dimanche 30 novembre 2008

Inquiétude & Certitudes - dimanche 30 novembre 2008

Dimanche 30 Novembre 2008

Prier… tu es Seigneur, notre Père, notre Rédempteur, tel est ton nom depuis toujours. Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de ton chemin, pourqoi rends-tu nos cœurs insensibles ? L’amour réduit à rien le dilemme de l’incroyant entre grâce et liberté. Nous n’aimons que parce qu’un autre existe, nous aimons sans raison, par une attraction inséparable de l’autre et de nous-mêmes, expérience humaine de l’amour, parabole de notre relation à Dieu et de Dieu-même. Personne n’invoquait ton nom, nul ne se réveillait pour recourir à toi. Car tu nous avais caché ton visage… Pourtant, Seigneur, tu es notre père. Nous sommes l’argile, et tu es le potier : nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. Résultat, selon Paul : en lui, vous avez reçu toutes les richesses… aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. Nous sommes équipés, suréquipés humainement pour l’amour. J’en vis actuellement une démonstration, une de mes chères sœurs, éclatante. Alors, le scandale n’est pas le mal soi-disant permis ou toléré par Dieu comme pour Le contredire, mais bien que les humains – seuls de tout le vivant, de tout le créé où chacun aime et complète – refusent d’aimer et s’occupent, se consacrent à tant d’autres choses. Adam et Eve, égaler Dieu… au lieu de L’aimer paisiblement, ce qui les amenait, naturellement, à précisément L’égaler en participant à sa nature. La rédemption d’ailleurs ajoute à notre création. Nous étions à l’image et à la ressemblance de Dieu, visités par Lui, au Paradis, nous sommes désormais – paradoxalement depuis notre péché « originel » et nous en avons personnellement, chacun un aussi, qui nous est propre, je le crois bien – désormais promis à davantage, la divinisation par la foi, l’espérance et la charité. Et d’une façon événementielle, donc à notre portée, la recommandation du Christ, sans exclusive : ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ! [1] Prier, aimer non pour le bonheur (argument de saint Augustin), pour la récompense (argument du psalmiste, que choquait, à juste titre, un de mes plus chers scouts à mes vingt ans : propter retributionem, Dieu et l’échangisme, quelle petitesse), pour le salut (également du psalmiste) ou par crainte et en fonction de l’éternité… ou selon cette « plénitude d’attrait » faisant la différence avec tout autre « objet » d’amour (bien des vocations monastiques), il me semble qu’ainsi, on ne se quitte toujours pas. Non, aimer parce que j’aime et savoir et vivre que je ne suis jamais qu’au tout petit commencement d’aimer, humainement, je l’ai toujours su, spirituellement, je le crois de plus en plus, Dieu fait tout le reste du chemin. Parce que je suis aimé de Lui, parce que nous sommes tous, selon chacun, aimés de Lui. Et les trois mouvements ne font qu’un seul, L’aimer même si ce n’est qu’un tout petit début et en totale méconnaissance de « cause », être aimé de Lui (évidence pas toujours évidente mais permanente conviction), et que tous, tout le créé et ceux qu’il m’est donné de rencontrer, d’avoir rencontré, de cotoyer un jour, plus particulièrement, aimé de Lui, Dieu masculin/féminin, de toutes races et de tous âges, à la fois, Dieu adoré par les musulmans, souvent bien mieux que par les chrétiens, attendu par les Juifs, sans nom mais cherché de toutes les religions, tâtonné par toutes les logiques, pleuré par les désespérés, les impuissants, les abattus. Nous étions tous desséchés comme des feuilles, et nos crimes, comme le vent, nous emportaient, car ainsi aimés, nous sommes tous solidaires du bien qui se fait par d’autres, par les saints, par les extraordinaires et par les minus, et tous solidaires de la shoah, de la guerre, du massacre, ainsi celui de Bombay et de la chaîne psychologique des causes de cette folie. Personne n’a vu un autre dieu que toi agir ansi envers l’homme qui espère en lui. Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et qui se souvient de toi en suivant ton chemin. Tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés. Lumen gentium.

Mauritanie. voir aussi documents et analyses dans http://mauritanie-ouldkaige.blogspot.com

D’un correspondant mauritanien : Quelques images que j'ai pu prendre "difficilement "du Président de la République lors de notre soirée politique du 28/11/2008 à Lemden. Nous étions entouré par la Gendarmerie et la Police qui ont interdit toute couverture médiatique de l'évènement par les médias nationaux et internationaux (les autorités administratives se sont installées à Lemden et ils ont convoqué toutes la presse pour lui signifier qu'il est interdit de couvrir l'événement...). Le Président de la République devait prononcer un discours politique important à l'occasion du 48ème anniversaire d'indépendance, mais suite à toutes ces pressions le programme a été annulé ... Il y avait une forte présence de tous les Ministres nommés par le Président de la Républiques, plusieurs élus (sénateurs, députes, maires, conseillers municipaux...), des Présidents des partis politiques du FNDD, des représentants des syndicats, des représentants de la société civile, plusieurs hauts cadres, des militants et sympathisants du FNDD..." Il m’est confirmé de notre côté que « Oui, il y a eu une forte pression ce jour là sur le Président et ses partisans »
D’un autre : « Avez-vous eu des échos suite aux rencontres de la délégation française qui a rencontré le 29/11/2008 le Président Sidi, le Général MAA et Ahmed O/ Daddah ? Elle était composée de l'un des conseillers du Président Sarkozy, du directeur de cabinet du Ministre des Affaires Étrangères et de l'Ambassadeur de France en Mauritanie... »
D’un troisième : « j'étais hier en visite au cimetière au nom de "Balatiya" à Boutilimitt (le 28 Novembre 2008) où est enterrée ma mère et la majorité de mes parents coté maternel et j'ai eu à visiter plusieurs tombes dont celle du père de la Nation Mauritanienne (tombe modeste, conformément à sa volonté, repérée par un écriteau peint en vert avec des écritures en jaune mais je n'ai croisé aucun visiteur ce grand jour de fête nationale qui coïncide également avec un Vendredi ,journée où les musulmans préfèrent visiter les tombes de leurs morts ...): ( pourquoi sa famille, ses amis et le pouvoir n'organisent-ils pas des lectures du Coran ou des veilles religieuses à sa mémoire ou... ???) ».
Mariem Daddah, veuve du président fondateur Moktar Ould Daddah et présidente de la Fondation qui porte son nom, a été interrogée par la télévision nationale : « Moktar, mes souvenirs des commencements, mon attachement à ce pays, ma vie avant la Mauritanie etc... ».

France.

Jack Lang sur France-Infos. estime que le Parti socialiste n’est plus un endroit où l’on débat, crée et imagine. Les socialistes sont refermés sur eux-mêmes, nombrilistes. A Reims, rien sur la culture, sur l’éducation, sur les médias. Les années Mitterrand avaient leur lacune, mais la rue Solférino, était un laboratoire d’idées. Le tout implicitement est un ralliement à Martine Aubry, mais le diagnostic d’apparence est juste. L’ancien et brillant ministre de la Culture puis de l’Education, enfin le complice de Nicolas Sarkozy pour la réforme constitutionnelle, est cependant loin de la question pratique : qu’est-ce qu’un parti aujourd’hui ? à quoi sert-il ? Réponse à l’U.M.P. la querelle entre Christian Estrosi et Jean-François Copé à propos du travail dominical que beaucoup d’élus de la majorité répugne à faire passer dans la loi et que le président du groupe U.M.P. est déterminé à faire adopter. Bataille d’ambitions à front renversé, puisque le sarkozyste est l’adversaire du texte auquel tient le candidat pour 2017. – Réponse putative de Ségolène Royal : la vraie créativité, le mouvement social. Jack Lang juge au contraire que les positions économiques et sociales du Parti suivent trop les mots d’ordre et analyses des syndicats. C’est peut-être un débat d’idées que de choisir le laboratoire, en revanche, je ne vois pas d’autre force que le mouvement social pour ébranler le pouvoir actuel. Ce n’est pas la force des idées adverses qui a jamais eu raison d’un système établi ; exception majeure, il est vrai, notre ancienne monarchie. Voltaire avait salué avec faveur l’avènement de Louis XVI et les biographies les plus récentes du roi-martyr le montre adepte des « lumières » au point de s’en faire rétrospectivement – au Temple – un péché. Les idées avaient ébranlé notre ensemble au point que (mot d’André Maurois) « on a déraciné l’arbre qu’il eût fallu émonder ».

Roumanie et Canada en recherche de gouvernement.

La guerre américaine au Proche-Orient gagne la péninsule indienne. On arme des villageois pour en faire des milices privées contre les talibans dans le nord-ouest du Pakistan : armes, tactique et peut-être instructeurs, les Américains. Le clivage musulmans-non musulmans introduit la même guerre idéologique dans l’Inde-même. Non loin, la Thaïlande, ses aéroports bloqués par les adversaires du Premier ministre réfugié dans les provinces du nord – la Brimanie depuis quarante ans sous la dictature militaire – le Népal passé aux « maoïstes » – et bien entendu le Tibet.

Nicolas Sarkozy, un des seuls chefs de grands Etats ou groupes d’Etat, au « sommet » de Doha. Il va gagner une ancienneté non sollicitée : la permanence au sommet.

Modèle américain, les passations de pouvoir, le budget réexaminé déjà par les équipes de l’élu, le Congrès pressé par celui-ci d’avancer dans son œuvre législative pour faire gagner deux mois au prochain mandat présidentiel.


[1] - Isaïe LXIII 16 à 19 passim & LXIV 2 à 7 ; psaume LXXX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 3 à 9 ; évangile selon saint Marc XIII 33 à 37

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