samedi 3 juillet 2010

Inquiétude & Certitudes - dimanche 4 juillet 2010


Dimanche 4 Juillet 2010

Eveillé, levé, trouver le sens de la vie, reprendre goût à la vie, naître quotidiennement, placer le fardeau et en recevoir quelque joie parce que les pas commencent. Vous le verrez, et votre cœur se réjouira ; vos membres, comme l’herbe nouvelle, seront rajeunis. Autre image, les soins : vous serez comme des nourrissons que l’on porte sur son bras, que l’on caresse sur ses genoux. De même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai… à quel titre et pourquoi ? aussi bien le mystère de l’amour divin, qui n’est pas attribut, mais divinité-même et n’a de cause qu’en Lui-même, que celui de cette symbolique Jérusalem, cause et lieu de notre joie. Attache à laquelle tient l’Ecriture : Ancien et Nouveau Testament. Persécution ou foi ne sont pas in abstracto ou notre fait, notre lot personnel : ce doit être pour le nom du Christ. Affliction ou bonheur sont causés par Jérusalem. C’est notre relation à Dieu qui cause notre salut, qui commande toute émotion au vêcu et au spirituel, le reste compte puisque c’est nous mais la dialectique de notre vie n’est pas là. Paul le dit plus précisément puisqu’il le vit : moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances du Christ. Concluant l’envoi en mission de ses disciples : nombreux pour ce premier débroussaillage, soixante-douze… qui revinrent tout joyeux. Jésus leur fait observer : ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. Non pas ce que nous faisons et dont si vite nous nous enorgueillissons, mais cette prédilection divine. [1]


matin

Un Blumenfeld, membre du Congrès américain, dépose un projet de loi pour que les entreprises candidatant au considérable marché d’un futur TGV Los Angeles – San Francisco, s’expliquent sur leur passé éventuellement répréhensible. Visée en fait la S.N.C.F. et ses transports de Juifs vers les camps de la mort. On voit plusieurs choses. L’erreur à tous égards de Jacques Chirac de déclarer la France et la République, responsables de Vichy : auparavant la ligne du général de Gaulle, de France que lui, avait été tenue. Les Juifs vraiment demandent beaucoup en dénonçant l’antisémitisme : cela arrange donc les affaires américaines, les Etats-Unis ouvrent les frontières des autres mais rarement les leurs, cf. les commandes militaires en matière aéronautiques ; surtout, parler du passé quand Nettyanaou vient de publier qu’il ne s’excusera pas pour l’arraisonnement de la flotille humanitaire vers Gaza et assure que ses soldats allaient être lynchés.

France-Infos. donne tout de suite après un entretien avec un colon juif s’installant, venu exprès de l’étranger, sur une colline cisjordanienne en toute illégalité, même du point de vue israëlien : argument, la Bible montre que ce pays est nôtre, c’est mon devoir depuis quatre mille ans d’y être. Cet intégrisme est du même ordre simpliste que celui reproché à tant de musulmans, mais ces derniers s’ils en font affaire de mœurs ou d’analyse manichéenne du monde (pas plus que Bush junior et son axe du mal), n’en font pas une de territoire. – Réponse à la messe dominicale : Paul aux Galates parle du « véritable Israël de Dieu ». Les hommes ont façonné et encense le faux depuis une cinquantaine d’années, sinon selon toute l’histoire du sionisme – respectable s’il était pacifique et n’avait été que contribution à un Etat palestinien multi-ethnique et multi-religieux comme cela paraissait possible dans l’ensemble jordanien des années 1920.

soir

Magnifique, l’affaire Woerth-Bettancourt révèle tout le régime et la relation des Français avec ce régime. 37% souhaitent la démission du ministre du Travail et 42% qu’ils demeurent à son poste, mais plus de 56% juge l’affaire grave. Evidence comme à propos de Jean Sarkozy et de son « élection » à la tête de l’EPAD, consignes et arguments de propagande depuis les communicants de l’Elysée enlèvent toute spontanéité au bataillon gouvernemental. En gros, Woerth est par hypothèse (et sans lecture de la page 3 du Canard de cette semaine) un type bien et au-dessus de tout soupçon. Il est victimisé, on est ôdieux de lui courir après, et si on lui court après, c’est parce que – obscurantiste, rétrograde et dénué de toute imagination et production de propositions – on veut empêcher la réforme des retraites. L’affaire montre jusqu’où va le soutien du système Sarkozy : Simone Veil et Michel Rocard montent en défense ! Baroin seul est gêné, MAM en rajoute. Et le seul homme libre de la majorité actuelle – qui en réalité est en train de se constituer sa majorité future, bien plus habilement que Villepin – Alain Juppé, donc, a tranché : Woerth doit choisir. En face, Chatel justifie le cumul des fonctions du trésorier et du ministre, par l’observation qu’il était déjà trésorier quand il a été nommé ministre.

Lâcheté (qu’une analyse sereine mais précise et mémorisée permet de diagnostiquer comme un des éléments structurant la psychologie du prince régnant) : les démissions de Joyandet et de Christian Blanc, chacun d’ailleurs retrouvant – réforme constitutionnelle de 2008 – son siège de député. Evidente façon d’occuper, si possible, les médias sinon les Français à autre chose que celle attendue d’Eric Woerth.

Le choix polonais me paraît excellent.

Ces femmes – phare de leur peuple, en Birmanie, au Xin Kiang (Ouroumtsi), au Sahara ex-espagnol.
Kazakhstan qui eût pu être la plate forme d’observation française : la Kirghizie et ses deux mille morts, tout l’ouest chinois musulman et allogène, bien entendu le pétrole, l’Iran, l’Afghanistan – mais surtout l’équilibre russo-chinois et ses conditions.

[1] - Isaïe LXVI 10 à 14 ; psaume LXVI ; Paul aux Galates VI 14 à 18 ; évangile selon saint Luc X 1 à 20 passim

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