jeudi 24 juillet 2008

Inquiétude & Certitudes - jeudi 24 juillet 2008

Jeudi 24 Juillet 2008

La réforme du mode de scrutin, préalable au rétablissement de la République

En récession économique, régression de la législation sociale

Barak Obma confirme qu'il ne se différenciera pas en politique extérieure
La menace terroriste en Chine pour verrouiller la complaiance des "Occidentaux"
Gestion des deniers ublics : sans Tapie et l'Afghanistan, la carte militaire pourrait ne pas changer
Les affaires : la France mentalement délocalisée en Amérique centrale ou en Afrique


Prier… je n’ai pas oublié la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée. La trahison est à la fois d’abandonner l’amour initial et de prédilection, et de s’orienter au plus mal, préférer des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau ! à la source d’eau vive… Le péché, la c… est toujours autant contre soi que contre Dieu. Ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n’entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu’ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris. Le péché, l’erreur d’orientation, c’est aussi l’autisme, l’enfermement en soi. Et la vie se charge de nous dépouiller, l’exactitude de cet axiome du Christ qui pourtant, à la lettre, ne s’applique nullement aux pauvres (ceux-ci sont exaltés par tout l’Evangile), mais aux sécurités ou aux manques autour desquels se bâtir sans Dieu et loin de Lui… celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a. … Qu’il est précieux, ton amour, ô mon Dieu ! [1]

Je crois avoir trouvé la piste, la re-fondation républicaine, c’est le changement du mode de scrutin. Tant que le régime – institué en 1958 – n’était pas rodé, le scrutin qui nous gouverne depuis cinquante ans était indispensable. Le régime est non seulement rodé, mais il est maintenant gravement faussé. L’entreprise donnera raison rétrospectivement aux communistes notamment qui ont toujours voulu ce mode de scrutin qui les aurait installés durablement « premier parti de France » ; aujourd’hui, cela fera apparaître les centristes et quand un pouvoir entreprend au point où nous sommes, et surtout celui vers quoi nous allons, de telles révolutions dans les textes, il est bon qu’il y ait du marchandage et de la négociation pour le fond.

Correlation historiquement évidente. En période croissance économique ou de reconstruction de notre appareil productif (Cinquième République, Libération), les textes sociaux sont protecteurs du travail et des salariés, l’ambiance est à l’imagination, le patronat ne rechigne pas trop car il doti toujours au gouvernement le maintien de l’ordre. En période de récession, au contraire, le législateur devient régressif. La novation que nous vivons est qu’il est devenu sytémique – sous la férule d’un gouvernement lui-même d’esprit analogue au patronat et partageant le simplisme de dogmes dont l’un et l’autre savent qu’ils ne sont que théoriques, et jamais vérifiées, en tout cas plus depuis longtemps. Finies les règlementations, et l’économie « libérée » s’ébroue un max… Dès le congrès de Versailles passé, deux textes parmi les plus régressifs de notre législation depuis un siècle : la durée du travail, les « devoirs » des chômeurs. Le patronat retrouve son droit absolu de faire travailler selon les heures, dispositions et modalités qu’il veut et la possibilité inespérée de recruter à bas prix – censément pour le bien de l’entreprise, mais si souvent pour sa poche, puisque le recel de biens sociaux devient courant, sans compter l’exagération de la rénumération des dirigeants…

Barak Obama sur les théâtres habituels de l’influence américaine, c’est-à-dire à se documenter sur les sujets où l’excès et le fixisme américains bloquent tout, enveniment tout. Il ne déçoit pas, il confirme seulement son livre, y cmpris la priorité afghane. L’innovation en politique ne peut venir que de deux pôles, le peuple soudain en marche, un homme ou une femme de prestige et n’ayant rien à prouver. Le peuple américain ne s’est pas encore manifesté contre la guerre d’Irak, contre celle d’Afghanistan et contre l’hégémonisme américain à si courte vue. Et c’est McCain qui dans cette campagne, puis à la Maison-Blanche, n’a rin à prouver. Hillary non plus n’aurait rien eu à prouver. Le candidat démocrate a tout à prouver y compris son identité américaine et de noir-américain, en sus de ses compétences stratégiques. Commençant son circuit européen par Berlin, il ignore donc la présidence en exercice de l’Union, ce qui le révèle autant que cela révèle l’audience de Nicolas Sarkozy.

Le scenario chinois est adapté aux Etats-Unis : le terrorisme, ses menaces légitimant tout Etat visé… époque et accrochage : la tenue des J.O. Le Tibet est maintenant loin dans le temps… ce sont donc les musulmans du nord-ouest, les explosions en autobus, il y a huit jours, une cellule ou un groupement maintenant. Tout va donc au mieux, la dictature ne se verra pas, la pollution non plus, les restaurants sont sélectionnés pour la clientèle de l’autre monde. Comme les Etats-Unis, la Chine à elle seule constitue tellement un monde, que tout le reste est étranger mais qu’à elle seule elle peut y tenir tête. C’est l’ambition américaine, aussi, mais elle devient rétrospective. La guerre d’Afghanistan a besoin de 150.000, autant pratiquement que pour un Irak bien plus peuplé, bien plus capillaire, bien plus central, donc les supplétifs européens.

Nous allons vers un contingent de 5.000 hommes et les frais de l’opération équivalent certainement aux économies que le Premier ministre annonce en donnant la nouvelle carte militaire. Dérision ou cynisme, on n’a jamais fait autant de cartographie depuis qu’il n’y a plus d’aménagement du territoire. – Le maire de Provins, Christian Jacob (dans quelle condition, Alain Peyrefitte lui a-t-il passé la main – les circonscriptions sûres qui enfantent des destins ou les pérennisent: Jacques Chaban-Delmas pour Alain Juppé, Jacques Baumel pour Bernard Olier et donc Alain Peyrefitte pour ? ) énumère ce que son « territoire » perd : deux tribunaux et un régiment, mais quand même pas l’hôpital. Il calcule un manque à gagner fiscal et de consommation, de 30 millions d’euros par an, la masse salariale des partants. Le Premier ministre annonce une « enveloppe » de compensations de 320 millions d’euros. mais sans doute une fois pour toutes. Or, 83 sites sont concernés dont une base aérienne considérable, celle de Metz, et la base aéro-navale de Nîmes. La petite commune des environs de Provins, en ambiance rurale, perd 75% de ses recettes fiscales… Pendant ce temps-là, il est avéré que Bercy – sur ordre – arrête une douzaine de procédures contre Bernard Tapie et – sur ordre – a fait accepter par les liquidateurs des créances et dettes du Crédit Klyonnais, ancienne envergure, l’arbitrage qui vaut à la vedette – par ailleurs pas antipathique – 40 millions d’euros. Les "réformes" ont donc toujours un aboutissement, l’appauvrissement des pauvres.

Cette affaire – marquée de l’intervention de Nicolas Sarkozy, pour des raisons qui ne sont pas dites – fait partie d’une belle série, chacune à double détente, la politique et l’argent. Patrick Devedjian contre les héritages de Charles Pasqua et de Nicolas Sarkozy en Hauts-de-Seine, avec comme spadassins le couple Balkany et comme rôle non négligeable, le fils du président régnant. – Et bien entendu « Clearstream » et la gestions de la mairie de Paris avant 1995 qui rend silencieux quelques gens d’expression et d’audience possibles. – Et puis une nouvelle : la caisse noire de l’U.I.M.M. fournissait non seulement le M.E.D.E.F. et quelques anciens illustres du C.N.P.F. mais des politiques, dont François Mitterrand.

Je lis, dans Le Monde daté du 23, la « tribune » des quatre donneurs de leçons au Parti socialiste : Christophe Caresche, Jean-Marie Le Guen, Gaëtan Gorce et Manuel Valls – et, dans celui daté du 24, celle que signe Christine Lagarde, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez. Et leur réponds d’ici demain.

La connivence des cyniques au pouvoir et des fascinés par le pouvoir. Le mépris de Nicolas Sarkozy : « ils me laissent gouverner », à propos des élus qu’il a tant rameutés jusqu’à lundi soir. Une dictature moderne – dans un pays comme la France – ne singera pas les théâtres des années 1930, elle ne se verra pas, elle ne se fait sentir que par ses effets, elle ne tient que parce qu’elle est consentie. Il s’y ajoute forcément – car ce qui s’est mis en place craint le peuple au sens de Michelet ou du général de Gaulle – le contrôle des médias : organe par organe, audio-visuel ou écrit, on voit s‘avancer l’hydre. Une des pièces décisives va être l’Agence France Presse… et le contrôle des indicateurs statistiques. Tous les postes sensibles ont été pourvus dans la première année du mandat en cours, les nominations à valider par le Parlement sauf opposition qualifiée seront secondaires.

La pièce essentielle dans l’accélération de notre récession est le système bancaire. Il ne finance plus l’économie et les entreprises, il spécule, et maintenant il refuse les crédits aux particuliers. Il ne nourrit plus que lui-même. Il a l’alliance de l’Autorité des marchés financiers pour qu’aucun substitut d’initiative personnelle et de petite taille n’apparaisse, notamment en gestion de portefeuilles selon les thèmes pionniers il y a quinze ans : développement durable, économie solidaire, et qu’il s’est approprié tout en continuant pour d’autres clientèles des gestions aux critères strictement contraires.



[1] - Jérémie II 1 à 13 passim ; psaume XXXVI ; évangile selon saint Matthieu XIII 10 à 17

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