lundi 12 juillet 2010

Inquiétude & Certitudes - lundi 12 juillet 2010

Lundi 12 Juillet 2010

Prier… [1] les dialogues du Christ avec ses disciples. Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays. Alors que l’enjeu est immense – le salut du monde, de l’humanité, la restauration de la création, l’intense conciliation entre la liberté humaine et le bonheur, l’accomplissement de tous – et que la fin est tragique, selon toutes prévisions et sans le moindre prophétisme, tant Jésus agace et dérange du seul fait de sa présence, quelle sérénité de ton et de comportement ! je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Dans cette tension, dont seul Jésus est émancipé, le secret est dans la relation à Lui. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera. Qu vous accueille m’accueille… Nous sommes à la ressemblance et à l’image de Dieu – par nature, et aussi les uns pour les autres. Ce qui engage : lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien. … Vous avez beau multiplier les prières, je n’écoute pas. Tranquille mais vif examen de conscience. Expérience du psalmiste : sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu.

matin

Woerth, après la publication ? ou la remise du rapport de l’IGF. « Enormément soulagé. Enfin, on me croit ». Quelqu’un qui n’a – réellement rien fait – dirait au contraire : la vérité éclate ou elle est rétablie. La phrase du ministre est : on ne m’a donc pas pris, ce que je disais correspond à la réalité puisqu’on me croit.

soir


20 heures 15, France 2 + SARKOZY interrogé par PUIJADAS. Cela se passe dehors, de part et d’autre d’une petite table formica, double drapeau… La voix et le visage, le maintien éloge étudié de WOERTH : profondément honnête, compétent, ministre pour défendre la réforme des retraites. Commission pour compléter la loi . depuis trois semaines quelle perte de temps alors que nous avons tant de choses à faire : les retraites, les chômages Sur l’aspect de son ministère du Budget, à l’époque où il était ministre, Chaque jour montre qu’il y J’étais préparé, pour une raison simple parce que j’ai été élu pour régler des problèmes très difficiles, des réformes à mettre en œuvre. Quand vous faites des réformes, vous gênez des gens, la réponse, c’est la calomnie. Il ne s’agit pas pour moi d’être victime : par rapport à ce que les gens attendent de moi, ils attendent que je les sorte de la crise. – Familier chez les BETTENCOURT ? vous imaginez que je suis intime de M Mme BETTENCOURT ? et quand bien même ? que chacun revienne à l’essentiel. – Nommé trésorier de l’UMP, nommé pas par moi, par AJ, a été ministre du gouvernement de JPR cela n’a gêné personne, et cela devient gênant Maintenant que son honneur est lavé… je ne suis pas en charge du fonctionnement de l’UMP… qu’il se consacre à la réforme des retraites. La France a tellement de problèmes à régler qu’il faut éviter la polémique. – Juge d’instruction ? personne ne posait la question tandis que M. W étaut chargé. Maintenant que les preuves éclatent en plein jour.. on demande un juge. Est-ce à moi de nommer un juge ? ou de le changer ?
Sophisme petit. COURROYE est magistrat, on camoufle sa qualité de procureur qui le met aux ordres du ministre. Sophisme grand : le complot de ceux qui ne veulent pas la réforme des retraites et qui se déchaînent contre le ministre qui en a la charge. Une République irréprochable ? jamais l’Elysée n’a été contrôlé par la Cour des Comptes. Le troisième contrôle depuis 2007. Elle est présidée par un homme de gauche. J’ai voulu nommer un député de l’opposition, contre mes propres amis, idem pour la commission des finances. La France n’est pas un pays corrompu..Versailles et … suppression de 10.000 voitures etde 7.000 appartements de fonction.
En fait, il ne parle que pour rattraper son électorat. Il ne sait pas regarder dans les yeux..
Je suis PR… je n’ai pas le droit de céder au milieu, ni aux commentateurs. Une nouvelle étape après la réforme des retraites. J’engagerai immédiatement la réforme de la dépendance. Je règlerai ce problème parce que c’est la responsabilité du gouvernement de régler les problèmes. Deux erreurs majeures commises ces vingt dernières années : la retraite à 60 ans, les 35 heures : régression de la compétivité. – La première injustice est de faire croire que les retraites sont garanties. Ce que nous faisons en 2010, on aurait dû le faire depuis bien longtemps. – Ce que je propose, ce que nous proposons… – Rendre hommage aux partenaires sociaux : ce n’est pas leur rôle d’assumer la réforme des retraites. La pénibilité, nous craignons un droit nouveau.
Toujours cette voix mielleuse et au calme voulu.
J’essaye d’être quelqu’un de juste. Nous nous sommes engagés avec le gouvernement à un régime des retraites équilibré en 2020. Une crise comme on n’en a jamais connu depuis un siècle. Tout l’été, on va travailler, j’aurai des contacts, le Premier ministre et Eric WOERH travailleront d’arrache-pied. Nous serons très à l’écoûte de ce qui sera dit par nos interlocuteurs. Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour avoir une bonne réforme… sortir les gens de l’entreprise en leur octroyant une pré-retraite ne leur permettant pas de vivre, je dis : c’est un désastre social. – Le partage du temps de travail est une erreur stratégique, historique.
Rentrée agitée ? je m’attends à ce qu’il y ait des manifestations. Je sais qu’il y a de la souffrance. Ce n’est pas l’importance de la manifestation qui fait réfléchir. Pas de drames sociaux depuis trois ans. Je fais cela parce que c’est lidée que je me fais de mon devoir de chef d’Etat : la France doit changer.
La voix trop douce.
Quel est le cap économique ? en tant que chef de l’Etat, j’ai été gâté, la crise financière, la crise économique du siècle, la crise agricole, la crise de l’euro. Déjà la France ce n’est pas facile à diriger par temps calme, alors on a été gâté. Deux pays seulement tiennent : l’Allemagne et la France. Je ne veux pas que la France soit engagée dans la même spirale. On se ruinerait en payant des taux d’intérêts prohibitifs. Compétitivité ? permettre de travailler plus, les heures supplémentaires. Le retard d’investissement, les universités enfin autonomes, plus de grèves de chercheurs depuis que je suis PR (mensonge, l’ensemble des chercheurs est contre la politique).
Economies : nous avons déjà supprimé 100.000 postes de fonctionnaires, nous en supprimerons 34.000 l’an prochain. Exemple doit être suivi par les collectivités territoriales. Je propose une chose qui me semble d’une honnêteté totale… un appel que vous leur lancez ? un appel à la responsabilité. Les niches fiscales ? il fuit…il est embarrassé, il est fatigable… je ne me souviens plus.
Les classes moyennes vont payer ? On essaye de faire un travail extrêmement juste, extrêmement équilibré. Nous serons à 6% de déficit en 2011 et à 3% en 2013. On a diminué de 16 milliards d’euros. les impôts e 2007. Je dois préparer la France au monde d’aujourd’hui. Le bouclier fiscal ? Vous êtes un journaliste trop sérieux pour vous abandonner à de telles formules, laissez cela à d’autres. L.a France est le pays qui taxe le plus les plus riches. L’ISF ? beaucoup plus, tout. Il est presque méchant et ne répond pas. Je ne suis pas un idéologue, j’essaie d’être honnête, de dire la vérité, en tout cas la mienne. Pardon, je ne veux pas être trop long, mais je veux m’expliquer. Dans les valeurs qui sont les miennes, il n‘y a pas à se plaindre de payer l’impôt. Le bouclier fiscal, où ai-je trouvé l’idée. J’admire le modèle allemand, économique. Je suis européen, je vais faire comme l’Allemagne.
Air pitoyable : la patrie des droits de l’homme, Mme BETTENCOURT

J’explose sur tant de sophisme et ce ton doucereux. Marguerite : Papa ne dis pas çà ! respecte la télévision.

Qu’est-ce que cette attitude vis-à-vis de l’argent depuis quelques semaines ? je me méfie autant des gens qui idolâtrent l’argent que de ceux Arrêtons de tourner de cette façon malsaine autour de cela. Si j’étais un homme d’argent, j’aurais fait une autre carrière que celle que j’ai faite depuis trente cinq ans au service de mon pays. Il en pleure, je suis chef de l’Etat, ce n’est pas mon rôle, j’ai assez de travail. J’ai conscience de la souffrance des gens… je dois être un homme d’équilibre, de sang froid. La détestation, non. La formule de SAINT-JUST.
Le G 20, vous présidez le G20 à partir de Novembre… un nouvel ordre monétaire international… la spéculation çà suffit, je défendrai le modèle agricole français…. La gouvernance mondiale. Le G 20, c’est une invention française, nous allons beaucoup travailler, institutions pour ce siècle. Sourire, Mme MERKEL et moi, avons appris à nous connaître, il a fallu rapprocher nos opinions publiques. L’Almlemagne est un grand pays, la France est un immense pays, il faut moderniser mon pays, c’est parce que j’aime mon pays. Le mot rigueur, cela veut dire augmenter les impôts, baisser les salaires, je ne le ferai pas.
Le volontarisme que vous incarnez. – Eloge du préfet Christian LAMBET. La nuit en Seine Saint-Denis ? Oui, c’est ma place d’être auprès des gens qui souffrent. Chapelet de mesures sur les jeunes délinquants. Je suis impressionné par le nombre de jeunes dont on ne sait pas où ls sont entre seize et dix-huit ans, j’ai demandé un fichier, ne rien faire dans la rue. Faillite des vocations
Votre décision de nommer vous-même les patrons de l’audio-visuel public n’est-elle pas un poids pour ceux-ci. J’ai voulu la République irréprochable, c’est la transparence. Il répète et chuchote. J’ai beaucoup consulté pour Jean-Luc HESS et M. PFLIMLIN. Le CSA pouvait refuser, les commissions culturelles peuvent refuser. Le pouvoir que j’ai donné au Parlement… cela oblige Je veux d’ailleurs préciser, il faut toujours être honnête, je ne fais pas partie de ces gens qui disent avant moi les ténèbres et avec moi le soleil d’Austerlitz. Lres Bleus, j’ai dit les respopnsables doivent partir, ils sont patis, ils ne dopivent pas toucher de primes, ils ne les ont pas touchés. Le bénévolat c’est fantastique, c’est formidable, mais intérêts considérables.
Naît en vous l’envie de faire un autre quinquennat. Je savais que rien ne se passerait de façon quotidienne, une charge tellement lourde. La prochaine élection présidentielle dans deux ans, devoir peut-être de personnalités politiques d’y penser.. Le seul qui n’a pas le droit de penser à cette élection, c’est moi. Toute mon énergie, chaque minutes, doit être Je ne peux pas distinguer une miette de mon énergie, les Français veulent savoir s’il y a un pilote dans l’avion, ils veulent des résultats concrets. Que croyez-vous que sont mes journées ? je ne dois pas me tromper. Me projeter deux ans après. Je le passe en famille, avec ma femme, avec mes enfants, avec mes amis.

Edith… pas nul, opinion plutôt favorable. – Moi ? j’espère surtout que Martine AUBRY va travailler cette heure car c’est cela qu’elle va devoir faire craquer et s’effondrer en 2012.


La forme n’est effectivement pas mauvaise, mais la voix, le visage respirent la composition, l’affectation de sérénité et de maîtrise de soi ? à quoi cela se voit-il ? tout simplement, à l’étroitesse du registre des expressions. Pratiquement pas de variations du visage quel que soit le propos, descriptif ou littéralement compatissant.

Sur le fond, deux nouveautés. Le juge Courroye reste seul saisi et compétent, on pense que le public ne sait pas distinguer un magistrat au parquet et un juge d’instruction. Woerth reçoit ordre de démissionner des fonctions de trésorier de l’UMP. Quelques coups de pied aux adversaires : Juppé est celui qui a nommé Woerth, réplique à Royal sur la corruption. – Argument qui va resservir : ne me soupçonnez pas, parce que je suis insoupçonnable. Et autrement exprimé : je ne suis pas du genre à…

C’est ce genre d’homme et de maintien en texte qu’aura à affronter Aubry au second tour. Sarkozy et l’U.M.P. vont ces jours-ci faire semblant que tout est clos, mais ils seront incapables de se contenir au silence si de nouvelles iobjections et surtout des faits nouveaux « sortent ». Les points faibles sont, ce soir, d’une part le juge Courroye en statut procureur et en position personnelle de juge et partie, d’autre part, la relation du couple Woerth avec Patrick de Maistre sur laquelle le ministre a menti. Le système de Sarkozy, pour les soupçons ayant pesé sur lui et qui seraient pour le moment écartés puisque l’ex-comptable se serait « rétractée », est celui de Woerth : sur sa fréquence ou pas chez les Bettencourt, il ne dit pas ce qui est ou a été, mais il se réfère à ce que dit de lui un autre ! Là encore, le ton de l’innocence eût été de dire, voilà ce qui est. J’ai vérifié dans mes agendas, j’y étais tel jour et tel jour et tel jour : en trois semaines, il a eu le temps de vérifier.

Quant à la suite, c’est simple. Sarkozy considère comme certaine l’absence d’épreuve de force dans la rue, la véritable : pas le comptage des manifestants, mais les ravages et l’émeute, la grève et la paralysie qui auraient pour motif le souhait qu’il soit mis fin au plus vite à l’expérience du système Sarkozy… et comme certain le vote conforme au Parlement.

[1] - Isaïe I 11 à 17 ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu X 34 à XI 1

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