vendredi 7 novembre 2008

Inquiétude & Certitudes - vendredi 7 novembre 2008



Vendredi 7 Novembre 2008
Ségolène Royal, en charge de construire l'opposition à Nicolas Sarkozy
Une nouvelle géographie politique mondiale
Les débuts de Barack Obama : crise et protectionnisme
Mauritanie : la dictature est toujours reconnaissable à sa manière d'évoquer le peuple
L'Europe, toujours sans voix et avec toujours plus d'inimitiés entre ses dirigeants

Prier… [1] la parabole de l’intendant congédié mais organisant la suite de sa vie, est très ingénieuse. Le procédé n’est pas directement loué par le Seigneur, mais par le maître de cet intendant. Celui-ci brille surtout par une connaissance de soi, car ses astuces pour se faire des amis à l’avenir, il est probable qu’il en a déjà beaucoup usé pendant qu’il avait le pouvoir, mais à des fins personnelles. Son « péché » lui a donné un savoir-faire qui va le sauver. Le maître n’est pas au total bien meilleur, tous sont les habiles fils de ce monde et l’intendant d’une certaine manière se venge de celui qui le met à la rue : il lui en fait porter les frais, indemnité de licenciement. L’exhortation me semble celle-ci : regarder et connaître le monde, notre époque, la société, connaître ses propres capacités. Mais quel est l’auditoire du Christ et que sommes-nous ? certainement pas au pouvoir et donc en capacité d’organiser la survie aux revers. La leçon serait alors de ne pas se prendre pour des parfaits ou des privilégiés parce que nous aurions une morale, une sagesse, un état de vie « supérieurs ». Nous sommes dans la même société et nous vivons selon les mêmes paramètres psychologiques, biologiques, mentaux que ces fils de ce monde. Le Christ, lui, est hors de ces catégories, lumière ou monde. On peut aller à lui ou au contraire laisser « se creuser la distance » d’où qu’on parte et qui que l’on soit.

matin

Evénement majeur : la motion de Ségolène Royal l’emporte très nettement. Nicolas Sarkozy qui voulait choisir son adversaire pour 2012 en l’ayant longuement satellisé et protégé, Dominique Strauss-Kahn, l’a dans l’os. Son adversaire de 2007 ne lui laissera plus un instant de paix et incarnera le courant grossissant qui veulent son départ au plus tôt. Les mauvais joueurs quittent le PS : Mélenchon et Dolez, le premier a un talent de bateleur étonnant et captivant, sa ligne est certainement ultra-gauche, je l’ai écouté en université d’été des « jeunes socialistes » à Niort en 1997, mais comme Julien Dray, alors son compagnon de route, il « joue perso. » et peut être séduit par l’adversaire de droite… quant à l’autre, est-il connu ?

Il me semble que programme et candidat doivent ne faire qu’un. La dychotomie n’est pas viable en campagne. Nous l’avons vu en 2006-2007. La question n’est pas de changer de programme ou de convictions pour aller à ceux qui n’ont pas les mêmes, en espérant ainsi qu’ils changeront de camp. Mais d’être suffisamment attactifs et persuasifs pour faire adhérer des incroyants à une foi qui n’est pas originellement la leur. Les arguments peuvent n’être pas des idées. Ce fut le génie de François Mitterrand en 1981 et en 1988. Donc, pas de débat sur une dose ou pas de libéralisme dans une gauche qui a tout à réécrire, y compris son interprétation de l’histoire depuis 1993 et le « suicide » de Pierre Bérégovoy pour infidélité aux axes d’une vie de militant, mais organisation de l’opposition au pouvoir en place dont les dogmes sont responsables de la crise actuelle et sont périmés par celle-ci, après vingt ou vingt-cinq ans de domination mentale absolue sur le monde entier.

Crise et prétendue « refondation » du système fnancier international (les uns) ou du capitalisme (d’autres) concourent avec l’élection du nouveau président américain pour dessiner une nouvelle géographie politique mondiale et imposer sans doute de nouveaux sujets. La question d’Israël ne pouvant se résoudre avant le 20 Février, élections anticipées puisque la candidate du parti gouvernementale ne parvient pas à refaire une coalition et va sans doute se faire battre, l’Iran bénéficiant d’une nouvelle approche avec Barack Obama, l’Irak étant évacué à terme pour tomber très certainement dans le chaos dont sortiront des institutions à l’iranienne, mais hostiles au grand voisin, l’Afghanistan ayant toute chance de plomber le nouveau quadriennat américain, ce sont des agencements et des alliances qui se révèlent. La Chine jouera les Etats-Unis d’Obama, les besoins et dépendances sont mutuels, au moins est-ce dit à Pékin. La Russie – que nous avons fait revenir au nationalisme exarcerbé, moyen idéal pour que Wladimir Poutine maintienne son emprise – est hostile, elle joue ses cartes à l’ancienne : du pratique, l’Asie centale à sa main, le Caucase récupéré et grignoté, l’Ukraine noyautée et les fusées au revers du bouclier anti-missile, l’ancienne Prusse orientale. Trente ou quarante ans en arrière mais cela va être efficace, donc amener les nouveaux venus dans lUnion européenne a serrer les rangs derrière les Etats-Unis, tandis que France – Allemagne et Grande-Bretagne démontrent (une fois de plus) que chacun se croyant maître du jeu avec ses atouts propres, joue de son côté. Pas d’entente… pas de conversations – du moins à la connaissance du public, mais toute la question de la crise financière est celle de la transparence et de convaincre le public – et qui parle encore des ratifications du traité de Lisbonne ? Dispute habituelle, qui est le plus grand ? Nicolas Sarkozy qui veut succéder à Jean(-Claude Juncker ce que refusent celui-ci et la chancelière allemande. Quant à Gordon Brown, il a le mérite de contribuer à situer les monarchies pétrolières dans la donne : celles-ci coopèreront mais n’aideront pas. En clair, des voix au chapitre avant tout déboursement.

Barack Obama prend connaissance – pratique – des « dossiers en cours » en conférant avec les dirigeants de la C.I.A., bien avant de rencontrer son prédécesseur. La machine de passation des pouvoirs est remarquable parce qu’elle a la durée pour elle : deux mois et demi, et qu’il y a consensus sur l’essentiel. La mission des Etats-Unis, un plan de relance, un modèle de société et de pensée (le « rêve américain », celui des pères fondateurs et de tout candidat à l’intégration). Chez nous, quinze jours pour placer quelques anciens collaborateurs et vider les armoires. De consensus sur rien, parce que nous n’avons plus mémoire ni conscience de notre héritage et ne savons plus hiérarchiser nos intérêts spirituels et pratiques.

après-midi


Chine Etats-Unis, leur solidarité, dans les mécanismes ayant valu avant la crise financière (y a-t-il substitution à l’Europe ou complément de l’Europe pour répondre aux besoins de plus en plus immenses de la trésorerie américaine ?). Leur solidarité maintenant pour les solutions, financières er surtout commerciales : la mise en garde de Pékin face aux tentations de protectionnisme, auxquelles semblerait vulnérable le nouveau président. Mais, ce qui ne s’est pas réalisé importe bien davantage que l’état actuel de cette coopération : une coalition anti-américaine avec l’Islam. Le pétrole certes, mais l’intégrisme. C’était conjecturé à l’arrivée de Bush au pouvoir quand a eu lieu cet incident de l’avion-espion survolant la Chine, le pilote prisonnier, des négociations difficiles. Test des dispositions du nouveau président – à l’époque – organisé par ses propres services de renseignement et de sécurité ? ce qui laisse prévoir que Barack Obama sera sans doute testé de la même manière chez lui et probablement par Israël, de même que Poutine et Medvedev teste l’Union européenne à Kaliningrad (vides de sens les partenariats conclus au sujet de cette enclave, entre Moscou et Bruxelles). La Chine et l’Islam au contraire rivaux : les minorités musulmanes en Chine, l’avancée chinoise en Afrique sahélienne donc dans le domaine arabe le plus sensible.

L’Europe bien plus soudée à l’Amérique en 2008 que dans les années 1960-1970 où ce n’était que stratégique (et – précsément – trrès douteux sur ce plan-là, cf. de Gaulle).

Les réactions des gouvernants à la crise, ou plutôt le maniement des apparences et des opinions. Angela Merkel à la trtaîne, souvent négative, puis contredite par ses banquiers et industriels dans le besoin, restant dogmatique donc pas très à jour, ni intuitive, très axée sur les questions politiques, et donc de personne : marquer les socialistes chez elle, et Sarkozy dans l’Union. Tandis que Gordon Brown et Nicolas Sarkozy se sont haussés par les événements. Le premier remporte l’élection partiuelle en Ecosse, il y a mis le paquet, lui-même, des ministres et l’entraîneur de Manchester United…), il revient de loin mais avait déjà assez bien conduit le congrès de son parti. Jean-Claude Juncker, pourtant le plus solide sur ces sujets, n’a pas su s’imposer tactiquement et en image.

« Sommet » européen pour préparer le G 20 du 15, mais trois heures de travail semblent bien peu. Ou l’on était d’accord auparavant et ce fut pour la montre, ou l’on ne s’est pas accordé, soi-disant sur les détails, mais ceux-ci en technique financière sont décisifs. Plus important encore, personne ne parle de relance des investissements et de traitement de la récession. Le social arrive qui va y contraindre tous les gouvernants mais – une fois encore – en ordre dispersé. Les agriculteurs demandent la démission, chez nous, de Michel Barnier plus assez rayonnant, selon eux, pour les défendre à Bruxelles : les prix cassés par les grandes surfaces, réponse à la loi Châtel qui réorganisait – censément – le pouvoir d’achat des Français en multipliant les auvents et les tôles aux entrées de ville ou en en instaurant en plein centre… probablement près de 50% de grévistes hier dans les chemins de fer.

500.000 emplois détruits aux Etats-Unis ces deux derniers mois, le chômage à 6,5% ce qui ne s’est pas vu depuis vingt-cinq ans, en fait depuis l’élection de Reagan. Le paradoxe est que la médication probable va être l’exact contraire de celle de cette époque, qui avait réussi mais qui n’a pas préparé la suite et a eu ses conséquences désastreuses à la longue. Les dogmes d’un quart de siècle, l’histoire économique immédiate…

soir


Mauritanie… énième complément au discours du « patron » mercredi matin pour l’inauguration d’une avenue Moktar Ould Daddah, en réalité prise dans un ensemble de réhabilitations de 96 kilomètres, et toujours aucune évocation du père fondateur dans la bouche de l’homme fort, manifeste candidat au plébiscite. "Il est de notre devoir de faire preuve d'équité mais aussi il revient aux symboles de la gabegie d'arrêter leurs actions destructives et de permettre à ce peuple, qui s'est abstenu de les traduire en justice, de décider de son sort" a ajouté le chef de l'Etat. " Le peule et sa direction sont en train de traiter tous les problèmes, soutenus en cela par une volonté politique manifeste et des moyens matériels et financiers suffisants", a dit le chef de l'Etat.
Les services d'eau, d'électricité et de santé seront offerts équitablement à tous les citoyens" a dit le président du Haut Conseil d'Etat, précisant que le coût de l'eau potable dans les quartiers marginalisés connaîtra une baisse, car, dit-il, il est inconcevable que la tonne d'eau continue d'être vendue dans ces quartiers entre 2000 à 2500 UM alors que son prix à Tevragh Zeina, où vivent les gens aisées, varie entre 200 et 180 UM.
Le chef de l'Etat a affirmé aux populations que cette situation changera très prochainement et qu'aucun effort ne sera épargné dans le domaine de la santé pour que tous les mauritaniens bénéficient équitablement, là où ils se trouvent, des services sanitaires. C'est cela, a-t-il dit, la décision de la direction nationale qui connaît les problèmes des citoyens et leurs priorités et qui ressent ce dont ils souffrent.

C’est une chance – pour ceux qui n’ont pas connu ou au moins lu la phraséologie des régimes dictatoriaux des années 1930 ou du système communiste dans sa phase la plus tranquille et débonnaire – que de voir se développer un tel florilège… Signature qui ne manque pas : les rédacteurs de cette agence (l’Agence mauritanienne d’informationAMI) qui possédaient fort bien et la langue française et l’art de donner en dépêche l’information factuelle, ont été remplacés par de très médiocres plumes. Je reproduis – sans les retoucher – leurs belles œuvres avec les coquilles..

En regard, d’un correspondant : Je vous informe que le FNDD a dépêché quatre commissions hier pour sillonner tout le pays et expliquer aux populations la vérité relative au putsch du 06/08/2008 : NKTT -SELIBABY ,NKTT- NEMA,NKTT -NDB et NKTT- ZTE. La mission de NKTT-ZTE fera des meeting à AKJOUJT (capitale de la région de l'Inchiri), à ATAR (capitale de la région de l'Adrar) et ZOUERATE (capitale du Tiris Zemmour). Ici à Zouerate,les autorités administratives locales privent les membres du FNDD d'effectuer leur manifestation dans les lieux indiqués pour les actvités politiques (tribune officielle,club de la SNIM,Cinéma de la SNIM...) et les obligent à tenir leurs activités dans les sièges de partis alors que la semaine dernière une mission des putschistes a été autorisé à mener sa réunion au Club de la SNIM ??? Deux poids ,deux mesures : c'est ça la démocratie que prône MAA? En tout cas nous comptons organiser demain un meeting à l'intérieur de l'un des sièges des partis ,meeting qui sera animé par une mission du FNDD en provenance de NKTT. La lutte continue. (NKTT = Nouakchott, la capitale et ZTE, Zouérate, la cité minière de la Kedia d’Idjill).
Je l’avais interrogé sur un compte-rendu de réunion chez lui organisée par l’un des membres de la junte, venu porter la bonne parole :
Mauritanie / Rectification / Sensibilisation
L'inspecteur général des forces armées affirme devant les populations de Zoueirate que le mouvement de rectification est venu pour sauver le pays
Zoueirate, 2 nov (AMI)- Le colonel Mohamed ould Meguet, membre du Haut Conseil d'Etat, inspecteur général des forces armées et de sécurité a affirmé que l'ancien président n'a pas honoré les engagements qu'il a pris devant le peuple mauritanien, au cours de sa campagne électorale, mais plutôt a essayé d'entraver l'action des institutions constitutionnelles, contrairement aux principes démocratiques.
Au cours d'un rassemblement qu'il a présidé samedi soir à Zoueirate, l'inspecteur général des forces armées et de sécurité a passé en revue les raisons qui ont conduit au mouvement de rectification du 6 août 2008 mené par le Haut Conseil d'Etat présidé par le général Mohamed ould Abdel Aziz, chef de l'Etat, insistant sur les réalisations accomplies par les forces armées et de sécurité à savoir la consolidation des institutions démocratiques, l'édification de l'Etat de Droit et les libertés individuelles et collectives et soulignant que ces acquis démocratiques ont été bafoués par l'ancien président de la République, bien qu'il s'était engagé, dans son programme électoral à les préserver.
Le colonel Mohamed Ould Meguet, n'a pas seulement ignoré ses engagements mais a préféré en plus créer une crise politique, en écartant la majorité qui l'a porté au pouvoir et en ouvrant la voie à la gabegie qui s'est répandue à tous les niveaux de l'administration, sans se soucier de la crise économique dans laquelle il a entraîné le pays et de la détérioration du pouvoir d'achat du citoyen.
Le colonel Mohamed ould Meguet a indiqué que devant cette situation, politique et économique et en l'absence d'une intervention de l'Etat et en raison des dépassements constitutionnels et juridiques qu'a connus le pays sous le règne de l'ancien président, les forces armées et de sécurité nationales n'ont trouvé d'autre recours que d'assumer leurs responsabilités en mettant un terme à ces agissements, dans l'intérêt de la nation et du citoyen.
Il a ajouté que les journées nationales de concertation qui seront organisées très prochainement permettront à tous les acteurs nationaux de faire une conception globale de toutes les grandes questions nationales et de trouver une formule de consensus pour résoudre les questions en suspens.
Le colonel Mohamed Ould Meguett a souligné que ces journées de concertation, qui seront organisées au cours des tout prochains jours, montrent avec clarté l'ouverture du Haut Conseil d'Etat et son engagement à suivre la voie du dialogue et de la participation de tous à la prise de décision et partant à la confection de l'avenir du pays.
Les populations du Tiris Zemmour ont demandé à prendre part activement et de manière constructive à ces journées et d'oeuvrer pour leur réussite relevant les réalisations accomplies depuis le 6 août.
Et de réaffirmer que le HCE est engagé à améliorer la situation des citoyens et servir l'intérêt général jusqu'au parachèvement des institutions démocratiques à l'issue de l'élection d'un nouveau Président de la République dans des conditions de transparence et d'honnêteté.
Le ministre de l'industrie et des mines, M. Mohamed Abdallahi Ould Oudaa a ensuite pris la parole au cours du meeting pour préciser que la crise politique que le pays a vécue est consécutive aux agissements de l'ancien Président et à son obstination face à l'avis de la majorité écrasante des élus et des hommes politiques qui ont constitué le pilier essentiel de son accès au pouvoir.
Il a, par la suite, passé en revue les principaux axes de la politique de son département, ce que son collègue, chargé de la culture, de la jeunesse et des sports, M. Sidi Ould Samba s'est évertué à faire notant que l'action gouvernementale, conformément aux orientations du Haut Conseil d'Etat, est centrée vers la solution des problèmes des citoyens et à la mise sur pied de services publics à la disposition de ceux-ci.
Le maire adjoint de la commune de Zoueirate, M. Mohamed Lemine Ould Nakh a, dans le mot qu'il a prononcé, souhaité la bienvenue au membre du Haut Conseil d'Etat et à la délégation hôte exprimant, au nom des populations de la commune de Zoueirate ainsi que celles du Tiris Zemmour, son soutien au Haut Conseil d'Etat et son appui à toutes ses décisions.
Les intervenants ont été unanimes pour dire l'importance du mouvement de la rectification notant leur engagement derrière le Haut Conseil d'Etat conscients qu'ils sont des valeurs dont il est porteur.

Il me répond : Quelques précision à propos de l'article de l'AMI : 1/ L'adjoint du Maire présent à la réunion est le 4ème adjoint car le Maire et ses trois premiers adjoints sont membres du FNDD ainsi que la majorité des membres du conseil municipal; 2/ Le Clt a dit dans son discours que les journées de concertation se feront contre vents et marres et que leur résultat sera applique malgré tout et" tant pis pour les absents "; 3/ Des membres du FNDD et des citoyens contre le putsch ont intervenu et ils ont perturbé la réunion ,ce qui a été censuré par la TVM, la Radio et l'AMI ? 4/ Les médias publics ont refusé de couvrir la réunion tenue en parallèle par le FNDD tenue dans le siège de l'APP et j'ai moi même animé 5/ Pourquoi n'ont ils pas parlé de l'absence des élus du Tiris Zemmour(Maires,députés,sénateurs) ?
Au fait l'AMI est tout simplement un outil de propagande de la junte.

C’est dans ce climat – la récupération et la propagande, la mise en situation psychologique d’un pays en état de siège vis-à-vis d’ennemis supposés, l’étranger, l’Européen en particulier – que se fait le compte-à-rebours (après celui de l’Union africaine, celui de l’Union européenne). [2]

Le Conseil européen, manifestement bâclé, pas trois heures. Mesures techniques dont la plupart des chefs d’Etat ou de gouvernement ont peu l’idée personnelle. En revanche, à se rencontrer aussi souvent, ils sont en évaluation mutuelle (cela les fera-t-il parvenir à une évaluation de ce que produit leur ensemble aux yeux du reste du monde, et pour une influence ou une capacité de décision appréciable sur les grandes affaires : j’en doute). Résultat : Sarkozy – et la France, quelle soit celle du sommet de Nice en 1999 et du traité bâclé, qui nous a mis dans l’engrenage actuel, trop oublié, ou celle d’aujourd’hui, les présidences que nous gâchons soit par le maintien habituel de certains de nos hauts fonctionnaires, j’en ai su professionnellement quelque chose, soit par l’ego de notre actuel président – est honni par l’Allemande, par le Tchèque, par le Suédois, ses deux successeurs désignés pour l’année 2009, celle des élections européennes et de la question de savoir ce que l’on fait du traité de Lisbonne, et par le Luxembourgeois, parfait zélateur de l’euro-groupe. Résultat qui ne transparaît guère sur les deux rives de la Seine.Le point saillant – selon moi – est que les dirigeants s’absorbent sur la crise financière qu’ils n’analysent pas, en tout cas ils n’en publient pas une analyse, et ils ne la traitent pas en fonction du plus important : la récession mondiale, donc nos grandes maladies d’ajustement de la production à la demande, et la demande pas seulement solvable. Le lien n’est pas fait entre finances – économie – planète. Alors que la ressource est fondamentalement la même et que nos comportements vis-à-vis de la ressource, quelle qu’elle soit, sont fautifs par un unique défaut : le manque d’échelle de valeurs. Or, c’est précisément cette référence qui ferait d’une autorité politique ou d’un pays ou groupe de pays, une autorité morale. Contagieuse, et donc efficace, en appui sur les opinions populaires et la conscience générale. Malheureusement, l’Eglise catholique – parce qu’elle reste trop occidentale de médias et de structures mentales – n’est pas en pointe.

[2] - Mauritanie-UE-politique-armée-coup,PREV
Mauritanie: la junte inflexible à 14 jours de la fin de l'ultimatum européen (PAPIER GENERAL)

NOUAKCHOTT, 6 nov 2008 (AFP) - Deux semaines avant la fin d'un ultimatum de l'Union européenne, la junte au pouvoir en Mauritanie depuis le coup d'Etat du 6 août reste inflexible, refusant toujours de libérer le président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en résidence surveillée depuis trois mois.
"Les problèmes de la Mauritanie ne peuvent être résolus qu'entre Mauritaniens, ceux qui vont à l'étranger mentir et prétendre à une quelconque représentativité n'aboutiront à rien du tout", a affirmé mercredi soir le chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdel Aziz.
"Les Européens ne votent pas en Mauritanie, ils ne s'y portent pas candidat", a-t-il insisté, lors d'un déplacement dans un quartier pauvre de la capitale.
Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD, anti-putsch) a de son côté accusé jeudi la junte de vouloir "gagner du temps pour asseoir une dictature militaire", en ignorant les pressions de la communauté internationale.
"La junte veut gagner du temps pour asseoir la dictature militaire en utilisant les armes traditionnelles du pouvoir personnel, que sont les intimidations, la répression et la falsification des faits", a affirmé à l'AFP Mohamed Ould Moloud, président en exercice du FNDD.
Il s'exprimait trois mois, jour pour jour, après le coup d'Etat ayant renversé le premier président démocratiquement élu du pays, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui est depuis lors en résidence surveillée.
Principal bailleur de fonds de la Mauritanie, pays pauvre et en grande partie désertique, l'UE a donné le 20 octobre un mois aux nouvelles autorités militaires pour faire des propositions crédibles de sortie de crise, rétablir "l'ordre constitutionnel" et libérer le président renversé.
En cas de refus, elle a menacé d'imposer des sanctions prévues par l'Accord de Cotonou la liant aux pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP), soit un gel de la coopération en dehors des aides humanitaires.
Cet avertissement faisait également suite à un ultimatum identique de l'Union africaine (UA), qui avait expiré le 6 octobre sans que la junte n'infléchisse ses positions.
Et mercredi soir, le chef de la junte a au contraire semblé inscrire son action dans la durée, en promettant aux populations démunis d'un quartier populaire de Nouakchott "une plus juste redistribution des richesses du pays dans le cadre du budget 2009".
Les responsables du FNDD, qui regroupe plusieurs partis politiques dont quatre représentés au Parlement, continuent de réclamer la libération du président déchu et son retour au pouvoir comme "préalable à toute solution de la crise".
Pour le président du Front, Mohamed Ould Moloud, "le pays est pris en otage" par des militaires qui "courent derrière des ambitions personnelles du général (Ould Abdel Aziz) au pouvoir". Ce dernier n'a pas écarté une candidature à la prochaine élection présidentielle, dont la date n'a pas été fixée.
Plusieurs initiatives ont été lancées, au plan intérieur, pour sortir de la crise mais aucune ne s'est concrétisée.
La presse locale déplore régulièrement l'absence de dialogue entre les différents partenaires de la crise, le Front refusant de négocier sous l'autorité des putschistes et la junte s'en tenant à ses "états généraux de la démocratie" plusieurs fois reportés pour "leur assurer le plus grand succès". "Au lieu de vouloir trancher cette affaire par la force ou en comptant sur les positions des étrangers, nous ferions mieux de revenir, de notre propre gré, sur nous même et de résoudre nos difficultés", écrivait jeudi le journal indépendant "Biladi" (Ma patrie).
"C'est la seule voie sage. Elle est facile à réaliser, nous l'espérons de tous nos voeux, mais nous n'osons pas y croire", avait-il conclu.
hos/cpy/dla

[1] - Luc XVI 1 à 8

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