mardi 6 décembre 2011

Inquiétude & Certitudes - mardi 6 décembre 2011

Mardi 6 Décembre 2011

Prier… les constellations du petit matin bientôt hivernal, le dépaysement, leur appel… anniversaire du mariage de mes parents, 1930… le mariage… prêché à ce couple jeune, beau et sympathique, sans doute aimant et pourtant pas décidé, en salle d’attente ensemble de notre médecin hier soir, mon âge faisant parabole (la grâce soudaine du sacrement et l’accompagnement qui en résulte désormais) autant que Marguerite par sa présence joueuse et appliquée (signant pour son amie Laetitia Le crabe aux pinces d’or l’un des deux albums dont s’est inspiré el scenariste de Spielberg)… je fais propagande autant pour un film que pour l’entrée dans une dialectique explicitement spirituelle, chrétienne, percevant, par les gentillles dénégations, que l’annonce ne s’est jamais faite dans ces vies. Pour un film, passe encore… pour un tel trésor… je laisse, fil du pêcheur dans l’eau qui dérive… porte ouverte sur un intérieur je l’espère attirant… mes coordonnées internet. Si un jour, dans deux ans, vous avez besoin de… ou si vous voulez confirmer que… Plaider pour la fécondité d’une décision, les visages étaient particulièrement ouverts et paisibles… … La saint-Nicolas, fête de proches et d’aucun ! fête familiale aussi.


L’Eglise insiste sur ses textes [1]. Que dois-je proclamer ? (ma rencontre d’hier soir…) – Toute créature est comme l’herbe, toute sa grâce est comme la fleur des champs : l’herbe se dessèche et la fleur se fane quand passe le souffle du Seigneur… la parole de notre Dieu demeure pour toujours… Terrible ? vengeresse ? non… son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits. Confirmation par Jésus : si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? ainsi votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. Identité de Dieu selon l’Ancien Testament et sollicitude de personne à personne selon le Nouveau. Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient… [2].

matin

Revenu sur mon prêche à l’Elysée…


----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
Christian Frémont, directeur du cabinet du président de la République
Sent: Tuesday, December 06, 2011 7:50 AM
Subject:
synthèse européenne du Président

Cher Préfet, cher ami, je me suis - une énième fois - permis cette nuit de vous dire mes analyses et sentiments. Je l'ai d'abord fait sur un mode ironique. J'y reviens, car en somme et bien paradoxalement - pour un mandat présidentiel qui se voulait de ruture avec les tabous - le président de la République a choisi, explicitement, hier l'immobilisme sur l'ensemble des problématiques européennes. Les Allemands, dans le congrès CDU de Leipzig avaient entamé une réflexion sur la mûe des institutions, faute de bouger sur les questions d'apparence budgétaire et monétaire. En a-t-il été question hier ? et pourquoi ? comment ? en bientôt cinq ans, le Président n'a-t-il pas été effleuré par la nécessité de changer les institutions pour que l'Europe décide par elle-même, en tant que telle, dès lors qu'enfin l'Union avait reçu la personnalité morale ?

Nous nous cramponnons donc à l'erreur constante de plusieurs décennies : le seul intergouvernemental ? et à l'impasse de ces mois-ci : serrer la vis à la gorge du contribuable (la rigueur budgétaire) sans que s'entrevoit la moindre bataille contre la récession, annoncée de toutes parts et anticipée par tous : entreprises et pauvres gens.

Quel bilan européen pour le quinquennat qui finit ! Quel gaspillage du couplage franco-allemand qu'il aurait fallu rendre enfin imaginatif - ainsi qu'il le fut parfois ! quelles divisions dans l'Union ! quelle humiliation infligée à quelques-uns des Etats-membres, tandis que nous sommes - tous les Européens - humiliés et dépouillés par le reste du monde, nous les inspirateurs censément, nous tendons la main et ne savons pas nous gouverner... Quel manque d'égards pour les personnes et les fonctions dans la vie de l'Union avec les animosités et les mépris que cela éveille dans les coeurs, même si rien n'en est dit lors des rencontres et dans le tutoiement. Ni perspective ni synthèse, alors que le vrai besoin - mental, sinon affectif et spirituel - de ceux qui pâtissent des erreurs que résume l'immobilisme et le gâchis, est d'y voir clair et de s'élancer.

Seul bien des déclarations d'hier : l'aveu de cet immobilisme et de cette cécité.

Comment n'en être pas désolé, et que de temps perdu ! Je vous avais depuis des mois indiqué ce qui eût frappé et été utile : anticiper l'élection présidentielle et dans l'entretemps, un gouvernement d'union nationale, tous les partis en trêve pour structurer question et réponse d'Europe. Et depuis cinq ans bientôt, suggéré l'appel à l'élection directe du président de l'Europe. Et suggéré le financement de la dette par l'emprunt populaire. Tous conseils d'un citoyen, gratuitement et désintéressé. Les propos présidentiels n'ont plus de "majesté" qu'à raison des fonctions de celui qui les tient. Ils n'ont plus de fond.

[1] - Isaïe XL 1 à 11 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Matthieu XVIII 12 à 14

[2] - Si à la suite d’Israël, incitées par lui, les nations proclamaient le règne de Dieu, alors le monde connaîtrait la félicité éternelle, grâce à la justice et à la droiture. « Les cieux se réjouiront, la terre exultera, la mer mugira ». Ce sera l’ère messianique où on entonnera un chant nouveau ! – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. – Israël missionaire, Israël exemplaire ! comment ne pas en avoir le très vif souhait ? mais Israël, est-ce l’Etat contemporain ? est-ce l’Eglise chrétienne ? un paisible approfondissement entre Juifs et Chrétiens, entre tous hommes de bonne volonté, nous montrerait tous défaillants et tous dans l’attente que notre union spirituelle et devenant d’elle-même enthousiaste, changerait en un travail actif et précis. La grâce divine ne pourrait que nouss accompagner.

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