mercredi 4 juin 2008

Inquiétude & Certitudes - mercredi 4 juin 2008


Mercredi 4 Juin 2008

La gauche alibi de la droite annexionniste et pourtant différente : tous sujets, tous candidats

L'élection américaine acquise depuis l'investiture républicaine de Mac Caine

Birmanie et Chine, même cynisme puisque nous le demandons

Clearstream

Enquête sur la démocratie française : un témoin - à suivre


Prier… après Blandine, je choisis Clotilde, nos messes de bandes dessinées, les héroïnes de notre histoire nationale… [1] la mort de Yves Saint-Laurent avant-hier… femmes, ce qu’il vous faut, ce n’est pas seulement seulement la beauté extérieure… Pierre a été marié… mais au fond de vous-même, une âme qui ne perd jamais sa douceur et son calme : voilà ce qui est précieux aux regards de Dieu. C’est cela qui faisait la beauté des femmes d’autrefois, elles qui espéraient en Dieu. Suit certes un dscours qui paraîtrait « machiste » dans le contexte d’aujourd’huit et plus encore dans la passion réveillé, une énième fois, par l’affaire de la décision du tribunal de grande instance à Lille : soyez soumises à vos maris, Paul dit la même chose, ce qui est davantage remarqué que chez le chef de l’Eglise. Exemple de Sara, qui obéissait à Abraham, qu’elle appelait son seigneur. J’ai une lettre où ma fiancée de 1969 me donne le même titre. Aimante mais impérieuse… et Abraham était surtout obéi de son fils et ne l’était que parce que lui-même obéissait à Dieu, et s’il espérait tant un enfant, n’était-ce pas pour complaire à Sara, la stérile ? Paul poursuit, quant à lui : maris , aimez vos femmes. Et l’influence décisive, ne fut-ce pas, sur Clovis, celle de sa femme ? Le conseil doit aujourd’hui se lire en recommandation de respect mutuel, mais surtout s’admirer pour sa divination psychologique. L’amour conjugal fait vérifier que la beauté sans éclipse, à toujours approfondir de la part de celui qui regarde avec bonheur sa compagne, c’est bien la beauté de l’âme qui fait rayonner un visage. Je le sais. La vertu de prévoyance, celle du bâtisseur sur le roc et non le sable, fait – non seulement préférer cette beauté – mais voir cette beauté. J’ai couru toute ma vie après la beauté, obsédé insatiable pour assez vite découvrir qu’elle est d’abord subjective ; les jugements sur la beauté d’une personne humaine, surtout d’une femme, sont fonction de la mode dont je tombai esclave à devenir incapable d’apprécier celle qui de corps plus encore que de visage ne correspondait pas à la mode, c’est-à-dire aux images imposées par mon temps ; et sur le tard, comprendre l’essence de la beauté, et alors en être réchauffé et non plus ébloui puiis déçu. La beauté qui ne s’abîme pas de la contemplation et de la poessessité excitant ce celui qui la regarde. La beauté accessible quand elle est d’abord don, et non pas, provocation à une possessivité insatiable. Jalousie et beauté. Lumière et âme.


Comme cela marche – du moins dans ce que Raymond Barre appelait le « microcosme », mixage des médias parisiens et d’une certaine élite quelle que soit son étiquette nominale – le pouvoir en remet. A la manière de Condoleeza Rice ? voire de l'hôte actuel de la Maison-Blanche...Patrick Devedjian se réjouit de la victoire d’Obama et se déclare séduit par lui. La gauche toujours séduit la droite hors de France, et cela fait gagner des voies à celle-ci. Helmut Schmidt confia plus tard à Pierre Bérégovoy qu’il se sentait moins à gauche que Valéry Giscard d’Estaing tant celui-ci était satisfait du dirigisme français. Roland Castro, architecte classé de gauche, est cet après-midirallié par Nicolas Sarkozy après avoir été candidat virtuel – divers gauche – à la présidence de la République, puisque le président de la République ouvre concours et étapes pour une grande métropole parisienne à réaliser dans les vingt ans. Naturellement, la gauche au pouvoir dans la région et dans la capitale, ne fait pas partie des consultations ni de l’organe commandant ces esquisses. Du secrétaire d’Etat ad hoc, Christian Blanc, il n’est pas non plus question. Luc Châtel, invité à commenter quelques pistes pour secourir tous les mécontents professionnels de la hausse du prix du gazole, s’en prend gratuitement aux socialistes et aux recettes de ceux-ci : la taxation. L’entendant, j’ai d’abord cru que c’était un porte-parole de Total… ce ne pouvait finalement l’être puisque les accords qu’il évoque sont démentis par Christophe de Margerie, tandis que lui-même maintient. – Accessoirement, je ne comprends pas qu’il faille une loi pour que les différents métiers dépendant du prix du carburant répercutent les renchérissements sur les facturations aux clients : pour que tout le monde le fasse en même temps et que le client ne puisse donc se dérober à cette hausse ? Pourquoi ne pas permettre par exemple des avenants à tous les marchés de l’Etat quand leurs fournisseurs sont grugés par ces hausses ? C'est cela qui serait du domaine de la loi : le Code des marchés publics.

En principe, l’investiture démocrate est acquise pour Barack Obama, mais Hillary Clinton ne s’avoue pas vaincue, semble se confier dans les luttes de couloir à la convention, au mois d’Août. La division manifeste des démocrates est un élément de plus pour l’élection de Mac Caine. Les commentaires de la victoire aux points – dans son camp – du « premier Noir susceptible de devenir président » sont d’abord le système de la prime au gagnant dans chaque Etat, tous les délégués lui revenant alors, ensuite la certitude de l’emporter qu’avait le camp Clinton en début de partie, la référence à l’expérience qui a résonné comme celle d’une candidature passéiste, et enfin le vote d’Hillary pour les crédits de la guerre en Irak. Barack Obama aurait manifestement démontré un charisme très supérieur. Je ne crois cependant que les Américains le préfèrent à Mac Caine. Pour les Clinton, liés paraît-il par un pacte de jeunesse : tu m’épouses, tu es président, puis je serai présidente à mon tour selon mon rêve d’enfance – le scenario est simple. La défaite d’Obama sera sans appel pour celui-ci, Hillary prendra la direction du parti et l’emportera finalement en 2012, vingt ans après Bill et fort vieillie, mais qu’importe. Dans l’immédiat, c’est un regain d’image pour les Etats-Unis capable d’avoir en candidat « crédible » pour la tête de leur système, un Noir, tout bénéfice.

Birmanie et Chine : la clarté, chaque jour confirmée. Les navires de guerre américain, lassés d’attendre l’autorisation de débarquer les secours pour les victimes des inondations, ont levé l’ancre et quittent la région. Pas de commémoration véritable de l’anniversaire du massacre de la place Tien An Men : ces centaines ou des milliers de morts ? A écouter les reportages de France-Infos., le muselage de la population n’a pas évolué. – Même cynisme accepté de la « communauté internationale », toujours à définir… le Zimbabwe, Mugabe, battu au premier tour, a imposé un second tour et s’impose au sommet de la F.A.O. à Rome, tandis qu’on arrête son compétiteur à Harare. A sa précédente « interpellation », celui-ci avait été roué de coups et choqué à la tête.

Clearstream… Dominique de Villepin, sans doute pas hors de cause mais finalement pas poursuivi puisqu’un supplément d’enquête est demandé, le dossier n’est pas convaincant.

J’interrogais ce matin un vieil homme tel que les femmes lui font encore la cour, que les médias souhaitent l’interroger sur grands sujets, lui prêtant une expertise qu’ont démontrée de grands emplois et qu’il travaille avec internet et sur ordinateur. Je lui demandais, selon expérience, les critères de la démocratie pratique : les rapports gouvernement/Parlement, et notre aptitude actuelle à la faire ou maintenir nôtre. Je détaille notre conversation demain. Il a été ministre du général de Gaulle, puis de François Mitterrand.

[1] - 1ère lettre de saint Pierre III 1 à 9 ; psaume LXVI ; évangile selon saint Matthieu VII 21 à 37

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