mardi 28 octobre 2008

Inquiétude & Certitudes - mardi 28 octobre 2008



Mardi 28 Octobre 2008

Rethel, communication

L'absence de contestation

Manifestation de masse à Rome, mais pas à Paris

L'indicateur n'est pas boursier




Prier… jour levant, amas de tout ce qu’il y a à dépiauter et tirer, fête de deux apôtres à peu près anonymes, sauf pour les spécialistes, martyrs en Perse dit mon opuscule, observant ce qui est loufoque que ce fut après la Pentecôte… quand la cléricature (néologisme de notre ancien évêque) n’est plus que profession sans problème de licenciements ou pertes d’emploi et pour laquelle le matériel est géré par d’autres, elle peut tourner au machinal et au bougon. Est-elle alors l’état de vie rêvé ou pensé par l’adolescent ressentant une vocation, et qui sera fondamentalement vie de prière et de propagation de la foi ? Me paraît irréductible la fonction sacramentelle, idéal et pratique la vie monastique selon les canons bénédictins, mais le reste, c’est-à-dire beaucoup - ne se distingue pas quotidiennement de la tentative d’une vie d’espérance, de foi et de charité. En regard, les textes d’aujourd’hui prêtent à une contemplation simple (et sans « problème »). La pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur… et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. Façon de noter qui ne me plaît pas et suppose que j’aille à une éxègèse dont je ne suis pas capable : ce n’est pas une force extérieure au Christ ou qui serait un de ses « propriétés », c’est le Christ qui est la force même. Tous ces attributs que nous révérons en Dieu ou en tel événement ou en telle personne, l’Ecriture et notre foi nous apprennent qu’ils ne sont pas indépendants ni d’existence propre. Bien au contraire, Dieu est tout cela, et ces attributs sont des aspects de Lui que nous différencions à tort et que – chemin de l’erreur ou du péché, distanciation vis-à-vis de la vérité en tout cas – nous révérons pour l’un ou pour l’autre en particulier : même type de cheminement, la perfection, le bonheur, la récompense, la sainteté, la gloire, ces mots dans leur acception courante comme dans leur acception scripturaire, ne sont pas à chercher pour elle-même. La somme de tout étant l’amour, summum de toutes nos facultés, que Dieu est totalement. Chercher l’amour est le chemin le plus universel et naturel pour aller à Dieu, à Son identité même si on ne met pas le nom dessus ou si l’on n’entre pas pour autant dans une église ou dans l’Eglise. L’amour nous est commun, signe que Dieu nous l’est aussi. Mais l’Eglise est bien – pour ceux qui le veulent : grâce de plus en plus rarement acceptée ou discernée aujourd’hui – le bon « endroit » : membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondation les Apôtres et les prophètes, et la pierre angulaire c’est… Un Christ, Dieu fait homme qui s’en va dans la montagne pour prier et passe la nuit à prier Dieu. Et de partout, l’on vient l’entendre et se faire guérir. [1] Et, en proie au vertige de toute existence humaine - du moins telle que je l'ai constamment éprouvée, expérimentée - vers quel repère aller, à quel môle m'attacher, dans quelle montagne me réfugier pour être définitivement au pide... à la racine du soleil ni lumière ni obscurité, sinon à celui qui appelle mon âme, lui parle, l'accueille, la détache de ses frayeurs et insuffisances, la rassure et la prend. Celui, majuscule...

Communication. Mémorial du début du XXIème siècle pour une étude dans moins de dix ans, Nicolas Sarkozy censément inéligible, ou pour une discussion des vocabulaires, des idées d’une époque et de la relation entre gens voyants et gens nos ancêtres dans l’anonymat. Nicolas Sarkozy au chevet de l’emploi. La troisième étape, après les banques, l’emploi. Tenter d’endiguer la hausse annoncée du chômage. Qu’on ne vienne pas prétendre que je change de stratégie (dire d’une voix étranglée par l’indignation, celle d’un homme qui passe son temps à faire le bien ou au moins à imaginer le bien s’il ne le fait que demain), j’essaye de faire face à la souffrance et à la détresse. Fermons les guillemets du présentateur et de l’acteur unique, sans encore nous interroger sur ce qu’il y aura à annoncer – en mesures concrètes et d’application immédiate – la semaine prochaine. Cent mille emplois de plus aidés. Ce qui ne fait que la moitié de ceux supprimés. Les contrats de transition professionnelle, ceux sifflés à Sandouville quand le site était le seul, chez Renault, à aller à la fermeture ou au chômage technique, maintenant la France entière pour toute l’industrie automobile y est. En bourse, Peugeot et Renault remontent puisque la rentabilité se rétablit ainsi, les bancaires baissent. Axa de 7%, la BNP de 10, le Crédit agricole de 13 et la Société générale de 12. La recapitalisation est plébiscitée, le directeur financier de l’Ecureuil passe à un poste supérieur au Crédit foncier, les syndicats s’insurgent. Retour au président de la République qui entre copains, tutoie la ministre de l’Economie, Christine, les emplois aidés, fais un effort.Ultuimatum aux partenaires sociaux, des mesures pour la formation professionnelle avant la fin de l’année, la formation professionnelle n’est pas assez efficace. C’est le sketche de Sandouville entre CRS empêchant ceux de chez Renault – chez eux – de se mêler aux journalistes pour au moins entendre, et peut-être critiquer en connaissance de cause. Qu’ont-ils à faire de formation professionnelle pour faire des voitures dans trois ans, quand ils en ont fait pendant trente, et d’ailleurs qui les formera, ayant davantage d’expérience qu’eux ? L’essentiel est dit en prône final. Accélérer la fusion A NPE-UNEDIC, et bientôt coller le tout à Addeco et à Manpower, aux agences d’intérim. « Nouvelles » de 17 heures : et d’abord le plan pour l’emploi de Nicolas Sarkozy. Ministre du Travail ? Premier ministre ? Plan quadriennal de développement économique et social ? aménagement du territoire ? On y reviendra, puisque l’on revient aux emplois aidés.

Dans la tempête ou la pénurie, de Gaulle avançait selon des lignes souvent très anciennes, ainsi la participation à l’occasion et en analyse des « événements de Mai » correspondait à maints discours de guerre et à celui de Clermont-Ferrand, dans les débuts du R P F : l’association cvapital-travail mais l’économie de libre concurrence. Nicolas Sarkozy feint de craindre une dénonciation d’un changement de convictions ou de stratégie. La réalité est qu’il n’en change aucunement. Le travail dominical est ancien dans ses programmes, l’inconséquent n’est pas lui mais l’Eglise qui – famille et liturgie – a à défendre un repos dominical qui soit des retrouvailles. La méthode comparative pour nous réduire ou pour nous adapter : tout le monde le fait (y compris révérer les Etats-Unis), alors pourquoi pas la France ? Pas de programme d’ensemble, pas de référence doctrinale soit à soi-même antérieurement soit à plus grand que soi (de Gaulle ?), mais des mesures obsessives qui vont dans la direction du démantèlement de l’Etat encore maintenant.

Dimanche et lundi, le président de la République, vis-à-vis des magistrats en profession ou de la justice en organisation, se substituait à la garde des Sceaux. Aujourd’hui, en pleine votation budgétaire, il convie Christine à s’amender en cours de débat.

L’incompréhensible est l’absence de contestation. Ce n’est pas d’une opposition politique que la France a besoin mais d’abord d’une alternative mentale et intellectuelle, de la perspective d’un autre comportement au pouvoir. Parce que cette alternative n’apparaît pas, l’opposition – actuellement – n’est pas crédible, on peut puiser dans ses programmes ou dans ses précédents au pouvoir, impunément, sans s’attirer des répliques qui fassent mouche. Mais la rue – notamment parisienne – n’est pas en reste de vide. Rome samedi comptait un million et demi de manifestants contre un président bien plus récemment porté au pouvoir que le Français…

La bourse n’est pas un indicateur. Les cours permettent à certains de racheter à bas prix, donc une demande de dollars renchérissant la devise américaine, alors même qu’une probable baisse des taux par la Fed. déjà si bas et sans doute en partie à l’origine de la crise des subprime tant a été forte la logique de l’endettement, ne freine en rien la dépréciation de l’euro. par rapport au dollar.


[1] - Paul aux Ephésiens II 19 à 22 ; psaume XIX ; évangile selon saint Luc VI 12 à 19

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