lundi 9 juin 2008

Inquiétude & Certitudes - samedi 7 juin 2008



Samedi 7 Juin 2008
La première excellente idée du "règne : le rassemblement français pour le Liban, mais le Liban ? et les sondages français ?
Signification d'Obama ?
L'Islam de France ou l'Islam en France : Fouad Alaoui
Le pétrole et les Etats-Unis dépassés

Je vais craquer nerveusement, dit-il… je suis bouleversé. L’expression, : prendre ses responsabilités, qui – dans la politique d’aujourd’hui en France – signifie : décider seul et n’avoir pas de juge ni de contrôle ensuite, ni de conseil au préalable à recueillir, est – selon moi et surtout le général de Gaulle : avoir à répondre devant son mandant de ce que l’on fait. Mais plus fondamentalement encore, une responsabilité, on la reçoit, on ne la prend pas, on ne s’en empare pas, on ne se referme pas sur elle. Ainsi, ce frère à l’hôpital qui implore une aide toute matérielle mais, à travers la demande précise et affolée, c’est l’aide à survivre qui est sollicitée, c’est l’inattendue responsabilité fondant sur ma chère femme, sur notre petite fille qui peut apporter son sourire et l’apportera, comme ici – auprès de la vieille dame qui m’héberge – mon chien a apporté sa tête douce à caresser et sa langue, spontanément, sur la main déformée, responsabilités qui dans ma vie n’ont jamais été celles que je cherchais, et toujours les plus inopinées et concrètes. Petites… A Timothée, son fils bien-aimé, Paul, pourtant recommande surtout la prédication, lui-même se dit, en termes enveloppés, « au bout du rouleau » et de son immense parcours. Celui, fondamentalement, de la fidélité. Mais toi, en toute chose, garde ton bon sens, supporte la souffrance, travaille à l’annonce de l’Evangile, accomplis jusqu’au bout ton ministère. Car me voici déjà offert en sacrifice… je suis resté fidèle. Comme le psalmiste : jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles. Et moi qui ne cesse d’espérer, j’ajoute encore à ta louange. Ce que pourrait confesser mon frère spirituel qui me disait, sans y attacher d’importance, avec la tranquillité de l’évidence, la prière de louange est la plus efficace. Mais quand on souffre, atteint soi-même ? Jésus s’était assis en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l’argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Tous, ils ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence : elle a tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre. Le Christ – installé parmi nous, anonyme …. remarque, étalonne, identifie mais ne conclut pas, à cette pauvre veuve, adresse-t-il même la parole. Dieu, tranquille, nous regardant « faire la charité » à notre façon, si souvent détestable. Ou parcimonieuse. Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli ; alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas. Amen ! mais d’abord qui souffre, attend, demande, craque… et il y a les réponses, humaines, inattendues. Celle de cet homme célèbre, qui a une attention particulière, avant – lui aussi – de se faire hospitaliser, et qui me gratifie du témoignage qu’entre nous, il y a eu échange, et bonheur pour lui, comme il y a eu pour moi l’indicible chaleur de recevoir et d’être accepté. Je revivrai les exploits du Seigneur [1]. Donne, prodigue, Seigneur, à tes enfants – quand ils sont démunis et fléchissent,la force dont ils ont besoin, fais-leur sentir que tu les habites, envoie-leur des frères à profusion, attentifs, silencieux, pas fatiguants et qui leur correspondent tout simplement pour qu’ils ne défaillent plus. Maintenant et à l’heure de notre mort.


Sur la route de retour de Chilly-Mazarin à Reniac – Ile-de-France . Bretagne. Une île ? alors qu’elle est perméable de partout, ouverte à tout et qu’elle a été l’un des creusets mental de la planète sans que la France soit spécialement un lieu de passage, mais pas non plus un cul de sac.

La première excellente idée – dans la forme – du « règne » de Nicolas Sarkozy. D’où lui est-elle venue ? comment s’en est faite l’exécution ? se faire accompagner au Liban des chefs des principaux partis : Hollande, Buffet, Bayrou et côté majorité par Devedjian, Raffarin et Copé. Le commentateur dit qu’elle vient de l’Elysée. Premier voyage au Liban, premier chef d’Etat à saluer le nouvel élu, et cette délégation inusuelle, amenant les Libanais à faire de même, leurs dix-sept partis, y compris le Hezbollah, sont au déjeuner. Les accompagnants disent ne pas craindre la récupération : Hollande, « j’ai suffisamment de désaccords avec Nicolas Sarkozy et si je ne suis pas d’accord, je le dirai à Paris, mais il vaut la peine ici d’appeler au rassemblement » ; Bayrou affime n’être pas né de la dernière pluie et Marie-George Buffet : quand les choses sont claires… j’ai accepté tout de suite. Le Président – prudence ? ou éviter une corvée ? – finalement ne va pas passer en revue la FINUL, Hervé Morin y va seul. Précisions du colonel commandant nos 1.700 soldats sur les 13.000 hommes fournis par vingt pays, la France second contingent, commandement italien. Selon la résolution 1701, la « ligne bleue » à surveiller. Missions : empêcher la reprise des hostilités, surveiller la frontière, éviter l’infiltration des bovidés de part et d’autre. Les « éléments armés », litote pour Hezbollah. En somme, gardiens de troupeaux, et quand les Israëliens passent à l’acte comme l’an dernier, la FINUL est désarmée politiquement et sans doute inférieure matériellement. – François Fillon, du voyage aussi. Une nouvelle fois, absents ensemble de métropole, le président de la République, le Premier ministre et celui des Armées. Ce qui est dommageable tant pour la crédibilité de l’arme nucléaire, que pour la permanence de l’Etat : les deux images sont abîmées. – Telle quelle, la présence française dans la vie politique libanaise est réaffirmée, c’est bon. Que nous devenions un facteur objectif de paix, c’est moins sûr ; nos tentatives concomitantes vers la Syrie sont mal vues à Beyrouth, du moins du côté de la majorité parlementaire et gouvernementale. Elles accompagnent cependant des pourparlers israëlo-syriens. Et, bien entendu, fidèle à son optique d’origine, le président régnant ne fait rien avec l’Union européenne. Les six mois de notre présidence risquent d’être une série de camouflets pour nous ; le premier nous a été infligé à propos de nos propositions fiscales sur le pétrole.

L’ensemble va-t-il faire remonter Sarkozy dans les sondages ? selon un sondage TNS-Sofres du 5 (donné par l’AFP mais pas mentionné par France-Infos. et que doit publier Le Figaro-Magazine), le président de la République remonte de cinq points – cela évidemment avant cette journée – mais il reste à 37% seulement d’opinions favorables contre 61% de mécontents… François Fillon est à 44% contre 51%, la tendance générale, pour lui, étant à la baisse. En cote d’avenir, il n’est que quatrième, derrière Bertrand Delanoë, Bernard Kouchner, Dominique Strauss-Kahn mais devant Ségolène Royal, celle-ci dépassée par Olivier Besancenot qui gagne sept points. Je ne comprends pas la popularité de l’actuel ministre des Affaires étrangères ? mais un ancien ministre du général de Gaulle ne cesse d’être appréciatif pour lui, notamment lors de sa dernière « prestation ». or, celle-ci coincide avec la collecte des opinions vers la fin de Mai. Et encore moins qu’on veuille le maire de Paris, actuel, à notre tête. Olivier Besancenot fonde juste son parti anti-capitaliste. Un autre ancien ministre du Général continue de juger que Nicolas Sarkozy n’avait que lui en face – à la télévision, dans la succession des émissions électorales de l’an dernier.

Le « duel de la semaine » sur France-Infos., émission opposant deux journalistes en manque de leur ancienne tribune : Edwy Penell (mediapart – journal sur la « toile ») et Alain Genestar (polka quelque chose, journal également virtuel). Barak Obama, quelles chances ? Pour le premier : une chance pour le monde, l’Irak. Pour le second : une leçon de démocratie, les points communs aux trois candidats . Si ce message gagne le monde gagne. La France avait un champion à la Obama, l’identité nationale, les racines chrétiennes, il a été assassiné : Dominique de Villepin pour lequel se mouille Penell : investigation que l’ancien Premier ministre lui aurait facilitée pour Clearstream ? Alain Genestar : avantage d’être métis. Comme de Gaulle ou Rabin, seul un militaire ou un dur peut mettre fin à la guerre. Mc Cain le peut, il ne dit pas vouloir continuer la guerre, mais vouloir la gagner. – Je ne suis pas de l’avis de Penell, Obama ne changera pas fondamentalement la politique extérieure américaine : j’ai son livre que je n’ai pas encore ouvert. Il me semble du genre : si j’arrive au pouvoir, rien que cela changera toutes les donnes, et la moitié du chemin sera fait. Au contraire, dans son cas. Il va avoir constamment à prouver son identité, son patriotisme, sa compétence. Je suis depuis le début convaincu de la victoire de Mc Cain.

L’affaire de Lille, Sofia Lebdi fait sécession de « Ni putes ni soumises » et fonde « Insoumises ». L’appel semblme suspensif et du coup les fameux époux restent ensemble, et la jeune femme est dans l’angoisse des journalistes, auxquels elle ne veut évidemment pas se livrer. Appels à manifestations de divers côtés. – Fouad Alaoui, président d’organisations musulmanes. L’affaire de Lille n’est pas religieuse mais de justice civile. Ce n’est pas du domaine religieux, mais de celui de la loi. Tout ce qui peut toucher à l’image de l’Islam est utilisé. Quand les décisions de juste arrangent, on n’en parle pas, mais quand elles n’arrangent pas, commentaires. La question et l’enjeu des élections au Conseil consultatif des musulmans de France est de mettre les valeurs de l’Islam dans le cadre républicain, et faire que dans ce cadre légitime les musulmans français musulmans… Cinq millions de musulmans en France, dont 250.000 pratiquants. S’agit-il de l’Islam en France oiu de l’Islam de France . L’Islam de France se caractérise par l’appartenance des musulmans à la France et l’appartenance des mêmes à l’Islam. Sur les signes religieux, débat apaisé, la loi du 15 Mars 2004, mais respecter la liberté religieuse et les Nations Unies ont adressé des reproches à la France. Donner au CFCM son indépendance vis-à-vis de toute ingérence étrangère, queil s’insère dans le cadre républicain et que l’Etat soit neutre, neutralité qui laisse à désirer. – Cet homme, cette voix, cette analyse me plaisent. L’application de la laïcité à l’Islam de France, toute formule impeccable dans ses génitifs.
L’euro. à 1,57 dollar. Le pétrole à 1,39 : un rapport de Morgan-Stanley, dont la puissance de nuire est évidente, donc la notorité aussi mais qui n’induit pas le sérieux de ses projections, en serait la cause conjoncturelle : augmentation depuis la veille de 11 centimes, ce qui ne s’est jamais vu. Causes plus profondes : le conflit Iran-Israël, la faiblesse du dollar, la consommation des pays émergents. – Medvedev discourt à Saint-Pétersbourg, sa ville de premier exercice d pouvoir : la crise pétrolière dépasse les capacités actuelles des Etats-Unis. Ils n’ont pas les moyens de leur hégémonie. La Russie…la concertation, sa place… de fait, un « sommet » Aise-Amérique semble avouer la même impuissance des importateurs et des régulateurs. – Je suis pour ma part convaincu qu’il y a des possibilités de régulation, et que la spéculation surtout peut être maîtrisée, mais la logorrhée sur l’environnement et le changement climatique fait appréhender aux exploitants et aux pays titulaires de réserves que leur système disparaisse à vue humaine, la trentaine d’années. D’où le réflexe de faire valoir son prix, en instituant la rareté, et comme les nouveaux venus à l’importation payent en monnaie de singe, le dollar et le baril font la course, plus le premier baisse, plus le second compense et surcompense.


[1] - 2ème lettre de Paul à Timothée IV 1 à 8 ; psaume LXXI ; évangile selon saint Marc XII 38 à 44

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