jeudi 22 septembre 2011

Inquiétude & Certitudes - jeudi 22 septembre 2011

Jeudi 22 Septembre 2011

Prier… [1] portrait anecdotique d’Hérode dont nous connaissons le caractère : son amour adultère, sa dépendance envers Jan Baotiste dont les propos lui plaisent, envers la femme de son frère et sa nièce, envers le qu’en dira-t-on ? Comme Pilate, il est fasciné par Jésus. Qui est cet homme dont j’entends tellement parler… Il ne savait que penser. Bonne esquisse du pouvoir politique et de toute réflexion se voulant réaliste : perplexité pour tout ce qui est « hors champ ». Réponse pas seulement religieuse, mais réapprentissage d’un autre réalisme, les retrouvailles avec Dieu. Réfléchissez à votre situation : vous avez semé beaucoup, mais récolté peu ; vous mangez mais sans être rassasiéss ; vous buvez, mais sans être désaltérés ; vous vous habillez, mais sans avoir chaud et l’ouvrier qui a gagné son salaire n’a pour le mettre qu’une bourse trouée… Réfléchissez à ce que vous devez faire. Conclusion du prophète : ainsi parle le Seigneur de l’univers… rebpâtir la maison de Dieu. Je prendai plaisir à y demeurer. … Lumière que je ne ressentais pas à ce point précis jusqu’à cette lecture. Cette hantise d’un habitat de Dieu parmi nous, changeant nos vies quotidiennes, nos équilibres psychologiques, un Dieu existant, proche. Au temps des patriarches, Yahvé dialogue avec son élu, mais ensuite… David a l’idée du Temple, mais le construire lui est refusé de même que Moïse le géant se voit refuser de vivre le grand aboutissement : l’entrée dans la terre promise. D’où l’insistance de Jésus : le Temple c’est Lui, c’est son corps, son incarnation signifie l’habitat divin parmi nous, et le sacrement de l’eucharistie (la présence réelle pour les catholiques et pour les orthodoxes, ce qui est révolutionnaire, fondamental, mais assez vécu aujourd’hui…) perpétue cette incarnation selon le ministère de l’Eglise obéissant à l’ordre donné pendant la dernière Cène. Car le Seigneur aime son peuple. Hérode exaucé (il cherchait à le voir) mais dans des circonstances qui l’empêcheront de rien percevoir : celle du procès. Il n’a pas tenté comme Nicodème l’entrevue secrète. Et l’heure n’étant pas encore venue, il n’a pas pu faire arrêter Jésus de lui-même.

après-midi

. . . colloque : « réformer l’Université après Mai 1968 »Fondation Charles de Gaulle et Sciences Po. 56 rue Jacob, 10 heures à 18 heures + Un thème intéressant. Il met en valeur le rôle de MCM, bien plus que je ne l’aurais cru : intéressé par devoir de fonction ou par le sujet lui-même ? Référence adlise par les exposants et par les intervenants : un colloque tenu à Cane, semble-t-il à l’initiative de PMF. Evidence du changement d’ambiance de l’époque à aujourd’hui : il y a des débats qui sont de fond et qui portent sur de véritables dialectqiues et visions de la société, comment a-t-on pu en cinquante ans éteindre complètement ces dialectiques fortes à gauche ? un peu comme la question de la monarchie et exercée par qui est très vive pendant la première moitié du XIXècle, puis en une décennie de la IIIème République cède copmplètement la place à une lutte entre les partis, il n’y a plus de question de régime. Aujourd’hui, s’il se rouvre la discussion sur une alternative idéologique au cours des trente dernières années, ce sera selon une catastrophe très précise, en fait celle de l’euro. et donc de l’Union européenne. Exactement comme Sedan en 1870 scelle la question d’une tête de l’Etat héréditaire et monarchique. Le second changement es évidemment dans les fonctionnements à la tête de l’Etat : pendant les premières décennies, le respect des prérogatives de chacun, notamment à l’Elysée et à Matignon. – Le clivage entre les historiens ne cherchant plus directement, organisant des vassalités, des établissements, et ceux qu’ils considèrent soit comme des témoins soit comme des amateurs. Ce n’est pas un conflit de génération, c’est une différence de méthode, pour les premiers, c’est une étape professionnelle, pour les seconds c’est une expérience de la vie retravaillée et mémorisée. La question peut se développer aussi autrement : l’histoire en vase clos, ou mémoire collective pour mieux se connaître et s’améliorer, profiter de l’expérience acquise, savoir évaluer les acteurs et les situations pas tant pour les comparer : présent et passé, mais parce que la méthode valant pour le passé peut s’appliquer au présent, et vice-versa. Liberté d’examen pour le passé mais leçons du présent : importance des ambiances, de l’écvoute directe. Tranposer cela d’une époque à l’autre : une liberté sans tabou ni révérence ou partis pris pour le présent, éventuellement dégager de ce qui enserre notre jugement sur lui, et une recherche de l’esprit du temps pour comprendre le passé à partir de ce passé et non à partir de nous.


Discussion avec Sauvageot et Barilis. Le premier est l’un des trois qui crevaient l’écran de télévision (ils étaient encore exigus à l'époque), accaparaient l’antenne en Mai 68, faisaient trembler le régime : avec Geismar et Cohn-Bendit, trio excellent et rodé comme depuis tous les trios ou quatuors ou groupes de rock et autres. Aujourd’hui petit homme chauve, habillé paisiblement de gris, la parole pas très facile, est-ce lui ? ou Geismar qui était au cabinet d’Allègre et dont me parlait mes trois adolescents en 1998 quand j’ai suivi un peu le « mouvement lycéen ». Le second, président à l’époque des étudiants PSU. Nous discutons sur la caractéristique de la période des années 50 à 70, vraiment le débat d’idées et non de personnes. Ce qui d’ailleurs confirme la révélation – au moins pour moi – de ce colloque (1ère journée). L’atractivité renouvelée du général de GAULLE. L’extrême gauche et le PC avaient compris l’espace que leur offrait la réforme universitaire et même les réformes régionales et la suppression du Sénat. Au PSU la direction penchait pour l’abstention au referendum, c’est-à-dire laisser passer la réforme, mais la base était unitaire pour la gauche. Mon intuition de départ en 1969-1972 est confirmée : alliance « objective » des oppositions de droite et d’ancien régime à gauche contre une nouvelle novation gaullienne, et GP a fait le jeu de ces oppositions contre la novation. Analsye aujourd’hui masquée par les deux images, celle d’époque, le « vainqueur de Mai », et celle d’aujourd’hui, le « capitaine d’industrie ».

soir

France-Infos. « le filet se resserre autour de Nicolas Sarkozy », « deux de ses très proches », etc… Enigme, Thierry Gobert, un temps marié à Hélène de Yougoslavie (authentique petite-fille des derniers rois d’Italie) et Nicolas Bazire tous deux mis en examen, mais Edouard Balladur toujours pas convoqué ni entendu. Or, c’est du financement de sa campagne qu’il s’agit. Sarkozy n’est mouillé que comme ministre du Budget (le rôle de Woerth) et lieutenant du Premier ministre-candidat. Le Nouvel Obs. fait couverture de l’ensemble Bettencourt-Karachi-Tahkieddine-Bourgi. « Contre-attaque » (c’est la présentation des commentateurs) de NS : un communiqué de la présidence de la République » : « calomnies et manipulations politiciennes », confidences, il n’est pour rien dans ces financements, re-confidences, en quatorze heures d’interrogatoires les deux inculpés n’ont pas lâché son nom. Voire… les ex-épouses n’ont pas dénoncé leur mari respectif, mais Van Ruymbecke avait assez d’éléments pour les leur faire confirmer. Aubry – qui aurait pu le dire depuis plusieurs années – dit avec justesse que c’est la plus grosse affaire de la Cinquième République. Est-ce de nature à faire que NS se désiste ? il couve Juppé qu’il avait emmené à New-York tandis que Fillon expose que l’effacement de la dette grecque est irresponsable et impossible à tous égards (réfuter DSK). Coppé, dont Tahkieddine a payé des vacances en 2004, répond : boules puantes, on veut nous déstabiliser. Sarkozy aurait dit, de New-York, nous ne sommes pas des bleus. Certainement… mais sous-entendre que tout cela est un montage des socialistes en vue de l’élection présidentielle est assez difficile à faire croire.

Demain, Abbas va mériter et entrer dans l’Histoire ou se dégonfler pour de belles promesses. S’il ne dépose pas de demande d’admission, il se discrédite imédiatement de ses alliés et de son peuple et il est renversé avant peu.

Les bourses « dévissent », « plongent » de 5%. C’est une synthèse de la Fed. sur l’économie américaine qui a fait la dépression.

Déficit des comptes sociaux, on en est aux économies de vingt millions d’euros., soit le dixième du prix de l’Air Sarko One. Et le gouvernement (Valérie Pécresse) ose engager les budgets, les comptes, l’Etat pour l’exercice 2012, alors que le pouvoir est soumis à renouvelement au cinquième mois de cette année-là. Le représentant de l’industrie pharmaceutique française a les mots et le chantage de Raffarin, retour de Chine il y a trois ans : les augmentations de ponctions sur leur activité, les baisses autoritaires de prix dissuadent l’investissement étranger et menace l’emploi. On fait payer à l’industrie dans son ensemble l’affaire du Mediator… Servier paye à titre personnel en caution autant que DSK…

Mon neveu par alliance sur l’Argentine dont il est natif… les gens aiment la corruption, le pays cultive le pessimisme depuis des générations alors qu’il y a la terre et de grandes richesses. Rien ne change depuis des années dans cette situation catastrophique et désespérance, motivant l’émigration : seuls les Etats-Unis et l’Europe mobilisent et attirent.

La gouvernante de ma vieille amie – camerounaise – me réexplique les budgets familiaux, elle et ses trois frères (le quatrième polygame et vivant aux crochets de l’ensemble, mais seul présent pour veiller des parents vieillissants et mal portant) se cotisent pour apporter sept cent euros par mois… retraite du père, ancien de l’administration territoriale et grabataire : deux cent cinquante euros… la vieille voiture de la gouvernante restée au pays sert de taxi, il faut rétribuer le chauffeur mais cela paye la femme de ménage, un aide-soignant. Description des équilibres du pays, les discours de Biya sont traduits off en anglais, pas de bamiléké à la présidence, mais à la rigueur la Cour suprême, l’anglophone à la présidence de l’Assemblée. Les opposants au système et à Biya sont bamilékés, fond de l’insurrection anti-France à la fin des années 50, sans doute cent mille morts.

[1] - Aggée I 1 à 8 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Luc IX 7 à 9

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