mercredi 1 avril 2009

Inquiétude & Certitudes - mercredi 1er avril 2009



Mercredi 1er Avril 2009


Prier…[1] ils ont livré leur corps plutôt que de servir ou adorer un autre dieu que leur Dieu. Notre corps, notre chair, test de tout, de notre rapport à autrui, de notre appétit de la vie, de nos peurs, test de la résurrection et de la vie éternelle. Devant la fournaise, le pari pascalien retourné, Dieu aimé et servi même s’il ne se manifeste pas : il nous délivrera de la fournaise et de ta main, ô roi. Et même s’il ne le fait pas, sois-en bien sûr ô roi, nous ne servirons pas tes dieux. On dirait aujourd’hui, le principe de réalité. Dieu est, que nous le voulions, le sentions, l’aimions, le servions ou pas. Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes discioles, alors vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. Cette vérité révélée c’est que Dieu n’est pas indifférent, qu’il est atteignable dans sa chair (il a été mis en croix), qu’on peut l’aimer en la personne du Christ. Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez moi, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Et notre réponse ? Vous cherchez à me faire mourir parce que ma parole n’a pas de prise sur vous. Liberté, obéissance, laisser prise…

matin

Une revue des Beaux-Arts, présente l’architecture extérieure du musée Guggenheim à Bilbao, stupéfiante mais belle, et évoque à Francfort un « embobinement » de treize musées, toujours à l’initiative de Guggenheim. Notre système de gouvernement n’engendre plus de grands monuments ou œuvres d’art.

Dans l’autobus, Libé. que je lis de couverture : « Obama débarque, Sarkozy se braque : le président français claquerait la porte du G 20 si… » les Etats-Unis refusaient de parler de réglementation etc… autrement dit, il tombe dans le panneau : les Européens, comme à l’OMC pour la politique agricole commune, seront isolés, les sur-développés (les Américains) soutenus par les « émergents » qui ont tout intérêt à la flibuste en finances internationales. La stratégie française est inespérée pour les Amériucains qui, au lieu de subir une coalition, par exemple contre le dollar et contre l’endettement que le reste de la planète tolère ou a avantage (les Chinois, politiquement) à financer, vont au contraire bénéficier de celle suscitée contre eux par les Européens…

Dans le métro., un homme au visage ferme et bien français fait la manche en vendant des livres de poche deux euros, je lui allonge la pièce sans rien prendre et le félicite pour son baâgout que lui envieraient les politiques. Il répond n’y avoir jamais touché, et que s’il y allait, ce ne serait pas vers Besancenot, mais pas non plus de l’autre côté.

AFP – Pierre Louette communique à ses salariés et propose au gouyvernement un système complexe de société anonyme à capitaux majoritairement publics et la tutelle par une fondation aux personnalités la composant telle que l’indépendance de l’Agence resterait garantie et certaine. On ne dit toujours pas les raisons de changer, et le PDG se défend de n’œuvrer que pour une « modernisation » de principe. Alors ?

après-midi

Le Monde titre sur le G 20 en fait sur la France, l’avis des patrons des trois plus grandes institutions financières, trois Français… et sur la mise en scène de Sarkozy, ses pressions sur Barack Obama ! Notre homme a parfaitement compris que lui et son homologue américain sont du même bois, le populisme et la communication, mais il ne va pas plus loin, car il faut être Michel Jobert pour ravir la vedette à un Américain. Il aurait dû travailler ses dossiers et le couloir tout hier et tout aujourd’hui avec Lamy, DSK et Trichet. Entretien ce matin avec Elkabbache qui lui avait donné le thème : la vedette qu’est Obama.

Libé. la photo qui tue. Barak Obama, de dos, et Sarkozy, visage aux trois quarts dissimulés, angoissé, inquiet, dépendant, la main à l'épaule du tuteur, l’exacte pose de ces bébé-singes, agrippés au corps de leur mère. La caricature du singe, déjà faite dans « certaine presse » américaine, n’est pas ici contre le nouveau président des Etats-Unis mais contre le nôtre, pitoyablement inférieur. Et celle enchanteresse d’Obama embarquant, la montée de la passerelle, bras à la taille de sa femme, très vaste robe blanche déployée, tous deux de dos, lui constume sombre, la diagonale de la rampe, l’ange et celui qui la protège attentivement. Deux images signée Reuter




[1] - Daniel III 14 à 95 passim ; cantique Daniel III 52 à 56 ; évangile selon saint Jean VIII 31 à 42



Aucun commentaire: