mercredi 1 février 2012

Inquiétude & Certitudes - mercredi 1er février 2012

Mercredi 1er Février 2012

… et me voici, tranquille et souriant de toute notre condition humaine qui est d’abord cela : le transit, le sexe en panne ou bondisssant, rutilant… et la prière. Que de mises à jour ou de rattrapage ces jours-ci à opérer. – Fascicule de « mon » Prions en Eglise… Que de biblistes, que de commentateurs, que je ne lis pas. Ils évoquent, alors qu’ils sont sans doute excellents, de bonne volonté mais professionnels (il en faut), le lévite se détournant de l’homme gisant, sur la route de Jéricho, détroussé, dépouillé, dénudé, mourant… un Christ banal si j’ose écrire, ou plutôt figure humaine de Jésus bafoué et supplicié, le lévite se détourne. La question de toute vie (et de la politique) n’est pas la jurisprudence mais l’innovation. Le texte-même m’amenant à Quelqu’un ou au moins à la prière. Dialogues de route hier : lui, son beau-père, entre croire et ne pas croire, le spectacle du monde en relation avec Dieu…l’Eglise vue d’humanité… « avoir la foi » dans cette conjoncture et ces postures serait naïveté ou dérangement mental… adultes, rersponsables des leurs, ayant à vivre : ils ne sont ni naïfs ni dérangés, mais de la manière dont « on » (et nous sommes tous « on » quand il s’agit de l’ambiance d’une époque) s’y prend, les acculer à l’entre-deux, c’est leur donner le pire, un doute universel et de petits repères, l’amour pouvant faire rémission mais ainsi fragilisé… il n’est de foi qu’en quelqu’un, majuscule ou pas. J’ai paassé depuis toujours le seuil qu’est la question : Dieu existe-t-il ? qui est Jésus-Christ puisqu’on en parle encore… je suis entré : la question de ma vie, de ma mort, de ceux et celles que j’aime ou que je rencontre n’est plus de science ou de connaissance, elle est de relation. Que Dieu me donne d’aller à Lui, ce qui n’est possible qu’en Jésus-Christ et poussé, mû par l’Esorit Saint. Et sur ce chemin tout le monde peut se trouver… enfin. David et Joab – celui qui, sur son ordre, a tué Ourias pour « dédouaner » le roi. Politique de puissance : un impressionnant recensement (anticipation de celui d’Auguste datant ainsi le Christ et situant sa naissance). Mais sinon David eût été, même pour la seule inspiration humaine de tout homme de plume ou de chant, incapable de composer un psaume… David reconnaissant pauvreté et culpabilité, doué alors d’un discernement infaiilible : lorsque David eut recensé le peuple, le cœur lui battit et il dit au Seigneur : « Ce que je viens de faire est un grand péché ! Seigneur, pardonne cette faute à ton serviteur, car je me suis conduit comme un véritable insensé… C’est moi qui ai péché, c’est moi le coupable ; mais ceux-ci, le troupeau, qu’ont-ils fait ? [1] Et en retour, David a l’expérience du pardon : péché et miséricorde, expérience de Dieu. J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés ». Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute. Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décisives ; même les eaux qui débordent ne peuvent l’atteindre [2] Lévites, pardonnez-moi et, au moins, prions ensemble, lévites et croyants quel que soit votre chemin vers Dieu…. Vous avez quand même, par votre science, à m’apprendre. Votre vie comment la connaître, la route de Jéricho … mais l’enseignement, ainsi celui attaché au psaume du jour…. Parfois si riche, salvateur. Le pécheur transmet sans doute davantage que le juste, et d’ailleurs n’est venu que pour lui. Le Christ, innovant complètement la manière d’enseigner… D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? Famille nombreuse, origine modeste, sans doute pieuse mais peu lettrée… mais Jésus se dit autre que spécialiste : il est prophète et se situe sur un autre que celui des belles-lettres et de la science scripturaire. Je suis venu leur apporter la vie, et pour qu’ils l’aient en abondance… Il s’étonna de leur manque de foi.

début de matinée

Il semble acquis que Sarkozy a trois cartes pour jouer et gagner. 1° « La jouer » modeste et ainsi parvenir à faire oublier aussi bien son comportement de cinq ans et plus que son bilan en se donnant un portrait, non seulement de courage (à la Juppé, l’impopularité vous décernant un brvet de courage et aussi vous assurant d’avoir raison, le bon sens d’un seul contre celui de tous, la situation confortable d’un seul et de quelques-uns contre l’inconfort ou la catastrophe pour tous) mais de « sincérité » et d’ « authenticité », tout en forçant celui de l’adversaire successivement ou cumulativement mou, indécis, arrogant, aux propos de caniveau. 2° Gestion contre gestion, analyse parfaite du registre de l’adversaire qui, pour l’heure, n’annonce que de la gestion et des ajustements : rien de saillant sur l’Europe ou le statut des banques. 3° Le Front national. Marine Le Pen n’ayant pas encore et de loin les signatures requises, ne bénéficiera pas du « coup de pouce » qu’aurait eu son père en 2007 quand il avait cessé d’être dangereux puisqu’en 2002 il n’avait manifestement pas su profiter de l’incroyable occasion (analyse de Karl Lang, dissident du FN). Marine n’étant pas candidate, la probabilité est que « ses » voix ne s’éparpilleront pas : il y aura abstention s’ajoutant à celle des nombreux votants de chacune des familles politiques, déçus par l’offre ou déçus par le président sortant, plus tous les indifférents et tous ceux aussi persuadés qu’il n’y a (plus) rien à faire… et il y aura du report sur Nicolas Sarkozy, retrouvant une place de premier au premier tour… Je ne prévoyais aucun de ces trois stratagèmes.

Seule manière de gagner et d’être irrattrapable, l’Europe toute… et de façon novatrice, révolutionnaire.

[1] - 2ème Samuel XXIV 2 à 17 ; psaume XXXII ; évangile selon saint Marc VI 1 à 6

[2] - Par les thèmes de la reconnaissance des fautes, du pardon, des souffrances, de la distinction entre l’impie et celui qui me sa confiance en Dieu, ce psaume se rattache à la période des Yamim noraïm. Il démontre que le pécheur peut connaîtrre le bonheur, tout comme le juste, pour peu qu’il avoue ses fautes et se repente sincèrement. Il met ainsi en relief la force psychologique de la confession de la confession et la prière adressée à Dieu. Les souffrances constituent une sorte de rappel à l’ordre, de garde-fou, de guide ou de frein au mauvais instinct qui agite l’homme et le conduit à la gfaute. A Kippour, ce psaume est intégré aux pessouqé dézimra mais il fait partie aussi des psaumes chantés pour accompagner les prières de la pluie quand celle-ci tarde à venir. L’événement s’est produit une fois déjà, à l’époque de David, où la famine avait sévi durant trois années consécutives. – Signalons sur le plan du vocabulaire, la désignation de la faute par trois synonimes : pécha’, h’taa, ‘avon ; pécha’ désigne la rébellion, h’taa, l’acte répréhensisble lui-même, ‘avon, la distorsion de la pensée.. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.. Ce commentaire est riche par ces présentations de synonimes pour le mot et la chose : péché, dont la racine serait donc hébraïque. On n’est pas loin d’un des mystères de la shoah, dont le jeune Ëtat d’Israël, contrairement à ce qu’analysa bien plus tard Garaudy, tenta de s’éloigner mentalement le plus possible, jusqu’à l’irruption dans la mémoire collective que fut le procès Eichman, douze ans après la fondation de l’Etat sioniste. Mais il l’est par cette interprétation de la souffrance, sinon du malheur, comme un garde-fou : c’est la certitude médicale qu’un corps privé de sensations, notamment celle de la soufffance, de la douleur, n’aurait plus aucun discernement de ce qui lui porte atteinte. Il l’est enfin par cette intuition que réalise le sacrement de l’Eglise chrétienne, dit aujourd’hui du Pardon ou de la Réconciliation : le bonheur de l’aveu, quand cet aveu conduit à l’ « abondance du rachat », à la « grâce du pardon » (traduction Gélineau d’un psaume : mais près de toi se trouve la grâce, l’abondance du rachat…). Le péché, saccage de l’esprit, « distorsion de la pensée » : plus qu’une intuition, la clé.

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