lundi 31 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - lundi 31 octobre 2011

mise à jour du blog. d'ici jeudi 3 novembre.

Fidèlement. Ouvert aux correspondances et dialogues.

vendredi 28 octobre 2011

mercredi 19 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - mercredi 19 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 18 octobre 2011

Mardi 18 Octobre 2011

Le fait est que depuis notre mariage je ne veux pas changer de vie, je n’en attends plus une autre – une autre vie, une autre femme, je ne veux que l’accomplissement de celle-ci, aboutissement de ma vie, de mes projets nombreux et légitimes, je crois, bonheur de ma femme. Aucune silhouette, aucun visage ne m’ont mis en appétit, en demande de conquête. Est-ce indépendant de mon contentement d’être où je suis et où j’en suis ? – Cafard au réveil, aucune rédaction valable depuis des mois ou des années, il est vrai que quand je suis content de quelque chose cela ne rencontre pas davantage d’éditeurs. Politique française, prévision, constatation d’avance… six mois de sur place jusqu’à l’élection présidentielle… parlottes de HOLLANDE qui émousseront le peu de tranchant du propos de départ, stature internationale de SARKOZY… scenario joué jusqu’à la lassitude de tous. Anticiper l’élection présidentielle ? gagner du temps ? pour être sûr que dans tous les cas de figure, rien ne changera ? rien… probabilité que la gauche au pouvoir ne reviendra pas sur grand-chose des méfaits de ces cinq ans et certitude que SARKOZY réélu fera pire. International, les Allemands préviennent qu’il ne faut pas s’attendre à grand-chose du prochain « sommet » à 27, déjà retardé d’une semaine pour trouver « quelque chose », la maison, toutes les maisons brûlent, chacun joue pour soi dans sa chambre, même entre Européens, les dindons de la farce mondialiste, impossible de s’accorder… renflouer les banques parce que les Etats ne les payent pas ? c’est manifestement verser à côté et continuer de tondre le contribuable déjà assommé de réformes, d’impôts et qu’on prive, par les privatisations, des vraies sécurités publiques et du patrimoine national…le chantage des agences de notation en pleine ingérence de politique intérieure, la France « dégradée » sous trois mois si la perspective de réélection du président sortant signataire de la « réforme » des retraites est trop douteuse ! Comment introduire le changement, y forcer ? Attendre quoi ces jours-ci ? ces six mois ? Quand tout croûle, rien ne peut ni ne doit attendre six mois. Il faut qu’un pays parle ou impose, les Etats-Unis ont souvent inventé et imposé, ce n’est plus. L’Allemagne ne peut parler mais elle peut, de fait, imposer. Nous pouvons parler. Les Français souhaitent un changement complet, j’en suis sûr, mais une révolution ce sont des grilles secouées et abattues, des portes enfoncées, du plein air et de l’inconnu, du mouvement, les Français ne le veulent pas encore
[1] . L’élection présidentielle ne sera qu’un reclassement, des changements de tête, je ne suis pas du tout assuré que ce sera un changement d’esprit, ni même de style. La péroraison de dimanche soir : HOLLANDE, « travailler ensemble », ton de voix à s’y méprendre de SARKOZY. Sinistre… l’ajustement par infinie patience de ceux qui subissent, sans révolte mais sans espérance ?


Départ de Denis M. La première messe, émotion et ferveur, c’est connu encore aujourd’hui, mais la dernière ? Il me dit aussi, selon des rencontes de vacances dans le Beaufortin, le curé montant de la vallée d’Albertville, un assomptionniste en retraite : les religieux qui publient sur un moine roumain ayant vécu au IVème siècle, exemple… les prêtres au milieu du peuple… raréfaction des prêtres, ne pas chercher (non par impossible mais parce que c’est faux et peu souhaitable) à retrouver les cérémonies et les chalandises d’il y a un siècle ou deux : vie teligieuse ? ou vie de foi ?


Le travail manuel…décape, décentre et fatigue. Semi-tendinite à l’avant-bras gauche. Edith est revenue avec Marguerite, celle-ci empressée de voir la suite de son film (il est vrai tout à fait suspense) : deux sosies pour un seul rôle et un mariage… visages des Barbie, mime répétitif en toute situation et pour quelque actrice-poupée que ce soit (féminin et même masculin) pour l’émotion qui précède toute prise de conscience de l’amour qui vient de survenirn et a fait d’un coup son habitation ; une sorte de marée venant au bas du visage et modifiant lentement chaque expression de la bouche, du nez, des yeux, du front, le résultat progressif d’une intense immersion, ni légèreté ni profondeur, transformation et vérité. C’est bien fait et assez vrai….


Mon cafard se dissout dans cette écriture. Ouvert les trois livres achetés hier, chacun de fond et de poids, poids de vie et d’expérience [2] : grâce. Les parcourant chacun, les deux-trois pages que donne le hasard, décisif introducteur : le portrait de SARKOZY par DUMAS (la « chute » du livre sur les canetons de MITTERRAND à l’Elysée et l’embarras de CHIRAC à leur mort), BADINTER quittant la Chancellerie (cf. Le prince de CASAMAYOR qui m’impressionna tant quand j’étais à l’E.N.A. ou en préparais le concours) et n’oubliant le petit schtroumpf qu’il avait placé sur les sceaux de la République, CHEVRILLON (presque) surtout parce qu’il ouvre in fine un débat sur l’ « iconat » en France, maintenant Stéphane HESSEL qu’accompagne Edgar MORIN pour un ouvrage de mince volume ouvert hier soir sans l’acheter, proposition de conseils permanents divers sur nos maux et inéquités, il cite un mot de Philippe MURAY que je n’ai pas lu mais que me recommande un de mes neveux, tenant blog. à Dubaï dans la bulle pour expatriés, « les mutins de Panurge ». Débat plus stimulant et peut-être gros de vérité, d’imprévisible : un débat sur nos origines, un débat sur les débats d’idées, sur ce qui fut essayé, sur ce qui a été proposé (publication discutée par Mediapart des 111 priorités de 1981, que porta MITTERRAND, lequel tenta effectivement, et de bonne foi, j’en suis sûr, de les réaliser). La mémoire porte pourvu qu’elle soit plurielle et discutée, elle seule permet d’inventer autrement qu’au hasard ou selon l’obstination répétitive de l’autodidacte. Six noms de notoriété, dont quatre me sont familiers et d’accès directs le cinquième rencontré en compagnie d’IMBERT à leur fondation ensemble du Point. Je ne compte pas les présidents de 1981 et 1995, rencontrés et assez intimement aussi. – Le souvenir, la mémoire font socle et dispensent de nostalgie, au mieux l’aventure ou la nouvelle vie répèterait, masques seulement changés, ce que j’ai vécu dans le suspense et l’attente, tandis que, je le sens à cet instant, me remettre à lire et de bons livres comme je m’en suis nourri de mes quinze ans à mes soixante, dissipera mon cafard en me remettant à l’air libre. Pour mes aimées dont j’ai la responsabilité, j’ai le devoir de l’équilibre et de la joie de vivre. Surtout si mon secret s’appelle espérance et si maintenant que je reviens à ce moment quotidien, d’ordinaire matinal, mon expérience continue – la tente de la rencontre – est que la prière ne déçoit pas. Ecrire certes et plus que jamais, regarder et entendre de mémoire et de présence, oui… mais lire… ne se décrit pas.


Prier enfin… [3] Il y a l’inouï, une écriture qui rend compte de l’expérience directe du divin, et quoi de plus direct que l’enquête de Luc sur le Fils de Dieu fait homme, et de ce qu’en firent les contemporains, quoi de plus décisif que de consigner par écrit les débuts de l’Eglise… cela surpasse Isaïe le prophète et Jean le mystique, faire œuvre d’historien… de Dieu et de la première génération des « inspirés », des « menés » que furent apôtres, disciples et martyrs : ces vingt ans du ministère public du Christ et des pérégrinations de Paul jusqu’à son naufrage en vue de l’Italie. Serviteur insigne – parce que si factuel – de notre prière, transcripteur décisif du Magnificat, du cantique de Zacharie, narrateur du chemin de Damas et des décisives questions qui auraient pu enfermer l’Eglise naissante dans la synagogue déclinante et bientôt détruite – le Temple – par l’hégémonie du moment. Luc est seul avec moi, signé Paul à son bien-aimé Timothée. L’Apôtre des Gentils liste compagnons, traîtres et aussi objets familiers, livres, parchemins et manteau… le portrait est là, fraternel. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vopus entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu’on vous offrira. Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : « Le règne de Dieu est tout proche de vous ». Grand mots ou fond des aspirations du vivant : paix, justice, amour. Dites d’abord : « paix à cette maison ». … Allez ! … n’emportez… ne vous attardez pas… restez… ne passez pas… là, guérissez … dites … regard du psalmiste sur les disciples partis, selon leur maître, deux par deux devant lui dans toutes les voilles et localités où lui-même devait aller… ils diront… ils parleront … ils annonceront… Je suis et je demeure, je travaille et j’aime, je vieillis et j’avance, j’ai confiance et je prie. J’aime comme je peux, mais je suis aimé comme je le souhaite et en aie besoin. De Dieu, de mes aimées et de tant. Et nous sommes tous de cette même constellation. La force d’un moment comme celui que vit notre pays : une campagne présidentielle, ou le monde de notre époque : une crise majeure et en bien davantage de domaines (sinon en tous possissbles et imaginables) que les précédentes de mémoire d’homme écrite ou souvenue, la force d’un tel moment est sans doute de nous faire ressentir la solidarité humaine. Comme nous ne mourrons pas, nous gagnerons, mais quand ? et comment ? la force de la révélation chrétienne est que la parabole politique, celle des espérances de chaque génération, introduit à la vérité spirituelle, à la mort, à la résurrection. La dialectique, chronologiquement, n’a pas été inventée par MARX, ou alors, chez celui-ci, il y a bien des structures du chrétien (cf. le décisif pavé du regretté Père CALVEZ [4]). Il est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.


après-midi


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Tuesday, October 18, 2011 6:04 PM
Subject:
libération du soldat...

Cher Préfet, cher ami,

j'entends le Président à propos de l'appel téléphonique du Premier ministre israëlien concernant l'heureuse libération du soldat franco-israëlien.

Comment ne pas se féliciter de cette libération et de cet appel nocturne ? Libération qui peut donner - 1 pour 1000 ou à peu près - l'idée d'autres enlèvements, jusqu'à libération de tous les combattants relevant du Hamas ou du Fatah. Appel qui gage, je l'espère, une meilleure écoute à Tel-Aviv des suggestions françaises pour un Etat palestinien sûr et reconnu.

Franco-israëlien ?
- la double nationalité n'est pas dans notre droit positif
- un niveau brevet élémentaire de nos écoles pour la pratique de notre langue serait exigé prochainement si sont votés le projet ou la proposition de loi, actuellement pendant au Parlement à propos de notre nationalité. Or, la famille de l'otage libéré n'est manifestement qu'anglophone (en sus de l'hébreu ou du yddisch, ce que je ne sais pas).

Il est vrai que le Premier ministre israëlien quand il n'est pas au gouvernement, est américain. Mais précisément, il ne revendique pas notre nationalité ou nous ne la lui attribuons pas.

Sentiments toujours de sympathie.

P S Puis-je vous recommander quatre livres, trois de ce printemps, et le quatrième de Janvier 1981 (quoique portant sur Mars 1978) :


Robert BADINTER – Les épines et les roses (Fayard . Mars 2011 . 280 pages)
Roland DUMAS – Coups et blessures (Cherche Midi . Mars 2011 . 521 pages)
Olivier CHEVRILLON – Mémoires (Fallois . Avril 2011 . 158 pages)
France de gauche, vote à droite (Presse de la Fondation nationale des Sciences politiques . Janvier 1981 . 355 pages)

Aucun n'est décourageant, et - à propos du Président - Roland Dumas est instructif d'un regard pas de mauvaise volonté ou de mauvaise foi, simplement réaliste.

En revanche Banon, Péan et même le duo Hessel-Morin sont légers.


soir

La fracture numérique qui me permet d’écouter les nouvelles du soir

Suites de la primaire… François Hollande au Parlement, puis en Espagne. La contre-attaque gouvernementale, la convention UMP sur le malentendu entre François Hollande et les Français : Jean-François Copé, 250 milliards de dépenses nouvelles et 126 milliards d’impôts en plus … François Baroin et le spectre de 1981… Valérie Pécresse et le risque politique, elle et Laurence Parisot s’adossent aux agences de notation. Nicolas Sarkozy – le président de la République – en province sur la formation professionnelle, en « profite » pour attaquer le programme socialiste sur ce point et sur les « faux emplois ». Quelle salve… la hargne, la haine, la mauvaise foi, la superficialité des examens du propos de l’autre les feront-ils détester par les Français, ce qui n’améliorera pas forcément la qualité de l’opposition, mais j’y sens davantage de bonne volonté et au moins nous donnerons la chancve d’essayer autre chose par d’autres gens. Ceux de maintenant changeront d’autant moins qu’ils auront triomphé, surtout si c’est par défaut.

Le soldat franco-israëlien : visite de l’ambassadeur de France, Christophe Bigot, pas un mot en français.

Nouvelle référence ou source d’inquiétude pour « les marchés » : le taux de croissance chinois ! est-ce mieux que l’indice du bâtiment américain établi au Michigan ?


[1] - France de gauche, vote à droite (Presse de la Fondation nationale des Sciences politiques . Janvier 1981 . 355 pages)

[2] - Robert BADINTER – Les épines et les roses (Fayard . Mars 2011 . 280 pages)
Roland DUMAS – Coups et blessures (Cherche Midi . Mars 2011 . 521 pages)
Olivier CHEVRILLON – Mémoires (Fallois . Avril 2011 . 158 pages)

[3] - 2ème lettre de Paul à Timothée IV 9 à 17 ; psaume CXLV ; évangile selon saint luc X 1 à 9

[4] - Jean-Yves CALVEZ, La pensée de Karl Marx (Seuil . Octobre 1955 . 658 pages)

samedi 15 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - samedi 15 octobre 2011


Samedi 15 Octobre 2011

Prier…
[1] multiples leçons de la nuit précédente, le wifi public pour relayer la coupure de mon internet anticipant d’une semaine peut-être le passage en ADSL, vulnérabilité entière de notre civlisation sans plus d’archives que virtuelles, et aux mains de quelques-uns déconnectant un pays entier entre les siens et avec l’extérieur… du chat cherchant sa maîtrese qui a plaqué époux et enfants, et animal aussi, faisant les escaliers… d’Euro-Disney, propagation des mythes américains, d’une manière aussi d’investir et d’exploiter remarquable de globalité… maturité du Christ donnant en exemple les enfants de lumière. Il nous est interdit d’être cloche ou rigide : ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu’il faudra dire, si la cause est celle du Christ et non la nôtre… toute la différence entre les martyrs, les saints, et moi, nous… toute la différence entre le croyant, quelle que soit sa religion nominale, et l‘incroyant, même bardé de raison ou de théologie. Abraham, notre père à tous… Il est notre père devant Dieu en qui il a cru, Dieu qui donne la vie aux mort et qui appelle à l’existence qui n’existait pas. Esoérant contre toute espérance, il a cru, et ainsi il est deenu le père d’un grand nombre de peuples. Beauté e l’expérience française, dont je ne sais si elle se trouve dans d’autres langues donc d’autres psychologies : simplicité biblique, de même qu’aimer bibliquement. La Bible, totalité de l’homme, et sans doute, d’autres écrits d’une inspiration que nous n’avons pas à juger mais que je reconnais, quand je la sens témoigner d’une expérience de Dieu. Tout ce qui atteste non seulement de Dieu mais de l’alliance qu’Il organise, répète, propose à longueur de nos vies et à chaque civlisation selon ce qui est propre à celle-ci. La promesse demeure valable pour tous ceux qui sont descendants d’Abraham, non seulement parce qu’ils font partie du peuple de la Loi, mais parce qu’ils partagent la foi d’Abraham. … Il s’est toujours souvenu de son alliance, parole édictée pour mille générations.

soir

Euro-Disney, il y aurait à écrire des volumes sur l‘explicite riche et réussi, et sur l’implicite : ceux qui ont accueilli l’investissement, tous les « décideurs » français, ceux qui investissent ainsi, et le contenu : l’Amérique ? Je n’ai pas « pris » les nouvelles, sauf celle de cet incident à Bourges, un enseignant frappant au sabre une policière lui refusant le port d’armes, et qui dans son bahut était considéré comme peu équilibré. Première réaction du système : Guéant donne, sans contenu spécifique, de la présence médiatique, comme Luc Chatel s’était rendu sur les lieux du suicide par le feu d’une professeur à Béziers. La prochaine coule de source : le système éducatif, repaire de la gauche et symbole de la feignantise dans la fonction publique, est un poids dont l’Etat doit se séparer… Quant à la primaire, dès lundi matin, la déferlante à droite pour ridiculiser le candidat de la gauche, scenario de deux générations éludant tout bilan du pouvoir en place. Sans compter la machine à enquêter et à fouiller dans les poubelles qui va se mettre à plein régime pour augmenter le constraste avec le « premier bébé de France » à naître dans le quartier de la Muette.

[1] - Paul aux Romains IV 13 à 18 passim ; psaume CV ; évangile selon luc XII 8 à 12

vendredi 14 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 14 octobre 2011

Vendredi 14 Octobre 2011


ce matin, avant de "prendre" la route

Prier…
[1] Comme la foule s’était rassemblée, par dizaines de milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus se mit à dire, en s’adressant d’abord à ses disciples… Tous les degrés et toutes les forms phsyiques du dialogue dans cette vie intense, l’intimité familiale, les longues marches et les repos avec les disciples, la suite des femmes, les foules, les dialogues nocturnes, la prière solitaire. Peu de dialogue, seul à seul sinon ceux avec Nicodème. Pierre en provoque quelques-uns mais pour des échanges malheureux. Je vous le dis à vous, mes amis. Ce qu’il destine aux disciples, l’annonce de leur martyre (ne craignez pas ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus), est audible de tous. Parabole erga omnes : même vos cheveux sont comptés. Discours de Paul sur le pardon, la rédemption, le salut totalement indépendamment de nos propres jugements. Seule, la foi laquelle nous est donnée, dialogue par excellence, sans mot dire. Si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en ce Dieu qui rend juste l’homme coupable, Dieu estime qu’une telle foi fait de lui un juste. Toutes les circonstances des miracles opérés par le Christ l’attestent. Je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts. J’ai dit : « Je rendrai grâce au Segneur en confessant mes péchés ». Prolongement du dialogue hier soir avec notre fille sur le prochain sacrement auquel nous commençns de la préparer. Sa vie quotidienne, à l’école plus encore qu’avec nous, l’a familiarisée avec la demande du pardon, il lui coûte si c’est en public, et ce l’est toujours, sous al forme d’excuse. Partant de là, l’inverse… être pardonnée. Elle ne le sent pas encore assez, l’a-t-elle été, la joie et le bonheur, l’acte d’amour mutuel par excellence, chemin… L’intervention du prêtre ne l’arrête pas (pour le moment), elle est bien dans l’énigme et la difficulté de la démarche, la sienne. Il est vrai qu’une vie entière ne suffit pas pour éprouver la grâce de la rédemption. Elle est bien dans le fait et en quoi elle est totalement impliquée par le fait.

en fin d'après-midi

... une messe à la mémoire récente de la mère – prévenante, délicate, racée de cœur sans ostentation ni prétention – d’une des principales figures de ma vie, la jeune fille si jeune, jolie, sensuelle, naturelle surtout qui m’apprit il y a trente-cinq ans qu’il y avait plus jeune que moi et valant attention, expérience à mes trente-deux de la vieillesse relative que nous avons à tout âge et en même temps le rachat par l’amour, la beauté, le partage souhaité mais pas assuré, m’apprenant la surprise avant l’espérance, me donnant la beauté à voir et la grâce à ressentir de correspondre à qui n’était qu’éventuelle capture peu d’heures auparavant. Une fidélité, non consacrée, mais chaleureuse, en naquit, une histoire aussi avec ruptures et foi, distances de couple et vies parallèles. D’autres distances pas intimes mais que le temps impose en passant pas distrait, l’intimité étonnante et autre que celle d’autrefois avec beaucoup des présents surtout quand ce sont des veufs ou des veuves que je fréquentais en couple et nous entre-estiimions. La messe est célébrée, selon les textes du jour, par le frère du veuf, aumônier lontemps d’une prison de femmes ; il donne aussi l’homélie. La foi ou les œuvres ? La foi est une relation, non une idée dans la tête : créés à l’image de Dieu, nous sommes faits pour des relations d’alliance, l’humanité tout entière et une alliance personnelle. Alliance qui est confiance. Méfiance, défiance, confiance. Si Dieu n’est que miséricorde, la foi sans les œuvres, à quoi bon faire quelque chose ? Heureux l’homme dont le péché est enlevé, la faute pardonnée. Pardonner : donner par-dessus tout. Donner à Dieu quelque chose à pardonner. Rapport d’alliance, ce souci d’une rencontre à chaque instant avec Dieu. Arriver à son terme, dans cette union totale avec Celui de Qui nous venons et vers Qui nous allons. Cherchant au prix d’un détour, une rampe d’escalier pour avoir raison des degrés de l’autel surélevé dans une église lourde mais simple, portant quatre-vingt ans ou plus, il avait commencé par questionner – nous comme les prisonnières, ses paroissiennes : pourquoi sommes-nous vivants ? quel est le sens de la vie ? quelle est la finalité de la vie ? Si vous répondez à ces questions… les filles, les femmes prisonnières pour longtemps ou presque toujours… rien ne vous arrêtera. Souriaient-elles ? s’appliquaient-elles la vive affirmation : Dieu n’est pas miséricordieux, il est la miséricorde. La sœur de la défunte me dit qu’une demi-heure avant sa mort, elle lui téléphonait pour convenir d’un dîner ensemble, et pourtant mon amie, sa fille faisait part d’une mort qui était venue doucement. Accompagner tranquillement sa propre mort ! signe pour les tiers d'une foi et de cette alliance. J'écris en message sur le registre le portrait d'âme autant que je la ressentais de cette femme qui mit au monde cette jeune fille. Celle-ci en souriant met en garde sa propre fille à mon endroit : nous n'avons pas souri exactement en même temps ni de la même manière, en fait mon amie d'autrefois proposant que nous reparlions des moments ensemble avec sa mère inventait ce qui ne fut pas, et me disant à sa fille modifiait notre histoire révolue qui n'avait pas été drague mais rencontre. Elle et moi aboutissant à des mariages, des enfantements autant qu'à des deuils, communion devenue de coeur libre après le désir qui dicte presque tout. Et ce prêtre âgé, sa foi, une vie entière sans rechange… évidence qu'il a fait face, qu'il a témoigné et regardé. On n'aime pas de l'extérieur, ni durablement seulement l'extérieur. Dans les hauteurs, l'organiste médiocre accompagne une voix admirable et sûre, Jésus que ma joie demeure. En bas où je suis avec tous, je vois bien que l'émotion qu'on emprisonnait par pudeur quand elle n'était que nue, durant la liturgie, a trouvé l'ouverture de la vanne et le prétexte plus anonyme de larmes, enfin.

Dans Paris, toujours plus splendide et complet, à quelque moment et de quelque côté qu’on l’aborde – en voiture, cette fin d’après-midi-ci par la N 118 : Vélizy et la porte de Saint-Cloud, avec une première vue de la Défense, puis – alignés – la Tour Eiffel et Montmartre…Martine Aubry, affiche : la volonté de changement ! la photo est bonne, la bataille sans doute perdue. Pour beaucoup, à gauche, tandis que l’U.M.P. hésite entre le sarcasme et le silence, cette primaire socialiste est vécue comme la présidentielle-même : le candidat investi sera le prochain président de la République… Autant qu’on puisse pronostiquer entre souhait, raisonnement et intuition, je suis presque sûr du contraire. Quoiqu’à bout de promesses (non tenues), d’attitudes choquantes et extrémistes, dég… (le fichage des enfants… tentative qui fera sûrement long feu), et de la pantomine sans effet de la présidence annuelle du monde (G 8 et G 20), Sarkozy appuiera son boniment d’une voix sourde de caïd en cour de récré. des évidences véhiculées par la majorité de ce qui pense, publie et raconte : on ne peut aller contre ce qui existe et renchérit, fut-ce mortel, depuis une vingtaine d’années… mortel pour les pays d’Europe et le nôtre. Le nôtre, un des rares pays, qui pourrait s’opposer… et dire l’alternative, le rechange.

Arnaud Montebourg fait annoncer qu’il votera à titre personnel pour Hollande, son principal lieutenant en dit autant, mais que ce n’est pas une consigne de vote pour ses « électeurs », les guillemets valent plus encore pour le possessif et il a l’honnêteté et le réalisme de le reconnaître. Il ajoute que les deux « candidats » ont des programmes qui diffèrent peu. Très peu. Mais il prend à son compte l’argument de Ségolène Royal – bien plus politique et fine qu’on ne la brocarde (et j’aime ce cumul des larmes sous le coup de la défaite puis de l’habileté pour reprendre ensuite la main. Car son ralliement à son ex-compagnon aura été finalement bien plus commenté que celui de Montebourg, alors qu’elle a à peine plus que le tiers de son score. Mais l’argument ne me plaît pas : rassemblement. C’est exactement ce qui est ressassé depuis la fondation du R.P.R. en 1976, ce qui est répété à l’U.M.P. Bref, le sarkozysme continue de dominer la politique française, de même que les thèses du Front national – du fait de Sarkozy plus que de l’habileté de la famille Le Pen – dominent le vocabulaire et les postures de toute la droite. Rassemblement, cela veut dire : silence dans les rangs, péjoration des débats d’idées, celui qui y tient est ringard ou irréaliste, quand il est de l’autre camp, politicien et ambitieux, quand il est du même camp. Bref, fermez vos g… peut-être est-ce valable en interne, chaque camp a sa discipline, mais à la veille du second tour socialiste le clivage est peut-être là : la manière, le rassemblement qui ne gage nullement un gouvernement collégial et d’équipe, et qui propose un chef au lieu d’un débat, d’un tranquille examen – contradictoire – de nos situations, et il y a à examiner, au lieu de courir frontalement au réalisme soi-disant du compromis avec l’existant. Aubry me paraît non seulement plus européenne, ce qui importe décisivement pour moi, et par tempérament (elle l’a montré à la tête du PS) plus encline à la collégialité.

Autrement dit, la France, sous l’influence de ses politiques et de ses commentateurs, complètement oublieux du général de Gaulle, de ses démissions de 1946 et de 1969, a la culture du chef, du simplisme donc, au lieu d’une réflexion et d’une réorganisation en profondeur. Chef d’œuvre inattendu de Chirac – dans ses années de prétention au trône – le Parti socialiste qui contesta François Mitterrand sans cesse, y compris quand ce dernier fut enfin mais durablement le président de la République, a pris le pire des épigones du « gaullisme », cette culture abominable du rassemblement. Bien évidemment, c’est tout sauf le terreau des talents, des personnalités. C’est la redondance des disciplines au Parlement, au rebours des votes de conscience. C’est peut-être les pentes vers la dictature.

Car à voir par exemple en Espagne ou en Grèce que la seule médication, une fois acquises, d’un point de vue gouvernemental, la pression fiscale maximum, les diminutions de salaires et bientôt de retraite – cette logique nous atteindra si « la droite repasse »… est la privatisation à tout va. Ce qui veut dire le bradage du patrimoine comme la vente aux enchères des biens propres du débiteur. C’est encore davantage dépouiller les citoyens. Et économiquement, il est immanquable que ces privatisations entraîneront des licenciements et des hausses de tarifs : on l’a vu chez nous pour Gaz de France, on va le voir avec la soi-disant concurrence ferroviaire. En Espagne, c’est la tentative désespérée du PSOE d’épargner un peu l’amour-propre et le bien public : résistance aux privatisations des aéroports et de la loterie nationale.

Or, bien évidemment, privilégier la dette à rembourser, seulement son entretien parce qu’on ne paye que des intérêts, que l’amortissement ne semble pas même un sujet, c’est maintenir et solidifier encore plus le système qui nous tue. Ma chère femme – banquier et salle des marchés en expérience professionnelle – interroge donc : l’amortissement certes, mais pourquoi pas le moratoire. Au moins des intérêts. Rien de cela n’a été débattu finalement entre socialistes, et dès lundi le débat droite/gauche sera de personnes. Avec en sus le vice du quinquennat, l’U.M.P. en est déjà à 2017 : Coppé et Fillon… Ce qui veut dire que la bataille de 2012 se fera par défaut. Qui sera le plus divisé alors que la rengaine sera au rassemblement ? l’U.M.P. continuant à s’interroger sur les chances, mais non sur la personnalité et le bilan de Sarkozy, et déjà l’appareil se répartissant entre les deux candidats pour 2017, et le Parti socialiste ramant pour faire le plein de toutes les tendances et mouvements autres que lui-même, mais aussi sans doute divisé face à l’exercice prochain du pouvoir et à la répartion des places, des postes…

Je ne suis pas la vie politique allemande et le regrette… les élections aux Länder sont autrement importantes que nos régionales, elles tranchent toutes contre la CDU. Quant à l’Angleterre, elle est aussi répressive – maintenant – que Sarkozy et Guéant pour l’immigration, et prendre un de ses ministres en train e vider des papiers dans des corbeilles publiques, tout en ayant son portable à l’oreille est bien typique de la légèreté de tous quand « ils font de la politique » et ont enfin décroché la timbale : le titre de ministre… papiers non sensibles, assure-t-on dans l’entourage. Or leur intitulé l’est.

[1] - Paul aux Romains IV 1 à 8 ; psaume XXXII ; évangile selon saint Luc XII 1 à 7

jeudi 13 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - jeudi 13 octobre 2011

Jeudi 13 Octobre 2011

Prier…
[1] eux, ils ont tué et vous vous bâtissez leurs tombeaux. C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d’autres. Lien constant entre les deux Testaments. Comment Jésus – humainement – s’est-il autant versé dans les Ecritures de son peuple ? revenu au Temple après son premier séjour commencé à l’insu de ses parents ? En tout cas, il sait lire : on lui tend le rouleau à la synagogue de Nazareth et s’il trace sur le sable des signes incompréhensibles quand on lui pose la colle de la femme prise en flagrant délit d’adultère (tableau… d’autant que l’amant n’est pas déféré devant lui), il sait certainement écrire aussi. Il a donc eu une culture puissante et aisée. Malheureux, êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance (convoitée par Eve) ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d’entrer, vous les en avez empêchés. Un milieu que connaît donc Jésus, qui l’a un temps probablement accueilli et qui le repousse avec haine, tout en reconnaissant sa supériorité : il l’attire, et on lui donne le titre de maître. Mais ce ne sont pas des dialogues gratuits, Jésus patiente, donne des bons points en public, morigène à table mais n’enseigne ce genre de personnages qu’en pruivé et s’ils sont volontaires, Nicodème. Il est très politique et son souci est le grand nombre qui généralement fait cercle pendant ces joutes : après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient de questions ; ils étaient à l’affût pour s’emparer d’une de ses paroles. Paul a pris les choses tout autrement et s’il s’appuie sur le réseau juif et la diaspora – sans doute – il vise au plus large, ce qui est autant une théologie qu’une pastorale et un plan de travail. Il n’y a pas de différence : tous les hommes sont pécheurs, ils sont tous privés de la gloire de Dieu, lui qui leur donne d’être des justes par sa seule grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus. Lui aussi sera livré à la puissance du moment – Rome – par ses co-religionnaires, les Juifs. Ceux qui ont reçu la circoncision, il va les rendre justes par la foi ; et les autres qui ne l’ont pas reçue, il les justifiera aussi au moyen de la foi. Qu’en retenir ? sinon l’ouverture d’esprit, le jugement en tout laissé à Dieu et non pas opéré par moi, selon mes critères… affirmation vécue du psalmiste : si tu retiens les fautes, Seigneur, qui donc subsistera ? Mais près de toi se trouve le pardon.

après-midi

Courroye, toujours à Nanterre, a maintenant sur les bras un suicide nié par l’administration pénitentiaire. Tristane Banon déboutée car il y a prescription même si l’agression sexuelle est caractérisée : affaire classée. Il lui faut saisir un juge d’instruction pour rouvrir l’enquête : je vois mal comment prouver quoi que ce soit huit ans après, elle a été poussée à la rencontre par sa mère qui connaissait déjà intimement « le porc », « l’affreux babouin » qu’elle décrit en cent vingt-neuf pages d’un livre ad hoc chez un éditeur mineur, rien que cela montre qu’elle n’est pas écrivain contrairement à ce qu’elle prétend.

Le fait décisif du jour est pour moi qu’en Afrique du sud, il faille baisser en moyenne de 30% les salaires dans le textile pour tenir face à la concurrence chinoise. Avant-hier, annonce que Mittal ferme tous les haut-fourneaux de Belgique.

soir

20 heures 07 + France 2 … que nous regardons pour Ségolène Royal qui doit y « passer ». Pujadas au pupitre. Ambiance après le débat d’hier soir. Depuis ce matin, comme si souven, me frappe la récitation dans les médias, au moins publics, des dépêches de l’AFP… Aubry sur RTL ce matin… J’ai compris qu’il y avait des flous… il passait entre les gouttes, ma grand-mère disait que quand il y a du flou, c’est qu’il y a un loup. Quand un homme de gauche utilise les mots de la droite. – Meeting cet après-midi … Hollande et ses partisans, Hue derrière lui, deux militantes octogénaire, un Noir, pourquoi pas les photos de Mai 68 ? – « La contre-attaque de l’UMP et derrière le chef de l’Etat c’est le futur candidat qui… » Nicolas Sarkozy, en chemise blanche, assis, costume noir, les oreilles décollées en bonnet d’âne, il n’y peut rien, mais le texte… il semble engoncé, prisonnier de sa chemise à éclater, et daue les augmentations du budget de la Culture. « Pourquoi pas 150%.... Ce qui a du sens, c’est des projets ». Journées parlementaires pour l’UMP. Deux vieilles dames, un septuagénaire qui « ironisent » sur les primaires : pas la carrure, on en a marre. Un autre, nettement plus jeune est pour les primaires, sourit, pas pour 2012. En scène… un inconnu. « En quarante ans, pas une idée neuve, pas même un leader… ». Le ton est donné, c’est faible. – Ségolène Royal, en veste bleu marine. Pujadas : « Pas l’habitude de vous voir craquer. » - SR « C’est très dur quand on a passé des années, à travailler avec acharnement : excellentes équipes, réseaux exemplaires, terrain, région. Pujadas sur l’avenir… SR : « Les choses bougent très vite en politique, regarder les choses et les accepter. Comment être le plus utile ? soutenir celui qui est en tête. – Dimension affective ? – C’est vrai que je suis dans une situation qui n’est pas banale. Je ne peux pas renier ma vie : quatre enfants, deux élections présidentielles. Mais dans la décision que je prends, c’est une décision d’intelligence et de rassemblement. Le corps public, et le corps privé. Je le dois aux Français. Les Français ne veulent pas le mélange entre la vie privée et la vie publique. La campaagne va être très dure. Je veux dire gentiment à Martine qu’il faut faire attention au loup. Si je fais le choix de FH, c’est parce qu’il est en tête, lui donner une incontestable légitimité, si l’écart est faible, on contestera la légitimité du candidat. Il y a un danger, la droite est en embuscade. C’est cet élan très fort qui est nécessaire. Ceux qui veulent le changement, l’alternance, que le système change vraiment, je leur demande de venir voter, encore plus nombreux. Dans le programme de FH, bien des points auxquels je tiens, très précis sur la finance. Concrétiser cette formidable dynamique des primaires. – Malgré les 17 millions d’électeurs, on .. la somme de ce que j’ai subi ; j’ai dû tout recommencer. J’ai une capacité de ressaisiseement. Les deux candidats sont venus me voir. Ils savent que j’ai une capacité d’entrainement formidable, notamment ans ces quariers ppopulaires. Je mettrai toutes mes forces et mon expérience au servive du candidat. On me verra aux avant-postes avec une loyauté totale. … Elle élude le souvenir du congrès de Rennes où Aubry l’emporta de si peu et dans des conditions contestables.

En déplacement à Paris, je ne pourrai malheureusement voter, j’aurai voté pour Martine Aubry. – Je vois Ségolène Royal, sa droiture, son émotivité, sa puissance d’empathie et son élégance exceptionnelle (sans pareille dans la France politique actuelle), ministre des Affaires étrangères dans sept mois.

nuit

Sur la même chaine, Robert Badinter, évoqué notamment par Philippe Lemaire, leur défense commune de Buffet et de Bontems. Je ne savais pas son ascendance russe si récente, ni la rafle de son père. Il résume son acharnement abolitionniste par l’argument simple : la peine de mort, c’est céder à la pulsion humaine la plus générale et malheureuse, la pulsion de mort. Tuer qui que ce soit, c’est tuer son frère. Labour donc… laborieux à Minsk où il est filmé. Quantité de souvenirs y compris chez lui où il me reçut avec confiance et fraternité, en écho d’un moment au VIème congrès internaional laïc juif où j’avais essayé de faire comprendre l’Abbé Pierre et où j’avais compris beaucoup de choses. Pour Lemaire, il était – à ses débuts – comme il est aujourd’hui, mais sans doute pluis drôle. Sincérité absolue toute sa vie.

Documentaire historique sur la Françafrique. Témoignages conjoints de Bonnecorse, du responsable local de notre renseignement et d’un des anciens ambassadeurs : les résulats Aubamé-Bongo junior ont été inversés.


[1] - Paul aux Romains III 21 à 30 ; psaume CXXX ; évangile selon saint Luc XI 47 à 54

mercredi 12 octobre 2011

élection présidentielle 2012 - note n° 2 - la réapparition de la liberté de pensée

élection présidentielle 2012 - note n° 2 -

2ème tour de la primaire socialiste - débat sur France 2 Martine Aubry / François Hollande

électuion présidentielle 2012 - note n° 2 - la liberté de pensée en voie de réapparition

Inquiétude & Certitudes - mercredi 12 octobre 2011

Mercredi 12 Octobre 2011

Prier…
[1] vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir… Le Christ argumente sa condamnation non en droit mais en psychologie, il ne peut qu’éveiller les haines les plus terribles, d’ailleurs il n’a été accueilli favorablement au Temple qu’à ses douze ans, ensuite il y a multiplié les scandales et les commentaires.. Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. Le portrait est total. Les pharisiens : vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques… Vous aussi, les docteurs de la Loi… vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. Mon ami Chaïkenov, éminent juriste soviétique et ministre de la Justice du Kazakhstan indépendant, il y a vingt ans bientôt… converti à la lecture de Paul sur l’esclavage et au commentaire, à la simple récitation de textes de ce genre-ci… Oui, détresse et angoisse pour tout homme qui fait le mal, d’abord le Juif, et aussi le païen, mais gloire, honneur et paix pour tout homme qui fait le bien, d’abord le Juif, et aussi le païen. Car Dieu ne fait pas de différences quand il juge les hommes…. Comptez sur lui en tous temps, vous, le peuple. Devant lui épanchez votre cœur. Un tel langage et la croix pour le maître, la hâche pour l’infatigable disciple.

Conclusions à la suite du débat Aubry/Hollande

D’abord un sentiment – neuf. L’écoute de ce débat conforte l’impression que m’avait déjà produite samedi soir, l’émission de Ruquier… donnant une heure avec Nicolas Dupont-Aignan. De nouveau le possible enthousiasme, une certaine joie pas tant à écouter et à regarder, qu’à éprouver que tout cela est juste, bien venu, sans doute ajustable, sans doute soumis aux circonstances qui à sept mois de date d’une prise de pouvoir probable mais pas encore certaine. C’est si nouveau après l’extraordinaire abus de communication au point que tout ce qui n’était pas « Nicolas Sarkozy » était de fait réduit au silence par comparaison à une formidable et constante occupation des lieux audio-visuels accompagnée par une propagation des dogmes, cynisme et certitudes du président régnant, d’un parvenu dominant tout et rapetissant, avilissant tout. A commencer part son personnel politique, car quel que soit l’état du textte constitutionnel, si les partenaires du président de la République sont tous couchés – ou en donnent l’impression au public qui n’est plus même opinion publique – rien ne peut jouer des mécanismes de contrôle ou d’équilibre. Et c’est ce qu’il s’est passé, ce que nous avons vécu depuis quatre ans et demi. Spectacle affreux en même temps que sur-place au mieux sur tous les sujets, et en fait un trompe-l’œil de moins en moins effiace. Une situation effroyable du pays. Chacun le sait et le vit. Mais ce débat de deux heures, ce soir et la bonne heure avec Nicolas Dupont-Aignan, et je peux le suppose l’heure que nous urions passé avec Ségolène Royal ou avec Arnaud Montebourgh, ont été un bon moment de télévision, pas ennuyeux, et vivant, et surtout – audelà du constat de ntre situaiton déjà très bien établi par les trois débats d’avant le premier tour, et par quelques observations très ajustées de Nicolas Dupont-Aignan sur la relation entre nos gouvernants et l’idéologie dominante, pas seulement les dogmatiques libérales, mondialistes enfermant aussi bien les dirigeants nationaux qu’européens – il y au une sorte d’enthousiasle, la sensation de toucher le possible, tellement possible qu’il faut absolument l’obtenir. Du texte, des personnalités prenantes, convaincantes et dans le cas d’Aubry et de Hollande, des personnalités ayant de fortes chances d’être nos dirigeants dans sept mois. Je suis satisfait de ce qu’ils sont et satisfait de ce qu’ils proiposent en analyses et en programmes de gouvernement.

Pourquoi ma satisfaction ? Je raisonne sur le débat de ce soir, étant posé que Nicolas Dupont-Aignan mérite mon aide et mon vote au premier tour pour que son parcours d’honnêteté, de pureté et aussi d’analyse libératrice de nos situations psychologiques (pas seulement l’Europe, qui peut être un cas d’école mais pas exclusif) et que je n’y reviens plus dans cette réflexion maintenant, se portant déjà sur le second tour, et surtout sur l’exercice du pouvoir dans sept mois.
1° le premier tour des primaires avait fait connaître la posture socialiste en termes de gouvernement de façon détaillée et nuancée, puisque donnée par six voix différentes. Le constat de notre situation aussi, avec un effet imprévu, de pousser la droite à la seule défensive d’un ordre repoussé par une majorité de Français, j’en suis sûr, et par le bon sens puisque c’est cet ordre – déjà mis en demeure de s’amender considérablement en 2008 – qui nous a conduits où nous sommes. Ce second tour, sans doute va désigner, le candidat, mais il a renforcé la proposition démocratique et son illustration que constituaient et le fait des primaires et le déroulement de la campagne du premier tour : déroulement salué positivement par le nombre de participants au premier scrutin… il l’a renforcé d’une façon inattendue : miraculeuse, ou bien tenant à ce qui n’est pas tellement évident dans l’image extérieure du Parti socialiste, de véritables liens de camaraderie dépassant les ambitions (légitimes) de chacun de ces grands talents.


En effet, ce soir – et très nettement puisque les journalistes n’ont pas tenté d’appuyer sur la chanterelle et de pousser aux oppositions – Aubry et Hollande sont parvenus à se montrer différents de tempéramentset de manière d’aborder les problèmes, sans s‘opposer l’un à l’autre, sans chercher à se démolir mutuellement. Ils ont essentiellement parlé chacun d’eux-mêmes, et ont donc donné, pour une fois rarissime en France, l’exemple qu’un débat est possible dans l’écoute et l’amitié ou presque. Méritoirement car l’enjeu personnel pour chacun était immense, gagner la primaire, probablement l’Elysée et entrer dans l’Histoire… et une certaine immortalité… faire passer dans la réalité des articles de foi, des rencontres et des travaux ayant totalement requis celle et celui qui les ont rappelés ce soir. Il n’y a guère d’exemple dans la politique contemporaine d’un tel débat, éminemment constructif, donc, chacun prolongeant l’autre ou le confirmant. Ce témoignage d’une qualité possible de relations entre dirigeants permet d’espérer une vraie collégialité, système de gouvernement attendu et souhaitable depuis des décennies.


Non seulement, on rêve mais l’on y croit. Je ne pense pas que Sarkozy puisse s’en relever, même avec la naissance chez Carla et quelques coups en conclusion du G 20. Les affaires le plombent et l’exemple ou les suggestions de ce qu’il aurait pu faire et n’a pas fait, sont saisissants.

2° Nicolas Sarkozy, son exercice exclusif du pouvoir, le fond de ses plaidoyer, sa manière d’être, de parler, d’imposer ses raisons d’autodidacte niant toute alternative à ce qu’il est et ce qu’il fait, était poérimé ce soir, et paraissait pour ce qu’il est : le discoureur sans cohérence, sans hiérarchie et organisation des actions, sans rythme depuis quatre ans et demi qu’une collection de réactions aux circonstances, aux affaires, aux postes à pourvoir. Un homme aussi minoré et tributaire mentalement de son propre comportement si court et répétitif. Pendant deux ans, la magie des allumettes du conte d’Andersen : Sarkozy avait disparu, plus d’emprise sur le présent, un mauvais rêve. L’effet Dupont-Aignan était le parler et le penser libres, l’effet du débat Aubry/Sarkozy est que le souhaitable est possible techniquement, avis d’experts, avis d’expérience de gouvernement ce qui convainc de mensonge le président encore régnant. Le travail n’a été fait ni en enrichissement du pays par l’approfondissement de ses valeurs, héritages et acquis, ni en imagination des parades aux différents défis de ces années, sans doute latents depuis plus longtemps, mais clairement perçus aujourd’hui. Un pouvoir très bien caractérisé en creux des propositions socialistes : un pouvoir du court terme, sans prise sur les cœurs, sans éthique ni esthétique. Sans cohérence.

3° sur le fond, les deux socialistes ont décrit de façon très convergente ce qu’ils feront de leur élection. En termes de gouvernement, la réforme fiscale immédiatement, le rétablissement de l’école, une étape nouvelle de la décentralisation, des retouches constitutionnelles pour mieux encadrer le président de la République (y compris la diminution de son traitement), le retour en gros des régimes de retraite selon ce qu’ils étaient avant la réforme Woerth. Selon ce que je professe – et qui est de l’ordre des moyens – depuis des années, lacunes : pas de réinstauration de l’outil que sont la planification par concertation de tous les acteurs et obligation nationale de concourir à ce qui aura été mis au point par ces partenaires et consacré par le Parlement ; rien sur le referendum, l’emprunt direct soit les deux formes du vote de confiance et du respect de la souveraineté, de la liberté populaire ; presque rien sur l’Europe puisque – j’ai assez écrit là-dessus il y a quarante et trente ans – c’est le système de l’Europe à la carte, des coopérations renforcées et en somme ce que l’on tenta et proposa sous Giscard d’Estaing, sans brio ni imagination. Raisonner l’Europe sans en appeler aux peuples pour en faire un peuple où le commun l’emporte sur le différent, et la faire fonctionner selon un simple dépassement des règles d’unanimité, c’est mal connaître les traités successifs et les potentialités des textes, même actuels (le traité de Lisbonne) sans oser un organe la représentant vraiment. François Hollande reste aux « cercles concentriques » et au moteur franco-allemand, et Martine Aubry ne voit qu’une élection du président de la Commission européenne par le seul Parlement européen.

4° les deux personnalités elles-mêmes ne se distinguent pas beaucoup que les apports de chacun au fonds commun qu’est le programme socialiste adopté en congrès au printemps dernier (je n’ai d’ailleurs pas lu ce texte, sinon ce qu’en donnait pour la politique extérieure, Le Monde et qui était d’une étouffante banalité, un quasi-calque de ce que nous faisons actuellement. En les écoutant, cependant, il m’est apparu que :
– la plus investigatrice et perssonne de rencontres et de contacts, est bien Martine Aubry. Ses voyages à l’étranger, sa mobilisation de tous ses anciens homologues, chefs du parti socialiste dans chaque Etat-membre. Ses égards marqués pour les syndicats, le dialogue avec les partenaires sociaux, l’expérience qu’elle a de ce qu’ils prisent ou refusent. Elle semble avoir déjà réussi une sorte de coalition des partis socialistes européens, l’ensemble adoptant une ligne dure vis-à-vis des impuissances actuelles, voulues par les droites des principaux pays. Elle peut même targuer de propositions faites nommément au président régnant.
– les titres d’expérience se valent, l’art de communiquer n’est pas le même et celui de François Hollande ne s’impose pas. Contrairement au jugement général des médias depuis un an… j’ai au contraire trouvé davantage de bonheur dans la formule chez Martine Aubry et du vieux jeu chez Hollande quand il croit la péroraison possible et attendue.
- le peu d’expérience diplomatique et financière propre est manifeste. Ce sont des personnes dont aucune connaissance n’est directe ou d’expérience, sauf l’art d’organiser et de gouverner. Pas d’expertise personnelle, ce qui n’est pas un désavantage, c’est au contraire gage d’ouverture avec cependant un bon outil intime pour cribler le conseil ou les informations.
Deux noms propres seulement, cmme référence éventuelle : Martine Aubry et son père, François Hollande et Lionel Jospin, ce qui n’avait rien de malsonnant. Mais de Gaulle et Mitterrand auraient pu être appelés contre Sarkozy.

5° aucun n’a le charisme, l’autorité, le sens de la souveraineté personnelle qui étaient ceux de François Mitterrand. Bien évidemment le général de Gaulle est hors de pair. Faut-il que je le regrette ? ce sera autre chose et réussir notre redressement pratique, ce retour à la France que nous aimons (formule diversement articulée mais souvent par Martine Aubry) peut grandir décisivement, dès les premiers pas réussis, celui qui nous les aura fait faire.


Je ne vois pas comment Nicolas Sarkozy pourra « étaler »… sauf par l’oubli, le temps passant, de ce qui a été démontré pendant ces campgnes et débats pour l’investiture socialiste. Je ne vois pas non plus comment il va continuer d’intéresser. Tout indique actuellement qu’il n’aura pas de défection même si le temps du non-dit a commencé. Quant aux projets pour cinq nouvelles années, cela continuer en mesures ponctuelles et répressives. La riposte consistant à contester point par point les propositions et les abrogations socialistes suppose un instrument de travail et une expertise qu’il s’est aliéné : la haute fonction publique. Les dernières trouvailles que sont les exigences de niveau linguistique pour obtenir notre nationalité et une défausse partielle de l’administration pénitentiaire sur l’armée lui aliènent des concours dans des milieux où il en avait déjà peu. Il ne peut compter sur l’appareil d’Etat ni sur un légitimisme service public pour le défendre ou l’illustrer, puisqu’il a tout fait pour les détruire.

[1] - Paul aux Romains II 1 à 11 ; psaume LXII ; évangile selon saint Luc XI 42 à 46

mardi 11 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 11 octobre 2011

Mardi 11 Octobre 2011

Prier…[1] la relation de Jésus avec les autres, ses contemporains… les disciples, les inconnus, les autorités, les pharisiens, les publicains. Il est souvent invité par ces deux dernières catégories. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas d’abord fait son ablution avant le repas. Cette distance du Christ par rapport aux usages, curieusement, n’est pas invoquée par les Apôtres, à propos de la circoncision et autres rites juifs, quand se poseront les questions de discipline. Jésus tient à l’authenticité, la sincérité, le cœur oùse forme les pensées, l’impureté qui vient de l’intérieur… vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté… L’hôte est servi ! Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. Redondance de Paul, très ajustée sur le plan intellectuel. Ils se sont laissés aller à des raisonnements qui ne mènent à rien, et les ténèbres ont rempli leurs cœurs sans intelligence. Ces soi-disant sages sont devenus fous ; ils ont échangé la gloire du Dieu immortel contre des idoles … voilà pourquoi, à cause des désirs de leur cœur, Dieu les a livrés à l’impureté de sorte qu’ils dséhonorent eux-mêmes leur corps. Pédagogie et dialectique du comportement le plus pratique, le plus précis. Théologie de la pureté. Immensité des développements et leçons possibles. Dans la prière et la tranquille réflexion.

Montebourg et ses flottements, les réactions des deux intimés, physique et voix de Hollande rédhibitoires. Le « troisième homme » publie une lettre avec quatre points résumant ce qui l’a porté à 17% des suffrages de gauche et à être voté par 365.000 personnes : étatisation des banques, protectionnisme, etc… Les deux gagnants du premier tour rivalisent de posture présidentielle : ne céder à personne, même quand on est d’accord. Avantage de cette thématique, la droite s’oppose évidemment aux propositions Montebourg ce qui la met en porte-à-faux et la somme de défendre la mondialisation, les banques…. – Le trompe-l’œil et les strabismes de l’UMP : un courant humaniste – Nicolas Sarkozy en campagne depuis son élection en Mai 2007 tansdis que son entouraage fait savoir qu’il lui conseille de ne se déclarer que le plus tard possible, la Creuse et les services publics en milieu rural. – Manif. contre l’austérité et la ponction des mutuelles : pas beaucoup de retape préalable, mais ce n’est pas un insuccès. A froid, et pour des motifs divers : près de 300.000 manifestants semble-t-il. Pour la masse, évidemment, ce qui va tout dénouer c’est l’électdion présidentielle, pas les manifestations qui n’ont pas fait reculer le pouvoir en place pour les retraites.

Dans la Creuse, Sarkozy fustige les primaires socialistes – seul dans sa majorité et contredit par anticipation par François Fillon et Bernard Accoyer : ce n’est pas ce que voulait de Gaulle. Je réplique, par la seule voie qui m’est ouverte : le courriel et sa diffusion.


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Cc:
Franck Robine - Matignon
Sent: Tuesday, October 11, 2011 10:57 PM
Subject:
l'esprit de la Cinquième République

Monsieur le Préfet, cher ami,

je suppose que ma lettre vous est bien parvenue par la poste.

Je n'ai pas compris l'argument du Président contre les "primaires socialistes". Elles n'enferment pas du tout dans son parti le candidat qui sera investi après ces deux tours, puisqu'au contraire le scrutin étant ouvert à tous les électeurs, elles l'en émancipent, tout en respectant la lettre de la Constitution stipulant que les partis concourent à l'expression du suffrage. Tout le monde, même dans la majorité parlementaire et présidentielle l'a bien compris, et si le Premier ministre ainsi que le président de l'Assemblée nationale jugent qu'elle sera évidente et générale dans notre vie politique nationale, ils se gardent d'en suggérer l'application pour 2012, seulement pour ne pas paraître impertinents.

Vous invoquez l'esprit de la Cinquième République, comme vous appeliez à témoin le général de Gaulle contre les primaires socialistes... mais cet esprit, c'est la pratique du Général précisément. C'est en tournant le dos à cette pratique que nous sommes de fait dans une République différente - la sixième sans que cela soit revendiqué - depuis qu'en 1997, le président Chirac s'est maintenu dans ses fonctions alors qu'il avait été désavoué à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale, et à plus forte raison quand il n'a pas démissionné après le referendum de 2005. Sixième République avec le quinquennat adopté par seulement 20% des électeurs inscrits et un mandat de l'Assemblée nationale calé sur le mandat présidentiel, sauf décès ou démission du Président, ou contradiction du peuple français dans les quelques semaines séparant l'élection législative de l'élection présidentielle. La Cinquième République, c'est le respect des compétences de chacun à commencer par celle du peuple souverain pour trancher sur l'essentiel.

Démocratie et règlement de la dette. Tout simplement, cesser le huis clos entre gouvernements et banques, et par referendum européen (même question dans chaque Etat-membre le même jour, sans forcément une référence au traité de Lisbonne et selon les procèdes internes) organiser l'emprunt direct auprès des citoyens, contributeurs volontaires récompensés à terme, au lieu d'être contribuables par contrainte. A partir de cette réussite - probablement massive - introduire cette procédure dans les institutions européennes.

Jusqu'à la dernière minute ou presque le Président peut proposer avec netteté la voie du bien commun.

Nicolas Dupont-Aignan a crevé l'écran samedi soir par l'évidence de sa liberté personnelle et par une dialectique montrant que les Français sont conviés à se libérer eux-mêmes des carcans et des dogmes, pour libérer leurs futurs gouvernants. Cette sensation de fraicheur et de pureté - soutenue cependant par de la répartie et une bonne connaissance des "dossiers" - qui la produit actuellement ? et quel bénéfice aurait pu en tirer le part présidentiel et son gouvernement ! Avec discrétion mais netteté il a d'ailleurs rapporté sa conversation avec M. Nicolas Sarkozy, avant l'élection de 2007. Beaucoup autour de moi - non sollicités et pas vraiment intéressés par la politique - m'ont spontanément dit que pour la première fois ils s'étaient sentis d'accord en presque tout avec ses réponses et répliques. Sincérité chez Rama Yade : il est bien tard pour susciter un courant "humaniste" à l'U.M.P., alors qu'il y en a certainement autant qu'ailleurs mais ils n'ont pas protesté l'été de 2010 ni lors des exercices proposés ensuite par le secrétaire général de l'U.M.P.

Pensées déférentes.

soir


à développer



La Syrie

Avant-hier, parallèle strict comme en Février dernier, la Tunisie, l’Egypte, les « printemps arabes » ne sont pas pluriels dans les impasses et les persistances de l’ancien pouvoir.

Le vote slovaque, les 22 voix du plus petit des partis de la coalition de droite à Bratislava.


La Belgique, enfin… et semble-t-il sans vainqueur ni vaincu.

nuit

Admirables morceaux choisis parlementaires de Jack Ralite, qu’il est appelé – sur la chaîne Sénat – à commenter. Le respect ou l’injure. Le peuple, le gouvernement de l’argent, l’émotion en conseil des ministres et au banc du gouvernement quand l’âge légal de la retraite est abaissé à 60 ans, le mutisme de l’opposition de droite ne pouvant aller contre une aspiration à la vie, la sécurité sociale mise en place et financée à la Libération alors que la France est à demi-détruite. – François Fillon vazouillant lamentablement en questions orales avec débat sur Dexia.


nuit

Admirables morceaux choisis parlementaires de Jack Ralite, qu’il est appelé – sur la chaîne Sénat – à commenter. Le respect ou l’injure. Le peuple, le gouvernement de l’argent, l’émotion en conseil des ministres et au banc du gouvernement quand l’âge légal de la retraite est abaissé à 60 ans, le mutisme de l’opposition de droite ne pouvant aller contre une aspiration à la vie, la sécurité sociale mise en place et financée à la Libération alors que la France est à demi-détruite. – François Fillon vasouillant lamentablement en questions orales avec débat sur Dexia. Interrogé sur la rencontre Merkel-Sarkozy, Alain Juppé, les mains et le front d’un vieillard, le haut du crâne plus lisse et jaune qu’une coque d’œuf reprend les « éléments de langage » pour au besoin être le candidat de l’UMP la veille pour le lendemain… la démondialisation n’a été inventée qu’en France, le protectionnisme est impossible, l’euro. et l’Union européenne sont la seule protection des Français, il conclut sur le ton qu’il avait, faisant claquer son dossier, quand il exposait ses projets en Novembre 1995… ce rappel saisissant de sa manière de parler il y a seize ans… s’il était resté à Bordeaux, il pouvait être, en dosant ses silences et ses communiqués, un début d’autorité à droite… Xavier Bertrand et la distribution d’une part des profits : le cas qui fait rire tout aujourd’hui, Securitas donnant trois euros cinquante à chacun de ses salariés.


Equation sidérante : un Juif vaut mille Arabes !

[1] - Paul aux Romains I 16 à 25 ; psaume XIX ; évangile selon saint Luc XI 37 à 41



lundi 10 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - lundi 10 octobre 2011

Lundi 10 Octobre 2011

Après les urgences et peu de sommeil depuis deux nuits... prier…
[1] Textes du jour aride, les salutations de début d’une lettre apostolique et la glose du Christ sur le signe qui lui est demandé. Jésus se propose en énigme : il y a ici bien plus que Salomon… et il y a ici bien plus que Jonas… pourtant deux personnages de considérable rayonnement : la reine de Saba… venue de l’extrêmité du monde pour écouter la sagesse de Salomon… les habitants de Ninive… se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas… Solution qu’apporte Paul : je m’adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome. Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ; selon l’Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts, lui Jésus Christ, notre Seigneur. Sans doute Jean et le Credo sont-ils plus « achevés » : le Verbe… le Fils en tout égal au Père… et non en devenir ou en aboutissement par son obéissance, sa mort et une résurrection devant tout à l’amour du Père, ce qui n’est déjà pas mal… que Dieu me pardonne mes familiarités d’une prière demandant dans l’instant davantage d’intelligence… mais pas en raison de la nature divine du Christ-même. Ces trois générations de la Révélation : prophètes, apôtres et Jésus… je suis convaincu que nous sommes la quatrième, tous ensemble et chacun par la prière, l’abandon dans la foi et l’espérance, l’action sur nous-mêmes bien plus que sur les autres, l’action de prier, d’aimer, de chercher : cette génération est une génération mauvaise, elle demande un signe. La nôtre aussi, surtout en période de catastrophe. Or, il y a ici bien plus. – Hier dimanche, la messe en famille. Pour son homélie sur le banquet et le vêtement de noce, notre Recteur, Michel LP ouvre une belle piste : les noces dans l’éternité, mais notre moment présent, terrestre : des fiançailles, nos fiançailles. Ayant vécu – en cette matière – ce qu’il m’a été donné de vivre et donc j’ai chaque fois tant souffert, je comprends intensément cette proposition si réaliste.

Travaillant sur ma chère Mauritanie – documents diplomatiques français en 1961 et détentions arbitraires depuis le putsch de 2008 – je n’ai pas collectionné les dépêches AFP, contrairement à mon habitude, brève écoute de la radio. simplement. Deux millions et demi de votants, c’est autant que la pétition pour La Poste et le service public. Chiffre éludé alors que le referendum d’initiative populaire vient d’être inscrit dans la Constitution. Phénomène inoui et inédit en France, réactions à l’UMP : Valérie Pécresse, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement (cumul ridicule comme était choquant le cumul de Woerh, trésorier de l’UMP et ministre du Budget de l’Etat…) assure que ce n’est rien puisque cela montre que personne ne s’impose au PS pour qu’il faille y voter… et voter un projet, c’est donc qu’il n’y en a pas encore. Quant à Jean-François Copé, déjà les éléments de langage puisque ce soir au pupitre devenu de rigueur depuis dix ans en France François Fillon dit en moins ridicule la même chose, c’est de Montebourg qu’il s’agit seulement : la démondialisation, mais le monde entier hurle de rire… Avantage, la gauche fait vraiment s‘identifier la droite, elle, elle veut la mondialisation « atout pour la France » assurait Chirac. Résultat, nous n’avons plus d’industrie, plus du tout.

Résultats : Hollande à 39%, Aubry à 31% mais Montebourg à 17% ce qui, selon les commentateurs, en fait l’arbitre de la situation, le « faiseur de rois », selon Copé le fin. Je ne le crois pas, il y a bien plus que deux millions et demi d’électeurs de sensibilité de gauche ou de simple opposition à Sarkozy. Il y aura donc probablement plus de monde dimanche prochain, et pas forcément les mêmes qu’hier. – Seconde démonstration, aussi forte que lescrutin lui-même en fait et en succès : Ségolène Royal tombée à 7%, s’effondre en larmes, et provoque la compassion et plus de la plupart des personnages de son parti. C’est manifeste et c’est sincère. Comparé à la non-compassion et à l’indifférence que provoqua le retrait de Jean-Louis Borloo, apprécié seulement en délivrance de Sarkozy… Honneur et imagination : le PS.

Je vais voter pour Aubry : l’Europe et l’esprit d’équipe. Hollande incante ce soir : rassembler. Ce qui est exactement le réflexe et me yropisme, le mot d’ordre de l’UMP, du RPR, etc… de fait de Gaulle rassemblait, mais c’était un effet, pas un but. Dupont-Aignan a très bien défini ce qui peut changer la donner : un vote libre des Français cherchant, par eux-mêmes, chacun, celui ou celle qui vraiment leur plaît, lui plaît. De la part d’Hollande vis-à-vis de Ségolène le discours est froid, inexistant. Et c’est lui qui a cassé le couple. Naturellement entre lui et Sarkozy, pas d’hésitation, et même entre lui et n’importe quel candidat de l’UMP et du système sortant, mais je préfère Aubry.

Lecture du Canard… de mercredi dernier. Deux éléments sensationnel, à part l’évidence que Balladur a piqué aussi bien dans les rétrocommissions que dans les fonds secrets de Matignon… c’est de l’histoire maintenant ancienne, la seule question qui se pose, est de savoir si Balladur peut déballer, lui-même, et dénoncer Sarkozy ou le mettre dans le bain comme son principal collaborateur (ce qu’il fut… il n’a pas fini de « rembourser » l’ancien Premier ministre pendant les trois quarts de son quinquennat). Non, ce que je lis c’est 1° que l’armée française n’a aucune logistique et que pour l’Afghanistan elle dépoend de la location d’avions de transport russes, et que les cantines sont servies par une société turque : lamentable, et 2° Soubie (d’où, l’Elysée en 2002 et le Conseil économique et social comme retraite-chapeau…) et Sarkozy sont les conseils juridiques de Servier au milieu des années 80 pour un système de délocalisation de l’exécutif aux Pays-Bas. Quant à la soi-disant loi Xavier Bertrand tenant compte de l’affaire Médiator, elle n’entre pas dans le seul sujet qui vaille autant pour la santé des usagers que pour le financement de la Sécurité sociale : ne rembourser que les médicaments dont il est assuré qu’ils améliorent l’état de santé du patient…

Un pays dont les institutions et les élites sont ainsi pourries… Le Canard semble bien ne pas croire que Sarkozy se représentera.

[1] - Paul aux Romains ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Luc XI 29 à

dimanche 9 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - dimanche 9 octobre 2011


Dimanche 9 Octobre 2011

Prier… [1] Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. La parabole du festin pour lequel se dérobent les invités initiaux mais dont est chassé également un de ces quidams de remploi. Violence générale. De l’appel, les premiers n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce, les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meutriers et brûla leur ville. Mais pour l’inconnu, fautif – alors qu’on pourrait excuser que surpris sur les chemins, il n’ait pas trouvé de tenue adéquate, le vêtement de noce – un mauvais sort aussi, la passivtié : l’autre garda le silence… est autant réprouvée que le refus : jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans le sténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Dialectique habituelle des paraboles sur le Royaume. Souveraineté du maître, du roi, du tout venant, les mauvais comme les bons, le jugement : le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes… le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce… La conclusion ne me convient pas, elle fonde le jansénisme : suis-je élu ? elle induit certains à un orgueilleux contentement : j’ai répondu ! mais le texte n’est pas facultatif. En déduire au moins le consentement à l’invitation nominative, et si je suis sans vocation particulière, sans signe d’appel, du moins… mais non la multitude est appelée, j’en fais partue, nous en faisons partie. Alors, le vêtement de noce que je n’ai pas revêtu ? Prier simplement pour le revêtir, l’avoir, le porter même si… et d’ailleurs, le quidam est jeté dehors parce qu’il a gardé le silence, il n’a pas dialogué, il n’a pas supplié, il ne s’est pas excusé, il ne s’est pas expliqué, le fallait-il ? Tu prépares la table devant moi … mon Dieu subviendra magniofiquement magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse dans le Christ Jésus…. Le Seigneur Dieu de l’Univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capitaux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Et de dire, cette fois : voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !

matin

hhh

fin d’après-midi

En début d’après-midi, le million de votants à la primaire socialiste est dépassé. Claude Guéant trouve l’exercice intéressant mais considère qu’il montre la cacophonie au Parti socialiste. Ce qui est dire qu’à l’UMP et même à droite, cf. la rentrée de Borloo dans le rang, c’est le tout uni derrière, dès qu’on a le parti sous contrôle. Il est clair qu’une primaire à droite aurait placé Sarkozy derrière Juppé et Fillon.

Dexia démenbré, nationalisation en Belgique. Sarkozy va jouer la montre à Berlin pour discuter de la recapitalisation des banques, jugée absolument inutile à la fin de Juillet et pour la Commission, et singulièrement Michel Barnier, travaille mais dans la discrétion. Ona déjà l’argument de Chirac en 1988 contre Mitterrand : moi, je veille à la France et je travaille, tandis que Mitterrand fait de la politique politicienne.





Voté à Theix chef-lieu de canton, pas de section ni là ni dans mon village, ni même dans la presqu’île de Rhuys, c’était déjà cela en 1996-1997), six personnes, signature de deux registres, donné cinq euros au lieu d’un et voté Ségolène Royal. Le bureau de vote signalé par une affiche assez petit format : donnez un nom au changement. Hollande s’est fait rappeler à l’ordre par la « haute autorité de la primaire » pour avoir dit son inquiétude sur les conditions de vote à Montréal… Aubry juge que les Français la préfère… DSK a voté à Sarcelles et pour elle, a-t-il dit. Résultats autour de 21 heures 30. Ma femme aurait voté Montebourg mais depuis qu’elle a vu à l’œuvre sa compagne martiniquaise contre Dupont-Aignan, elle revient à Ségolène Royal.



début de soirée

Record de consultation de la dépêche AFP « les jeux sont faits » : 1252 internautes, à 19 heures 45, titre accrocheur mais pas de résultat, synthèse sur la participation. Le clivage au sein de l’UMP est perceptible, il y a les beaux joueurs avec qui on pourra parler, et les tricheurs qui minimisent, ricanent sur les divisions, etc… cf. Guéant cet après-midi ou Coppé le soir du dernier débat télévisé. Avec eux, c’est l’élimination. Sarkozy ne pourra pas s’empêcher d’ironiser sur le vainqueur du premier tour, et ce sera sans doute lamentable (pour lui – espérant en parallèle que la naissance attendue effacera un peu l’effet socialiste).


milieu de soirée


20 heures 35… Hollande vers les 45%, Aubry à vingt points derrière, et Montebourg troisième. C’est lui qui va compter dans les prochaines années, plus d’aisance, plus de puissance que les deux premiers. Souhait presque affiché de l’appareil UMP : qu’Aubry et Hollande s’écharpent un max…


20 heures 40 … rue Solférino : sur un million de voix dépouillées : Hollande 39% et Aubry à 30% et Montebourg à 18% tandis que Ségolène est à 7%. Il faut être Mitterrand ou Chirac pour que le plat repasse plusieurs fois. L’écart diminue entre Hollande et Aubry. Je voterai pour celle-ci dimanche prochain. Mon pronostic est qu’elle va gagner, quoique de justesse : Hollande a plus d’ennemis qu’elle, au moins dans le Parti socialiste.







[1] - Isaïe XXV 6 à 9 ; psaume XXII ; Paul aux Philippiens IV 12 à 20 ; évangile selon saint Matthieu XXII 1 à 14

samedi 8 octobre 2011

Nicolas Dupont-Aignan sur la 2

Inquiétude & Certitudes - samedi 8 octobre 2011


Samedi 8 Octobre 2011

C’est l’heure quand il plaît à Dieu, réponse de « mon » jeune moine dont l’ordination avait été reportée il y a maintenant du temps, à quelques jours de la date prévue. Evénément, incident, lui demandais-je quand il m’apprit que le 8 Décembre prochain, l’abbé qui l’avait reçu et lui avait passé l’habit – le hasard ou la providence faisant que je me trouvais à l’abbaye et fus convié à assister à ce moment simple et intime – l’ordonnera prêtre, lui-même évêque depuis une dizaine d’années, Mende, puis Toulouse conférant le sacré pallium… autre forme du vêtement. Réponse de mon jeune frère religieux : l’Esprit Saint. C’est lui notre intérieur et notre extérieur, notre motion et notre recueillement.



Prier… puisque nous ne savons, vous ne savez ni le jour ni l’heure. Mais ce n’est pas de notre mort qu’il s’agit, tout au contraire : de la vie et de son commencement. Notre accomplissement est toujours commencement
[1]. Une lumière est semée pour le juste, et pour le cœur simple, une joie. Dialogue alors d’une inconnue, transportée d’intuition et de bonheur dans la foule des auditeurs de cet homme : Comme elle est heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles et qui t’a nourri de son lait ! – Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent. Moment analogue en réponse à sa mère et ses frères et sœurs dont il lui est dit qu’ils cherchent à le voir et en sont empêchés par la foule : Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? Prophéties diverses sur la fin du monde, le jour du jugement, notre imagination est moindre que ces inspirations, mais le bouquet d’images, de terreur et d’escathologie (le pressoir est rempli et les cuves débordent de tout le mal qu’ils ont fait !) se noue autour de l’essentiel, peu visible dans nos vies quotidiennes et l’histoire du monde, pas toujours visible. Le ciel et la terre sont ébranlés, mais le Seigneur est un refuge pour son peuple, une forteresse…




Notre fille m’annonce qu’elle ne nous accompagnera pas à Disney-Land, elle a lu les billets, le programme est nul, c’est pour les enfants, elle aura bientôt sept ans. Claire… aussi de cet âge, de ces réactions, qui est la proie de l’inconnu qu’est toute atteinte à notre chair, à nos fonctionnements d’esprit et de corps… pour le cœur simple, une joie. Chemin de cette petite fille… chemin de la nôtre… de moins en moins s’en dit et peut se deviner à mesure que tout s’enrichit. Deux libertés se font face et s’entrelacent, celle de l’enfant depuis l’utérus et celle de Dieu de toujours à toujours, parents, médecins, éducateurs sont témoins, au mieux des accompagnants. L’amour nous est totalement inconnus puisqu’il est l’agencement de deux libertés qui se choisissent mutuellement : comment ? pourquoi ? plus j’avance, plus je ne vois qu’une seule réponse, piste : la liberté. Et plus je me sens enserré (ma condition, les conséquences accumulées de la vie, généralement pas choisie factuellement), plus je regarde autrui et qui j’aime dont je sais aussi, par fraternité, qu’ils se vivent enserrés eux-mêmes, limités, pas même tâtonnants, plus le constat de ma liberté, de notre liberté, de leur liberté m’aveugle d’une chaleur et décisive lumière. Et nous avançons, j’en suis sûr parce que je le vis. Bien au-delà de tout projet et bien davantage que tout souhait dont les nostalgies sont l’ultime trainée, l’ultime expression balbutiant que notre vie et notre destinée finales les dépassent. Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! Suprême sollicitude de Dieu, nous n’entendons ni ne gardons, si distraits, si malheureux, si superficiels ou affairés-dispersés… et pourtant…


matin

Ma chère femme me raconte encore, ses amis, louant quelque chose rue Doudeauville, pour les quelques jours où ils sont à Paris. La prostitution de jeunes Noires africaines, de Chinoises aussi, elles sont par groupes de sept ou huit, et sans doute se prêtent pour quelques euros. La nuit bien tombée, les hommes parlent, assis dans la rue, des enfants dans les bras, interminablement. Un peu plus loin, elle avait, il y a vingt ans, pensé acheter un petit appartement. Quartier bourgeois. Aujourd’hui, totalement africain. Mon frère habite avenue Mozart, en face du commissariat de police : elle est passée devant avant-hier allant visiter notre cher et illustre ami. Les femmes, jeunes dans la rue, la plupart très à la mode et anticipant, bottes, etc... celle d’hiver. Manifestement, deux villes différentes. Je lui fais remarquer que notre expérience est d’échanges plus faciles et chaleureux à la Goutte d’or que derrière l’église de l’Assomption. Soin à la personne, notre ami : une Mauricienne la nuit, une Martiniquaise dans la journée. – Elle va à Jussieu, l’université totalement rénovée : splendide, la vue du treizième étage, une des plus belles qu’elle ait jamais vues de Paris, les couleurs surtout vers le Panthéon depuis le jardin des Plantes. Un pied-à-terre, quarante mètres carrés… six cent mille euros. Nous en avions le tnriple pour le même prix à la gare de l’Est il y a quatre ans.

Un des fondateurs de la psychologie cognitive chez nous, éclairée et pratiquée par les statistiques… et des contrats de formation entre entreprises (anticipation, non de l’entrée du privé dans les directions scientifiques et pédagogiques de l’Université, mais d’une relation de respect mutuel des métiers de chacun avec l’entreprise)… il a suivi les trois débats télévisés pour la prilaire socialiste. Et votera Hollande, qui a travaillé les questions fiscales et est le plus apte à battre Sarkozy. Je lui réponds : Je vote Royal au premier tour. Je crois Aubry la meilleure à l'Elysée et jouant équipe, tandis que Hollande jouera perso. et sera "accompagnateur" de la crise et pas du tout pour le changement des grands paramètres (nationalisation temporaire des banques, fédéralisme budgétaire européen, mutualisation de la dette souveraine). Mais dans le débat de l'entre-deux-tours il est le meilleur possible face à NS. Idéalement, il faudrait l'abdication de NS - il s'est ressaisi en quelques heures dans la nuit de dimanche à lundi et Juppé et Fillon sont aussitôt rentrés dans le rang, mais il est manifeste que l'un ou l'autre gagnerait une primaire contre NS dans l'électorat de droite.

En fait, Sarkozy cristallisait autant d’hostilité en 2006-2007 que maintenant. Dès son passage à Bercy… tout sauf Sarko… disait-on. Et il fut élu.

fin d’après-midi

Une amie parisienne, historienne de premier plan et de juste renom, m’annonce la fin de son travail ; le plus risqué de ses tomes parut il y a quarante ans quand de Gaulle allait partiret seds avocats craignaient la saisie immédiate, Couve de Murville alors Premier ministre lui adressa laconiquement sa carte : votre livre est magnifique et de Gaulle la félicita. Elle me dit cela en passant, ne votera pas pour Ségolène Royal qu’elle juge folle (less femmes veulent bien voter pour un « sac » qui ne leur porte pas d’ombre, ne leur rappelle pas la femme qu’elles pourraient être, mais pas pour une jolie qui aurait tout, beauté, élégance et pouvoir, donc lui enlever quelque chose, au moins le pouvoir – je schématise… dans ma campagne de Bretagne méridionale, le milieu rural disait pour Ségolène Royal, la poule… il n‘y a que les Grecs qui associaient intelligence et beauté, Socrate dialoguant avec Alcibiade démontant cependant que lui-même, selon le critère le beau, c’est l’utile, était bien plus beau que son interlocuteur) et nous sommes ensemble pour estimer que « normalement » Sarkozy est battu mais intuitivement nous prévoyons qu’il sera réélu. Début de réponse demain selon que la primaire sera « plébiscitée » ou boudée.





[1] - Joël IV 12 à 21 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Luc XI 27.28






vendredi 7 octobre 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 7 octobre 2011

Vendredi 7 Octbre 2011

Prier … [1] fête du Rosaire, traditionnellement attachée à une bataille (navale) de la chrétienté avec l’Islam, Lépante… c’est aujourd’hui une référence dépassée, quoique Constantin et Clovis fondent la relation de leur Etat et de leur pouvoir politique sur une invocation de même portée. In hoc signo, vinces. Dieu de Clotilde… soit. Pour une fois, mon livret (Prions en Eglise…) note juste : la récitation du Rosaire, centrée sur les mystères de Jésus et de Marie, met la contemplation à la portée du peuple chrétien. De fait, le Je vous salue, Marie ! est la prière la plus prisée de notre fille, Marie, une Maman, une femme, une jolie femme, son Fils par celle-ci, d’évidence. Faites tout ce qu’il vous dira. Notre souhait d’un second enfant, car rien n’est impossible à Dieu. En l’espèce disposer les cœurs, moi à sereinement renoncer et ma chère femme à consentir. – Souvenir de Jean Paul II attaché à cette dévotion [2] et d’Amédée, moine de Bricquebec, qui y consacra ses derniers efforts : son ultime écrit est sur le Rosaire [3] qu’il continuait de travailler à sa mort, et m’avait demandé par téléphone d’en rédiger une introduction, ce qui – mais pas de mon fait – ne se réalisa finalement pas. Sans qu’ils aient communiqué autrement que selon « la communion des saints », le pontife polonais et le trappiste normand « découvrirent » ensemble l’ajout des nouveaux mystères : quatre sur cinq, Amédée ayant introduit l’épreuve au désert au lieu des noces de Cana préférées par Jean Paul II. Tous deux marquent leur enseignement et leur prière de ce terme fort : moment. Pour Amédée, Jésus s’est humanisé de plus en plus par l’histoire qu’il a vécue. Sur ses sentiers de terre, il a cheminé à coups de préférences de sa liberté…Marie est l’être humain le plus proche de Jésus et lui seul peut nous initier au mystère si unique de la maternité de Dieu. Ce moine exceptionnel que j’ai eu le bonheur exceptionnel de rencontrer à loisir, parfois des journées durant, encadrées par l’office divin, bonheur reçu de ma femme qui fréquentait son monastère pour des raisons professionnelles devenues d’amitié, justifie la forme de cette méditation : fait religieux significatif parce que massif. Sur toute la planète, des milliards d’être humains, chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes, pratiquent sur leurs chapelets la forme répétitive d’invocations. Cette expérience est révélatrice de vérité humaine et de mystique. Eclair génial de Jean Guitton : ’’La répétition convient à l’insondable’’. Justifiant les illustrations de son petit livre, il conclut : Mon choix est subjectif, reflet de l’expérience vécue. Depuis de longues années (25 Mars 1913 + 6 Novembre 2002), ardente en moi est la charge affective créée par ces images contemplées et priées des milliers de fois.
Le naturel du dialogue avec l’ange Gabriel me saisit. Salutation. Interrogation. Annonce. Interrogation. Explication. Conclusion de chacun : rien n’est impossible à Dieu – Que tout se passe selon ta parole. Alors que la question était de taille : Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? Fin de vie pour la jeune fille devenue point focal des Apôtres, après l’Ascension : Luc le suggère sans l’écrire explicitement, sa version est celle de Marie, forcément humble. Extraordinairement humble, ce qui la situe tout entière à notre sommet : d’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. La liturgie chrétienne, la prière de tout homme religieux de siècle en siècle, quel que soit le contenu littéral de sa foi : celle-ci est d’abord et finalement élévation, communion, attente, certitude d’espérance. Il disperse les superbes, il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles, il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides… Son règne n’aura pas de fin. – L’expérience cardinale de mon vieillissement (la vieillesse) est que ce sont les morts, ceux que j’ai connus et aimés, que j’aime, qui m’apprennent le mieux la vie. Nous continuons de communier, de mieux en mieux, je les devine et scrute, les comprends, ils m’appellent, me soutiennent, me garantissent. Je les aimés, je les aime. Ils savent qui j’aime à présent, depuis eux et je peux tout leur confier. Sois, sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. … Alors, l’ange la quitta.


fin de matinée

Je pense… et d’abord, je suis spectateur, impuissant comme la quasi-totalité des Français, sauf l’effet statistique du bulletin de vote les deux dimanches à venir puis au printemps prochain.
Comment entre-t-on dans la classe politique ? par parrainage depuis des décennies. Cela ne l’est pas arrivé, j’ai connu et vécu de près ou personnellement le processus électoral, ce « face à face avec les Français », cette « rencontre » dont se targuent les candidats à l’Elysée. Sans chaise à porteur, seul, connaître les gens un à un, en séduire quelques-uns, le passionnant d’apprendre un pays autant que les gens, des dialectiques locales faisnat ou défaisant le développement, les anecdotes donnant des portraits, l’histoire des personnages locaux ; je l’ai fait, le Haut-Doubs, Pontarluer, la succession d’Edgar Faure passant au Sénat (d’ailleurs de justesse, scrutin très difficile que celui ne mobilisant dans un département qu’un millier ou deux de votants, des « grands électeurs »). Puis des consultations, dans ce haut et magnifique pays, une dizaine d’années pour reconnaître l’impasse en frisant l’investiture d’un grand parti. La propositiond ‘une circonscription par l’appareil d’un autre – celui de l’autre bord, me faisant aller contre mes analyses et convictions, me faisant rompre avec le chef de l’opposition du moment. Toute une histoire et finalement ni carrière aboutie selon mes concours et débuts professionnels, ni parcours politique. Je ne regrette rien, car à chaque étape j’ai fait ce que je pouvais et je n’ai pas accepté ce qui m’était – rarement, très rarement – proposé. Que de notoriétés, de véritables valeurs, éprouvées – ainsi mon éminent ami, Michel Jobert – n’ont ainsi pu peser sur les événements que les quelques mois d’un passage au gouvernement qui n’avait pas d’origine élective, c’est-à-dire ne devait rien à un parti et tout à une valeur remarquée et admirée par le président du moment. En valeur personnelle et en appréciation par un très bien placé, je n’ai jamais approché cette situation. Ce que je regrette, c’est l’expérience que donne une grande responsabilité, et quand je regarde à l’écran ceux qui en ont déjà une et en briguent une plus haute encore, je me dis que je ferai autrement et mieux qu’eux, mais je dois bien admirer qu’ils soient parvenus où ils sont, je n’y suis jamais arrivé, je n’ai jamais pu inspirer quelque personnage ou quelque machine que ce soit. J’imagine – mais sans doute ai-je tort – qu’il faut paraître longtemps tout autre que ce que l’on sera si l’on arrivait au pouvoir.

N’être pas au pouvoir mais en être écouté, contribuer à la réflexion gouvernementale. Je l’ai expérimenté une vingtaine d’années, c’est gratifiant, mais j’ai continué sans oreille ni accusé de réception. Je le faisais donc par pur civisme, en fait par passion d’une « certaine idée de la France » et de la politique. Je crois n’avoir jamais changé d’analyse ni d’orientation, sans aucun mérite d’ailleurs car d’année en année j’ai été renforcé par les événements dans mes convictions et certitudes initiales et pourtant j’ai paru arriviste et opportuniste. Me voici revenu, tel que je suis maintenu depuis des décennies, à la case – électeur citoyen. Un temps ambassadeur, longtemps conseiller économique et commercial dans nos ambassades, je n’ai eu d’influence que sur mes relations à l’étranger, dans le pays où j’étais affecté mais j’ai été lu d’un président de la République, de quelques ministres. Encore n’était-ce pas moi, nu, qui fus lu ou reçu mais celui que Jacques Fauvet, directeur du Monde de 1969 à 1982, avait quelques années publié. On n’est donc reconnu et cultivé, accueilli et porté (plus rarement) que selon des accessoires. Du moins est-ce mon expérience. On ne choisit pas d’être libre, ce ne fut jamais une alternative, cela ne me fit pas une carrière. D’autres parviennent à cumuler liberté personnelle et participation à quelques reprises au pouvoir. Je ne sais pas les règles qui régissent ce monde de la politique. Y en a-t-il ? Il me semble que l’on vote – depuis dix ou vingt ans – pour des prête-noms, mais de qui ?

début d’après-midi

L’épouse de notre ancien maire, j’ai été – sans être de sa liste, mais en « papillon » comme l’on dit ici – du second des mandats de celui-ci, tous deux « sensibilité de gauche »… elle est perplexe sur son choix de dimanche, en prendrait bien un bout de chaque… elle dit surtout que ces débats, mais les a-t-elle regardés, suivis, l’ont lassée, la lassent. Comme elle et son époux m’ont gentîment trompé quand j’ai tenté de me présenter à la mairie, moi-même, j’ai tendance à croire qu’ils ne se déplaceront pas… d’autant que cela se passe au chef-lieu de canton, donc déjà un peu plus loin que notre clocher. La mairie ne sait ni l’endroit exact ni les heures – j’aurais certes pu retenir ou noter le site – et se déclare non concernée puisque c’est à Theix et non à Surzur.

En fait, la participation à cette primaire est décisive. Elle peut encore augmenter l’impact de la campagne télévisée puisqu’elle représentera la réponse du « peuple », et pas forcément ni seulement de celui de gauche, mais d’opposition… comme elle peut relativiser l’effort d’imagination démocratique, et donc le rendre facultatif pour la droite, malgré le constat de François Fillon.

Dépêches AFP. Manuel Valls en est à composer la majorité pas seulement présidentielle, mais gouvernementale et à y compter François Bayrou. Martine Aubry devient championne de la promotion féminine, la moitié des électeurs, sinon plus, serait enfin à promouvoir par sa propre élection, une femme à l’Elysée, en titre.


fin d’après-midi

Ma femme rentrant de Paris me raconte la gouvernante de notre vieille amie, Camerounaise dont je suis parvenu à faire régulariser la situation. Le médecin atteste par ailleurs qu’il n’a jamais vu en vieillard grabataire aussi bien soigné et maintenu en état. Une première matinée de queue pour le renouvellement annuel, comme dans le sketch de Fernaud Raynaud, elle atteint le guichet quand celui-ci ferme. Réouverture chaque matin à neuf heures. On fait la queue à partir de six heures, certains couchent devant les grilles, on a des remplaçants. Trois cent mètres de queue dès six heures du matin à Bobigny. A-t-on vu un candidat à l’élection présidentielle, à six heures matin, à cette queue ? A la télévision, on a parlé immigration, mais pas le calvaire physique et l’humiliation, on n’a pas parlé de la pratique.

Un de mes cousins par alliance me raconte – au téléphone – sa carrière municipale, à partir de 1983, petite ville normande, un peu plus de 30.000 habitants, finalement adjoint de 2001 à 2008, et dans l’opposition maintenant. Le maire convenable mais peu présent et eu accessible, le Sénat un moment et désintéressé ces jours-ci par Gérard Larcher lui offrant l’inspection générale de l’Education nationale. Le pouvoir local perdu par un adjoint gestionnaire de métier qui se met à dos aussitôt le personnel municipal et donc quantité de familles dans la ville. Il devrait être reconquis par un « conseiller technique » de Bruno Lemaire, vingt-quatre ans, profil des RPR des années 1980.


[1] - Actes des Apôtres I 12 à 14 ; cantique de la Vierge Marie : Magnificat, Luc I 46 à 55 passim ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

[2] - lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae . 16 Octobre 2002
« Parmi tous les mystères de la vie du Christ, le Rosaire, tel qu’il s’est forgé dans la pratique la plus courante approuvée par l’autorité ecclésiale, n’en retient que quelques-uns. Ce choix s’est imposé à cause de la trame originaire de cette prière qui s’organisa à partir du nombre 150, correspondant à celui des Psaumes… Pour que l’on puisse dire de manière complète que le Rosaire est un résumé de l’Evangile, il convient donc que… la méditation se tourne aussi vers quelques moments particulièrement significatifs de la vie publique (mystères lumineux). Cet ajout de nouveaux mystères…
1 . au moment de son Baptême au Jourdain,
2 . dans son auto-révélation aux noces de Cana,
3 . dans l’annonce du Royaume de Dieu avec l’invitation à la conversion,
4 . dans sa Transfiguration,
5 . et enfin dans l’institution de l’Eucharistie, expression sacramentelle du mystère pascal.
Chacun de ces mytsères est une révélation du Royaume désormais présent dans la personne de Jésus… »

[3] - Père Amédée Hallier, moine cistercien . Le Rosaire, c’est vivre Jésus-Christ avec Marie (Novembre 2003 . Abbaye Notre Dame de Grâce de Bricquebec . 85 pages) – du même auteur, Un éducateur mystique, Aelred de Rielvaux (thèse de doctorat en théologie – Gabalda, 1959 . épuisé) & Le moine et le psychiâtre, entretiens sur le bonheur avec le Dr. Dominique Megglé (Bayard . 1995)