vendredi 19 février 2010

Inquiétude & Certitudes - vendredi 19 février 2010


Vendredi 19 Février 2010

Prier [1] un temps viendra où l’Epoux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. … Le jour où vous jeûnez, vous savez bien trouver votre intérêt… votre jeûne se passe en querelles et querelles … est-ce là le jeûne qui me plaît ? Univers de pratiques et de rites qui nous sont aujourd’hui inconnus. Le texte de ce Maxime de Turin dit bien l’origine et le but de ces rites et pratiques, Jésus en donne la circonstance. Un chemin et un manque. Isaïe décrit le pratiquant que sa pratique n’entame ni ne change d’âme. Soit… Isaïe pasteur, à la fois évangéliste et épistolier, une Eglise enseignante à lui seul, un poète et un voyant aussi. Il explique la charité, la générosité, le rayonnement, une vie humaine, tout simplement. Il reprend tout et nous assure d’un salut qui est d’abord une intimité. Rien par rapport à nous, tout dans la relation d’ouverture à autrui et naturellement Dieu à notre épaule, les besoins criants que nous avons contribué à soulager ou à assouvir, à notre tour, les nôtres sont compris. Dieu accourt comme il nous fait accourir. Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N’est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprmés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtements, ne pas te dérober à ton semblable ? Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera rapidement, et la gloire du Seigneur t’accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra : si tu cries, il dira : « Me voici ». Non pas une identitée plaquée, mais nous-mêmes magnifiés et restaurés, l’égocentrisme nous tue, l’ouverture aux autres nous ressuscite, nous rend à noe nature, ce sont nos forces et notre lumière qui revivent : pas celles d’autres ni même de Dieu. Dieu, seulement accompagnant notre liberté, notre remise en route, mais si nous sommes lumière, Lui est gloire, nos forces et notre justice, notre société et nos vies réorganisées, décapées ici-bas ont leur magnificence en Lui seulement. Il nous manque encore tout, le comble de la charité n’est pas tant de l’administrer à autrui que de nous en savoir redevables nous-mêmes, alors notre cri, alors l’arrivée… Me voici. Le mot de la fin dans l’Apocalypse, à ne plus savoir qui le dit, de l’homme ou de Dieu. C’est tout un… Ils veulent connaître mes chemins… Ils voudraient que Dieu se rapproche. Voilà. Histoire qui n’a qu’une parole.

Couverture de l’Obs. (que j’achète donc…) : « documents exclusifs, la vraie histoire de la famille Sarkozy . Salonique, la Hongrie, la France » - n° 2363 du 18 au 24 Février 2010 … tandis que l’Express titre sur un médecin à succès, un des fils Servan-Schreiber. L’article ne tient qu’à la photocopie des documents d’un dossier de demande de naturalisation du grand-père maternel de Nicolas Sarkozy, et le reste vient de catherine Nay, dont il est intéressant de constater qu’elle n’a pas eu de réplique ou de concurrent. Pamphlets et autres sont nombreux, mais une seconde étude, plus rigoureuse avec de nouveaux éléments : toujours pas. Pourquoi ? on n’apprend donc rien dans cet article, qui ‘évoque la judaïté de l’actuel président de la République, que fort peu, et surtout en montrant – était-ce le but ? – que d’une part le code de la nationalité en France a énormément évolué et qu’il a été très rigoureux dans l’entre-deux-guerres (les femmes ne peuvent transmettre la nationalité à leurs enfants que depuis 1974 alors qu’elles le pouvaient sous l’Ancien Régime… avant 1789, et que d’autre part Nicolas Sarkozy n’aurait de juif que l’un seulement de ses quatre grands-parents. Sa mère accepte de répondre à des questions, et avoue avec honnêteté que son seul souci avec son fils, ce sont ces trois mariages.

Un de mes meilleurs amis mauritaniens me transmet les conclusions d’un colloque sur le rôle ou pas de l’Europe à Copenhague. La réponse des intervenants de toutes nationaliés est que ce rôle a été nul, tout se jouant entre l’Amérique et trois pays « émergents » : la Chine, l’Inde et le Brésil. Pour moi, le rôle de l’Europe et sa puissance vis-à-vis d’elle-même et des autres ne commenceront qu’avec la sécession de l’OTAN et de l’Alliance atlantique et une institution appropriée, un président élu au suffrage universel direct. Tant que nous restons sujets des Américains et sans institutions dépassant les bureaux e les patries rien ne se fera. Peut-être d’ailleurs, après soixante ans, l’époque, l’heure a-t-elle passé.

Pourquoi la droite perdrait-elle les régionales ? parce que le scrutin est régional et que ses candidats sont tous nouveaux venus, surtout si ce sont des ministres en exercice. L’immaturité des ministres de Sarkozy explique leur soumission par arrivisme. Ils vivent selon leur espérance de l’étape suivante. S’ils perdent tous aux régionales, ils n’y perdront pas individuellement. C’est dans un contexte de victoire générale, que les pertes individuelles sont mortelles en politique.

[1] - Isaïe LVIII 1 à 9 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu IX 14.15

Aucun commentaire: