dimanche 11 mai 2008

Inquiétude & Certitudes - jeudi 8 mai 2008


Jeudi 8 Mai 2008

Prier… dans le manque du nécessaire, l’angoisse du lendemain la dépression d’aujourd’hui. Discerner les moyens pratiques de nous en sortir, y voir aussi le chemin d’une remise en Dieu. Facile à concevoir et mots à aligner qui viennent d’eux-mêmes, mais de cœur et de vie… apaisés et attentifs ? responsables et conscients ? [1] Je garde le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m’avertit. Paul pratique ce que le Christ avait recommandé, en cas de procès, ou de difficulté de son témoin, l’assistance de l’Esprit Saint non seulement ne fera pas défaut mais confrondra les adversaires. Le point faible de la coalition contre l’Apôtre est la croyance ou pas dans les êtres spirituels, débat qui est aussi contemporain. Répit court pour Paul qui de Jérusalem va être envoyé à Rome. Le texte tourne parfois au meilleur des romans à suspense. On ne s’ennuie pas. Le sommeil d’épuisement et de vacuité des disciples au jardin des Oliviers. Prière du Christ pour l’unité. Vœu qui n’est pas une déduction ecclésiale ni une expérience spirituelle, mais qui est une volonté expresse de Dieu et l’évidence d’un don : notre participation à la divinité, à la relation trinitaire. Qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi je sois en eux. Accomplir des œuvres encore plus grandes que celles de Jésus pendant sa vie terrestre, devenir parfaits comme notre Père est parfait : Dieu, aimer et en être habités comme chacune des trois personnes de la Trinité ! la dragée est haute, et pourtant à notre portée puisque c’est ce à quoi Dieu Lui-même nous appelle, nous invite. Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi, dépend mon sort. Et pratiquement, ce sont nos vies – finies et compliquées par nos faiblesses et nos fausses croyances et nos vraies incrédulités – qui sont ce lieu et ce temps pour entrer en amour.

Il faut – je dois – reconnaître que notre élu national se soucie de cas concrets, quand ils sont en rapport avec l’étranger, même si c’est contre-productif : Ingrid Bétancourt, à déléguer à un ministre : l’arraisonnement du Ponant, nos compatriotes de l’arche de Zoé ou en taule mexicaine. Sans doute, de Gaulle – ainsi, pour Régis Debray, à la requête de sa mère, conseillère municipale de Paris dans l’opposition – s’y prenait-il autrement et discrètement. L’homme du 18-Juin n’a jamais eu à se faire valoir, même en intégrant Saint-Cyr. Mais enfin… c’est à l’actif de Nicolas Sarkozy, il est possible que dans vingt ans, ce soit cela qui reste plus quelques interjections, la chronique amoureuse, la séquence des premières (riches) heures post-électives. Tout n’est peut-être pas calcul.

Un des survivants du bataillon Kieffer - les premiers Français à débarquer le 6 juin 1944 . Aviez-vous peur en abordant ? Absolument pas, nous étions très entraînés. Dans Ouistreham, des gens avaient l’air content. Un couple m’a demandé, quand dest-ce que vous repartez, parce qu’après qu’est-ce qu’on va trinquer ! J’ai répondu : nous ne repartirons pas.

[1] - Actes XXII 30 à XXIII 6 à 11 ; psaume XVI ; évangile selon saint Jean XVII 20 à 26

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