mardi 14 octobre 2008

Inquiétude & Certitudes - mardi 14 octobre 2008



Mardi 14 Octobre 2008



Prier [1]… Jésus s’invite chez Zachée, chez Matthieu, chez les publicains. Le gratin au contraire l’invite. Mais a tout lieu de s’en repentir, il perd régulièrement la face, désarçonné par Jésus le mettant en contradiction avec lui-même. Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous… ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage… vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous êtes déchus de la grâce. Les vies vidées d’elles-mêmes, substance perdue. N’ôte pas de ma bouche la parole de vérité.

le matin

Le succès fait oublier, si vite. Quinze jours, un mois de panique seulement.

Pas le temps de la leçon. Pas l’analyse d’une ambiance et d’un dogme de vingt-trente ans qui ont jeté le système où il était vendredi soir, profiteurs et victimes confondus dans le malheur, et les profiteurs requinqués dès hier. Les victimes… je ne dis pas ceux qui perdent en bourse (mais comme le disait Jean-Marie Messier, vous ne perdez que si vous vendez, ou bien était-ce sa marionnette aux guignols de l’info. ?), mais ceux qui souffrent de l’ambiance et du dogme et de leurs conséquences cumulatives avec les années. Le mépris installé et triomphant pour l’ »utopie et les valeurs. Les récupérations d’enseigne depuis une quinzaine d’années : développement durable, économie solidaire, gestion éthique, le climat, sans aucun véritable impact dans les manières de faire et d’évaluer.

L’opacité va redoubler. Multiplication, plus encore qu’avant, des contrôles et des institutions soi-disant. Personne n’est expert de l’ensemble. Course éperdue aux places puisque d’un seul coup comme à la Libération-Epuration il y a soixante-quatre ans, il va y avoir tant de place à prendre. Il sera intéressant de constater si la révision constitutionnelle subordonnant, en France, les grandes nominations à un examen parlementraire, est d’application. Je gage que non.

Pas de gloire pour ceux que le hasard trouve en place à l’heure de cette crise – jugée financière, mais qui est une crise des valeurs et de l’intelligence, dénoncée depuis des décennies par certains (dont je suis, même si cela ne s’est traduit par aucune édition : ce n’est pas faute de l’avoir écrit…). Les mêmes circonstances trouvant bons, médiocres et nuisibles en place, dictent à ceux-ci ce qui n’est pas même des solutions, mais le seau à écoper. Automatisme des décisions et des solutions. Rente de publicité pour les gens en place. Gageure pour les oppositions qui doivent être excellentes pour échapper au piège de l’unité nationale, pour ne pas passer pour ceux qui empêchent le salut public, et pour – ayant déjà fait l’effort de ce tour de rein – voir assez loin les alternatives : critique et prospective, il faudrait du génie. Les socialistes en France partagent le passé avec la droite, ils ont acquiescé à l’idéologie dominante et ont cru ne guère pouvoir qu’atténuer ou améliorer. L’alternative autant que l’analyse de ce qui se débat au Parlement aujourd’hui, demandent de l’expertise, du travail.

Les leçons de l’histoire. Ceux qui reçoivent le crise à gérer sont rarement ceux qui en profitent pour la suite, une fois les choses plus ou moins arrangées. Georges Pompidou a fait relire les événements de Mai 68 comme s’il en avait le vainqueur. Quel est le second couteau dans le système Sarkozy : mécaniquement, Fillon. Pourtant, en apparence, il a peu de cartes. Viré l’an prochain, quel sera le thème de ceux qui lui verront de l’avenir, c’est-à-dire la succession au président régnant ?

En France, tout continue. La révision, la rétraction de la « carte » militaire : quatre gendarmeries en moins, dont celle de Montargis qui faillit en 2002 être la circonscription de Dominique de Villepin. Tandis que l’intégration de cette arme aux troupes du ministère de l’Intérieur se poursuit. Xavier Darcos supprime les I U F M et transfère la formation des maîtres des écoles et des collèges à l’Université : bravo ! pour la pédagogie, pour la culture de vocations, pour la composante : apprentissage sur le tas et psychologie de l’enfant et de l’adolescent. L’exemption fiscale reste un dogme, la solidarité active (le revenu imaginé par Martin Hirsch, collaborateur de l’Abbé Pierre) ne le sera qu’entre revenus modestes ou seulement moyens. Les suppressions de poste en province dans le réseau de Radio-France et de France-Télévision sont déjà l’application de réformes décidées par le prince, la commission Coppé n’y a rien pu, s’agissant de la publicité pour l’audiovisuel public. Il n’y a donc – dans la réflexion d’un seul – aucune analogie entre la contrainte qu’impose la crise financière d’avoir à réexaminer tant de dogmes, et notamment celui de l’automaticité du bien commun, et les autres dogmatismes devenus programmes du quinquennat depuis dix-huit mois.

Reconstruire… après les Grenelle, les plan Marshall et autres caricatures de réunions ou de mécanismes emblématiques – peu étudiés à aucune étape des programmes d’enseignement au moins en France – il y a Bretton Woods, thème du projet G 7 ou 8 au « sommet ». Il s’agissait alors de sortir progressivement des économies dirigées d’avant-guerre et de la guerre, donc d’abaisser des barrières. N’importe de nous qui construit sa maison ou en paye la construction expériemente qu’il est plus facile et moins couteux d’abattre des murs que d’en édifier, surtout si ces nouveaux murs doivent être discontinus, et de modelés, de consistance très subtils et divers. Puisqu’il va falloir établir des garde-fous empêchant le retour des phénomènes de ces dernières semaines, de ces derniers mois – phénomènes encore peu étudiés pour leurs interactions et leurs causes premières – mais qui soient tels que la liberté d’entreprendre, seule vraiment créatrice de biens et d’idées, puisse avoir espace et cours, tels que le futur, imprévisible en événements, en productions, en aléas, ne soit pas non plus empêché. C’est subtil, cela embrasse bien plus de disciplines que la finance ou la législation.

Un élément-clé est la propension à entreprendre. Si c’est seulement le profit, et le profit financier – moteur des carrières, moteur de l’entreprise – nous retournerons à ce qui vient presque de nous perdre. Les législations, les contrôles, les accords, les institutions qu’on va imaginer et qui vont pulluler dans les semaines à venir seront tournés par les habiles, par les puissants puis par tout le monde quand les brèches et les jurisprudences se seront faites. Il faut d’autres incitations, d’autres connaissances du cœur et de l’intelligence de l’homme, une autre perspicacité psychologique pour évaluer le ressort de la nature humaine, une autre éducation amenant une autre ambiance, puis l’installation d’une idéologie dominante – une nouvelle « idéologie dominante » plus morale, altruiste, prudente que celle qui nous a fait tomber. Il me semble qu’elle est à chercher du côté de l’épanouissement personnel dans l’activité professionnel, de la responsabilité familiale qu’endosse à mesure de sa maturité chaque adulte.

Enfin, les erreurs humaines et précises qui ont été perpétrées et qui sont des crimes – pas pénalement, mais par leurs conséquences économiques, sociales et financières pour les entreprises et pour leurs salariés, doivent être mises à nu. J’en retiens quelques-unes notoires. Renault misant tout sur un seul produit, la Laguna. La sanction est en cours, un adjoint chargé de la prospection commerciale, est arrivé au pouvoir en fin de la semaine dernière, aveu pour le prince de ce royaume, mais pas suffisant, la prospection commerciale – c’était une partie de mon métier sur les marchés étrangers dans nos ambassades – est d’abord l’identification de la demande et non pas de fourguer les surplus de nos productions, la demande induit le format de l’offre. Evidence des enseignements et de l’expérience… Airbus, la capilotade, les délocalisations, par le manque de lien entre la production et la prospection commerciale. Ce découplage a fait avancer trop vite les contrats de commande (et les pénalités de retard à livrer) tandis qu’aux ateliers se sont multipliées sans doute les mauvaises coincidences expliquant et justifiant les retards. Les hautes sphères faisaient les comptes mais pas le lien. Le peu d’investissements – de confort sur rails ou de sécurité aux passages à niveau – auxquels consentent la S N C F et Réseau-ferré-de-France. Les drames de ces derniers mois ne semblent avoir produit aucun plan ni calendrier. Remède, la démocratie dans l’entreprise : les salariés et les actionnaires – pas les institutionnels ou les gros porteurs qui sont complices de la direction – mais le grand nombre statistique dont seule la loi peut périmer l’atomisation qui arrange les gens en place. L’expérience de beaucoup d’impasses dans la gestion des entreprises montre – les médias s’en font l’écho – que les sy,ndicats, les comités d’établissement connaissent les situations aussi bien sinon mieux que les dirigeants en titre, et – davantage libres de penser et d’imaginer – disposent parfois de remèdes.

Depuis le discours de Toulon – fondateur – et en fait depuis « l’affaire Kerviel » et la mise en cause de Daniel Bouton (écurie Alain Juppé et non Nicolas Sarkozy), l’apparence serait que le président de la République a cessé d’être complaisant. L’analyse est courte. Il y a deux puissances d’argent en France, les riches et dirigeants par nomination ou cooptation : ceux dont maintenant la tête est demandée et le « parachute doré » mis en torche ou au vestiaire pour accessoires périmés ou interdits, et Nicolas Sarkozy les domine mais ne les a pas fréquentés ; et les riches et dominants par fondatio personnelle ou filiation, Dassault, Bolloré, Pinault, Arnault, d’autres, ce sont ceux-là que Nicolas Sarkozy voit, et ceux-là il ne les met en accusation.

fin d’après-midi

A l’Assemblée nationale, le Premier ministre en appelle à l’unité. Ce ne serait sincère et praticable qu’à condition que ce ne soit pas une adhésion pure et simple à ce qui a été délibéré et décidé sans délibération collective. François Fillon lui-même est-il vraiment participant au niveau de son rôle constitutionnel, dans ce qui se publie de l’Elysée ? Planifier ensemble en commission des affaires économiques (Patrick Olié, à l’Assemblée nationale) n’est manifestement pas à l’ordre du jour, sinon Bernard Accoyer, pourtant président de l’Assemblée nationale, n’aurait pas été solitaire pour ouvrir la boîte à idées. Et prise tranquillement, sa suggestion d’amnistie fiscale à proportion d’une souscription aux emprunts d’Etat à venir, me semble excellente. Le chorus a été contre elle, de l’opposition à la majorité, et aux « généreux » du gouvernement : Martin Hirsch qui ne parvient pas à financer « son » revenu de solidarité active. Bref, socialistes et verts s’abstiennent, les communistes plus conséquents votent contre. Bernard Thibault en donne – hors l’hémicycle – la raison : tous ces milliards, mais à condition que l’on change de système. Rumeur, Daniel Bouton a joué à fond contre son titre et ramassé ses stock-options.

La bourse à Reykjavick, fermée trois jours, rouvre pour chuter de 76%. Wall Street « s’envole » et le plan Paulson commence d’être mis en œuvre (de 180 à 260 milliards mobilisés pour recapitaliser six des principales banques américaines) et Paris ouvrant autour de 6% ne progresse plus à une heure de la fermeture que de 2%. Tout cela me semble précaire et simpliste.

Olivier Besancenot est parvenu à faire placer en garde à vue dix personnes dont plusieurs policiers et un douanier. Espionnage par une officine privée de sa vie prtopre, y compris la communication de ses cmptes bancaires de l’automne de 2007 au début de cet été. Parmi les suspects, le représentant de la firme écoulant cette arme tétanisante à laquelle lui et beaucoup d’élus locaux s’opposent, et dont le ministère de l’Intérieur presse la généralisation dans les polices municipales.

soir

L’Islande dès le milieu de la semaine dernière a demandé l’aide de la Russie. C’est donc que ni les Etats-Unis ni surtout l’Union européenne ne lui ont tendu la main. Je pense aux Etats-Unis revenant au début de 1956 sur leur promesse de financer le barrage d’Assouan. Nasser se tourna vers Moscou, déjà… et entretemps se vengea sur les Français et les Anglais, en nationalisant le Canal. Pour l’avoir fait observer à John Foster Dulles, en connaisseur de l’Egypte et du Proche-Orient puisqu’il avait été notre ambassadeur au Caire de 1950 à 1954, Maurice Couve de Murville fut persona non grata à Washington, et dut troquer l’ambassade d’Amérique contre celle d’Allemagne fédérale. Ni lui ni la France n’y perdirent. L’Union européenne pouvait rendre inutile –dès ses prémisses – la guerre civile de Yougoslavie en intégrant presque d’autorité les diverses Républiques dans son sein. Elle devrait depuis une semaine déjà, au moins, proposer l’adhésion inconditionnelle et immédiate à l’Islande et à la Suisse. Que cette crise soit l’indication que la solidarité est le vrai remède, au moins pour l’immédiat. Malheureusement, ce n’est pas à l’ordre du jour. Accessoirement, les Russes en Abkhazie et en Ossétie du sud, c’est choquant mais pas vital, sauf sur le plan des principes. Les Russes établis en Islande, dans un climat que nous avons rendu froid depuis que nous avons accepté la stratégie américaine du bouclier anti-missile, « c’est autre chose » aurait précisément dit mon cher Maurice Couve de Murville.

Jean-Claude Juncker est le sage de l’Europe, le seul – à ma connaissance – à cumuler à son niveau l’autorité politique mlême si le pays est apparemment petit, mais en finance le Grand-Duché ne l’est pas, et l’expertise de la crise. Le président du Conseil européen souhaitable, c’est lui, si la question vient à l’ordre du jour… comme elle aurait dû l’être depuis 2004. Cet après-midi : "Il n'y a pas de raison de déclarer la fin de la crise financière et de verser dans l'optimisme exagéré".

Edouard Balladur, qui inscrivit les privatisations dans l’intitulé du portefeuille qu’il recevait en Mars 1986 de Jacques Chirac inaugurant la première cohabitation – contre l’avis de Raymond Barre et de Pierre Messmer – et qui a écrit un essai politique : Je crois en l’homme plus qu’en l’Etat, s’il succédait (en grand, naturellement) à Christine Lagarde, serait donc le ministre des nationalisations bancaires ?

Tandis que l’opinion française est peu sensible à « la stature internationale » que prend le président régnant – Nicolas Sarkozy perd quatre point dans le sondage BVA-Orange-Express et son action est jugée d’abord désordonnée (31%), inefficace (27%), appropriée (20%) et rassurante (18), mais cela avant la réunion de dimanche et le rebond des marchés lundi – l’A F P donne une sensation flatteuse qu’auraient les Européens de la présidence française de l’Union [2]. Mon camarade de promotion à l’E N A, ancien ministre délégué aux Affaires européennes, sous la seconde cohabitation, celle d’Edouard Balladur, semble y avoir été pour beaucoup. Le secrétaire d’Etat actuel, Jean-Pierre Jouyet aussi. La Remarque exacte, Angela Merkel a eu besoin d’une dizaine de jours accepter une certaine concertation européenne, ce qui a donné du jeu à Nicolas Sarkozy. En revanche, je ne crois pas que les Etats-Unis nous aient laissé de la place ; ils restent d’ailleurs la référence de l’Europe. Quant au rythme et au contenu des mesures anti-crise, ils sont dictés par les circonstances. Et… la pièce est loin d’être jouée. Ce soir, Wall Street fléchit à nouveau.

Fond de la toile, récession américaine, récession allemande. Et indice… mais de quoi, la seule bourse asiatique à avoir clôturé en baisse hier était Shangaï.

[2] - PARIS (AFP) - 14/10/08 13:46
La crise financière
Confrontée aux crises, la présidence française de l'UE a changé de dimension

La présidence française de l'UE a pris une nouvelle dimension, confrontée à la tempête financière mondiale et à la Russie, devenant une présidence de crise alors qu'elle semblait vouée à gérer les suites rébarbatives du non irlandais au traité de Lisbonne.
"Elle est devenue une présidence de gestion de crises", a relevé mardi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet. Une présidence dans laquelle l'ordonnancement institutionnel a été chamboulé par l'activisme du président Nicolas Sarkozy.
Pays du G8 et du Conseil de sécurité, la France a pu s'affranchir de certaines lourdeurs. Nicolas Sarkozy a pu ainsi se rendre rapidement à Moscou pour chercher une solution à la crise géorgienne, ou intégrer la Grande-Bretagne à une réunion de la zone euro sur la crise financière.
Le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), généralement critique à l'égard de M. Sarkozy, saluait mardi un président français "au meilleur de sa forme en tant que manager de crise".
Pour John Palmer, du Federal Trust de Londres, "l'énergie déployée par le président Nicolas Sarkozy pour chercher le consensus et obtenir des décisions fermes de l'UE a été quelque chose de positif".
"Le grand mérite de Nicolas Sarkozy a été de se comporter comme devrait se comporter un président du Conseil européen version traité de Lisbonne", juge Alain Lamassoure, eurodéputé UMP (au pouvoir en France).
Le rôle inédit de Paris s'explique d'abord par l'absence de Washington.
"Les Etats-Unis sont aujourd'hui doublement affaiblis, du point de vue institutionnel et concret", relève Antonio Missiroli, du European Policy Centre à Bruxelles. "Ils ont été incapables d'aider la Géorgie et de prévenir la crise financière et ont un président sortant", estime-t-il.
Au sein de l'UE, le leadership allemand a également fait défaut face à la crise financière, la chancelière Angela Merkel refusant dans un premier temps une solution européenne, ce qui a valorisé le volontarisme de M. Sarkozy.
Le président français "a su saisir rapidement la proposition du Premier ministre britannique Gordon Brown (de secourir des banques) et la replacer dans un cadre européen", dit M. Palmer.
La présidence française a parié sur la vitesse.
Elle a réuni dimanche, dès la fin de la pire semaine pour les bourses européennes, un sommet historique des dirigeants de la zone euro et a obtenu un cessez-le-feu en Géorgie le 12 août, moins d'une semaine après le début du conflit.
Ces campagnes-éclair ne sont pas allées sans quelques ratés.
La réunion séparée à Paris des membres européens du G8, dix jours avant le sommet de l'Eurogroupe, a soulevé pas mal de critiques. "Cela a été un échec embarrassant", dit Charles Grant, du Centre for european reform de Londres.
Pour M. Missiroli, "l'annonce prématurée de la création d'un fonds d'intervention européen, vite démentie, a été une autre maladresse".
Dans la crise géorgienne, le président français a été accusé d'avoir fait trop de concessions à Moscou, qui venait d'envahir un pays souverain. En particulier, les termes ambigus des accords passés avec la Russie, dont les fameuses "mesures additionnelles de sécurité" qui lui ont permis de prolonger son occupation d'une partie de la Géorgie.
Plusieurs pays européens "se sont plaints du manque de précision des accords", relève Charles Grant.
En outre, la France a ébauché "une tactique, mais pas encore de stratégie" pour la Russie, l'Ukraine ou la Géorgie, affirme M. Palmer.
La gestion de ces crises va-t-elle se traduire par une adoption plus rapide que prévu du traité de Lisbonne ?
Les Irlandais souffrent particulièrement de la crise, qui a mis un coup d'arrêt à leur miracle économique. "La conclusion que tout le monde va tirer de ces crises, y compris en Irlande, est que l'on a besoin d'une Europe capable de s'unir rapidement", note Alain Lamassoure.

[1] - Paul aux Galates V 1 à 6 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Luc XI 37 à 41

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