vendredi 2 décembre 2011

Inquiétude & Certitudes - vendredi 2 décembre 2011

Vendredi 2 Décembre 2011

Prier…
[1] Croyez-vous que je peux faire cela ? – Oui, Seigneur. – Que tout se fasse pour vous selon votre foi ! Eveil à la foi selon le cheminement que nous faisons, notre fille et nous, vers les sacrements du pardon et de l’eucharistie… pour elle ! en ce moment… l’épisode des deux aveugles et de Jésus, qui était en route ; deux aveugles le suivirent, en criant : « Aie pitié de nous, fils de David ! ». Quand il fut dans la maison, les aveugles l’abordèrent, et Jésus leur dit. Tout me semble réuni. Jésus de réputation et d’identité : cela s’enseigne, cela s’entend dire, cela se lit et se travaille : catéchisme qui n’est pas dogmatique ou motal, mais événementiel. Jésus, donc. Mais ensuite, situation des aveugles, situation de l’enfant, de notre fille : de quoi as-tu besoin ? les aveugles, c’est criant et ils crient. Ils ne demandent pas même la guérison, ce souhait-là est tellement évident que le Christ n’est qu’allusif, il n’y a qu’un seul objet à l’entretien, à la course poursuite (qui aboutit d’ailleurs à l’endroit où habite humainement Jésus, pour aujourd’hui ce serait l’église, ce serait le « coin-prière » auquel tient Marguerite et reconstitue où nous nous trouvons, en déplacement ou en vacances) : faire cela ? Il serait extraordinaire que même comblée de jouets et en bonne santé, l’enfant n’ait aucun besoin, cf. lettre au Père Noël, mais plus sérieusement le retour d’amour de la petite amie, le petit frère ou la petite sœur à « obtenir » comme il fut un temps… alors, Jésus, Dieu, existant pour nous selon nos besoins, notre situation humaine, notre détresse, notre condition limitée, finie, notre destination à la mort selon la biologie, la jurisprudence, ce que nous observons du dehors puis vieillissant commençons de connaître et comprendre du dedans… nous y ssmmes : face à Dieu. Alors il leur toucha les yeux… leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit sévèrement : « Attention ! que personne ne le sache ! ». Mais à peine sortis, ils parlèrent de lui dans la région. Humour du Christ, témoignage de ce que l’on reçoit, de ce que je reçois, de ce qu’elle reçoit. Dialoguer ainsi ce soir ? il y aura eu la représentation de la classe au cirque… il y a le cours des amitiés… la préparation d’une autre réception de petites camarades, Noël, le ski, des aventures, des déboires et des agacements. Je suis notre fille davantage selon ce qu’elle dit à chacun de nous, ma chère femme et moi, que selon mes propres souvenirs d’enfance, d’éveil à la foi, aucun souvenir que la mémoire d’une chapelle de collège, placé au fond, à mes six ans, je ne voyais rien, entendais peu et me recueillais donc, la tête dans mes bras croisés, agenouillé, encore ni confessé, ni communié. Point de départ, la prière en famille dont je semblais – agenouillé devant mon lit – le célébrant, mon aîné et nos parents debout derrière moi, nous n’étions quatre, pour dix plus tard être devenus onze… tout un rang à l’église paroissiale, du latin qui se prêtait dans mon incompréhension totale à des jeux de mots et un exercice de mémoire dont il m’est tout resté. Puis… ce fut la vie. J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. [2] Une fois la rencontre faite et se perpétuant selon les événements, les initiatives divines et humaines, le désir du désir… le vœu d’éternité et de temps [3]. Les esprits égarés découvriront l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise. … car ce sera la fin des tyrans, ceux qui se moquent de Dieu disparaîtront et tous les gens empressés à mal faire seront exterminés, ceux qui font condamner quelqu’un par leur témoignage, qui faussent les débats du tribunal et font tomber l’innocent par leur mensonge. … Quant aux aveugles, sortant de l’obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront. Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les pauvres gens exulteront à cause du Dieu saint d’Israël.


Inédit… en diplomatie s’il en existe encore. Sommet – énième – européen jeudi prochain, ou dès mardi ? La crise européenne est une crise aux yeux du reste du monde. L’Europe devait être la grande novation de la fin du XXème, bien plus importante que les guerres mondiales ou la décolonisation, et au XXI ème elle devait, par son exemple hors norme et par un relatif désintéressement, et surtout une grande expérience, inspirer sinon imposer la réorganisation mondiale, humaniste, démocratique et conséquente… il s’est passé tout le contraire, elle colle la vérole au monde entier et sa crédibilité, sa solvabilité-même, ne sont pas affaire d’économie ou de finances, mais de capacité à s’organiser pour être gouvernée et s’exprimer. Une seule voix, la décision finale d’un seul, au lieu du parlotis à vingt-sept et des multiples démultiplications et jeux de rôles, dont les résultats ne sont que des compromis alors que la crise et les problèmes sont manichéens.

Bref, France et Allemagne qui devraient plancher ensemble, qui devraient démarcher ensemble les autres, tout cela dans le secret, ni communiqué, ni circulation de non-papiers… font tout le contraire… chacun discourt pour sa seule opinion publique. Hier, c’était Sarkozy avec deux versions, celle en explication de texte avant le prononcé de Toulon (et c’était déjà médiocre, mi-figue mi-raison, sans rien trancher, étrangement passéiste même puisque se fondant sur nos clivages nationaux révélés par le referendum de 2005…), et celle donnée où il est question du nucléaire et de l’immigration, donc de coups à donner aux socialistes… et aujourd’hui, c’est Merkel, plus concentrée, invoquant Adenauer et Kohl, réfutant l’argument de domination, mais – concrètement – continuuant de refuser l’émission d’euro-obligations. Ce qui signifie qu’elle nous impose une perte de souveraineté budgétaire, dont s’enchantera Sarkozy trouvant enfin un albi face aux grévistes et autres protestaires contre la fiscalité et les diminutions de toutes sortes à venir en salaires et en retraites, sans rien donner en échange. Et que chacun dise cela avant le sommet, c’est tout bloquer, d’autant que Rompoy et Barroso – à moins que leur efficacité soit dans la discrétion – ne paraissent pas de taille à écrire le texte final pour l’imposer aux Français, aux Allemands et aux autres.


Voir sur le petit écran, Cameron quitter l’Elysée, les bras ballants pour mieux héler on ne sait qui de chaque côté de sa voiture trop somptueuse (le temps où Harold Wilson allait à pied de son ambassade à l’Elysée, voir de Gaulle, cinq cent mètres, rue du Fbg. Saint-Honoré, est bien révolu). L’Angleterre permet le sauvetage de l’euro. mais n’y participera pas, elle permet la révision des/du traité mais l’écrira pour elle-même s’il doit s’appliquer.


[1] - Isaïe XXIX 17 à 24 ; psaume XXVII ; évangile selon saint Matthieu IX 27 à 31

[2] - Le psalmiste a exposé la confiance conçue de sa prière ; mais ici il expose son désir, qui naît de cette confiance, et à ce propos il fait deux choses. Il explicite son désir. Ensuite il attribue une cause à son désir : Car il m’a caché. En explicitant d’avord son désir il faut trois choses : il décrit d’abord la qualité de son désir, puis l’objet-même de son désir, enfin son intention ultime : c’est de voir les délices. La qualité du désir consiste en deux choses : en l’unité et en la sollicitude. Et l’une et l’autre relèvent de la perfection du désir. Car la perfection du désir dépend de la perfection de sa cause, c’est-à-dire de l’amour qui, lorsqu’il est parfait, rassemble toutes les forces dans l’unité, et les meut vers l’objet aimé ? Car il y a, selon Augustin, le poids de celui qui aime. Or une chose pesante tend sans vaciller vers son lieu, mais il n’en est pas ainsi pour une chose qui ne pèse pas ; ainsi l’amour divin fait tendre l’homme tout entier vers Dieu sans vaciller. … Ensuite il expose la chose demandée. On distingue cdeux sortes de maisons spirituelels du Seigneur, et la troisième est matérielle, c’est l’Eglise, demeure qui apporte le salut… car en elle, l’âme de l’homme est incitée à la piété. La maison spirituelle de Dieu, c’est l’Eglise militante… l’autre, c’est l’Eglise triomphante… zet on habite la maison de Dieu par la foi et la charité, et par la conformité des bonnes œuvres… Le psalmiste poursuit en exposant enfin son intention, qui est de voir. … Dans cette vision sont à désurer trois choses que l’homme désure naturellement. D’abord les choses qui sont belles. La beauté suprême est en Dieu lui-même, car la beauté est faite d’une forme harmonieuse ; or Dieu est la forme elle-même informant toutes choses… Puis désirer les choses délectables et fuir la tristesse… Enfin désirer l’orodnnance des choses. D’où il est très délectable d’avoir la connaissance de toutes les choses qui sont en ce monde, et c’est pourquoi voir l’ordonnance de la providence divine est souverainement délectable. … or nous possédins ces choses en cette vie de manière imparfaite et par la foi, mais nous en aurons une parfaite possession dans la maison future, là où les saints contemplent Dieu face à faceThomas d’Aquin, Sur les psaumes . traduction par Jean-Eric Str oobant de Saint-Eloy, OSB, préface de Mark D. Jordan (Cerf .Septembre 1996 . 796 pages) – ce tome ne présente que les psaumes 1 à 54

[3] - Dans les communautés séfardites, ce psaume est récité tous les soirs avant ‘arbit, parce qu’il est nécessaire de calmer l’angoisse naturelle que l’homme ressent à l’approche de la nuit, lieu et temps du mal, du malheur et de la souffrance ; il se sent abandonné par « son père et samère » (verset 10), assailli par des ennemis, vrais ou iaginaires, de véritables armées d’êtres malfaisants (versets 2,3, 4) ; le remède à cette angoisse c’est « la lumière et le secours » de Dieu (verset 1), le repli dans le hâvre de sécurité que consttiue la « demeure de Dieu, son sanctuaire » (verset 4) où non seulement l’homme échappe à ses ennemis, mais où il peut « voir la face de Dieu » (verset 8), « contempler sa splendeur » » (vesert 4) et « connaître son chemin » (verset 11). Entre le 1er éloul et Hocha’ana rabba, ce même psaume est lu à chah’rit parce qu’on peut y trouver une allusion à ces fêtes dans le premier verset : « ma lumière » = Roch hachana :guide l’homme vers le repentir ; « mon salut » = Kippour : pardon accordé aux repentis ; et dans le verset 5 « il me protège dans sa tente » = soucca. En dehors de ce vocabulaire évocateur des fêtes de tichri, le thème de l’homme assoiffé de Dieu, aspirant à demeyrer en permanence dans le sanctuaire divin et vivre de contempltation et de prières s’applique à merveille à cette période où les juifs se lèvent de bonne heure pour les sélih’ot (l’expression hébreu lévaqér béhékhalo doit se traduire par « se lever tôt le matin dans son sanctuaire »), préparation aux journées redoutables de Roch hachana et Kippour, où le mal sous toutes ses formes doit être anéanti afin de faire naître l’espoir et la joie de Souccot ! - Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. – pensée non pieuse, mais hypothèse du calendrier lirturgique millénaire inspirant celui de Tsahal à l’époque contemporaine, la guerre du Kippour… la nuit… dialogue de Michel Serres : la nuit révèle, les mystiques, la nuit de la foi, sa dialectique de sanctifcation et cette expérience encore à mon lever, ce matin : la transparence de la nuit quand elle est sans lune, vierge de toute lumière sans distance, les objets stellaires seulement tandis que le ciel ne se perçoit plus, voilé par la lumière du jour (l’artifice du soleil dans notre atmosphère), les révélations en songe généralement nocturne selon la Bible, les retrouvailles des amants pour le lit de la nuit… la nuit pas plus né gative ou angoissante que le jour

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