dimanche 21 août 2011

Inquiétude & Certitudes - dimanche 21 août 2011

Dimanche 21 Août 2011


Prier… [1] Et vous ? que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? L’interpellation n’a de poids et de sens que si l’interpellé, les interpellés sont familiers, sont tout proches. Le suis-je ? Interpellation vulgarisée par la relecture de ce texte et par ce à quoi il introduit : la fondation formelle de l’Eglise en la personne de son chef : tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et la puissance de la mort ne l’emportera sur elle (alors qu’elle semblera à tous l’emporter sur Jésus, le Christ, dans l’après-midi du Vendredi-Saint). Je te donnerai les clés du Royaume des cieux (à lui qui partit avec d’autres en prêcher la proximité, puis renia tout, puis revint, repartir, etc… souvent aveugle, souvent peureux, toujours spontané et chaleureux). Mais la grandeur d’une telle conclusion par le Christ dès lors que Pierre a fait sa profession de foi, ou plus exactement une telle proclamation d’identité de son maître, ne se comprend que si elle m’affirme que Dieu nous inspire directement : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Lors du baptême du Christ ou de sa transfiguration, c’est Dieu qui parle. Ici, c’est un homme : le message est donc passé (selon l’expression pauvre d’aujourd’hui). Qui a connu la pensée du Seigneur ? Paul a la réponse, il ne serait pas Apôtre si cette pensée ne lui était pas constamment révélée au point de l’inspirer et d’en faire un infatigable prophète. Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David. La pensée du Seigneur, c’est de se révéler à nous, à moi.Continuité de l’Ecriture, elle est de tant de mains et de plumes sur plus de mille ans et Isaïe comme Jésus parlent ensemble… S’il ouvre, personne ne fermera, s’il ferme, personne n’ouvrira. … tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux.
Prier pour les âmes, prier pour cette enfant toute vivante d’espérance, prier pour ce cher Père spirituel de mon enfance qui pour certains serait autre que ce que je connus et ai aimé de lui, prier les uns pour les autres, Dieu nous délègue chacun auprès de tous.

Les cartes bien abattues. Silence de France : Elysée, Trichet, Lagarde… le premier doit maintenant passer à l’acte sous la menace de la dégradation à laquelle tout le monde s’attend, ce sera le conseil de mercredi 24, mais Baroin et Pécresse ne font pas le poids même seulement chez nous. Trichet a lancé mais trop tard et sans travail de couloir les idées pour une vraie « gouvernance » économique : un ministre européen des Finances, les euro-bons. Il est bloqué par les Allemands. Schaüble, le bavarois – même répartition des rôles que dans les années 1980 CDU-CSU – est hostile à un ministre européen et Merkel aux euro-obligations. C’est enrobé pour que le non ne soit que pour maintenant, mais précisément la pièce se joue en ce moment. Il n’y a pas ey d’entente franco-allemande depuis l’affaire d’Irak, soit plus de huit ans, malgré les cajoleries et les courbettes de Sarkozy et évidemment ce n’est pas Baroin qui aura raison de Schaüble. Quant à Lagarde, elle n’existe pas.

Israël pour la première fois sans doute depuis la surprise d’Octobre 1973 dont les Etats-Unis le sauvèrent de justesse et en intervenant massivement… a de quoi s’inquiéter. Les Palestiniens sont mieux armés qu’auparavant. La tactique kamikaze est révolue, il y a de véritables opérations militaires.

Libye : les combats soudainement se sont portés sur la périphérie de Tripoli. Jalloud, disgrâcié depuis vingt ans, est arrivé à passer en Italie.

La Chine voit avec délectation se succéder devant ses dirigeants Hillary Clinton puis Joe Biden, et entend les Etats-Unis qui s’efforcent de lui montrer qu’ils restent le meilleur investissement au monde. C’est voyant, ce n’est pas encourageant.

Les solutions techniques, je les ai déjkà répétées, avec d’autres. La solution politique qui est – comme dans les années 50 – de faire un saut qualitatif mais pas en supranationalité, en patriotisme européen, ne peut prévaloir que s’il y a accord entre les oppositions en France et en Allemagne, faute que Sarkozy et Merkel en concoctent un : faire un front des partis socialistes en Europe avec une plate-forme commune engageant donc par anticipation les pays où ils prendront-recevront le pouvoir d’ici peu.

On s’attend comme il y a quinze jours à une semaine noire. Point focal, le dévissage des banques en économie réelle et n valeurs boursières, tandis que la Grèce demande que ce qui lui a été promis, lui soit effectivement donné, ce qui n’est pas le cas : son ministre des Finances, également un dynaste… un Venizelos.

[1] - Isaïe XXII 19 à 23 ; psaume CXXXVIII ; Paul aux Romains XI 33 à 36 ; évangile selon saint Matthieu XVI 13 à 20


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