jeudi 26 juin 2008

Inquiétude & Certitudes - jeudi 26 juin 2008

Jeudi 26 Juin 2008


Les subordonnés récitent le maître, vg. la télévision publique
Le Parlement se renforce de lui-même en contestant la révision constitutionnelle
Pétrole et puissance - énergie et pannes rarissimes
Passage à niveau, toujous pas de programme d'éradication totale
Pessimisme des Français, le record établi par Jacques Chirac Premier ministre de cohabitation avec François Mitterrand, est battu

Prier… un des saints les plus controversés de l’époque contemporaine, Jose Maria Escriva de BALAGUER [1], l’Opus Dei, le général FRANCO, et donc l’une des décisions donnant l’un des aspects les plus ambivalents de la personnalité de Jean Paul II le charismatique, à tous les sens du terme, et d’une Eglise présentant ces défauts-mêmes que l’on reprocherait aux intégrismes, surtout musulmans alors qu’on les trouve dans le christianisme d’aujourd’hui et de ces dernières décennies. Est-ce une querelle non approfondie partant d’images fausses, une évangélisation par noyautage social et politique ? mais il y eut en France tous les groupements socio-professionnels de l’Action catholique. Une franc-maçonnerie « chrétienne », les moyens des « enfants de lumière », et la Compagnie de Jésus, avec son ambition si habile et longtemps fructueuse, de contribuer à la formation d’élites, en consacrant effectifs, énergie et prestige à l’éducation de la jeunesse. Je me tiens hors de cette querelle et repose ces images et ces schémas, et ne prie que pour l’ensemble de nos sociétés qui cherchent leur gouvernance et leur évangile… [2]
Ne rien trier, ne rien rejeter, suivre ma propre vocation, aimer chacun selon l’amour que Dieu a pour chacun, nous respectant chacun, alors que suis-je pour décider mes propres évaluations ? Dieu, les païens ont envahi ton domaine… nous sommes la risée des voisins … délivre-nous, efface nos fautes, pour la cause de nom ! Le « temporel » fait peur, alors que nous ne sommes pas désincarnés. Combien de fois la Compagnie de Jésus menacée d’interdiction, du vivant d’Ignace, puis ensuite. Alors l’Opus Dei, dont le nom peut sonner comme mon cher A.M.D.G. ? et des gens admirables là et ici… Nous sommes un tout, comme le montre cette histoire d’Israël. La ruine de Jérusdalem, la déportation : on ne laissa sur place que la population la plus pauvre. Sièges bayloniens, sièges romains et geste d’Israël en notre temps… Il ne suffit pas de me dire ‘Seigneur, Seigneur !’ pour entrer dans le Royaume des cieux, mais il faut faire la volonté de mon Père qui est dans les cieux.. … Je ne vous ai jamais connus. Suivent les paraboles des maisons construites sur le sable et sur le roc, qui ont peut-être inspiré l’histoire et le film des Trois petits cochons dont notre fille a plusieurs interprétations en DVD. Des raisonnnements tout humains sont donc avalisés. Jean Paul II, que j’ai aimé, et aime, mais j’ai tant aimé aussi le pape de mes vingt ans, Paul VI Les foules étaient frappées part son enseignement, car il parlait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.
Prier pour ceux qui reçoivent autorité, rendre grâce pour ceux qui, dans ma vie, ont eu autorité – bienfaisante – et m’ont formé. Parmi eux, mes parents chéris, la bibliothèque de ma mère attestant ce dont elle-même se nourrissait ou ce à quoi elle réfélchissait, pour elle-même, et qu’elle m’infusa directement. Les existences humaines, apparemment les plus déclives ou « ratées », comme le parut tant de fois le destin d’Israël, de l’Eglise, de mon pays, de tous les pays en ce qu’ils sont œuvre collective des hommes sur eux-mêmes, témoignent de cette sollicitude et de cette providence divine. J’en suis sûr, malgré ma cécité. La prière est lucidité.


Comme dans un système totalitaire, Christine Albanel, ministre de la Culture, récite ce matin les arguments donnés hier après-midi par le maître pour exposer « sa » réforme de l’audiovisuel public, et notamment la nomination désormais du patron de France –Télévision et (lapsus, car on ne lui en demandait pas tant). Rien de plus démocratique que de faire nommer quelqu’un ar le gouvernement quand il l’était auparavant par un autorité indépendante… mais elle se veut logique et avance un autre argument : le droit des entreprises donne aux actionnaires la nomination des exécutifs, l’Etat étant seul actionnaire, etc… ce qu’admet Hervé Bourges, vétéran du C.S.A., quoiqu’il s’inquiète du retour aux situations qu’avaient corrigées François Mitterrand et la gauche au pouvoir. C’est cette logique que je récuse : le service public, même s’il a la forme juridique d’une entreprise, n’est pas une entreprise, notamment à but lucratif. L’objet l’emporte sur la forme. Et celle-ci n’a été adoptée que pour décentraliser les gestions de l’Etat.

D’une façon qu’il n’avait certainement pas prévue l’an dernier, le pouvoir est contré par le Parlement. Belle revanche des institutions dont Nicolas Sarzkoy voulait apparemment la modernisation dans le sens d’une plus grande démocratie. Les élus se servent eux-mêmes, et l’échec probable du projet de loi portant révision constitutionnelle sera applaudi de tous : quel autre rencontre, quel autre champ, quelle autre échéance pour signifier au système régnant qu’il y a des limites au libre-arbitre et à l’impunité. François Fillon est chargé de l’ultime manœuvre, comme si Nicolas Sarkozy voulait se défausser de l’échec s’il a lieu. Hier, réunion des élus de la majorité à Matignon sur le sujet constitutionnel « dont rien n’a filtré ». Le calendrier est défavorable au pouvoir puisqu’en Septembre a lieu le renouvellement triennal du Sénat, repousé d’(un an par considération de la priorité à l’élection présidentielle, ayant fait repouser les élections municipales. Il est probable que les électeurs sénatoriaux – même et surtout dans la majorité présidentielle – ne sont pas favorables à ce projet constitutionnel.

Energie… deux discussions. Les causes de la hausse du prix du pétrole. L’impact de nos consommations sur le climat et l’environnement de l’homme, sur l’avenir de la biosphètre, aurait écrit Teilhard de Chardin.

Celle sur le rapport de puissances a dominé les précédents chocs pétroliers et il est probable que c’est encore une question de puissance qui détermine ces deux discussions, quoiqu’elles paraissent d’objet différent. Il me semble que les pressions en faveur de l’environnement (ayant cours parallèle avec la contestation de la mondialisation) on conduit les entreprises d’énergie à envisager l’après-pétrole, ce qui met en péril les économies, voire la survie des grands producteurs et notamment celles des monarchies arabes. Elles ont déterminé l’Iran à opter pour le nucléaire. Elles donnent un beau jeu à la Russie vis-à-vis de l’Europe depuis la fin de l’Union soviétique. Je recueille selon l’Agence France Presse les éléments de cette géographie récurrente de la puissance et de l’interdépendance pétrolières.

L'Arabie saoudite reste le premier pays producteur de pétrole au monde mais elle est désormais talonnée par la Russie, tandis que les Etats-Unis restent les premiers consommateurs. En Europe, c’est le point faible de l’économie allemande, qui ‘na pas de source d’énergie indépendante, au contraire de la Grande-Bretagne, productrice de pétrole, des Pays-Bas, producteurs de gaz, et de la France ayant opté, en avance sur le reste du monde, pour l’électricité nucléaire (rapport René Montjoie et vision de Georges Pompidou, industriel autant que diplomate puisque le dialogue euro-arabe, à son initiative, s’est noué au même moment).

source - AFP/infographie - 22 juin 2008
Le pétrole dans le monde : demande, production, consommation, réserves

source AFP 20 juin 2008 - La hausse du prix du pétrole depuis 1972

Energie… le match Allemagne-Turquie, un des plus palpitants semble-t-il depuis le France-Allemagne de 1982 que je suivais de café en café dans ma route yougoslave de Munich à Arthènes lors d'un changement d’affectation diplomatique, n’a pu être retransmis à ses plus forts instants. Orage mémorable au-dessus de la capitale autrichienne. – Scenario aussi "rarissime" (ce qui vaudrait excuse et explication), l’hôpital Saint-Antoine à Paris sans électricité, soudainement. Cable d’alimentation coupé, alors qu’il y en a deux, et un seul des trois groupes électrogènes s’est mis en route.

Enième accident tragique à un passage à niveau ; le secrétaire d’Etat aux Transports propose vingt mesures. Il manque l’essentiel, le programme mettant les routes au-dessus ou en-dessous des voies ferroviaires les routes. Souhaits, plaidoirie. Le pouvoir n’est péremptoire que pour faire adopter des lois contre le gré de ses élus.

Le « moral des Français » au plus bas depuis 1987 – à l’époque, déjà, un gouvernement de droite qui se prétendait salvateur tous azimuts et en un rien temps : la cohabitation Jacques Chirac . François Mitterrand – avec une douzième baisse consécutive. Tandis que Philippe Séguin résume le dianostic de la Cour des comptes, le retour à l’équilibre n’est pas pour 2012. Imperturbables, Christine Lagarde et Eric Woerth, assurent que la croissance sera de trois quarts de point au moins supérieure à ce que prétend l’I.N.S.E.E., dont pourtant le directeur général a été changé par le gouvernement actuel.

[1] - Saint Josemaria Escrivá de Balaguer (1902-1975)
Josémaria Escriva de Balaguer est né à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Ses parents s'appelaient José et Dolores. Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escriva donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne. En 1915, l'entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dût s'installer à Logroño, où il trouva un autre travail.
Dans cette ville, Josémaria perçut pour la première fois que Dieu l'appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un religieux, il comprit que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu'il pourrait mieux le découvrir en devenant prêtre ; il commença à s'y préparer tout d'abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil, comme auditeur libre.Son père mourut en 1924, et il devint alors comme le chef de la famille. Le 28 mars 1925, il fût ordonné prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse. En 1927, il s'installa, avec la permission de son évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit. Là, le 2 octobre 1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait, rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, même au milieu du monde, en sanctifiant les réalités du monde, et, après avoir constaté qu'aucune institution de l'Eglise ayant ce but n'existait alors, il fonda l'Opus Dei. Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même temps qu'il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades. En outre, il prolongea ses études à l'Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins de sa famille.En 1946, il fixa sa résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l'Université du Latran. Il fût nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de l'Académie Pontificale de Théologie et prélat d'honneur de Sa Sainteté. Depuis Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d'Europe — et en 1970 au Mexique —, pour établir et consolider l'Opus Dei dans ces régions du monde. Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tint des réunions catéchétiques avec de très nombreuses personnes.
Saint Josémaria mourut à Rome le 26 juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d'un tiers de l'épiscopat mondial, sollicitèrent du Saint-Siège l'ouverture de son procès en béatification et en canonisation. Après sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au pape l'ouverture de sa cause en béatification et en canonisation. Parmi elles, celles de 69 cardinaux et près de 1300 évêques (plus d'un tiers de l'épiscopat mondial). Plusieurs miracles ont été attribués à l'intercession du saint, incluant quelques guérisons, médicalement inexpliqués. Le miracle retenu pour la béatification de Mgr Escriva fut celui de la guérison, en 1976, d'un carmélite de la Charité, la sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de la mort.
Après un examen exhaustif de la vie et de l'œuvre de Mgr Escriva - un procès qui aura duré 10 ans - le pape Jean-Paul II le béatifia le 17 mai 1992 sur la Place Saint-Pierre. La béatification de Mgr Escriva, aux côtés de la bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une des plus grandes foules réunies sur cette place au cours du XXème siècle, soit quelques 300 000 personnes dont 34 cardinaux et 200 évêques. Dans son homélie, Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le bienheureux Josémaria a prêché inlassablement l'appel universel à la sainteté et à l'apostolat. Dans une société où le désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui éloignent les hommes de Dieu, le nouveau bienheureux nous rappelle que ces réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l'homme, si l'on s'en sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères, peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. » Saint Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei, a ouvert de nouveaux chemins de sainteté dans l'Église Catholique, rappelant que tous les hommes et femmes peuvent trouver la sainteté en accomplissant leur travail et toutes leurs tâches quotidiennes avec un esprit chrétien.Jean-Paul II a canonisé Josémaria Escriva de Balaguer le 6 octobre 2002 sur la place Saint-Pierre.
Bureau d'information de l'Opus Dei sur Internet

[2] - 2ème Rois XXIV 8 à 17 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Matthieu VII 21 à 29

Aucun commentaire: