mercredi 3 septembre 2008

Inquiétude & Certitudes - mercredi 3 septembre 2008

Mercredi 3 Septembre 2008


Le petit mûlot a dû être attrapé par un de nos chiens, son cadavre minuscule ce matin près du « panier » de Raïssa. Que de morts dans nos vies. Hier soir, Marguerite, Sinus… je ne veux pas qu’il soit mort, pleure-t-elle vraiment ou pour me correspondre ? mais s’il est au ciel ? avec Jésus, alors il n’est pas mort. J’abonde, elle a le réflexe chrétien, bien plus que nous et mieux dit. Prier ainsi … [1] nous sommes les collaborateurs de Dieu et vous êtes le champ de Dieu. Orgueil paulinien, souci et devoir de tout pasteur, mais situation des parents envers leurs enfants, et en fait les deux rôles tour à tour ou en même temps selon nos rencontres, nos communions et l’inspration de l’Esprit saint. Vous êtes encore des êtres de chair. Pas assez pris au pied de la lettre, sino nous comprendrions mieux (et vivrions mieux) notre essence d’éternité et ce vers quoi nous tendons et allons. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient ppur l’empêcher de les quitter. Selon la chair, selon leurs vues et ce qu’elles éprouvent de leurs besoins. Jésus précise : annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. Un message, la contagion d’une certitude qui fait espérance et change le présent, plus encore que les guérisons miraculeuses. Soit… nous sommes dans l’époque de nos vies et de l’humanité où l’oin marche. On implora Jésus en sa faveur…cela tombe bien pour la belle-mère de Pierre car sans la maîtresse de maison, comment les choses se seaient-elles pratiquement passées. Rudesse concrète des récits sur lesquels se fonde la foi que nous recevons. Ce qui ne s’invente pas.

Privatisation de La Poste : les partis de gauche font circuler une pétition contre… il faut aller au referendum et essayer la nouvelle procédure de l’initiative populaire.

Affaire Christian Clavier… le président de la République s’abaisse à commenter la chose en Conseil des ministres, avec sa dialectique habituelle de l’apparent bon sens : est-ce que les amis du chef de l’Etat devraient, parce qu’ils le sont, être moins protégés que les autres Français. Hier, le refus du Premier ministre de commenter la sanction frappant le contrôleur général Dominique Rossi – intelligemment défendu par sa coroporation qui se porte fort de sa valeur en général et de l’adéquation de sa gestion de la chose en particulier – est une défausse très claire.

En présentant hier les « décisions » de l’Union européenne comme marquées par le souci des Etats-membres de protéger leurs approvisionnements énergétiques en provenance de la Russie, les commentateurs préparaient le terrain pour Dimitri Medvedev. Nous aurions tort de le prendre pour arrogant et ferions mieux de réfléchir sur le visage que nous donnons au monde. Menacer Moscou d’exclusion du G 8 n’a aucune portée, l’outil a montré dans les crises de ces derniers mois qu’il est obsolète. En revanche, la Russie a avancé le nouveau pion prévisible dès la semaine dernière : Saskatchvilli étant un « cadavre politique » pour ses adversaires, il est à gager qu’il ne finira pas l’année, sinon le mois au pouvoir. Des manifestations – en l’absence de toute menace extérieure – l’avaient déjà mis il y a quelques mois en grandes difficultés, les prochaines moins spontanées replaceront un pro-russe « réaliste » à la tête du pays. Réalistes, les Américains l’ont peut-être été dès le début en poussant Tbilissi, candidate à l’Union europénne mais surtout à l’Alliance atlantique, au test des répliques russes. Car si l’initiative géorgienne sur l’Abkhazie et l’Ossétie du sud avait eu lieu une fois ces adhésions signées de part et d’autre, nous étions – juridiquement – en guerre avec la Russie. Et pas selon les mots seuls.

Preuve, une fois de plus, que l’enceinte qui compte pour les Etats-membres de l’Europe élargie, ce n’est pas l’Union mais l’Alliance atlantique.. au moins celle-ci a un chef, au besoin expéditif. L’Union en a si peu que c’est sous la présidence française que croûle opportunément le plafond suspendu de la salle des sécances au Parlement européen – site de Strasbourg, que les travaux prennent du retard, que de nouvelles inspections montrent de nouvelles défectuosités et que le transfert juridique du siège s’opèrera. Grand succès pour Nicolas Sarkozy. Nous avons tout fait depuis cinquante ans pour perdre ce site : rien en aménagement des communications ferroviaires et aériennes avec la Rhénanie, Paris et Bruxelles ; rien en bloquant toute dépense pour le site du Parlement à Bruxelles. Le général de Gaulle ne doutant pas que le politique et le spirituel porterait la capitale mentale des Six en France, sans qu’il y ait à désigner une ville en particulier, ne prit pas au mot le chancelier Adenauer qui aimablement proposait Paris – dit-on, sans qu’il y ait de l’écrit pour l’assurer aujourd’hui. Mais cette inspiration spirituelle et politique est loin, la francophonie de fait des Six aussi : le tout remonte à l’admission de la Grande-Bretagne dans le Marché commun.

[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens III 1 à 9 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc IV 38 à 44

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