mardi 14 juin 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 14 juin 2011

Mardi 14 Juin 2011

Prier… [1] si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? … Vous donc, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait. Pas le superlatif absolu, la perfection, mais tout simplement : davantage, autrement. Vous avez appris qu’il a été dit… codes et habitudes, tranquillité et bonne conscience, matrice de toutes violences. Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riche par sa pauvreté. L’apostrophe personnalisée, actuelle… tandis que le cours des choses est égal pour tous … votre Père qui est dans les cieux… fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

matin

Cynisme ? ou inconscience ? ce qui est pire. Villepin soutient Luc Ferry en déclarant que lui-même a toujours été hostile aux coups bas et à la rumeur.

Même les finances internationales sont gagnées par le trompe-l’œil du « people » et de la personnalisation des enjeux. Ainsi, depuis un mois – qui a semblé long – que le siège de directeur général du F.M.I. est vacant de fait, puis de droit, on ne gamberge que sur Christine Lagarde. Prodige – devant lequel je m’incline – ou bien lâcheté qui a mené l’Europe aux pires catastrophes (les années 30) et aux abdications en permanence (depuis le milieu des années 1990)… les dirigeants européens soutiennent Christine Lagarde dont les performances macro-économiques à notre tête sont nulles : déficit budgétaire à 7% du PNB, les propositions de remèdes à « la crise » inaudibles si elles existent, et dont l’intégrité personnelle ainsi que le caractère sont discutés en justice : arbitrage Tapie en Conseil d’Etat et peut-être en Cour de justice de la République… et cependant elle est soutenue ! nous avions eu D.S.K., plus lointainement Edith Cresson et Jacques Attali, chacun pour du sans-gêne ou de l’indélicatesse, et nos partenaires nous suivent ! Que serait-ce s’il s’agissait d’une véritable réforme des institutions européennes (élection du président au suffrage universel des quatre cent millions d’Européens et prérogative du referendum dans les matières prévues par les traités).

Chantage clair : les agences de notation. La Grèce encore dégradée, une des plus mauvaises notes du monde. Pourquoi ? tout simplement par « risque politique » . En quoi ? simplement parce qu’il est possible que le peuple prenne le pouvoir, un peu comme par le referendum islandais, et dise m… aux censeurs, gras comme des loches, au moins au figuré de leur fortune personnelle. Pour nous Français, avertissement clair : voter socialiste et la note sera abaissée par Standard & Poor’s… le génitif est savoureux… On a donc quelques raisons sociales très précises : Goldman & Sachs et cette agence… à abattre pour changer le cours des choses et les esprits régnants (nationalisations des banques le temps de changer les mentalités ambiantes et de repérer les mécanismes à éradiquer, monétarisation des dettes souveraines et invention au possible d’une agence mondiale, parallèle au FMI, pour consolider les dettes publiques et éventuellement d’entreprises, recours à l’emorunt non auprès des banques, mais directement dans le public = referendum s’il en est). Tant que subsistera ce genre de banques et ce genre d’officines qui gagne mieux sa vie qu’en faisant de simples éditos. pour le Financial Times, tant que les dirigeants « occidentaux » seront intimidés par ces banques, notateurs et leurs chefs, la crise ne fera mécaniquement que s’accentuer, et la distance entre dirigeants et peuple que s’approfondir. La gouvernance mondiale n’est plus politique, elle est celle de ces agences et de ces banques – avec en spectateur une Chine souriante qui a parfaitement analysé la subordination, chez nous, des politiques à la « phynance ». – Bien entendu, la candidature Lagarde, plus que tout autre en ce moment et dans le passé, signifie la pâle soumission des institutions internationales, en redondance des gouvernements nationaux, à cette ambiance soit disant technique et moderne.


AFP – 10 Juin à 17 heures


--- citation
"Si les autorités françaises ne poursuivent pas la réforme des retraites, ne continuent pas de modifier la Sécurité sociale et ne consolident pas le budget face au risque d'accroissement des dépenses liées aux retraites et à la santé", alors "il est incertain que Standard & Poor's maintienne la note +AAA+", souligne l'étude consacrée aux conséquences du vieillissement de la population.
Cette note, la meilleure possible dans la classification de l'agence, permet à la France d'emprunter dans d'excellentes conditions sur les marchés pour refinancer sa dette.
L'agence met toutefois en avant que "la décision du gouvernement de réformer le système des retraites est un pas dans la bonne direction pour contenir les risques à long terme pesant sur les finances publiques en raison du vieillissement de la population".
Si la France parvient à équilibrer ses comptes publics d'ici 2016, la France pourrait conserver son "AAA" jusqu'en 2050 environ, "toutes choses étant égales par ailleurs", ajoute-t-elle.
A l'inverse, en l'absence de réformes, Standard & Poor's évoque une éventuelle dégradation progressive de la note à long terme du pays, passant à "AA" à l'horizon 2020 et entrant dans la catégorie des investissements spéculatifs (inférieure à "BBB-") avant 2040.
Sans mesures de redressement, la dette du pays atteindrait presque 370% du Produit intérieur brut (PIB) en 2050, anticipe l'agence. »
--- fin de citation


soir

Nos lamentables incertitudes : les dires de Chirac que chacun étouffe dans « l’entourage », exactement comme on réclame la curatelle pour Liliane Bettencourt. Les suspenses des diverses actions judiciaires concernant Christine Lagarde et donc réglant la succession de D.S.K. au F.M.I. Qu’on puisse dire que la parole d’un ancien président de la République n’est qu’une blague et qu’une ministre – à l’instar de plusieurs autres, démissionnaires dans les six-huit derniers mois – puisse affirmer qu’il ne fait lui fait « ni chaud ni froid » qu’on enquête sur ses abus d’autorité et autres indélicatesses, met au plus bas l’expression politique.

Nos lamentables débats et programmes : le viol conjugal… le mariage homosexuel… on ricane des Byzantins disputant sur le sexe des anges tandis que Soliman assiège leur capitale… mais nous ! entre Fukushima et la faillite des Etats pour intérêts gonflant exponentiellement les dettes courantes…


[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VIII 1 à 9 ; psaume CXLVI ; évangile selon saint Matthieu V 43 à 48


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