vendredi 14 novembre 2008

Inquiétude & Certitudes - vendredi 14 novembre 2008

Vendredi 14 Novembre 2008
La France n'est pas en récession : elle est la seule !
La chance - pour tous les autres pays - d'un intrerrègne aux Etats-Unis
Les "sommets" bâclés : Union européenne.Russie


Prier … [1] où donc, Seigneur ? A la curiosité des disicples et à celles de beaucoup devant les résultats apparents de la mort physique (que je ne partage pas, et ne crois jamais eue), Jésus répond par la nature et ses cycles, mais ce n’est pzs sa conclusion qui importe. La leçon porte sur la solidarité des destinées, elle paraît rompue : l’une sera prise, l’autre laissée, alors que tout l’enseignement du Seigneur est sur la communion des saints et la charité fraternelle. Plus habituel, l’affirmation dite sous d’autrres formes mais bien souvent : qui cherchera à conserver sa vie, la perdra. J’en retiens, pour le moment d’une prière matinale, la puissance et l’imprévisibilité de l’événément divin, changeant complètement le cours des vies, et personne par personne. Mais il y a sans doute plus. Nos expériences nous confirment cependant l’assertion du Christ : nous vivions individuellement, c’est le point de départ et le point d’aboutissement. Ce qui ne signifie nullement notre enfermement mais au contraire nous met responsables de nous-mêmes et en face de toute une « politique de relationnements extérieurs » à inventer et à mener. Car l’autre n’est pas l’enfer ou le loup des littérateurs ou des philosophes-sociologues, il est le chemin et le compagnon de notre bonheur. Et Dieu est l’Autre par excellence, autre si proche, nous garantissant et nous apportant tous les autres, à commencer par ceux/celles qu’Il nous confie spécialement et à qui Il nous confie tout autant.

La récession sauf en France ! la définition stricte des deux trimestres successifs de baisse. La récession technique ? On aboutit à ce que 0,1% de « croissance » au troisième trimestre, après un recul au deuxième, nous maintiendrait en situation positive, alors que tout autour de nous l’Europe occidentale, Allemagne, Espagne et Grande-Bretagne comprises sont en récession, c’est-à-dire l’admettent. Encore, les aveux sont-ils incomplets : nous avons discuté le sens du mot récession tout l’été. La vérité est que nous sommes depuis un an en train de pénétrer dans l’univers de la dépression qu’on croyait passé dans le domaine du virtuel, de l’histoire économique comme la crise de 1929. L’équation est simplissime, nous sortîmes de la grande dépression – psychologiquement explicable aussi comme le baby-blues de la femme accouchée, trois ou quatre jours après la mise au monde de son enfant, la Grande guerre, la victoire ou la défaite, la décompression et soudain la conscience des peuples d’une immense fatigue – par le keynésianisme avant la lettre : le rôle de l’Etat. Or, depuis vingt ans toute la dogmatique a été de détruire l’Etat, et toute procédure, tout mécanisme d’orientation de l’économie, et singulièrement de la production et de la vie des entreprises. Le paramètre – un plan supervisé par l’Etat qui a organisé la concertation formant consensus pour son adoption – est devenu la spéculation boursière. On est passé de vrais repères à un système constamment mouvant.

Sans percevoir, semble-t-il, la contradiction, Nicolas Sarkozy passe commande à la Commission, pour le 26… d’un plan de relance. Et demeure dans la grandiloquence : la rénovation du système financier international, mais un cran au-dessous de la refondation du capitalisme. En un trimestre quelques siècle.

La chance que l’on soit en interrègne aux Etats-Unis : droit à l’erreur, à l’essai, au retour à la « case départ ». Alors que si nous nous trouvions en plein mandat présidentiel, tout serait rigide. Nous avons depuis le début de l’automne, une double commande aux Etats-Unis, des aspects consensuels définis par l’administration sortante (Bush junior) mais acceptés par les deux candidats à la Maison-Blanche, défendant les projets de l’exécutif actuel au Congrès, et des aspects débattus. Ainsi, il semble que Barack Obama, prêt à subventionner à tout va l’industrie automobile, n’en convainc pas le président sortant. Le changement de stratégie de Paulson n’est imputable qu’à lui-même.

Les sommets bâclés par Nicolas Sarkozy, celui de Marseille entre l’Union européenne et la Russie. Un après-midi à peine, toujours pas le temps – à huis clos – avant ou après de vraiment se mesurer en personne, et de vraiment dialoguer les structures de pensée de chacun des deux pays, a fortiori quand les deux partenaires sont complexes : les Vingt-Sept d’une part et la double commande Medvedev-Poutine.

La Mauritanie : manifesation pour Sidi Ould Cheikh Abdallahi. La « dead line » du 20 Novembre passée laquelle si l’Union européenne ne reçoit rien de nouveau de la junte, elle passe à une autre étape, prévue par le traité de Cotonou dont est partie la Mauritanie : les sanctions.

[1] - Luc XVII 26 à 37

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