samedi 3 janvier 2009

Inquiétude & Certitudes - samedi 3 janvier 2009

Samedi 3 Janvier 2009

Prier… [1] la mort, irresponsabilité totale alors que je dois protéger mes aimées. La désirer, c’est ne pas les aimer et les tuer. Et bien entendu avoir mis Dieu au néant son compagnon.
Prier… une théologie du péché pas du tout courante : la matière du péché, l’intention de pécher, etc… qui d’ailleurs n’a plus prise sur la plupart des chrétiens, lesquels ne se « confessent » plus sauf les candidats à la sainteté dans des mémoires posthumes ou presque : Sœur Emmanuelle ou l’Abbé Pierre. Jésus est apparu pour enlever les péchés et il n’y a pas de péché en lui. Quand un homme demeure en lui, il ne pèche pas ; quand il pèche, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne le connaît pas…. Tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. Le péché est donc un manque bien plus qu’un acte ou un comportement, manque d’une relation à Dieu, et ce manque tient à une méconnaissance et à la désespérance. La pleine connaissance, voir Dieu, nous exonère, nous libère du péché. Le péché est un état. Piste à creuser et surtout incitation à prier : peu importe notre état, sinon nos actes qui sont l’effet de notre mauvais état, l’essentiel, le décisif, est la connaissance de Dieu. Impossible à atteindre humainement, mais donnée par le Christ à sa venue et qui est notre participation à sa divinité : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. Voir Dieu, c’est Le devenir, est une affirmation johannique qui me poursuit depuis longtemps, avec son préalable ou son codicille, décisif chez un tel mystique, et un tel intime du vivant de Jésus : Dieu personne ne l’a jamais vu, et pourtant, le même écrit que son témoignage est oculaire ; ce que nos yeux ont vu, ce que nous avons touché… Et Jean Baptiste renchérit, au bord du Jourdain : Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.

fin d'après-midi



Le Ghana – premier Etat noir indépendant au XXème siècle : Mars 1957, après le Libéria, constitué au XIXème siècle et qui, lui, n’avait pas connu de domination étrangère. Un des pays phares du panafricanisme avec Kwamé N’Kurmah (le « consciencisme »). A nouveau exemplaire, le tenant du pouvoir, lui-même démocrate, le cède à son opposant, après deux mandats ; c’est la quatrième campagne présidentielle du vainqueur. Le Sénégal d’Abdoulaye Wade soutient les putschistes de Mauritanie et ceux de Guinée. Ce devient une doctrine. Il est vrai que c’est l’armée qui dissuada Abdou Diouf de se maintenir après les élections perdues. Mauritanie : les « états-généraux de la démocratie » ont clos la première partie de leurs travaux, des « ateliers » à quelques quatre cents participants chacun et à trois cent intervenants en moyenne ; l’essentiel commence avec les rapports de synthèse. A ce qui est rapporté officiellement, sur les sujets crucieux, durée de la « transition » et candidature militaire, le compromis n’est pas possible. Apparition cependant d’un véritable débat sur les institutions et d’un nouveau pouvoir courtisé autant par le chef de la junte que par le « chef de file de l’opposition démocratique », Ahmed Ould Daddah : les 216 maires.

Coup sur coup, une seconde erreur d’alimentation artificielle d’un petit patient, aujourd’hui, un garçon de six mois. Avec justesse, l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul a demandé à se substituer à l’infirmière mise en examen. A défaut, c’aurait été la fuite de tout le personnel médical soignant. Déjà, les procédures de réclamations et des jurisprudences ont fait hausser d’une manière proche de l’insupportable les cotisations d’assurance professionnelle des chirurgiens.

Au Mexique et en Indonésie, deux compatriotes retenus à perpétuité, l’une emprisonnée depuis trois ans déjà (complicité d’une bande organisée de rapts) et l’autre depuis dix ans (de la drogue dans ses affaires). On attend Nicolas Sarkozy ; celui-ci répond aux correspondances.

La communauté musulmane en France – ou les Français musulmans – n’ont pas pris, hier, pour leur le mot d’ordre du Hamas de manifester contre les frappes israëliennes. Alors que le monde musulman dans son entier a répondu massivement. Aujourd’hui, dans nos grandes villes, défilés et rassemblements respectables. Tsahal aurait tenté, malgré ses démentis de tout incident, une incursion terrestre dans la bande de Gaza et aurait été repoussé. Les organisations humanitaires ou celles des Nations Unies proprement dites – représentées par des Français – décrivent l’enfer, la pénurie alimentaire, le manque de grain pour la boulangerie et surtout que les systèmes hospitaliers ne sont pas visités par ceux qui en auraient besoin, tant les bombardements sont intenses et permanents, la population ne bouge plus de chez elle. Nicolas Sarkozy selon un calendrier non développé superpose son voyage à la mission de la « troïka » qui vient de partir sur les lieux, mais Mahmoud Abbas sera en pensée déjà à New York quand il le recevra lundi.

Saison de sports d’hiver dans les Alpes, Vendée-Globes bientôt au cap Horn, première journée du Dakar sud-américain : pas de crise.


nuit

Congrès des Etats-Unis : soutien de la majorité démocrate à l’entrée de Tsahal dans la bande de Gaza. Hamas et Israël ont chacvun tiré les leçons de l’été de 2006 au Liban-Sud. On va donc en découdre. Huit jours de préparation notamment pour rendre inerte et donc neutre la population « civile », et pour des éliminations ciblées des cadres militaires palestinien. L’issue est peu prévisible, Israël s’enlisera dans des combats de rue mais sur un territoire sans repli pour le Hamas et bien plus restreint (terrain plat aussi) que le sud du Liban, la défaie physique ne sera pas patente, il se peut même que ce soit une victoire, mais diplomatiquement les choses sont moins aisées à prophétiser. Barack Obama n’a pas pris position, Bush évidemment si : le droit de suite et la sécurité d’Israël. Cette guerre ne diminue pourtant pas les ponoistics en faveur d’un retour de Nettanyaou au pouvoir. L’énigme est, une fois de plus, de savoir ce qui fait courir Nicolas Sarkozy en cavalier seul au Proche-Orient alors que les procédures européennes sont lancées.

Conflit gazier entre la Russie et l’Ukraine. La construction des gazoducs entre l’Europe occidentale et les gisements soviétiques avait été un conflit Etats-Unis Europe. S’agit-il d’énergie ? ou bien de la discussion d’une identité : l’Europe émancipée de l’Amérique, il y a trente ans ? l’Ukraine adhérant ou pas à l’Union européenne ?


[1] - 1ère lettre de Jean II 29 à III 6 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Jean I 29 à 34

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