lundi 25 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - lundi 25 juillet 2011

Lundi 25 Juillet 2011

Prier…
[1] Il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. … Nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, il nous placera près de lui avec vous. Passage plus difficle qu’il ne le paraît : Paul médite et dit son destin, le destin de chacun, il le dit à ses ouailles et convertis. La résurrection du Christ, en tant qu’homme, c’est le fait de Dieu, du Père, mais en tant que Dieu Lui-même, pourquoi ressuscité par un Autre, fût-il le Père ? Pourquoi ne se ressuscite-t-Il pas Lui-même ? Mystère de l’Incarnation qui dissipe bien des drames de la condition humaine puisqu’elle est vécue de Dieu-même et donc qu’elle est sauvée et transformée avant même d’être sauvée, puisqu’elle est partagée, mais qui ajoute aussi celui de la relation entre deux natures en une même personne, et celui de la relation entre les personnes divines. Jeux d’intelligence ? alors que seul importe le dénouement : résurrection, rédemption (majuscules) ? oui, sans doute. La prière, chaque génération dans l’Eglise nous font avancer dans la compréhension du mystère. Nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. Cette « configuration » au Christ n’est pas un objectif de comportement ou d’efforts… elle est un fait, le fait essentiel, décisif, le fait accomplissant cette création de nous tous, du vivant à l’image et à la ressemblance de Celui qui nous crée. Création semi-manquée par le péché originel, création assumée, rachetée, « repéchée » par l’Incarnation du Christ. Jacques dit le « majeur », l’aîné de Jean, compagnon avec lui de Pierre pour la Transfiguration et pour l’Agonie au jardin des Oliviers, son rayonnement décisif dans l’Eglise commençante, la démarche de sa mère… voilà mes deux fils : ordonne qu’ils siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume… L’incarnation, ses débats sont bien là. Pas de doute. Alors, on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! ».

soir

Les erreurs de ceux qui mettent la communication avant la réalité. François Fillon en Afrique pour démolir Eva Joly, Hillary Clinton à Hong Kong pour traiter le sujet le plus décisif du moment, la dette américaine face au créancier chinois ! C’est effrayant. Prendre à témoin son adversaire. Faire passer pour une décision de politique intérieure et de rivalité dans la course pour le prochain mandat présidentiel américain le relèvement ou pas du plafond de la dette américaine.

On voudrait faire une vraie propagande qu’on ne ferait pas mieux, tout dans l’indirect et le désarmement. L’Elysée félicité par Migaud (socialiste d’ouverture à la Cour des Comptes, pour quelques améliorations dans ses dépenses de fonctionnement : trip-tease, on apprend ce que coûte par enfant l’arbre de Noël, on pèse le coût des voyages présidentiels. L’accusatrice de DSK dans l’affaire du Sofitel « brise le silence », elle est jugée sincère par l’avocat de Tristane Banon, PPDA est interrogé sur les confidences que lui aurait faite la jeune fille et les conseils qu’il lui aurait donnés. On ne nous passe aucun détail.

La Norvège nous apprend comment on pleure des morts : la photo, le nom, le parcours, donc la mémoire. Nous n’avons pas pensé à cela pour nos soixante et quelques morts en Afghanistan, un par un : morts. Aussi vainement que ces gens de hasard à Oslo. Et pour la même gloriole d’un seul ou à peu près.

Chaîne parlementaire. "... et de Gaulle créa la Cinquième République ", avec X évocations de Brigitte Bardot... c’est à peu près juste, , c'est-à-dire que cela ne l'est pas pour le commentaire... bandes sonores et photographiques pour l’Algérie et pour les interventions du Général, pas très bien filmé, table trop basse pour la conférence d’Octobre 1958. Mais la diction est toujours admirable, presque toujours prenante.

Limehouse, l’overdose, l’idole en deux disques… je dois estropier le nom. Une voix de Noire, une petite tunique à la romaine, elle picole en scène, des phrases sans consonnes. Ma chère femme trouve cela pas mal, je reconnais qu’en slow et lumière tamisée, cela peut passer si l’on est bien avec qui l’on serre dans ses bras. Notre fille, elle, se passionne pour Lady Gaga. Moi, je suis encore pour les Platters…

[1] - Paul aux Corinthiens IV 7 à 15 ; psaume CXXVI ; évangile selon saint Matthieu XX 20 à 28

dimanche 24 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - dimanche 24 juillet 2011


Dimanche 24 Juillet 2011


Prier… le jour du Seigneur ! le dimanche. L’émission de télévision, sur la 2. Œcuménique même si et surtout parce qu’elle donne les ambiances et les dires en succession et non en discussion ou en échange. La communion est éminemment possible – elle est même invitante – à entendre ainsi deux Juifs échanger et se compléter sur Moïse, qui jette la couronne à terre de son père adoptif le Pharaon, et aller à Jésus et Hérode. Enigme grandissante : ces passants, ces touristes devant la petite église de ce bourg dont la population décuple en été : bord de mer, devbant la petite église, les portes ouvertes, le carillon, et qui n’y entrent pas... Quel est le sens de cette structure hebdomadaire, et plus largement d’une vie qui, même sans foi explicite, sans rite ni liturgie, sans lecture ni réflexion, n’aurait aucun repère que de vivre au rythme inconscient de sa propre respiration physiologique. Or, dans les pays riches, c’est l’immense, écrasante majorité. Curieusement, cela ne se voit pas dans les regards, pas plus vides (ni plus denses) que celui du chrétien au sortir de la messe dominicale. Mais alors ? quel est le plus distrait, l’incroyant d’habitude ou le chrétien d’habitude ? et moi-même, la plupart du temps, machinal, demandeur de ce qui n’est pas vital et qui au contraire peut gêner autrui ou me disperser ?


Bossuet et sa politique tirée de l’Ecriture sainte, son auditoire au premier rang duquel…. L’équilibre de notre Ancien Régime, la conscience du roi d’être comptable devant Dieu en conscience. La Cinquième République, le président n’ayant de prérogatives fondamentales que selon la confiance et le concours populaires suscités systématiquement, avec en sanction, le départ faute de confiance. Aujourd’hui, ni devant Dieu ni devant le peuple, pas devant l’histoire non plus. Au mieux, le souci du bien commun au coup par coup, ce qui est une légitimation très bienveillante de ma part. – Au départ, la relation à ce qui dépasse : Salomon exemplaire. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal… Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. [1] La leçon n’est pourtant pas directement ni politique ni philosophique, elle est celle du choix et de l’échelle des valeurs. Combien dans mes dialogues d’adolescence avec ce moine que j’ai aimé et qui m’aimait, qui me rudoya à mes commencements et que je rudoyais au soir de sa propre existence, l’amour fraternel et d’esprit tellement plus efficace et cohérent que les jugements a priori entre frères et sœurs ne conservant plus de commun entre eux que des jugements et des droits supposés les uns sur les autres… combien me répétait-il que je manquais d’échelle de valeurs : je ne le comprenais et ne le comprends qu’en en ayant enfin reçue une par la responsabilité qui m’est échue d’une femme et d’un enfant. Chemin à Dieu que l’échelle de Jacob, des valeurs. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. … On s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Choisir. Et selon précisément ces choix, être choisi. Les disciples désarmants de gentillesse : avez-vous compris tout cela ? – Oui, lui répondirent-ils. Voire… eux, nous, moi… Clé, la prière. Toi qui m’as fait roi à la place de David mon père (n’invoquer ni l’hérédité ni l’élection, lois humaines, mais Toi qui… Dieu intime et personnel). Or, je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger… donne à ton serviteur un cœur attentif…

à développer

Fin d’après-midi dans la correspondance Kergorlay-Tocqueville à la recherche de la référence exacte d’une réflexion du second sur ce qui fait que soudain un peuple se soulève, quel est le ressort d’une révolution ? Et Tocqueville sent que c’est essentiel comme question mais il n’en trouve pas la réponse. Dilemme aujourd’hui. L’Europe ne se révolte pas.

[1] - 1er Rois III 5 à 12 ; psaume CXIX ; Paul aux Romains VIII 28 à 30 ;évangile selon saint Matthieu XIII 44 à 52

vendredi 22 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 22 juillet 2011


Vendredi 22 Juillet 2011

Je me réveille : pas content de moi-même ni du temps qui passe, dont je ne sais. J’espère, mais pas en moi ni en ce que j’ai parfois de forces. J’espère bien plus sûrement : fins et moyens, paramètres, aucune donnée n’échappe au Créateur, mon Sauveur. Je suis à Lui. Qu’Il veuille m’aider à ce que je ne déçoive pas ceux qui ont confiance en moi ou ont besoin de moi.




Prier…
[1] Marie-Madeleine, entre beaucoup de confusions, la combinaison sans doute de plusieurs personnages, une figure emblématique de l’amour surgit et s’impose : modèle de vie spirituelle ? plutôt indication des réponses de Dieu à qui se projette sur Lui. Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient… Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? … On a enlevé le Seigneur, mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. Soliloque de toute recherche, tant qu’elle est seulement mienne, nôtre. Cesse de me tenir… interrompt le Ressuscité. Transformation, conversion, libération, mission, témoignage : vie. J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’il m’a dit. Conclusion pour nous que donne un contemporain, mystérieusement témoin quoique n’ayant pas été disciple de Jésus pendant le ministère public de celui-ci : nous ne connaissons plus personne à la manière humaine : si nous avons compris le Christ à la manière humaine, maintenant nous ne le comprenons plus ainsi.

Le tonneau des Danaïdes, plus l’Europe paiera, plus on lui en demandera. « On » c’est la spéculation qui a avantage à jouer les plus faibles puisqu’elle les contraint à payer les plus gros intérêts. Il y a une analyse mécaniste à mener sur les divers produits financiers qui – sans que j’y connaisse grand-chose – montrerait probablement que ce système d’investissement sur la faiblesse d’autrui a des antécédents lointains.

On ne s’en sortira que par une imagination politique, qui n’est possible qu’à deux conditions : une volonté, un soutien de cette volonté, un président élu au suffrage direct de tous les Européens, la démocratie dans le fonctionnement de l’Union (double clé, les peuples selon les Etats, l’ensemble des citoyens)

Echange avec Jacques Myard, qui caractérise et qualifie fort bien mais ne dit pas de remèdes. Je lui réponds.

COMMUNIQUE DE PRESSE
de Jacques MYARD
Député UMP
Président du Cercle Nation et République

A/S : Zone Euro / Accord de Bruxelles / Soyons sans illusion, le problème reste entier !




L’accord d’aide à la Grèce est présenté comme une victoire de la zone euro ! Malheureusement le problème reste entier ; pire même, on est en droit de se demander si cet accord n’a pas mis en place une véritable machine infernale qui va conduire inéluctablement au bouquet final !
La Grèce va bénéficier d’un prêt de 79 milliards ( UE+ FMI) et d’une restructuration partielle de sa dette soit au total une aide de 158 milliards d’euros. De surcroit, le Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) va être aussi autorisé à intervenir sur le marché secondaire pour racheter les Bons du Trésor des pays en difficulté.
Indubitablement, ce système prôné par la Banque Centrale Européenne constitue une mutualisation européenne des dettes souveraines des Etats.
La zone euro est ainsi directement entrée dans l’ère de l’Union de transferts - les riches – France–Allemagne – s’engagent à honorer les dettes des faibles – Grèce aujourd’hui, et demain le Portugal – l’Espagne … ???
Ce système de mutualisation des dettes souveraines est-il à la hauteur de l’enjeu, de plus la mutualisation est-elle la réponse aux causes de la crise de la zone euro ?
- En premier lieu, la force du FESF demeure très limitée, sur le papier il peut mobiliser par emprunt 440 milliards d’euros en réalité sa capacité est fortement réduite car seuls les Etats notés triple A peuvent conférer au fonds la même garantie. En réalité le Fonds ne peut emprunter plus de 260 milliards dans la situation actuelle.
En conséquence, la capacité du FESF n’est pas à la hauteur pour racheter les dettes souveraines de la Grèce mais aussi du Portugal et de l’Espagne et peut être après demain de l’Italie.
- En second lieu, cette aide n’aura aucun effet sur les causes réelles des difficultés de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne voire de l’Italie : la perte de compétitivité économique.
Dans ces conditions, l’accord de Bruxelles permet de gagner du temps sans espoir de retrouver une compétitivité économique, gage d’avenir.
Les contribuables français et allemands doivent savoir que l’aide apportée à la Grèce ne sera jamais remboursée, car ce pays est et sera incapable de rembourser ses créanciers. La dette grecque est aujourd’hui une dette française et allemande.
C’est la réalité incontournable, sans appel !
On doit la vérité aux Français à un moment où la France est déjà fortement endettée, l’accord de Bruxelles rajoute la dette grecque à la française.
Dans ces conditions l’accord de Bruxelles va fonctionner comme un engrenage, une machine infernale : les Etats européens vont s’endetter ensemble, sans pour autant rétablir la compétitivité économique des Etats étranglés par un eurosurévalué.
L’Union européenne ainsi transformée en Union de transferts conduit inéluctablement au bouquet final quand payer pour les autres deviendra insupportable.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Jacques Myard
Sent: Friday, July 22, 2011 1:08 PM
Subject: Re: Communiqué : Zone Euro / Accord de Bruxelles / Soyons sans illusion, le problème reste entier !


D'accord sur votre qualification des choses et décisiions. Les remèdes sont simples
1° au plan des dettes, de la finance et de la monnaie, tout entre Etats et Etats comparables de moeurs : en gros l'OCDE, peut-être pas le Japon. Car d'une part, il faut sortir les banques, les agences de notation et les fonds d'investissements du cycle en nationalisant les premières et peut-être les fonds - ce qui suppose une révolution culturelle dont la France est sans doute la plus éloignée car elle préfère les raisonnements aux réalités, même les libéraux de doctrine que sont les Allemands et qu'étaient les Anglais savent nationaliser, et d'autre part il faut sortir la Chine du jeu (et accessoirement le Japon en tant que créancier des Etats-Unis presqu'à égalité de la Chine). Donc, l'ensemble des endettements sous la responsabilité des Etats et se finançant par l'emprunt direct aux personnes physiques
2° le protectionnisme entre zones socialement comparables, ce qui fait sortir la Chine du jeu, relocalise nos industries et recentre la consommation européenne ou américaine sur les productions européenne et américaine. L'esclavagisme en Chine a moins de raisons économiques d'être maintenu et le système politique est à nu.

Accessoirement, l'UMP - en cas de sondages castastrophiques pour NS malgré Match et Carla - a son champion à la manière PS : le directeur général du FM féminin, dont en six ans on n'a toujours pas discerné la pensée sur la France et pour les Français.

Et les deux décrets sur les armes à feu en cas de manifestations ? et le vote à onze participants au Palais-Bourbon sur le fichier d'identité biométrique ?

Bien amicalement et merci pour les clartés.

[1] - Cantique des cantiques III 1 à 4 ; 2ème lettre de Paul aux Corinthiens V 14 à 17 ; psaume LXIII ; évangile selon saint Jean XX 1 & 11 à 18

jeudi 21 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - jeudi 21 juillet 2011

Jeudi 21 Juillet 2011

Hier soir


La prière ne s’enseigne que du dehors, elle n’est pas sujette au mimétisme ; au plus, y est-on introduit comme est poussé au plongeon celui ou celle qui ne sait encore s’y prendre ou risquer, tandis que la confiance en Dieu a des ancêtres, elle peut s’enseigner, surtout se transmettre : elle suppose tant de discernement des circonstances et de soi-même, elle se distingue de la foi, elle s’éprouve, elle est « payée » de retour.

Ce matin

Prier…[1] combien « ma » prière a évolué. Toute mon adolescence n’était que demande et supplication d’un discernement et d’une volonté. Il y eut longtemps le compagnonnage malgré les contradictions d’un mode de vie et d’amour qui me divisait. Comment s’est fait le présent ? le goût et la familiarité des textes, les curiosités et les bonheurs en tous sens qui vont avec, je les ai depuis toujours, je m’y donne parfois davantage. Ce qui s’est installé, c’est la compréhension et le souhait que la prière est partage et communion avec d’autres, connus et plus souvent inconnus, que jamais sans doute je ne rencontrerai. Ce qui se découvre, c’est que la prière qui m’est donnée ne me place qu’au seuil, contemplation, disponibilité, temps offert cervelle et maisn débarrassées de tous accessoires et adjuvants, y compris de textes. Seuil de Dieu, seuil de l’aventure humaine, l’image rapportée des morts imminentes dont certains reviennent : l’aspiration vers la lumière, la rencontre, l’horizon, bien évidemment nous le vivons, pouvons le vivre (extase ?) tout simplement, presque quotidiennement dans cette sur-activité, cette sur-présence, cette humanité pure d’être tranquillement à l’écoûte de Dieu, en complète ouverture de nous-mêmes, de moi. Je vais venir vers toi dans l’épaisseur de la nuée… travailler dès que possible cette redondance dans le Pentateuque, Dieu dans la nuée, selon la nuée. Une des « formes » ou manières de Yahvé, d’autres comme les trois visiteurs d’Abraham, comme tel ange se prêtent à moins de question, mais la nuée sans doute propose le mieux ce flou net de la prière. … pour que le peuple, qui m’entendra te parler, ait confiance en toi, pour toujours. C’est l’investiture, le cachet d’authenticité que le Père donne au Fils lors du baptême reçu par ce dernier de Jean. Le troisième jour (le troisième jour, est ressuscité…) dès le matin, il y eut des coups de tonnerre, des éclairs, une lourde nuée sur la montagne et le son d’une trompette puissante ; dans le camp, tout le peuple trembla. Cela ne s’invente pas, au mieux pour les tenants de l’imaginaire collectif censés expliquer davantage que la foi ce qu’il advint au premier peuple des croyants, il y a transmission immémoriale, mais vite recueillie par écrit. Le Seigneur descendit sur le sommet du Sinaï, il appela Moïse sur le sommet de la montagne, et Moïse monta vers lui. Prière et vie sont rencontres. Tout le mouvement est initié par Dieu. Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Jésus imprégné d’Isaïe, Isaïe imprégné du Rédempteur et de sa personne humaine, jusques dans le détail, par prescience, inspiration, étonnante et intime révélation… je les aurais guéris ! Les regrets du Christ, de Dieu, ceux qui ne l’ont pas accueilli et la conscience qu’a Jésus de Qui il est : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. Chacun de nous dans la prière, la contemplation, l’attente, chacun de nous quand au cœur de la souffrance, de l’épreuve, de la déréliction des malentendus ou du mépris voit et sent sourdre en lui ce qui est appelé : espérance, et qui – je crois – est simplement : présence de Dieu.

matin

Un technicien d’une petite entreprise nantaise (présentation pendant un café concluant l’intervention) vient prendre les mesures pour l’exécution d’un portail en PVC remplaçant celui en bois qui tombe en miettes et lattes, mal conçu et de matériau pauvre… 35 ouvriers, les patrons : un couple, une clientèle de retraités et petits investisseurs immobiliers faisant faire les huisseries de leur maison de vacances ou de fin de vie. L’entreprise ne souffre pas de la crise. La prochaine élection présidentielle : nostalgie de D.S.K., plus aucun pronostic, embarras pour voter. Il répond sans difficulté mais ne prend pas l’initiative d’avancer un propos nouveau. Ni la question des retraites ni le personnage présidentiel, ni Marine Le Pen ne viennent… Il a quarante-quatre ans et deux enfants.

Une du Figaro : « Sarkozy et Merkel, le forcing pour sauver l’euro. »

Un ancien garde des Sceaux, avec avant et après des postes-clés au plus haut niveau des juridictions et des institutions de contrôle… je le consulte sur les décrets permettant l’ouverture du feu contre des manifestants, puisqu’à la limite c’est de cela qu’il s’agit, et aussi sur le nouveau fichier biométrique d’identité… et la faisabilité d’un recours sur le fond, mais aussi pour confirmer ce que je crois avoir acquis dans l’affaire Petrella : l’intérêt pour agir de tout citoyen se sentant moralement blessé par une démarche de l’Etat. Etat policier, mais Etat organisant la complicité par recel d’indemnités et avantages divers dans la classe politique et gouvernementale. Je lirai ensuite Le Canard qui l’a manifestement inspiré : les primes d’été aux parlementaires, au moins aux sénateurs, la redistribution des surplus d’indemnités en cas de mission pour ceux des élus qui cumulent plusieurs fonctions, mais il témoigne personnellement de ce qu’entré au gouvernement, il lui fut fermement conseillé de prendre sa retraite de haut magistrat pour cuumuler émoluments ministériels et retraite, il refusa alors même qu’on lui objectait que c’était courant et que son obstination allait gêner ceux qui ne se gênaient pas. Il gêna d’ailleurs au point de penser me prendre pour diriger son cabinet… alors que le parti au pouvoir voulait lui imposer un successeur à son premier collaborateur, démissionnaire devant l’ampleur de la tâche et des crises à résorber. J’eus l’honneur d’un veto donné à la cantonnade par le Premier ministre de l’époque, alors que j’avais l’aval écrit de l’Elysée. Un autre de ses anciens collaborateurs, il y a quelque temps, a démissionné d’une commission chargée de vérifier les déclarations de patrimoines des parlementaires : pas les moyens de cette vérification, et chacun des hauts magistrats composant la petite et discrète commission cumulant les émoluments professionnels et ceux d’une mission. Mon mentor lui téléphona à cette nouvelle et eut cette motivation en détail.

Crise de l’euro. Evidemment, désaccord entre tous. L’Allemagne ne voulant pas payer, ce qui n’est pas nouveau et n’eut d’exception – du fait d’Helmut Kohl – que pour sa « réunification ». Le fond de l’affaire, aurait dit Michel Debré, est simplement que l’Europe n’a pas de direction politique unique, personnalisée et incarnée. Un président élu au suffrage universel direct par l’ensemble des Européens, en circonscription unique.

[1] - Exode XIX 1 à 20 passim ; cantique de Daniel III 52 à 56 ; évangile selon saint Matthieu XIII 10 à 17

mercredi 20 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - mercredi 20 juillet 2011

Mercredi 20 Juillet 2011

Prier…
[1] Dieu contentait leur envie. Secours toujours proportionnés, explicables le plus souvent par le hasard, la coincidence. Discrétion du compagnon, du rédempteur qui ne s’impose que rarement et me laisse choisir de Le discerner, Le trouver ou de L’ignorer, minute par minute. Pour les nourrir, il fit pleuvoir la manne… sur eux, il fut pleuvoir une nuée d’oiseaux, autant de viande que de sable au bord des mers. … Ils ne savaient ce que c’était. Les premiers livres de la Bible, si imagés, sont un itinéraire spirituel, marqué par un dialogue explicite de l’homme, individuellement ou collectivement, avec un Dieu créateur, protecteur mais rigoureux. Modèle de paternité, sans que l’appellation soit encore donnée. Toute la communauté des fils d’Israël récrilinait… Le Seigneur dit à Moïse… Moïse dit à Aaron… puis ils se tournèrent du côté du désert et voici que la Gloire du Seigneur apparut dans la nuée. Le Seigneur dit alors à Moïse… vous reconnaîtrez alors que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. La Genèse, et surtout, le « péché originel » puis les divers crimes de Caïn, de Sodome, étaient une connaissance de l’homme par lui-même manifestement enclin au mal (ce dernier d’ailleurs, hormis l’épisode du serpent, pas du tout personnalisé : le mal, c’est nous, il est en nous, nous sommes pervertis. S’il y a manichéisme, c’est en nous, ce n’est pas un conflit qui nous est extérieur et entre deux puissances exogènes), l’Exode est une rencontre de Dieu et sa découverte : nous sommes sauvés. L’évangile donne les deux dialectiques, perversion des irréductibles malgré prédication et miracles, rencontre du Fils de l’homme, totalement à notre portée. Il était assis au bord du lac. Une foule immense se rassembla autour de lui. Parabole du semeur. Dieu pas seulement créateur mais relationnel. Pas Dieu en soi, mais Dieu pour nous.

soir

Maintenant, pour voir clair, il faut regarder loin, tous les détails et événements actuellement se valent, à l’international et en politique et économie intérieures françaises.

L’énigme de 2012 pour la France – mais l’année électorale est à peu près partout chez nos « grands » partenaires –est le degré de « fair-play » et de fibre démocratique d’un système qui aura fonctionné dès son neuvième mois d’établissement, en étant irréversiblement minoritaire (au moins selon les sondages), en cultivant les réseaux aussi bien de grandes fortunes que ceux de l’Etat, en décidant de tout sans consultation et en érigeant le cynisme en principe de comportement. Ce système acceptera-t-il la défaite et se laissera-t-il dépouiller du pouvoir et de ses « acquis » ? Cette interrogation est sans précédent depuis 1877… (la dissolution manquée du maréchal de Mac Mahon).

Je compte rédiger une note de relations internationales et une de politique internationale, cette dernière inaugurant une série de réflexions et d’observations périodiques jusqu’à l’été 2012, comme j’en avais commise une de Novembre 2006 à Novembre 2007 (fichier adressés sur demande selon mon adresse électronique, ci-dessus).

[1] -Exode XVI 1 à 15 passim ; psaume LXXVII ; évangile selon saint Matthieu XIII 1 à 9

mardi 19 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 19 juillet 2011

Mardi 19 Juillet 2011

Donc, la vie passionnante, à aimer et cultiver pour elle-même en nous détachant de nos projets, objectifs et souhaits : elle nous apporte autre chose et mieux. Affections, les recevoir, ne pas les solliciter. – Prier…
[1] texte d’évangile que nous avons rendu énigmatique puisqu’il y est question autant de la mère que des frères de Jésus, et que nous nous ingénions ou avons consigne de nous ingénier pour considérer les frères selon la manière orientale (supposée…) ou en cousins à la mode de Bretagne. Or, la leçon du Christ n’a de force que si le lien de sang est établi avec ceux qui le demandent et à qui, précisément, Il n’accorde aucune priorité : tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère ». Notre liberté produit notre parenté avec le Christ. En retour, ce Dieu, le Père dont nous faisons la volonté, nous sauve concrètement. Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Egypte… le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur. Réflexe ambiant de m’attribuer, de nous attribuer tout succès… Comme Jésus parlait à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Autrement dit, ceux-ci interrompent le Christ, en tout cas l’interrompraient s’ils étaient introduits. Un autre passage – de Matthieu ? – leur prête la réflexion qu’ils considèrent leur frère de sang comme fou… la leçon du Christ est-elle pour eux ? qui ne peuvent entendre sa réplique, ou pour celui qui lui a fait part de leur présence et de leur souhait, croyant bien faire, mais se mêlant de ce qui le regarde pas. Jésus aurait pu dire : ceux qui m’écoutent, moi, sont pour moi un frère, une sœur et une mère. Il précise, notre relation avec Lui tient à notre relation au Père. Chacune des personnes de la Trinité est médiatrice entre nous et Dieu, entre nous et les autres personnes. On avance dans le mystère.



Lecture du Monde – l’affaire Murdoch… Fillon, suite… la lâcheté d’Obama vis-à-vis du Dalaï-Lama et de la Chine… les mises en scène, le communiqué… Déjà les Américains n’avaient répliqué au mur de Berlin qu’en paroles, certes fameuses, mais que de victimes du mur en vingt-huit ans. De Gaulle, selon nos moyens, fut seul à faire circuler des chars sur les barbelés qui s’installaient.


Couverture « people » : le désastre de la lune de miel monégasque… président de la République française et troisième épouse enceinte avec maillot de bain deux pièces… Exhibition et calcul en tant de sens de ces termes. Comédie pour l’héritier… comédie pour la réélection.


Il m’est signalé, et j’étudie les moyens d’un recours en Conseil d’Etat : les dispositifs qui se multiplient pour édifier l’Etat policier. Juste avant…


développer


[1] - Exode XIV 21 à XV 1 ; cantique de Moïse et des Israëlites après le passage de la mer Rouge : Exode XV 8 à 17 ; évangile selon saint Matthieu XII 46 à 50

jeudi 7 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - jeudi 7 juillet 2011

Jeudi 7 Juillet 2011

Prier…[1] le calme n’est pas un état naturel, la prière peut l’être qui en diffère. Deux textes sans rapport évident l’un avec l’autre, instructions du Christ aux disicples. Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est proche. Je comprends : ils annoncent le Christ, ils disent aussi la réalité spirituelle si souvent dissimulée par l’abondance des circonstances et nos encombrements respectifs. Mais… guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. C’est moins évident, une telle série, une telle chaîne de miracle bouleverserait le pays, or, il semble que cela n’ait frappé que les disciples eux-mêmes, selon le compte-rendu qu’ils font à Jésus à leur retour, lequel a la vision d’un Satan tombant effondré sur terre, mais leur conseillant – blasé – de se reposer. Image que ce pouvoir ? sans doute pas, mais à comprendre. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous ; ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture. C’est la révolution franciscaine, c’est la mise en commun ou le communisme des premières années de l’Eglise, au moins dans la communauté de Jérusalem telle qu’elle est décrite au début des Actes des Apôtres. On en est loin et je ne connais pas d’écrits pontificaux contemporains proposant cela comme modèle économique ni social, et pourtant, ce n’est pas de structure de la société qu’il s’agit, mais bien de mon âme à moi. Celle des autres… commencer par la mienne, à cela je vois bien que je reste au seuil, en fait au dehors. Une attitude à la fois laborieuse et confiante, sans attente de réciprocité ni de résultat. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix revienne vers vous. Langage et attitudes qui ne sont plus les nôtres, littéralement. Mais le calme intérieur, non pour moi, mais pour autrui, et même bien plus que pour autrui : pour la relation de tout à Dieu. Nous sommes chacun les prêtres du monde, offrant, remerciant. Gratuitement. Providence enfin sans en bêtifier, mais lecture de nos vies : la conclusion de Joseph à ses frères. Ne regrettez plus de m’avoir vendu car c’est pour vous conserver la vie que Dieu m’a envoyé le premier. Tout peut se lire là : Joseph vendu et exilé, les choses pouvaient tourner à sa mort. Les précurseurs du Royaume, ceux qui meurent encore plus que tout missionnaire. Ce bilan de vie de Jésus en croix : tout est accompli. Et ce fut gratuitement.

matin

« Le ministre de l’Intérieur furieux »… tout simplement, la Cour des comptes rend un rapport ytrès défavorable sur la gestion des finances et les budgets des forces de sécurité. Riposte immédiate : inexactitudes, oublis… Un ministre, un pouvoir qui modifie les lois par coups de sang et calcul électoral, et qui s’insurge contre toute loi qui s’appliquerait à lui. De plus en plus frappé par cette évolution – en fait, la révélation par la maïeutique sarkozyste – d’un préfet dans la moyenne, banal, au mieux convenable et passe-partout, devient exécuteur des basses œuvres, passe encore, puis Premier ministre en cabinet noir depuis que son maître est à l’Elysée, et qui, ministre, en dit et en fait X fois plus et mieux en spectacle, en paroles et en gestes. En réalité, le faiseur de totalitarisme a ses incarnations. C’est affreux à voir et à entendre.

New-York, les avocats de la « victime » demande le dessaisissement du procureur pour fuite dans la presse. On est analogue à l’affaire Bettencourt, le fond est établi, mais tout se joue dans la forme, et l’opinion française, stupéfaite – et moi aussi – apprend qu’on peut coffrer quelqu’un en quelques heures et sans enquête préalable, que la justice est rendue à juge unique, que des jurys délibèrent dès la mise en accusation mais selon la mise en scène et la préparation de l’opinion et que le bon avocat ne s’adresse qu’à celle-ci et pas aux juges, lesquels sont électifs, etc…


[1] - Genèse XLIV 18 à 29 passim & XLV 1 à 5 ; psaume CV ; évangile selon Matthieu X 7 à 15


Inquiétude & Certitudes - jeudi 7 juillet 2011

vendredi 1 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - samedi 2 juillet 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 1er juillet 2011

Jeudi 30 Juin 2011


Sommaire, dès le matin et qu’une journée passant en boucle… comme on avait eu la journée Manaudou… et devait avoir celle du mariage à Monaco, malgré la rumeur du mariage annulé pour annonce d’un énième enfant clandestin du prince Albert… sommaire pas modifié en fin de soirée.

Deux événements, l’un très médiatisé, l’autre pas commenté du tout, comme inaperçu.

« Coup de tonnerre », on ne dit pas de théâtre, le papier du New-York Times, la femme de chambre guinéenne, D.S.K…. le procureur change d’avis. Au fil de la journée et des médias, la chaîne de télévision Blomberg, dans l’après-midi. Les évolutions et commentaires au P.S.
Sarkozy depuis deux mois remonte dans les sondages.

à développer