samedi 27 septembre 2008

Inquiétude & Certitudes - samedi 27 septembre 2008


Samedi 27 Septembre 2008

Le droit à la différence, ou le séparatisme : la question basque ? Corse et Bretagne signifient bien moins que le pays Basque

Le contribuable américain, nouvel Atlas

Nicolas Sarkozy, bon élève de primaire mais pas prophète

Le Parti socialiste prépare la réélection du vainqueur de 2007

La Russie après vingt ans d'humiliations et de frustrations, a cessé d'être patiente



Le croissant de lune au-dessus de ‘Minnohar me Mamm’, brillant et vif, tout d’argent, encore fin. Sur le ciel pâle, les étoiles d’Orion désormais seules, le baudrier bien net et Sirius toujours évidente. Prier…[1] réjouis-toi, jeune homme, dans ton adolescence, et sois heureux aux jours de ta jeunesse. Suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux. Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera au jugement. Je cherchai alors ces sentiers et ne les trouvai point, mes désirs étaient indistincts, ils embrassaient tout et n’étreignaient, ne sentaient finalement rien ni personne. Quant au jugement, trop occupé à me débattre sans aucun repère ni structure que ceux de l’échec et l’échec me venait de la non-correspondance et de la non-réponse des autres que jappelais d’amour et qui me renvoyaient des questions analogues aux miennes, et sans doute vêcues dans la même ambiance de cécité et de lumière mêlées et vagues, le jugement m’était complètement hors de vue. Le jugement vient des hommes, de la société et des conséquences des actes ou des omissions que nous avons posés à ces débuts d’exercice de notre liberté. De Dieu, nous n’expérimentons que la suite, qui est sa miséricorde et – selon mon expérience – toujours la seconde chance. J’ai vu parmi ceux que j’aimais le plus et connaissais le moins mal, tous les signes d’une prédilection divine, en tout cas de vocations religieuses éclairant leur vie, la prenant entière et leur donnant enthousiasme et assurance (trop peut-être, je regardais, enviais, partageais et écoutais), mais aujourd’hui, ils expérimentent dans l’au-delà ou ici-bas seulement la miséricorde, le chemin a été une impasse ou s’est barré ou ils l’ont barré. Les jours mauvais… les années dont tu diras ‘Je ne les aime pas’, ce sont eux qui m’ont déversé, comme d’un brancard, celui de mes fortunes et dissipations, déversé dans le bonheur et la chaleur de celles que Dieu m’a données pour enfin vivre. J’espère alors que viendra le plus tard possible ce moment – splendidement décrit par l’auteur de l’Ecclésiaste,les pleureuses sont déjà au coin de la rue… le fil d’argent se détache… la lampe d’or se brise…la cruche se casse à la fontaine… la poulie se fend sur les puits, avant que la poussière retourne à la terre comme elle vient, et le souffle à Dieu qui l’a donné. Au contraire, ce que j’ai lu de Christiane S. ou entendu de Dom Gaston témoigne de ce que la mort est lumière et s’annonce par de grandes et heureuses récapitulations et découvertes en nous et autour de nous, la mort nous transfigure par avance. Dom Amédée fut ainsi aussi. Jésus seul – parce qu’il est Dieu – fut défiguré mais par les hommes et par nous, Ecce homo… Le temps, mesure commune à l’homme que je suis, que sont les miens, et à Dieu : reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? La conscience du temps nous rapprochant de Dieu, nous donnant le décalage, la dépendance, le désir et donc la disponibilité à L’accueillir. Tout notre chemin, toutes nos voies spirituelles ne sont possibles, ne nous sont ouverts que par l’incarnation du Fils de Dieu, Sa mort et Sa résurrection. Plus nous Le regardons, parfait, complet, attirant, plus Il insiste sur Son destin terrestre, sur la rançon de notre liberté : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes.

Cà y est, le pays Basque va devenir un de nos soucis majeurs. A la fin des années 1960, les attentats contre des bâtiments publics en Bretagne ne furent plus des protestations paysannes, mais la marque d’un régionalisme se voulant un nationalisme. Les discours du général de Gaulle à Lille, sa patrie, puis à Quimper où il avait des ascendants, traitaient de la question et mirent une nouvelle organisation et la décentralisation au referendum. La Corse est devenue – d’abord dramatiquement, puis banalement chronique – depuis la fusillade d’Aleria, dix ans plus tard. J’ai alors pensé et écrit que « les Français ont droit à la différence ». Ce qui anticipait de trente ans le « droit à l’expérimentation », intelligemment proposé par Jean-Pierre Raffarin en tant que Premier ministre et inscrit dans notre Constitution parallèlement avec la proposition référendaire – dans la seule région Corse – d’une nouvelle organisation. Que la réponse ait été – là – négative n’enlève rien à l’importance et à la mouvementation du débat. La question basque nous a paru – de topujours – une question espagnole. L’horrible guerre civile outre-Pyrénées de Juillet 1936 à Avril 1939 a d’abord eu cet enjeu : le séparatisme. Chroniquement, nos provinces du Midi ont d’abord abrité les républicains et les résistants espagnols à Franco, puis les Basques des deux côtés de la Bidassoa ont forcément marqué leur solidarité, les espagnols à l’aise chez les Français, et les Basques ayant leurs arrières en Bretagne depuis plusieurs années. Nationalistes de tous les pays, unissez-vous… Nous entrons dans une nouvelle phase, me semble-t-il en ce sens que notre pays Basque n’est plus un simple refuge et que l’entente des polices espagnole et française ne peut continuer de passer pour un maintien de l’ordre et une lutte ensemble contre le terrorisme. Nous devons ouvrir les guillements si nous ne les avions pas mises auparavant à ce mot qui conduisait au peloton d’exécution pendant l’occupation allemande et à la médaille de la Résistance à la Libération. Il y a maintenant du monde, des Français, au pays Basque pour vouloir quelque chose qu’il va nous falloir comprendre et vite. L’Europe ne fonctionne plus depuis Maastricht, ses seules décisions ont été de militer partout, et notammentt chez nos voisins et protégés d’Afrique et de Méditerranée pour l’O.M.C. ce qui détache ceux-ci de nous, auparavant généreux avec des préférences commerciales dissymétriques, et d’élargir l’Alliance atlantique au risque de faire revivre l’expansionnisme russe. Ls rapports franco-espagnols sont en question, la substance de l’Espagne l’est depuis longtemps, la nôtre pourrait le devenir et ce ne sera pas une affaire Rossi-Clavier.

McCain, au détour de la campagne présidentielle et indépendamment des circonstances et de la médication de la crise financière américaine, pose la question du déficit public des Etats-Unis : 490 milliards de dollars en 2009. Le budget français, lui, sera en déséquilibre de 52 milliards d’euros… Naguère, la question monétaire internationale se résumait au déficit de la balance des paiements américaine. Aujourd’hui, qui la résume ? alors que l’ouverture des marchés asiatiques commande Wall street bien plus que celle des bourses européennes, que le dollar continue – et de très loin – à primer toutes les autres monnaies du monde qu’il soit faible ou fort, que l’euro. vaille un dollar et demi ou seulement quatre vingt cents. Le même McCain a affirmé, il y a trois semaines, c’est-à-dire avant cette semaine, qui a été de la prise de conscience de tous les gouvernants du monde, qu’il fallait que les marchés et la bourse des Etats-Unis restent dominants et la référence mondiale. La médication trouvée en catastrophe par Bush junior ressemble au plan Marshall, pas seulement par les montants en jeu, mais par cette solitude américaine – qui n’est pas que le prix de l’hégémonie – faisant porter au contribuable d’outre-Atlantique la garantie de l’épargne de certains de ses compatriotes et de la solvabilité des institutions financières nationales, et comme celles-ci avec les marchés qui les accompagnent, sont la référence mondiale, le contribuable américain a sur le dos comme Atlas la terre entière. Ne pouvant quand même tout porter mais garantissant à terme les bons du Trésor, il est le vecteur le plus solide de Washington vers ceux qui acceptent ces bons, la Chine et le Japon, pourtant tant redoutés par l’opinion américaine. Le comprenant parfaitement, mais sachant qu’il n’y a pas de rechange pour le crédit américain, McCain focalise en politique extérieure sur la Russie. Ce qui ne coûte rien puisque les éventuels dommages collatéraux en matière de voisinage quotidien seront l’affaire des Européens. Ceux-ci – un jour de plus – laissent les Américains se dépatouiller seuls dans la gouvernance mondiale. C’est ce que nous appelons – selon le président en exercice de l’Union européenne – prendre nos responsabilités.

Les discours de Sarkozy feront sans doute l’objet d’anthologie, ils n’ont guère été psychanalysés et il ne s’agit pa seulement de la si insistante première personne du singulier (sous Louis XIV, elle était au pluriel et cela indiquait aussi que le roi gouvernait en conseil, son absolutisme ne signifiait que l’indépendance de la France vis-à-vis des deux internationalismes de l’époque, le Saint Empire romain germanique et le Saint-Siège). Mais leur impact politique est de plus en plus faible Abdoulaye Wade mercredi devant l’Assemblée générale des Nations Unies revient sur le morceau qui a rendu célèbre Henri Guaino : le Sénégalais ironise (avec un évident plaisir) sur le nègre qui a planté le président de la République française en début de mandat et surtout en premier voyage fondateur. La nouvelle relation n’a pas suivi puisqu’elle est en train de dépendre des tribunaux de Dakar après avoir défrayé l’audiencier de N’Djamena. La presse sur le discours de Toulon, jeudi soir, est unanime, au point que le Premier ministre a dû donner un « annule et remplace » : l’unité nationale est un peu facile à invoquer, mais il y avait du fond. Tandis que Nicolas Sarkozy n’avoue que maintenant, François Fillon avait un été d’avance en nous proclamant en faillite. Les autres discours : finance internationale réglées par un sommet ad hoc et la mise au pain sec des patrons déficients, ou la compostion du Conseil de sécurité qui fait question depuis que l’Allemagne s’est agrandie d’elle-même, que le Japon donne la sensation de n’être plus du tout celui d’avant, et que ces deux pays sont les plus fortes économies du monde, ces autres discours, mal dits, font « patch-work ». Nicolas Sarkozy a de la tactique pour se faire suivre par ses ministres, de la stratégie pour se faire élire (et réélire : quoiqu’il soit à 35% de popularité mensuelle, il serait sûrement réélu encore aujourd’hui), mais il n’a pas le sens de la perspective et n’est donc pas prophète. Or les relations internationales ont besoin d’un avenir riant et différent à viser, et un pays doit rêver à ce qui pourra le reconstituer.

Les socialistes : deux courses qui ne sont pas, censément, les mêmes. Le premier secrétariat – je continue de me demander pourquoi on en décharge François Hollande, car le Parti étant ce qu’il est, du fait de ses concurrences au sommet et de sa pratique démocratique à la base, personne ne l’administrera mieux que l’ex-compagnon de Ségolène Royal. La candidature à la présidence de la République, pour laquelle Dominique Strauss-Kahn – aussi peu prophète que Nicolas Sarkozy – en quinze mois de nouvelles fonctions, serait ajourd’hui le mieux placé, devant Bertrand Delanoë et Ségolène Royal. Surprenant, Benoît Hamon toujours pas élu à Auray, mais bénéficiant des positions d’appareil au Parlement européen, est en 5ème position avec 6% de vœux. En marge Christophe Cambadélis stigmatise le « faux pas » de Michel Rocard, lequel ? Les deux courses mènent, pour le moment à l’échec. Aucune réplique, coup par coup, aux projets et aux gestions du pouvoir en place. Aucune alternative intelligible et perceptible pour l’opinion générale. Surtout aucun sens des circonstances et du rythme, car la France ne peut continuer encore près de quatre ans à être gouvernée et incarnée comme elle l’est en ce moment. C’est en ce moment que 2012 s’anticipe ou se joue.

La Russie – qui n’a plus qu’une semaine pour honorer ses engagements en Géorgie – propose autre chose, un sommet sur la sécurité collective en Europe, c’est le langage des années 1930 et 1940, comme s’il n’y avait pas eu la conférence fondatrice d’Helsinki, en 1973 – où se confirma l’illustration de Michel Jobert, pour la France, et où commença le compte à rebours du dégel et de la détente, qui pouvait, aussi, être celui de l’unité européenne. L’ordre du jour proposé par Moscou commence par le Kosovo… Les relations internationales sont dominées par l’émergence, à tous égards, y compris olympique, de la Chine, émergence après cent soixante ans de frustration et d’opiniâtre patience pour déchirer « les traités inégaux ». Nous sommes en train d’apprendre la patience russe et de comprendre la frustration des nationaux d’un empire formidable qui s’est effondré en 1989-1990 sans que nous en tirions d’autres conséquences que d’attirer à nous les morceaux apparemment disponibles. C’est l’erreur de notre génération, une telle chance et une telle cécité.

[1] - Ecclésiaste XI 9 à XII 8 ; psaume XC ; évangile selon saint Luc IX 13 à 15

1 commentaire:

Unknown a dit…

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