mardi 24 juin 2008

Inquiétude & Certitudes - mardi 24 juin 2008


Mardi 24 Juin 2008


Quelques chefs-d'oeuvre de communication gouvernementale en quarante-huit heures
Rétention administrative et valeurs de la France
Images et paroles en Israël
Nicolas Sarkozy, celui qui prétend
Les sondages de l'AFP : ce qui intéresse
La modernité nous dépasse

Prier …
[1] la saint-Jean-Baptiste, mais aussi – pour beaucoup, maintenant, dont notre frère spirituel – le 27ème anniversaire des apparitions de la Vierge à Mezzugorgié : le premier jour, une forme sur la colline qui effraye les enfants, mais ils y reviennent le lendemain, la forme se précise et il y a un message. Du moins, c’est ce qu’il m’est dit. Texte d’Isaïe, connu et que chacun, surtout s’il est à la côte, s’approprie. Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur … C’est trop peu que tu sois mon serviteur… d’une prostration à la lumière le miracle d’une résurrection et d’un accomplissement ? soit, mais je lis aujourd’hui, l’incise : c’est mon Dieu qui est ma force. Ainsi, notre « prix » aux yeux du Seigneur (il faudrait avoir le mot hébreu et sa traduction plus proche, ce n’est pas un chiffre sur étiquette certainement, mais une valeur absolue) tient à notre foi. La foi qui a manqué à Adam et Eve, cherchant midi à quatorze heures au Paradis. La foi qui est réponse à Dieu, acquiescement à son amour, à son dessein, à ses vues sur nous et sur ceux que nous aimons et qui nous aiment, ses vues sur le monde et notre époque. Alors, oui, des prédestinations évoquées magnifiquement par Isaïe, le proto-Jean-Baptiste ou le Précurseur, nouvel Isäie, cet évangéliste de l’Ancien Testament, car nous sommes toujours quelqu’un qui a déjà été et qui reste en devenir, libre d’acquiescer et d’aimer. Chaque jour, cette proposition m’est faite que je sois dans une sensation de bonheur et d’accomplissement, faisant synthèse et bois de tout, ou dans des sentiments d’affliction et de découragement, les mains ne rencontrant plus rien ni personne que du vide, du gris, du silence, du refus, du dédain. Et moi, je me disais : je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. Réponse : non pas, tu es, mais : tu seras. Et tu seras parce que je t’aime, te veux et te prends. Je vais faire de toi la lumière des nations. Et nous sommes chacun lumière ou « trou noir » pour les autres. Parfois, souvent, les deux tour à tour, occasion de déception et occasion d’une joie, d’une reconnaissance dans laquelle l’autre s’est trouvé, puisque nous l’avons apprécié et avons sur le lui dire ou faire comprendre. Celui auquel vous pensez, ce n’est pas moi. Adam et Eve, au contraire, se demandent pourquoi ils ne sont pas les égaux de Dieu, leur Créateur… C’est un homme selon mon cœur, il accomplira toutes mes volontés. Les commandements de Dieu (et de l’Eglise) ne sont pas seulement la canne donnée aux aveugles que nous sommes, les petits ? moyens de rester au contact du Seigneur, ils sont tous simplement le critère du choix que Dieu fait de nous. Que sera donc cet enfant ? Seuls, ses contemporains proches, les amis et parents d’Elisabeth et de Zacharie, l’ignorent. Et Zacharie, enfin dans le jeu et docile, donc inspiré, transcrit le nom, ainsi le destin entier que Dieu – l’ange lui ont révélés.

Un gouvernement qui fait de la pub. sur le pouvoir d’achat, qui pond – pour affichage en grosses lettres – son troisième prpojet de loi sur le pouvoir d’achat, comme si la croissance était fonction d’un vote parlementaire, qui s’offre un communicant de profession, sent admirablement l’opinion : le directreur général de la Santé publie ce matin la réduction à 35% le remboursement par la Sécurité sociale des médicaments prescrits pour les affections de longue durée. Près de huit millions de Français n’ont pas les moyens d’une mutuelle complémentaire. Tollé inattendu ? on communique alors que les choses ne sont que proposées par la caisse nationale d’assurance-maladie, le ministre du Budget – avouant donc l’état d’avancement du projet puisque les effets de cette mesure ont été calculés selon le projet annuel de loi de financement de la Sécurité sociale – assure qu’il n’en est rien. Roseline Bachelot, déjà intervenue en plusieurs sens à propos du déremboursement des lunettes, jure à son tour que l’idée n’était qu’en l’air. – Aussitôt apparaît un autre projet tout aussi lénifiant, réformer le SMIC, comme le souhaite depuis des décennies le patronat, et le faire dépendre chaque année d’un examen d’experts. A quoi s’ajoute, pour augmenter le pouvoir d’achat, la suppression de l’obligation de conserver cinq ans les participations reçues. Le gouvrenement reviendrait donc au SMIG et au système d’avant Mai 1968 et des accords de Grenelle qui avaient prtévu une composante « pouvoir d’achat » en sus du rattrapage de l’inflation, il reviendrait aussi sur l’incitation à l’épargne salariale que voulait particulièrement de Gaulle. Au total, en quelques heures, le gouvernement déjà soupçonné, tant les propos présidentiels et ministériels ont varié depuis six mois, sans compter ceux des têtes U.M.P., de supprimer toute durée légale du travail pour en laisser la négociation entreperise par entreprise, a multiplié les communications propres à exaspérer toutes les partis, sauf le patronat. Chef d’œuvre, le gouvernement est désormais tellement suspecté que le moindre texte, quelle que soit son étiquette, est lu et scruté pour y découvrir le pire, les mises au jour ne manquent pas ; l’article 2 du droit à l’accueil pour les enfants du cycle primaire dans l’éducation, permettrait, s’il est adopté en l’état, de ne plus prévoir, en cas d’absence d’un enseignant, son remplacement par un autre (gain de plus de 20.000 postes budgétaires : tout le corps des remplaçants…) et d’assurer seulement des gardes aux frais des municipalités, cela sous prétexte de pallier les inconvénients des grèves. Subrepticement, il fallait passer de l’absence par le fait de la grève, à toute absence : grossesse, maladie, convocation pour des formations ou des jurys d’examen. Cela au moment juste, où il apparaît que l’éducation importe désormais, pour les Français, encore plus que la santé et l’emploi.

Devançant d’une vingtaine de points le président de la République dans les sondages, le Premier ministre tire la leçon de l’incendie du centre de rétention à Vincennes : c’est la réclamation de l’U.M.P., sauf du courageux Etienne Pinte. On changera d’autant moins de politique de l’immigration que " ce qui conduit à des situations explosives, c'est l'importance de l'immigration ". Quelles sont les valeurs de la France aujourd’hui ? et celle de l’Union européenne ? en rétention ?

Après celles que nous avons censément en commun avec les Etats-Unis (en tant qu’Etat, que je distinguerai toujours de tant d’amis vêcus ou potentiels, outre-Atlantique) – cf. le discours compassionnel quasi-universel des dirigeants européens au lendemain du 11-Septembre – il y a celles d’Israël version étatique (et titre à la une du Monde), comme il y eut la version soviétique du communisme, chacune ayant sa face de lumière – je le reconnais et l’admire – malgré sa face d’ombre : Guantanamo et les exécutions capitales outre-Atlantique, le mur pour la Cisjordanie et obusiers et autres assassinats « ciblés » à quelques enfants près pour Gaza. Le chaleureux, francophile et exemplaire Shimon Peres avait eu la bonne idée, peu avant sa tentative d’être élu Premier ministre pour de bon, de bombarder Cana, l’un des deux Cana, pas celui du Christ avait-on dit à l’époque, sans doute celui des noces et donc du Christ, pense-t-on aujourd’hui… je revois encore le vieux chef qui avait souhaité pour maîtresse, d’un moment, en marge d’une fête de famille dans quelque montagne de son pays, celle qui se voulait une de mes compagnes à l’époque, je le revois, dans l’antichambre présidentielle à l’Elysée : encore jeune, genoux serrés sur une de ces chaises en bois doré, très théâtre parisien. Il attendait, comme moi, son tour. Humble. Quel Français est humble ? en vie internationale ? La seule chose qui me réjouisse sans partage, c’est le bonheur que Shimon Peres éprouve si visiblement à recevoir le président de la République française. Certes, il se trouve que c’est Nicolas Sarkozy.

Voyage de celui-ci. Ces expressions maintenant ancrées : plaider pour… des hommes et des femmes, revêtues du pouvoir politique ne sont que des avocats, mais de qui et auprès de qui ? dans le cas de l’Etat palestinien, l’innovation du président de la République est immense, on en parle depuis au moins 1992. C’est à peine moins ancien que le projet sioniste. L’AFP [2]offre un morceau d’anthologie digne des pays totalitaires en mal de thème pour louer le maître (absolu) du moment : le chef de l'Etat français s'est présenté en "faiseur de paix", avec la volonté affichée d'apporter sa pierre à une relance du processus élaboré fin 2007 à Annapolis sous les auspices des Etats-Unis, aujourd'hui dans l'impasse. (…) Nicolas Sarkozy est convaincu que le processus de paix ne peut pas attendre l'arrivée d'un nouveau locataire de la Maison Blanche. Et est donc prêt à occuper le terrain laissé vacant par Washington. "Le président est en phase d'écoute pour déterminer quel pourrait être l'espace de jeu offert à la France et à l'Union européenne" ajoute un diplomate français. (…) "C'est sûrement là le plus de Nicolas Sarkozy. Avant, on avait la confiance des uns et on avait la méfiance des autres. On a maintenant la confiance des uns et des autres", relève un de ses proches en évoquant le réchauffement récent des relations franco-israéliennes. (…) La présidence française suffira-t-elle à l'Europe pour s'imposer dans la région ? "Rendez-vous dans six mois", parie-t-on à l'Elysée. Nicolas Sarkozy, lui, compte une fois de plus sur son volontarisme. "La magie du verbe, ça compte dans la région", a assuré un responsable français.

Cest-à-dire que sans mandat de ses pairs de l’Union européenne, sans s’être fait accompagner de la « troïka » des ministres des Affaires étrangères, du Haut représentant poutr la politique extérieure et de sécurité commune, et anticipant de huit jours la présidence française, Nicolas Sarkozy s’est fait fort de profiter de « l’absence » des Etats-Unis, qu’il croit, et de la confiance de toutes les parties qu’il aurait créée ces semaines-ci : Syrie, Liban, Israël, Palestiniens et naturellement son ami Bush. En sus, il ignore la règle absolue dans les relations internationales d’aujourd’hui et notamment dans les rapports entre Etats-membres de l’Union, qui est d’inspirer peut-être, de pousser à la roue certainement, de susciter des convergences mais de ne jamais se faire valoir soi-même : personne ne fera à Nicolas Sarkozy le cadeau d’être le « faiseur de paix », le « réintroducteur » de l’Union européenne au Proche-Orient (comme si elle n’y était pas), de même que personne dans l’Union ne va faire en sorte que le sommet méditerranéen à Paris, le 13 Juillet prochain soit un succès français, alors que le projet est sorti d’un discours non concerté, même avec l’Allemagne.

Les propos tenus ces trois jours n’ont rien de nouveau, ce qui aurait pu bouger aurait été de prendre acte, du côté français, de la trêve entre Hamas et Tsahal pour Gaza. C’est le contraire qui a été dit : on ne discute pas avec les terroristes, thèse dépassée maintenant en Israël, car sans le Hamas il n’y a pas de paix pour Israël ni d’Etat palestinien pour Mahmoud Abbas. – La chance veut que Nicolas Sarkozy ait quitté Tel-Aviv dans l’ambiguïté de ce coup de feu à l’aéroport. Qui peut croire qu’un soldat en faction choisisse de se suicider à cet endroit et à ce moment ?

Ces sondages que donne l’AFP – les réactions à telle dépêches, en politique, vg. les discours de Nicolas Sarkozy en Israël, ersonne, sur Mugabe et sa pratique démocratique, un peu, mais sur le décès de Cyd Charisse, dernière grande danseuse d’Hollywood, chronique qu’évoque ma chère femme en allant inspecter nos comptes bancaires sur internet : 177 votes et opinions, cependant loin derrière Céline Dion, quand elle chante faux ou interprète mal le « tube » d’un autre, ou Carla Bruni actuellement Sarkozy, faisant l’un de ses métiers ou bien jouant son rôle d’épouse officielle : elle n’a finalement qu’une mine pour le portrait et qu’une pose pour la photo. de famille, cherchant à évoquer Jacky Kennedy, les genoux serrés et les pieds en dedans, le regard baissé d’Audrey Hepburn dans Vacances romaines… l’ensemble n’est pas déplaisant, il est bien joué mais date, du moins pour le vieux jeu que je suis, amoureux d’une nouveauté qui me surprendrait… et j’en vois davantage en accompagnant notre fille de trois ans et demi à l’école que dans les magazines.

Je cherche l’adresse de Jean-Cyril Spinetta, au moins le siège social d’Air France. Les pages d’annuaire électronique d’Orange ne me donnent que 1.743.525 adresses trouvées en 0,23 s. et n’en transcrivent qu’une dizaine : de quoi acheter mes billets ou régler un problème de fret. Heureusement, un vieux Who’s who ? me donne la rue de Paris, à Roissy quand je cherche à Christian Blanc, préfet, puis PDG puis député passant de la candidature présidentielle en solo. à l’U.D.F. puis au gouvernement actuel, utile peut-être au président régnant pour gêner Huchon et placer Karoutchi. Il n’y a pas de petite carrière et encore moins de petite élection, quoiqu’une seule compte selon la doctrine triomphalement établie, celle du 6-Mai d’il y a déjà treize mois. Et je trouve dans la vieille édition mon correspondant, qui fut obligeant pour aider mon cher président africain, vieilli, à rentrer au pays puis à revenir en France se faire examiner au Val-de-Grâce. Notre époque est si virtuelle qu’un geste humain a un prix inouï. Surtout si l’on n’est ni cyber-consommateur ni e.shopeur. J’ai appris – tardivement mais cela fait presque soixante ans – à téléphoner sur un appareil à cadran que l’on tournait en mettant l’index dans l’un des ronds, les « numéros » commençaient par des lettres, on devinait rues et quartiers, comme jusqu’à la fin de cette année, croisant une voiture on la sait de l’Aude ou du Nord ; Puis, ce sera fini. Il restera aux politiques et aux églises à nous vendre des repères et du sens. Nous fabriquons de l’ésotérisme et nous reecevons en retour de l’ésotérisme, à quand la Pentecôte d’un nouveau don des langues ? Il est dit que bientôt des millions de noms de domaine seront loisibles – bien plus que maintenant ? – sur la toile ? mais en quel domaine serons-nous professionnellement ou personnellement reconnu et apprécié, et où serons-nous chez nous, entre huissier pour contravention à une limiutattion de vitesse qu’il est impossible de contester matériellement et juridiquement et recensement à suivre par questionnaire téléphoné : illustrations parmi tant d’autres…

[1] - Isaïe XLIX 1 à 6 ; psaume CXXXIX ; Actes des Apôtres XIII 22 à 26 ; évangile selon saint Luc I 57 à 80 passim

[2] - JERUSALEM (AFP) - 24/06/08 11:31
Sarkozy en Israël
Nicolas Sarkozy veut imposer la France et l'Europe au Proche-Orient

Aucun commentaire: