samedi 31 mars 2012

Inquiétude & Certitudes - samedi 31 mars 2012


Samedi 31 Mars 2012



Prier... [2] la situation au Mali telle que je l’apprends… en regard, nos textes liturgiques… Je les sauverai en les retirant des lieux où ils ont péché, je les purifierai. Ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. … Ils n’auront qu’un seul berger… Projet de Dieu. Réponse des hommes : quand Lazare fut sorti du tombeau, les nombreux Juifs qui étaient venus entourer Marie sa sœur et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation ». Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien. Vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple et que l’ensemble de la nation ne périsse pas ». Passionnant et très clair exposé de la stratégie de la hiérarchie du temps vis-à-vis de Jésus. Le peuple attend le Messie, les élites pas du tout, elles enseignent une foi dont elles redoutent la réalité. Le Messie sera un défi pour elles et pour les Romains, selon leur interprétation et compréhension de ce qui a été annoncé par les Ecritures depuis des siècles. Peu importe que Jésus, sans cesse, insiste sur une autre interprétation, et une tout autre identité du Messie, qu’Il est. Jean donne la clé : Ce que disait là Caïphe ne venait pas de lui-même, mais, comme il était grand-prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation. Or, ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. Jean mystique, certes. Jean philosophe de l'histoire (sainte), oui et fondateur. Mais Jean narrateur comme dans les meilleurs romans à suspense : Or, la Pâque des Juifs approchait, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la fête. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! ». Les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter. La résurrection de Lazare a mis en marche la mécanique de mort et sonné l’heure de la rédemption universelle : les deux ne font qu'un seul mouvement dialectique. Ils affluent vers la bonté du Seigneur. La jeune fille se réjouit, elle danse ; jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble ! je change leur deuil en joie, les réjouis, les console, après la peine.

matin

François Fillon pourrait chercher à se distinguer de Nicolas Sarkozy, il y était parvenu jusqu’à ces derniers mois. Il a renchéri sur la xénophobie et l’islamophobie, et le voici maintenant critiquer le maintien en détention de Patrice de Mestre, dans l’affaire Bettencourt, laquelle tourne à l’enquête sur un financement illégal de la première campagne du président sortant, celle de 2007, sans compter celle de Balladur qui a fait mort d’hommes (Karachi, onze morts pour la CDN).

L’incendie-fuite de gaz au nord de l’Ecosse sur une plate-forme de Total depuis dimanche dernier commence à faire quelque bruit. En tout cas en Angleterre, déplacement sur place du ministre compétent. La fuite toujours pas maîtrisée…

après-midi

Najat Vallaud-Belkacem : porte-parole de François Hollande, beauté et charme à couper le souffle, trente cinq ans, apparemment célibataire [1]. Immigration du Maroc, études à Amiens, manqué l’ENA (heureusement pour elle). Repérée par Collomb à Lyon, soutien de Séholène Royal et même sa porte-parole pour la primaire. Son mot qui aurait été jugé maladroit à gauche et a choqué à droite : « mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l’un et la brutalité des méthodes de l’autre ». Pas meilleur portrait de Sarkozy. Reste la question : la beauté en politique (problème de Ségolène Royal et quasi-avantage de Martine Aubry…), ou la beauté d’une politique proposée et pratiquée, vg de Gaulle.

Le sondage BVA-Orange du 22 Mars montre que Hollande reste en tête du premier tour, que Mélenchon commence de se détacher et que François Bayrou est désormais cinquième sans dynamique de remontée. Nicolas Dupont-Aignan au même étiage qu’Eva Joly : la campagne télévisée peut l’amener aux 5%. Poutou, Arthaud et Cheminade n’existent pas. Sarkozy continue : une législation ou une retouche pénale par jour, la perpétuité pour les crimes sexuels.

[1] - Le Magazine du Monde, 31 Mars 2012 - p. 18

[2] - Ezéchiel XXXVII 21 à 28 ; cantique Jérémie XXXI 10 à 13 passim ; évangile selon saint Jean XI 45 à 57



vendredi 30 mars 2012

Inquiétude & Certitudes - vendredi 30 mars 2012

Vendredi 30 Mars 2012

Calme de ces heures et de ces jours, le jardinage toutes les fins d’après-midi et ensemble, y est pour quelque chose. – Prier… [1] va et vient des jeux de foule, la lapidation à laquelle Jésus échappe à plusieurs reprises, les mouvements d’adhésion en parallèle, l’incertitude humaine, la certitude divine qu’incarne Jésus qui ne varie pas. Clarté des affirmations johanniques. Denis M. faisait remarquer hier à la messe à laquelle j’étais venu assister, petite chapelle ancienne au flanc de cette église grande d’un bourg qui dut être il y deux-trois siècles le plus important d’une région qu’aujourd’hui le tourisme et les voies de communication ont excentré. Marc ne que dans la bouche du centurion au pied de la croix, le Christ une fois mort, que celui-ci est le Fils de Dieu. Jean au contraire répète sous toutes les formes possibles. Tu n’es qu’un homme, et tu prétends être Dieu… J’ai dit : je suis le Fils de Dieu. Si je n’accomplis pas les oeuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire, mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez me croire, croyez les œuvres. Densité aussi bien de ce qui est dit de la relation de Jésus au Père (même les œuvres que le Fils accomplit, sont celles du Père) que de ce qu’est la foi : elle est l’acceptation de la réalité, de l’évidence. Elle se situe sans doute au plus profond mais aussi au plus simple, au plus commençant de l’être d’une personne. Aux angoissés, aux incertains est proposé plus : la confiance, le cri-même, car l’appel espère la réponse, l’autre, le secours. Notre réaction face à la réalité : la perception incomplète que nous avons de celle-ci, puisque l’angoisse tient à notre oubli du secours, de la protection, de la sollicitude divine. C’est à toi que j’ai confié ma cause… Dans mon angoisse, j’appelai le Seigneur ; vers Dieu, le lançai un cri ; de son temple, il entend ma voix : mon cri parvient à ses oreilles. [2] Mon Dieu, mon Seigneur et mon Dieu, prend pitié de ceux qui ont peur, de ceux qui craignent, des désespérés, guéris par la seule intuition de ta présence, de ta bonté, de ton existence et alors mettez-vous en marche les uns vers l’autre, eux vers Toi, et Toi les prenant de leur intimité à l’ensemble de leur vie, Toi qui vois les reins et les coeurs.

soir

Arrestation d’une douzaine d’islamistes en région parisienne et à Nantes. Aucune relation avec Mohamed Mérah, mais contexte. Commentaire de Guéant : depuis longtemps repérés. Commentaire de Sarkozy, dans le Doubs : action va continuer. Commentaire de Mélenchon : l’argument de la peur, des gens à relâcher dans les quatre jours faute de charges. Commentaire de Marine Le Pen : de l’esbrouffe.

La majorité sénatoriale crée une commission d’enquête sur le fonctionnement préventif des services à propos de Mohamed Mérah et sur les opérations de la semaine dernière. On veut y entendre le patron de ces services et quelques autres hauts fonctionnaires de nos dispositifs sécuritaires. Réponse (splendide) de Guéant et de Longuet en chœur : pas possible, obligation de réserve des hauts fonctionnaires pendant la campagne électorale.

L’exécutif (sic) communique pour 2011 un déficit budgétaire ramené à 5,1% au lieu des 5,4% promis à Bruxelles et surtout au lieu des 7,1% de 2010. Mais l’INSEE communique que la date « s’envole » : record à 1.717 milliards d’euros. Il me semble qu’il doti y avoir un lien entre cette traite sur l’avenir et ce résultat immédiat.

François Hollande : les ripostes ne sont pas techniques, Sarkozy tient seul les thèmes de la campagne de tous. Il n’a contre lui (et de supérieur) que lui-même, son passif (le bilan, les affaires : la cour de Bordeaux est manifestement sur la trace d’un financement illégal de la campagne de 2007 par abus de la faiblesse de Liliane Bettencourt, les journalistes n’hésitent plus à présenter le maintien en détention de Patrick de Mestre comme lié à cette piste. Au moins 400.000 euros. Je courrielle au candidat socialiste et à son parti. Evidence que les bredouillements des porte-parole, genre café du Commerce, sont du gaspillage de temps d’antenne.

----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
To:
François Hollande - Assemblée nationale
Cc:
PS - Première secrétaire ; François Hollande - cabinet
Sent: Friday, March 30, 2012 10:27 PM
Subject: n'être que précis

Chers amis,

il manque ou ce n'est pas assez relayé des réponses techniques brèves mais factuelles, dont ne peuvent tenir lieu des consignes de vote ou des commentaires de café du Commerce. Travail de communication et des porte-parole. Et l'on n'entend ni ne voit plus Michel Sapin.

1° le déficit budgétaire passant de 7,1% en 2010 ... à 5,1 % en 2011 (mieux que la prévision gouvernementale), source "exécutif" mais de source INSEE la dette auglente encore : 81,5 du PIB et montant nominal 1.717 milliards d'euros.

N'y a-t-il pas lieu de raisonner et de montrer sans doute le lien entre l'apparente rigueur (au détriment d pouvoir d'achat des salariés et du service) et l'emprunt facile, pis que la planche à billets. Le report du découvert en réalité plus important sur les exercices à venir surtout s'ils sont du ressort de la gauche.

2° de hauts fonctionnaires, dirigeant les services sur lesquels veut enquêter le Sénat, sont empêchés par deux ministres d'aller à la convocation d'une commission ad hoc : obligation de réserve en période électorale.

Evidence que l'argument est controuvé et que la Constitution est violée

Réunion des ministres des Finances. Le « pare-feu » est adopté, le fonds de solidarité de 500 milliards est porté à 800 : compromis entre Paris et Berlin. Le Parlement européen demande beaucoup plus, et aussi l’émission d’euro-obligations. L’Allemagne reste contre. Lagarde joue les commentatrices de second rang : cela aidera le FMI à trouver des financements. Mais cela ne remédie en rien à la situation de l’Espagne qui est entrée dans la spirale grecque. L’euro est à 1,33 dollars, le pétrole entre 100 et 110 dollars le baril suivant la cotation à New-York et à Londres. On parle d’ouvrir les réserves stratégiques pour faire baisser les cours. Exacte attitude vis-à-vis des dettes souveraines, on reste dans la logique de ce qui nous étrangle, au lieu de renverser la table à jouer.



[1] - Jérémie XX 10 à 13 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Jean X 31 à 42

[2] - On connaît les nombreuses agressions de Saül roi rejeté et déchu, contre David, qui avait été choisi pour lui succéder. A chaque fois, David en réchappa. Auusi, voyons-nous, dans ce psaume, le futur roi d’Israël adresser à Dieu une fervente prière dans laquelle il lui rend grâce de l’avoir délivré de ses ennemis, et en particulier, de Saül. Il le remercie de lui avoir donné la royauté en déjouant toutes les tentatives faites pour l’en priver. C’est qu’il a une totale confiance en Dieu, qu’il désigne par « mon rocher », « ma forteresse », « mon refuge ». Ses ennemis l’ont emprisonné dans les « souffrances de la mort », ils ‘lont terrifié, épouvanté. Mais voilà que Dieu vient à son secours, il descend du ciel en chevauchant sur les nuages ; il vole sur les ailes du vent pour disperses ennemis… et arrache son bien aimé aux eaux tumultueuses. Il ne craint pas d’affirmer que Dieu est juste et qu’il agit envers chacun selon son mérite. Il dépasse sa condition individuelle pour s’assimiler au peuple tout entier ; le Dieu qui le sauve est celui-là même qui sauve le peuple d’Israël. C’est ainsi que son chant devient le chant universel, valable en tout temps et pour tous. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

un combat de quarante ans - dix ans de campagne grâce au journal Le Monde

Du oui au non


Notre propos ne s’adresse ni aux communistes ni aux « centristes » dont la position est conforme à une politique qui leur est à chacun traditionnelle ; il vise ceux qui ont constamment fait campagne ou voté pour le général de Gaulle. On s’apprête à les mobiliser ou à leur demander un vote positif pour ce que le prochain referendum s’inscrit dans la politique européenne du général et pour ce qu’il conforte les institutions de la V° République. Nous voudrions un instant leur faire se demander s’ils vont agir en parfaite fidélité à eux-mêmes…

Personne ne sait ce qu’aurait fait ou dit le général de Gaulle s’il était resté en vie et au pouvoir. Mais ce que l’on sait, c’est que, lors de chaque consultation, son action passée garantissait que sa politique future serait la plus française possible. Cette conviction, son successeur l’inspire-t-il aujourd’hui ?

La matière du projet soumis à referendum est floue, quel que soit son futur intitulé. Les consultations précédentes portaient sur un projet précis de l’exécution duquel le gouvernement était capable : mettre en œuvre une Constitution ou l’adapter, appliquer une politique en Algérie, instituer de nouvelles collectivités locales et rénover le Sénat, tout cela dépendait du strict vouloir français. L’évolution du continent européen et sa détermination politique ne dépendent évidemment pas que de Paris et les résultats de politique extérieure « obtenus » depuis trois ans ne permettent en rien de conclure ni à l’apparition d’une conscience et d’un vouloir européens face notamment aux pressions américaines, ni même que la seule France ait fait valoir son point de vue de manière décisive : de l’approfondissement de la Communauté, qui devait aller de pair avec son élargissement, on cherche en vain le moindre signe ; sur la crise monétaire – dont on avait voulu faire croire qu’elle s’était réglée aux Açores quand les décisions avaient été prises à Dix deux semaines auparavant et quand ces mesures, d’ailleurs partielles, ne sont toujours guère appliquées, – le président s’est montré fort circonscpect. C’était pourtant les deux seuls domaines dans lesquels il avait pris l’initiative, car on ne peut dire que l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté soit une politique imposée par la France à ses partenaires ou à l’Amérique !

Quant à l’avenir de la politique européenne du président, les vues de ceux qui la supportent semblent contradictoires : MM. Tomasini et Lecanuet ne oeuvent avoir tous les deux en même temps raison ; et quant à l’installation à Paris d’un secrétariat politique européen que l’on fait miroiter au coq gaulois, remarquons que ni les Allemands ni les Anglais ne se prononcent sur son siège ; d’ailleurs, qui prétendrait que pour être installé à Roquencourt le SHAPE faisiat perdre à l’OTAN son caractère intégrant et supranational ? On nous répondra alors q u’à défaut de consacrer une politique encore incertaine et ne dépendant pas que de nous, le référendum doit conforter le régime en légitimant un homme d’Etat qui fit ses armes sous de Gaulle et dont l’autorité personnelle s’est depuis assise au témoignage de tous.

Relevons d’abord que la V° République, c’est une politique autant que des instsitutions, et que ces dernières n’ont jamais consisté en l’omnipotence du chef de l’Etat et en l’effacement du Premier ministre réduit à faire valoir une « nouvelle société » à laquelle ni l’Elysée ni aucun membre du gouvernement ne font écho ; encore moins en un système dont les hantises sont la prochaine échéance électorale et les supputations sur le futur remaniement ministériel.

Quant à la politique, sans s’appesantir sur ce que le Premier ministre, en place depuis Avril 1962, fut remercié en juillet 1968 et que ses déclarations à Rome et à Genève ne furent pas indifférentes dans l’issue de la consultation du 27 Avril 1969, le nouveau président de la République n’a accompli aucune des réformes préconisées par son prédécesseur et surtout réclamées par la situation de notre pays depuis 1968 : le projet de réforme régionale est timide et lointain, la fonction publique plus rigide que jamais à l’intérieur d’elle-même et vis-à-vis des administrés, la condition salariale inchangée et le pouvoir de l’argent plus étalé et insolent que jamais. Significativement, l’ancien Premier ministre du général, rendant compte d’une gestion de dix ans, n’a regretté de sa politique passée que les deux seuls points que les Mémoires d’espoir avaient eu le temps de stigmatiser : au sujet de la grève des mineurs et du plan de stabilisation.

On nous représentera alors que votre non c’est voter comme les communistes, ou même voter communiste ! Mais, à y regarder de près – et sauf deux ou trois réconfortantes exceptions, – sont-ce les fidèles du général ou les gens du parti qui prirent position contre la dévaluation de 1969, qui dénoncèrent les faux-semblants d’une politique contractuelle ne changeant en rien la nature de la condition ouvrière, qui posèrent les vraies questions sur les entretiens des Açores, sur les relations entre la France et l’OTAN, sur l’attitude de Paris envers les événéments d’Indochine ?

On nous accusera enfin de pratiquer la politique du pire. Mais le pire n’est-il pas la confusion des esprits, le travesti d’une politique de dix ans qu’on prétend continuer, voire même incarner, et, à tout prendre une éventuelle crise – et même, ce qu’à Dieu ne plaise, ses excès – ne fait-elle pas la lumière dans les esprits, comme on le constata le 30 Mai 1968 ? Déjà le 28 Avril 1969, à l’exemple de leur chef, les gaullistes auraient dpû laisser devant les conséquences de leur « non » ceux qui l’avaient voulu, au lieu de leur en dissimuler la portée par le replâtrage de Juin : c’eût été la démocratie ! De cette seconde « traversée du désert », personne ne voulut et ne veut encore, parmi ceux qui depuis 1958 ont fait carrière : l’électoralisme est devenu le régime politque de la France. Etre en place ou ne pas être ! Il n’est pas sûr qu’à la longue un jeu qui peut-être satisfait ma classe des politiques et des nantis ne lasse le peuple et qu’une marmite dont le couvercle est vissé, après avoir longtemps tenu, n’explose. Quand et où l’on ne s’y attendra pas.


Le Monde . 30 Mars 1972


Cet article a une histoire et des conséquences. L’histoire puisque je le rédige en réaction immédiate à la conférence de presse au cours de laquelle Georges Pompidou annonce un referendum sur l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, qui se tiendra à la saint-Georges. Je l’adresse au journal Le Monde qui m’a refusé deux papiers précédemment, dont l’un sur la Libye, et ne m’a donc jamais encore publié. Un entrefilet le 26 Mai 1971 a rendu compte de mon dépit d’avoir été invité à faire public lors d’un débat entre Christian Fouchet et Michel Rocard mais sans avoir pu poser à chacun la question que j’avais médité en les entendant. Aucune des personnalités gaullistes ne conteste le projet de Georges Pompidou, qu’elle soit ou non au pouvoir. Je téléphone au journal, obtient Pierre Viansson-Ponté, l’assure que si le papier n’est pas publié, je le transforme en tract et le distribue à la sortie des métro. L’article est publié dans l’édition datée du 30 Mars. Il est aussi repris par l’Humanité, dont je rencontrai dès lors régulièrement le rédacteur en chef, René Andrieu. La Croix commença alors de me publier, Combat aussi dans sa dernière année d’existence. Je vis Serge July projetant Libération mais n’y fus pas admis. Ayant adressé – en défense de Jacques Chaban-Delmas – un nouveau papier au Monde en même temps qu’au Nouvel Observateur qui l’avait programmé quand le quotidien le publiant le premier. Sans cet impair, serai-je aujourd’hui publié par Jean Daniel ? peut-être, mais l’ouverture du Monde tint à cette exclusivité.

Les conséquences sont nombreuses. Le président de la République, dont ke projet est boudé par une partie des électeurs à l’appel du Parti socialiste, se convainc que ce sont des voix gaullistes qui lui ont fait défaut. Le procès en fidélité que je vais mener à charge contre lui jusqu’à sa mort, deux ans plus tard, l’atteindra – ce qui, rétrospectivement, est à son honneur. J’en ai pris acte précisément dès le 3 Avril 1974. Le Monde, dirigé par Jacques Fauvet, est heureux de ma critique d’un président qu’il ne prise pas et selon des arguments – la fidélité à de Gaulle – qui n’ont pas été les siens jusques là. Je ne suis donc pas inutile.

Pour moi, s’ouvre une période de dix ans pendant laquelle, même si je ne suis ni élu ni conseiller du prince, mes opinions sont assez notoires pour parfois peser. Les radios les reprennent, parfois même la presse écrite étrangère. Ma signature est à mes débuts de publiciste, précisé par ma qualité d’ancien élève de l’E.N.A. Elle suscite des démarches hostiles de camarades contemporains ou aînés. Ma carrière de conseiller commercial dans les ambassades ne commence que trois ans et demi plus tard, sur instruction de Valéry Giscard d’Estaing, pensant que mon éloignement casserait ma plume. Il n’en fut rien, c’est le seul départ à une première retraite de Jacques Fauvet qui m’imposa le silence : malgré moi car j’ai continué d’écrire opinion ou proposition en politique depuis cette époque quoiqu’à compter d’Avril 1982, les colonnes du prestigieux « quotidien du soir » ne me furent plus jamais rouvertes…


9 XII 11

mercredi 28 mars 2012

Inquiétude & Certitudes - mercredi 28 mars 2012

Mercredi 28 Mars 2012

Hier


Marguerite que je trouve assise, immobile, silencieuse, au milieu désert de la terrasse. Elle s’était changée : jupe, chaussettes bleu-gris avec motifs floraux, et sandales, la peluche favorite de ces jours dans ses mains tranquilles, le regard au loin. Sais-tu ce que tu es en train de faire, trésor ? Tu contemples. Tu sais ce que cela veut dire ? C’est… regarder, observer, trouver cela joli, aimer.

Ce matin

Prier… [1] discussion de Jésus avec ces Juifs qui maintenant croyaient en lui… épisode d’hier : sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui. Le contre-sens continue. De Moïse, les soi-disant venus à la foi n’ont pas retenu la prophétie, et d’Abraham, ils ne voient pas la leçon. En réalité, ce qui achoppe, c’est la définition, le sens de la liberté, donc d’une libération, de l’esclavage. S’il n’y a pas esclavage de l’homme, la rédemption est inutile, le Christ, l’incarnation superfétatoire. Ce peut paraître rationnel, c’est pourtant l’itinéraire général de nos générations déchristianisés et mises à nu par d’autres civilisations, celle de l’Islam monothéiste et si exigeant, celles des sagesses du bouddhisme, de l’hindouisme, du shintoisme, j’en oublie certainement. L’Occident qui politiquement et mentalement se prétend l’universalité-même, n’est plus qu’un ilôt aux stratégies passéistes et sans plus aucune clé mentale pour comprendre ce qui fait vie et ressort ailleurs. Jésus s’éreinte donc : je sais bien que vous êtes les descendants d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas de prise sur vous. A toutes époques, même de civilisations censément théocratiques, le raisonnement ne varie pas : il est terre à terre : nous sommes les descendants d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : « Vous deviendrez libres ». Comme nous face à la crise multiforme qui nous enveloppe et nous étrangle lentement mais sûrement, les autistes de l’époque se répondent : continuons ! surtout ne changeons pas. Même contre l’évidence. Si vous êtes les enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham. Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous aie dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Abraham n’a pas agi ainsi. La bonne réponse, ce qui sauve, c’est celle des compagnons de Daniel : Sidrac, Misac et Abdénago : ils ont mis leur confiance en Dieu, et ils ont désobéi à l’ordre du roi, ils ont livré leurs corps, plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. … ils se promènent librement au milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes. Le cœur de nos comportements, c’est notre foi. Pour Jésus comme pour ceux qui tiennent tête à Nabuchodonosor, l’adhésion à Dieu défie les événements, les astreintes et nos habitudes si rationnelles et raisonnées qu’elles soient pour nous les justifier. L’amour, la charité, l’espérance en découlent. Ils sont de Dieu, que nous le sachions ou pas. Du moins, il nous est donné de le vivre. Au milieu du feu, les trois jeunes gens bénissaient le Seigneur. Le roi les entendit chanter. Stupéfait, il se leva précipitamment… « Nous avons bien jeté trois hommes ligotés au milieu du feu ? … Eh bien, moi, je vois quatre hommes qui … et le quatrième ressemble à un être divin ». Et il s’écria : « Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago… ».

matin

Je reçois d’un ami, ceci, et le diffuse au maximum.
Regardez cette femme! Ne l’oubliez jamais.Les prix ne vont pas toujours à ceux qui le méritent! Irena Sendler. Récemment décédée à 98 ans. Elle demanda pendant la 2ème guerre mondiale à aller travailler dans le Ghetto de Varsovie, comme plombier, serrurier. Elle avait une motivation bien particulière. Elle connaissait les plans d’extermination des nazis envers les juifs, elle était allemande. Irena a caché des enfants dans le fond de sa boite à outils qu’elle transportait à l’arrière de son véhicule ainsi qu’un grand sac (pour les enfants plus grands). Elle avait aussi un chien à l’arrière qu’elle a entrainé à aboyer quand les soldats allemands la contrôlait à l’entrée et à la sortie du ghetto. Les soldats ne pouvaient rien contre le chien qui couvrit en fait le bruit que pouvait faire les enfants. Elle sauva 2500 enfants en les cachant ainsi. Elle fut arrêtée et les nazis lui brisèrent les jambes, les bras et la torturèrent très sévèrement. Irena garda tous les noms des enfants qu’elle avait fait partir du Ghetto et garda ces noms dans une jarre en verre enterrée derrière un arbre au fond de son jardin derrière sa maison. Après la guerre, elle essaya de localiser tous les parents qui avaient pu survivre et tenta de réunir les familles; mais la plupart avaient été gazés. Les enfants qui avaient été sauvés ont été placés dans des familles d’accueil ou ont été adoptés. L’année dernière elle a été proposée pour le prix Nobel de la Paix, mais n’a pas été retenue; c’est Al Gore qui fut primé pour son film sur le réchauffement de la planète.

En sa mémoire 63 ans plus tard Je participe aussi, très modestement en faisant suivre ce message. J’espère que vous ferez de même.. Cela fait maintenant plus de 60 ans que la seconde guerre mondiale est finie! Cet Email a été créé pour faire une chaine en mémoire des 20 millions de Russes, des 10 millions de chrétiens et autres, des 6 millions de juifs et des 1900 prêtres catholiques qui ont été massacrés, assassinés, brûlés et humiliés. Maintenant, plus que jamais, avec l'Islam, Ben Laden, l'Irak, l'Iran et la Lybie, il faut être sûr que le monde n’oubliera JAMAIS, parce qu’il y aura toujours d’autres qui voudront recommencer ! Nous espérons que cet EMAIL sera lu par plus de 40 millions de personnes dans le monde entier ! Rejoignez-nous pour le transmettre autour du monde en le faisant suivre à tous ceux que vous connaissez. Ne le détruisez pas! cela vous prendra une minute pour le faire suivre !


Mais ma femme qui l’a reçu, elle aussi, n’y « croit » pas. Elle « prend » les nouvelles sur France-Infos. DSK avec le rebond de New-York, quoique précisant n’avoir aucune information, le journaliste commente… cela continue sur une enquête de UFC-Que choisir : les pharmaciens ne conseilleraient pas assez leurs clients. Dérive vers Clochmerle avec un tissu conjonctif à se perdre. « Programme des deux heures à venir… quels titres… mais d’abord ? » au lieu d’un flux tendu à mesure des dépêches ou de ce qui vient directement à la station. Vivre au cœur du monde et non selon les plages et grilles d’une radio et de ses professionnels, rubricards et autres.


début d’après-midi

Excusez-moi ... plus de mille fois. J'ai lu très vite le message mais pas ces dernières lignes - avec lesquelles, si vous voulez bien me lire depuis des semaines ou des années, je suis en total désaccord : Maintenant, plus que jamais, avec l'Islam, Ben Laden, l'Irak, l'Iran et la Lybie, il faut être sûr que le monde n’oubliera JAMAIS, parce qu’il y aura toujours d’autres qui voudront recommencer !

Je m'inscris tellement en faux contre cet amalgame - et surtout pour ce qui est de l'Islam, que je révère personnellement, et dont je lis avec sérénité et en prière, le texte fondateur - que j'ai une raison de plus d'écrire au CRIF et au Grand Rabbin Bernheim, ce dont j'avais conçu le projet hier soir en entendant la responsable du CRIF pour Midi-Pyrénées, puis Serge Klarsfeld. La diaspora juive et surtout les Français juifs, agnostiques ou pratiquants, peuvent décisivement entraîner les autorités religieuses en Isräle et partant les autorités politiques d'Israël, à enfin comprendre l'énorme contradiction qu'il y a à entretenir le souvenir d'une horrible souffrance et d'une dramatique persécution en même temps que depuis quarante-cinq ans et de plus en plus chaque jour on maintient sous tutelle des millions de Palestiniens, ayant autant de droits que les Juifs, à vivre sur cette terre commune, et l'on amalgame quelques révoltés par cette tutelle avec l'ensemble d'une population en l'enfermant à Gaza et au besoin en en massacrant ici et là, sans distinction d'âge ou de participation aux ripostes, des enfants, des femmes, des vieux.

Pour l'avenir, je crois que

Toute référence à la sécurité mutuelle et au processus de paix est langue de bois. C’est f… depuis l’assassinat de Rabin. Nous ne pouvons qu’être prophètes, payer pour le maintien de l’Autorité palestinienne, mais c’est la force qui l’emportera tôt ou tard, dans vingt ou cent ans, cf. les croisades, puisqu’Israël ne croit qu’à la force et que les Etats-Unis ne l’empêcheront jamais, y compris vis-à-vis de l’Iran.

Deux Etats, l’un dominant l’autre qui demeurera désarmé et en plusieurs tronçons non jointifs ne sont pas viables à aucun égard. L’avenir est un Etat unitaire, laïque, multi-ethnique et multiconfessionnel. Les sécurités ne seront plus de groupe à groupe mais entre citoyens et selon des garanties juridicitionnelles et des forces intérieures communes. Pas de communautarisation. Pas de partition de la Palestine. Les processus d’entente entre entités ont échoué. Israël est encore en état d’imposer les formes et structures, les législations de base de cet Etat unitaire, et probablement de négocier dans ce même mouvement la question du retour des réfugiés de 1948 et de 1967, mais ne le sera pas éternellement.

C'est ce que j'ai couriellé notamment à François Hollande en lecture de ses propositions de politique extérieure. J’avais déjà commencé de réfléchir en ce sens pour Hervé de Charrette il y seize ans après avoir participé au VIème congrès de la Fédération internationale des Juifs humanistes et laïques (je tentais d’y faire comprendre et pardonner l’Abbé Pierre, et fit état de ma propre généalogie : vers 1840, Laurent Hügel, alors brigadier au 2ème hussard à Carcassonne ayant épousé Caroline Lévy, cantinière, tous deux parents de mon arrière-arrière grand-père…). Le pari et la volonté peuvent et doivent venir de la diaspora, et la plus à même de réfléchir et agir librement est certainement les Français juifs. Ceux-ci ont parmi nous et pour notre ensemble national la responsabilité insigne, en sus d'infléchir Israël, de se décommunautariser autant qu'il est possible et malgré l'exploitation électorale évidente qui est faite de cette communautarisation depuis 1995 au moins (cf. discours de Jacques Chirac sur le Vel'd'Hiv). parce qu'ils ont tant souffert, les Juifs de toutes nationalités et d'abord ceux de l'Etat d'Israël doivent donner le grand exemple de la magnanimité et de l'imagination. Service décisif à rendre à l'humanité. Et nous les peuples européens, tous complices - par peur ou par complaisance - de la montée de Hitler au pouvoir, puis de son emprise sur sa génération, nous avons à encourager par tous les moyens cette évolution de l'Etat d'Israël vers une autre forme d'Etat.

Finalement, cette lecture d’abord incomplète de ce que je vous ai communiqué ce matin me permet – en me corrigeant – d’expliciter le fond de de ce que je crois sur cet exemplaire sujet.

Reste évidemment qu’Irena Sendler est magnifique et ne doit pas être oubliée. Au contraire. Le héros de la « liste Schindler » ou cet admirable tchèque (son nom et le titre de son livre m'échappent à cet instant) qui tenta, vainement, après avoir pénétré deux fois dans le ghetto de Varsovie cerné et affamé par les Allemands, de convaincre les Alliés et notamment Roosevelt, de « faire quelque chose ».

Avec bonheur, lundi, j'ai entendu une "nouvelle" à la radio (France-Infos.) malheureusement pas répétée : de jeunes Israëliens juifs, dans l'ambiance de préparatifs contre l'Iran, ont pris contact avec de jeunes Iraniens par les divers réseaux sociaux internet. Il leur est répondu, le nombre des pacifistes dans les deux pays va croissant. Amour, paix et intelligence ne sont pas utopiques.

pièces jointes - deux notes



[1] - Daniel III 14 à 95 ; cantique de Daniel III 52 à 56 ; évangile selon saint Jean VIII 31 à 42

vendredi 23 mars 2012

Inquiétude & Certitudes - vendredi 23 mars 2012

l'a-démocratie française - courriel aux députés sortants

----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
Sent: Friday, March 23, 2012 7:48 AM
Subject: l'a-démocratie française - expérience d'en ce moment

Chers députés sortants, je vous ai souvent couriellé - pendant cette législature - de simples réflexions dictées par l'amour de notre pays et la conviction que la démocratie est une bonne solution pour presque tout, y compris le technique, quand nous vivons dans une vieille, complexe société et un si beau pays.

En ce moment, les remèdes les plus simples (mais les plus grands) aux urgences ne sont pas dits : démocratie directe en Europe (élection directe par tous les citoyens européens du président de l'Union et recours au referendum par celui-ci dans les matières prévues par le traité - celui-ci évidemment à récrire et à faire adopter partout par referendum), seule façon de légitimer les solidarités entre Etats membres et de nous rendre ensemble crédibles dans le monde, y compris financièrement... nationalisation des banques le temps de tout remettre dans le bon sens ... emprunts citoyens européens et nationaux au lieu des circuits financiers (méthode Pinay et de Gaulle, façon japonaise de financer une dette pourtant deux fois et demi la nôtre si on la rapporte au produit intérieur brut).

Mais ce matin, vous dire - selon notre expérience à tous - deux traits, scandaleux, de ce qui est l'a-démocratie française, et comment les éradiquer.

1° l'accessibilité aux élus habilités à accorder leur parrainage à une candidature à la présidence de la République est réservée manifestement aux grands réseaux, à beaucoup d'argent, à de multiples militances et à des carrières de plusieurs décennies pour parvenir... souvent au détriment d'une vie personnelle équilibrée, diversifiée et affectivement stable. Les candidats arrivent usés et figés, surentourés - du moins ceux qui sont de "grands" ou de "principaux" candidats. Les frais ou les petits sont de côté.
La technique offre aujourd'hui un moyen gratuit et immédiat d'atteindre les "parrains" potentiels : les adresses électroniques et un courriel de sollicitation. Encore faut-il que les listes - qui existent en préfecture de chaque département - soit accessible. Les nominatives pour les maires sont "opportunément" interdites de communication aux tiers par un décret d'Août 2011 (propices vacances pour l'inattention du grand nombre). Celles simplement des mairies ne le sont pas, mais la communication se discute longuement.
Il doit être d'ordre public qu'une liste exhaustive des personnalités - nom de chacune et adresse de l'instance ou de l'institution à laquelle elles appartiennent par élection - soit accesssible et communicable, en version numérisée, la plus directement et facilement exploitable. Comme l'élection présidentielle - à la suite de celle que nous vivons - peut avoir lieu à tout moment, elle doit se préparer dès maintenant et rester constamment à jour. Confectionnée par le ministère de l'Intérieur, elle serait accessible sur demande motivée au Conseil constitutionnel.
Je viens d'en faire la demande par écrit au ministre de l'Intérieur : recommandé accusé de réception.

2° la candidature d'un président sortant à sa réélection doit ouvrir de son seul fait l'intérim de la présidence de la République et donner lieu à la formation d'un gouvernement de transition, formé par les partis représentés au Parlement. Ainsi, le président sortant ne sera désormais qu'un candidat parmi d'autres, les effets de tricolore et les recels d'abus de position (trois interventions de l'actuel sortant candidat en trente-six heures pour tenter de monopoliser le grand rôle d'incarnation de l'unité de la nation, et notamment de ses diversités confessionnelles et instiller une nouvelle dose de répression et d'espionnage informatique alors que le services classiques n'ont pas su discerner la psychopathie d'un meurtrier...) lui seront refusés. Ainsi, un temps de réflexion sera accordé au pays pour que se fasse le bilan du candidat à sa réélection sans propagande ni système. Ainsi, un gouvernement de consensus pourra-t-il explorer ce qui serait la matière d'un plan de durée égale à la législature à s'ouvrir ou au mandat présidentiel à décerner, si ceux-ci ne coincident plus en date et en durée : les perspectives pour le pays servies par un accord minimum entre les partis politiques.

Ces deux grands ajustements sont aisés.

Deux autres réformes seront d'une portée autre mais décisive pour redonner souplesse et donc vie à nos institutions politiques et aux débats qu'elles doivent permettre - faute de quoi nous resterons en monocratie projetant sur le pays et l'époque les complexes et les simplismes d'une personnalité contingente (tout le contraire d'une République qui doit avoir une tête certes mais celle d'un serviteur du bien commun).

1° la représentation proportionnelle à l'Assemblée nationale, avec un corollaire pour combattre la fonctionnarisation des élus sur listes composées par les machines de parti (cf. les élections au Parlement européen, lse sièges faisant compensation pour les sortants du gouvernement ou du parlement national) : le vote de conscience. réforme à préparer et calibrer avec grand soin et avec maturité.

2° revenir à un mandat quadriennal pour l'Assemblée nationale (proposition de loi de Daniel Garrigue), mandat plus court que celui du président de la République (puisqu'on a voulu, bien à tort que ce mandat soit abrégé de sept à cinq ans).

Ces deux réformes découpleront l'exécutif et le délibératif, actuellement figés à la seule main du président de la République, en sorte qu'il n'y a plus de contrôle du gouvernement , celui-ci laissé à la discontinuité et aux improvisations circonstantielles que nous avons vécues, et qu'il n'y a plus de représentation évolutive des nécessités et des opinions du pays, auxquelles se substituent les sondages et les faits-divers, les drames et les croyances.

Sereinement avec vous dans notre commune espérance pour que vive notre pays et se rétablisse la démocratie la plus simple et la plus directe.

jeudi 22 mars 2012

Inquiétude & Certitudes - jeudi 22 mars 2012

Jeudi 22 Mars 2012

Donner du temps, explicitement, volontairement, précisément au Seigneur des seigneurs… Prier, toutes choses faites (Jacob faisant passer ses troupeaux sur l’autre rive avant de lutter contre l’inconnu) ou avant toutes choses. Dieu connaît notre psychologie et la tolère, Il nous sait bien plus humbles que nous ne croyons, Il sait la conscience que j’ai, que nous avons de la misère humaine et de la nôtre en particulier. Il y a loin de nous au bien-aimé arrivant de colline en colline jusqu’à la bien-aimée du Cantique, de nous au Ressuscité dont jamais ne se vit la gloire mais dont Marie-Madeleine eut l’expérience de proximité autant que d’autorité… il y a loin de ce que je suis, de ce que nous sommes dans cet instant de L’approcher, de L’attendre à ce que Dieu veut de nous, de moi, et qui sera ! Prier… [1] ces morts par bêtise, d’un côté un paumé illuminé, de l’autre des « services » sans cesse réorganisés et de plus en plus centralisés à la main d’un seul qui n’ont pas su encadrer, prévoir, jauger malgré des évidences, des voyages, des plaintes de tiers et même de la prison et des convications… l’affreux est ce détour par l’école faute d’avoir ciblé le militaire attendu…le silence ne peut être que du cœur. Avec nos pères, nous avons péché, nous avons failli et renié. [2] Quel est ce péché, quelle est cette trahison ? Vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! Comment pouriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique. Refus de Dieu. Les contemporains du Christ, les Israëlites à peine sortis d’Egypte : ils n’auront pas mis longtemps à quitter le chemin que je leur avais prescrit ! Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu. Ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices. Péché contre la logique : si vous croyiez en moïse, vous croiriez aussi en moi car c’est de moi qu’il a parlé dans l’Ecriture. Mais si vous ne croyez pas ce qu’il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ? Et pourtant l’intercession, la rédemption : Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu… le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple. … Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. … Moi, je n’ai pas à recevoir le témoignage d’un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Discussion à longueur de vie intime et relationnelle, elle n’est pas celle de la foi, elle est celle d’une condition qui soit refuse sa dépendance, soit désespère d’espérer. Nous ne trahissons jamais que nous-mêmes : expérience commune et, hélas, répétée…

début de matinée

Affreux… le tueur à scooter, lundi, avait pour projet de tuer un militaire, pas du tout de s’attaquer à l’école. N’en trouvant pas, ou ne trouvant pas celui qu’il s’était choisi, il est allé à l’école… Evidence : l’erreur française d’être en Afghanistan. Dysfonctionnement des services de renseignement : le tueur en puissance repéré et suivi, mais pas empêché. Interrogé en Novembre, s’en « tirant » avec des photos. de tourisme et trompant ainsi ses interrogateurs. Pas de bilan psychiâtrique. Derrière l’immense théâtre, il y a la faute de politique générale : l’Afghanistan, et le désastreux fonctionnement de services tels que réorganisés et centralisés à la main de l’Elysée, par la réforme Bauer. C’est cela qui est dissimulé et qui doit être mis au jour.

midi

Le tueur a été tué par les gens du raid. Encore une lacune des « services », on le voulait vivant, on l’a eu mort. L’avocat de deux personnes : il avait tenté, en séquestrant un jeune garçon, de le convertir à sa folie-passion (des videos d’assassinat), et il avait menacé sa mère ou sa soeur, en se montant avec tenue Al Qaïda, soi-disant, cagoule etc… Non pas un tueur, mais un cinglé, pas un politique mais un paumé. Deux ans de prison, une convocation en Novembre dernier, ces faits ayant donné lieu en Juin 2011 à plaintes… classées. Les « services » n’ont rien anticipé, rien décelé.

Florence Cassez repique pour quelques mois au moins. Deux juges pour sa libération, deux contre et une abstention. Un nouveau rapporteur nommé. Imprudence certaine de la jeune femme amoureuse d’un bandit, très mauvaise conduite diplomatique de la France : Sarkozy perd une occasion d’accueil à la coupée de l’avion, comme il fit pour Ingrid Bettencourt. Des points de sondage en plus qu’il a dû escompter hier soir.

Coup d’Etat au Mali, cela correspond tellement à ce que nous souhaitons pour l’ensemble de la région sahélienne : en découdre avec les « salafistes » vrais ou supposés, la démocratie étant totalement second… que j’ai tendance à penser que nous l’avons inspiré. Les militaires pustchistes se disent excédés de n’avoir pas les moyens de lutter contre les terroristes… et les Touaregs.


[1] - Exode XXXII 7 à 14 ; psaume CVI ; évangile selon saint Jean V 31 à 47

[2] - Ce psaume long de 48 versets est une manière de réécrire l’histoire du peuple sous l’angle de la conscience morale et du repentir. En guise, d’ouverture, le psalmiste glorifie Dieu auteur d’exploits et de prodiges si nombreux qu’il est impossible de les conter tous. Heureux donc celui qui se conduit selon la loi et fait le bien à chaque instant. L’auteur se met en avant et supplie Dieu de se souvenir de lui en même temps que son peuple (verset 4, utilisé dans les prières de Roch hachana et Kippour) et de lui permettre de contempler le bonheur de ses élus. Il s’agit là, en réalité, d’une introduction à une demande de pardon. Or, pour obtenir le pardon, il faut auparavant reconnaître sess fautes. C’est ce que fait le psalmiste à partir du verset 6, qui constitue la formule introductive à toute confession : h’tanou léfanékha… En Egypte, nos ancêtres n’ont pas pris conscience des miracles ; près de la mer Rouge, ils se sont rebellés contre Dieu.. Certes, après avoir été délivrés de leurs ennemis Egyptiens, ils crurent en ses paroles et chantèrent ses louanges, mais ils oublièrent vite ce miracle et ils réclamèrent de la viande. Puis il y eut la révolte de Qorah’, l’adoration du Veau d’or, les Explorateurs, Baal Pé’or. D’autres fautes encore sont mentionnées, dont la plus grave est celle d’avoir offert des enfants en sacrifice aux démons (versets 37-38). Dieu châtie alors son peuple avant de le prendre en pitié et de le délivrer. Le psaume se termine par une prière qui a été reprise dans notre liturgie et clôture le 4ème livre du psautier. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.. Nos frères juifs nous apprennent le péché, sa pédagogie, comment le repérer, comment en demander le pardon et la guérison. Les chrétiens, à tort moins sensibles au message de Dieu et à sa pédagogie selon l’histoire collective, elle-même parabole de chacun de nos itinétaires, peuvent – en cela – beaucoup apprendre de ces décisifs ancêtres de notre foi. Une bonne part des discussions et des miracles-rencontres du Christ porte d’ailleurs sur le péché, sa nature, l’attitude du cœur plus que sur la matérialité de nos fautes. déjà médité le jeudi 9 Février 2012

mercredi 21 mars 2012

lettre RAR au ministre de l'Intérieur

Objet : organiser dès maintenant l’accessibilité de la liste des élus habilités à présenter une candidature à la présidence de la République


Monsieur le Ministre,

je viens de faire une expérience. Souhaitant participer à la campagne présidentielle par les médias afin de faire valoir quelques thèmes absents du discours ambiant alors qu’ils sont dans tous les esprits et surtout de nécessité publique et nationale, j’ai tenté me mettre en œuvre le moyen que permet aujourd’hui la technique à un candidat sans réseau, sans argent et sans préparation militante ou d’organigramme politque pendant plusieurs décennies.

Expérience de la démocratie à la portée de tout citoyen, ou pas.

J’ai demandé aux préfets la liste des adresses électroniques des communes de leur département. Un nombre appréciable me l’a couriellée. Un nombre également appréciable n’a pas cru devoir accuser même réception. Un petit nombre s’est couvert d’un décret de l’été dernier sur l’incommunicabilité de la liste et des coordonnées des élus – ce qui n’était pas ma demande et ce dont ont convenu vos services (cabinet du secrétaire général). Ci-joint pour votre information copie de ma circulaire courriel aux préfets, et copie du message aux maires.

Je compte, pour ma part, poursuivre pendant cette campagne et plus encore ensuite, mon dialogue avec les élus locaux et donc demander une nouvelle fois à ceux des préfets qui ne m’ont pas donné leur liste, de bien vouloir me la donner : elle ne concerne toujours que les communes. Les associations départementales et a fortiori l’association nationale des maires de France ne donnent pas systématiquement ces listes et parfois refusent de les communiquer. Il est évident qu’avoir à questionner commune par commune leur sIte électronique, si elles en ont un, est une suggestion impraticable. Une recherche pour 42.000 noms, nom par nom…
Il me semble que doit être d’ordre public l’accessibilité à tous candidats à la présidence de la République, non seulement de ces listes que j’ai demandées aux préfets : adresses électroniques des communes de leur département respectif, mais bien la liste nominative nuérisée des élus ayant qualité pour présenter ou « parrainer » l’un ou l’autre – avec adresse électronique de l’institution à laquelle ils ont été respectivement élus (parlementaires, conseillers généraux et municipaux, maires). Il n’y aurait aucune atteinte à la vie privée de chacun des élus, lequel est forcément un personnage public auquel chacun s’adresse librement. Nous vivrions alors – pratiquement – une liberté publique fondamentale qui n’est pour l’heure que théorique : la possibilité pour toute Française et pour tout Français de solliciter celles et ceux qui ont la responsabilité de présenter ou pas une ou un candidat à la présidence de la République.

La liste serait une facilitation, elle serait numérisée et communiquée sous cette forme pour que soit atteint l’objet visé : l’accès libre des candidats aux présentateurs et « parrains » potentiels. Le Conseil constitutionnel détiendrait cette liste et la mettrait constamment à jour. Le demandeur de cette liste devrait motiver sa demande par le projet de candidature et s’engager à ne pas transférer cette liste vers des tiers ou des officines pour des fins différentes de cette candidature.

A la suite de l’actuelle élection présidentielle, la prochaine peut s’ouvrir à tout moment : décès ou démission de celle ou celui que nous élirons d’ici quelques semaines. Il n’est donc pas trop tôt pour organiser désormais cette accessibilité.

Par la présente, je vous demande de bien vouloir constituer cette liste nominative des élus habilités avec l’adresse de leur institution respective. Cela sous la forme la plus aisément communicable et exploitable par les demandeurs : la numérisation, et d’en définir l’accessibilité selon nos principes démocratiques.

Objet : organiser dès maintenant l’accessibilité de la liste des élus habilités à présenter une candidature à la présidence de la République




je viens de faire une expérience. Souhaitant participer à la campagne présidentielle par les médias afin de faire valoir quelques thèmes absents du discours ambiant alors qu’ils sont dans tous les esprits et surtout de nécessité publique et nationale, j’ai tenté me mettre en œuvre le moyen que permet aujourd’hui la technique à un candidat sans réseau, sans argent et sans préparation militante ou d’organigramme politque pendant plusieurs décennies.

Expérience de la démocratie à la portée de tout citoyen, ou pas.

J’ai demandé aux préfets la liste des adresses électroniques des communes de leur département. Un nombre appréciable me l’a couriellée. Un nombre également appréciable n’a pas cru devoir accuser même réception. Un petit nombre s’est couvert d’un décret de l’été dernier sur l’incommunicabilité de la liste et des coordonnées des élus – ce qui n’était pas ma demande et ce dont ont convenu vos services (cabinet du secrétaire général). Ci-joint pour votre information copie de ma circulaire courriel aux préfets, et copie du message aux maires.

Je compte, pour ma part, poursuivre pendant cette campagne et plus encore ensuite, mon dialogue avec les élus locaux et donc demander une nouvelle fois à ceux des préfets qui ne m’ont pas donné leur liste, de bien vouloir me la donner : elle ne concerne toujours que les communes. Les associations départementales et a fortiori l’association nationale des maires de France ne donnent pas systématiquement ces listes et parfois refusent de les communiquer. Il est évident qu’avoir à questionner commune par commune leur sIte électronique, si elles en ont un, est une suggestion impraticable. Une recherche pour 42.000 noms, nom par nom…
Il me semble que doit être d’ordre public l’accessibilité à tous candidats à la présidence de la République, non seulement de ces listes que j’ai demandées aux préfets : adresses électroniques des communes de leur département respectif, mais bien la liste nominative nuérisée des élus ayant qualité pour présenter ou « parrainer » l’un ou l’autre – avec adresse électronique de l’institution à laquelle ils ont été respectivement élus (parlementaires, conseillers généraux et municipaux, maires). Il n’y aurait aucune atteinte à la vie privée de chacun des élus, lequel est forcément un personnage public auquel chacun s’adresse librement. Nous vivrions alors – pratiquement – une liberté publique fondamentale qui n’est pour l’heure que théorique : la possibilité pour toute Française et pour tout Français de solliciter celles et ceux qui ont la responsabilité de présenter ou pas une ou un candidat à la présidence de la République.

La liste serait une facilitation, elle serait numérisée et communiquée sous cette forme pour que soit atteint l’objet visé : l’accès libre des candidats aux présentateurs et « parrains » potentiels. Le Conseil constitutionnel détiendrait cette liste et la mettrait constamment à jour. Le demandeur de cette liste devrait motiver sa demande par le projet de candidature et s’engager à ne pas transférer cette liste vers des tiers ou des officines pour des fins différentes de cette candidature.

A la suite de l’actuelle élection présidentielle, la prochaine peut s’ouvrir à tout moment : décès ou démission de celle ou celui que nous élirons d’ici quelques semaines. Il n’est donc pas trop tôt pour organiser désormais cette accessibilité.

Par la présente, je vous demande de bien vouloir constituer cette liste nominative des élus habilités avec l’adresse de leur institution respective. Cela sous la forme la plus aisément communicable et exploitable par les demandeurs : la numérisation, et d’en définir l’accessibilité selon nos principes démocratiques.


à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Monsieur Claude Guéant,
place Beauvau . 75008 Paris,
aux bons soins du directeur de son cabinet, M. Stéphane Bouillon

copie pour information
à Monsieur le Premier Ministre, Monsieur François Fillon
aux bons soins du chef de son cabinet, M. Franck Robine, préfet

à Monsieur le Président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré

lundi 19 mars 2012

Inquiétude & Certitudes - lundi 19 mars 2012

Lundi 19 Mars 2012

Un dernier croissant de lune vers l’est, suspendu dans le ciel déjà très clair. Hier soir, ouvert pour la seconde fois avant de m’y mettre, malgré des équations et un gros lexique in fine, la première traduction française de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, traduite et procurée par un Jean de LARGENTAYE, publiée par Payot [1] en… 1942. La France occupée travaille de la théorie économique britannique. Il se triouve que cet inspecteur des financesn ancien ingénieur, est en péninsule ibérique le bras droit de mon cher COUVE de MURVILLE, ce qu’il restera ensuite à Alger pour les débuts budgétaires de de GAULLE enfin émancipé du Trésor britannique. Sidérant que dans notre campagne électorale et dans les montages, chaque fois de plus en plus « pont de la rivière Kwai », première version, ne sortent pas des thèses et théories d’ensemble sur la mondialisation, les spéculations, les notations de dettes souveraines, etc… les Nobel de ces dernières années ont traité, en pointillistes, du bien-être et de sa mesure, STIEGLITZ qui s’est trompé à propos de ce que signifiait la faillite de Lehman brothers n’a mis en évidence le lien entre psychologie des dirigerants physiques et vice des pricessus financiers et économiques, qu’une fois célèbre et couronné. Pas avant. Parcouru passim d’Arthur KOESTLER, Croisade sans croix, tout y est onirique au point que la réalité semble d’abord un rêve, le saut final en parachute n’est perçu comme tel par le lecteur que j’étais, que par déduction. Fantastique passage sur l’interrogatoire-torture, sur la thérapie ensuite, typologie du bourreau, de la femme, du héros-épave. Les digressions, moins bonnes que dans Le silence de la mer sur l’Allemagne se défendant, une fois victorieuse, ne me viennent que ce matin. J’avais ouvert le mince livre sur ceci : Vous ne trouvez pas que c’est un jeu bien ennuyeux d’essayer de découvrir les raisons pour lesquelles on fait quelque chose ? … Mais si on les connaît pas, quel guide a-t-on pour agir ? … Oh, vous savez, de toutes façons, les raisonnements ne vous mènent pas loin [2].

Prier… il y a les canonisés et il y a les éponymes, nos ancêtres dans la foi, Marie et Joseph, au rôle capital de chacun, n’ont pas été l’objet de procès en béatification ni de contrôle de leurs écrits. Ils sont d’une disponibilité extraordinaire pour notre dévotion, mais ils nous imposent une méditation, la leur, vécue.
[3] Deux « histoires » comme pour enfants, à lire le soir, la recherche d’un Jésus de groupe en groupe par ses parents rentrant d’un pèlerinage, l’extraordinaire découverte et le décalage total des deux dires : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! Respect par Joseph de son rôle, il est en « arrière de la main », il ne dit rien, c’est Marie qui parle comme au soir des noces à Cana. Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? ne le saviez-vous pas ? c’est chez mon Père que je dois être. Impossible de comprendre, de fait : ils ne comprenaient pas ce qu’il leur disait. Pendant trois ans, les disciples en seront au même point. Luc note en conclusion le retour à la norme (humaine) : il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth et il leur était soumis. Second récit : Joseph ne parle pas non plus. Avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Joseph est un homme de décision, de résolution. Il respire la sérénité. Il est sans complexe. Il assume. Il est simple, au sens de qui n’est pas double. Il est grand. Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur : j’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges. [4] Les deux incarnations, de chair et de corps, la vierge Marie dont l’ascendance n’est pas dite, de généalogie, celle de David, la dynastie divine… les mythes humains sont moins inventifs que l’Ecriture et les Prophètes (retenue de Mohamed puisqu’au contraire de ceux de l’Ancien Testament juif, il n’annonce ni n’anticipe, il conclut au contraire et exige, ce qui reste une fidélité à l’étymologie du mot prophète). Mais l’incarnation n’est pas une curiosité : la manière de Dieu d’entrer, de l’intérieur, dans l’histoire d’une création qui est la sienne. Elle est une alliance, elle est une promesse, elle est le lien le plus fort. Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils. … Il me dira : tu es mon père, mon Dieu, mon roc et mon salut ! Sans fin, je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle. L’incarnation est la première des saintetés, celle de Dieu, elle signifie la fidélité. J’ai fait de toi le père d’un grand nombre de peuples. Il est notre père devant Dieu en qui il a cru, Dieu qui donne la vie aux morts et qui appelle à l’existence qui n’existait pas. Espérant contre toute espérance, il a cru : Abraham, premier de notre lignée. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit. L’adoption du Christ, sa filiation daviddique sont le fiat de Joseph, ultime de notre lignée et permettant tout.

Un correspondant me donne à lire un texte de maintenant, une ligne jaillit : la vérité absolue que nul jamais ne trouve. Je lui réplique aussitôt : non, on trouve ! C’est même la vie que de trouver.

Fête de Marcel CALLO, ce scout et ce jociste rennais. Je le découvre quand je suis en Autriche et par lui Mauthausen, où l’on mourait de la pire manière : la fatigue. Ceux qui dans l’effroyable escalier de pierre montant de la carrière à la plaine où construire le camp, se jetaient d’en haut pour être sûr de mourir. – Justement, rêvé d’Erich BIELKA, autrichien s’il en fut et qui de justesse échappa aux nazis (il crut mettre à l’abri les archives du consulat général de Munich au moment de l’Anschluss en les portant au nôtre…), ministre des Affaires étrangères de KREISKY, mon mentor pour comprendre en 1989-1992 l’Europe centrale de l’Est et le cœur de l’histoire européenne sans doute, pendant un millénaire, ce qui était mouvant et ne s’assurait que selon les dynasties, leurs propriétés et leurs généalogies et non une institution, un projet comme chez nous. Nous le rencontrons, dans ce rêve devant la Banque centrale, ma mère et moi. Il me reproche de ne pas l’avoir averti à temps de ce retour… – Passé refleurir et arranger la tombe de ma mère, j’en avais le projet. Les pensées blanches à cœur violet sont plus nombreuses que jamais, perlées de rosée. POMPIDOU confirmant involontairement ? de GAULLE en mourant en Avril, ce qui a déterminé depuis 1969 que nos campagnes présidentielles sont au printemps. On ne peut plus couper du bois pour le chauffage, la sève a monté, les feuilles sont à poindre, les scies n’y tiendraient pas.

matin

Sans doute, la campagne est archi-médiocre, mais elle a un enjeu très précis. La reconduction de Sarkozy ou pas. Le reconduire, c’est continuer ces cinq ans, c’est-à-dire une improvisation à double tranchant presque chaque jour : soit une réaction à un fait-divers ou à un mouvement d’opinion, soit une lubie dévastratrice et passant dans nos textes sans contrôle ni délibération. Mais c’est aussi ne pas savoir la vérité sur Karachi et le financement de la campagne présidentielle de Ballaadur, et ne pas savoir la relation franco-libyenne. Un journaliste d’investigation qui s’est livré au monde la semaine dernière et que je n’ai pas encore lu, réitère ce matin sur France-Infos. L’Abdallahi Senoussi et le Takhiedine, le seul marché qui intéressait Kadhafi qui n’eut que faire des Rafale (on ne parle plus du marché indien, soi-disant conclu ou tout comme) était notre système d’espionnage électronique des échanges entre Libyens. Des gens accrédités Défense en France travaillaient sous les ordres du fils Khadafi… Cela et le financement d’une autre campagne présidentielle, celle de 2007 et de Sarkozy.

Discussion intéressante d’avant neuf heures sur ma radio d’élection (au sens de dilection et d’outil) : Mélenchon. Je n’ai pas d’écho sur le discours de la Bastille hier. Joffrin et quelqu’un du Point. Forcément, ses électeurs à plus de 80% voteront Hollande au second tour même s’ils ne l’aiment pas. Jusqu’à 10% d’intentions de vote, le porte-parole de l’extrême-gauche est l’allié. Mais au-dessus, il mord sur Hollande et peut le placer second derrière Sarkozy au premier tour, et de plus en plus. C’est alors que le second tour peut mal tourner. C eme paraît bien observé. Curieusement, Mélenchon serait moyennement reçu chez les ouvriers, le trouvant peu réaliste : l’ouvrier est réaliste. Un sous-titre de son programme : l’immigration n’est pas un problème, est sans doute maladroite. – Hollande inaugure une série de cette semaine entre huit heures dix et huit heures et demi. La renégociation du traité européenne, actuellement travaillé à la sauvette et à huis-clos. Nécessité de la croissance. Je découvre notre homme et positivement : il est calme. Sans doute ni rayonnant ni inventif, mais posé. Comme il aura à présider par très gros temps, c’est bien. Je le voudrais plus précis sur la manière dont il jouera des institutions. Vais le lui courieller.

Drame. Devant un collège confessionnel sous contrat : juif, à Toulouse. Un tireur à scooter, encore un, ou le même qu’à Montauban ? probablement trois morts, dont deux enfants : affreux. Les manouches fauchées sur l’autoroute : mises à quai par un contrôleur de la SNCF en pleine nuit, car elles étaient sans billet.

[1] - Payot . 8 Mai 1942 . 407 pages


[2] - p. 158, Arhur KOESTLER . Croisade sans croix (éd. Penguin 1947 . 186 pages, écrit Juillet 1942-Juillet 1943)

[3] - 2ème livre de Samuel VII 4 à 16 passim, psaume XXXIX ; Paul aux Romains ; évangile selon saint Luc II 45 à 51 & selon saint Matthieu I 16 à 24 passim

[4] - Ce psaume est un hymne à la toute puissance divine qui s’est illustrée par le choix de David comme roi d’Israël et par la création du monde fondée sur la justice. Avec David, Dieu a scellé une alliance indestructible, pour lui et ses descendants. Le soutien de Dieu est permanent ; le psalmiste lui consacre les versets 21 à 38. En tant que créateur du monde, il le gouverne avec majesté, châtiant les impies, tels que l’Egypte, nommée ici …, du nom de l’ange protecteur du pays. Et tout naturellement, cette création lui rend hommage : « le Tabor et le H’ermon chantent ton nom » (verset 14). A partir du verset 39 le ton change, car la dynastie davidique a été brutalement interrompue par la destruction du Temple de Salomon. Le psalmiste, qui se fait écho de la pensée populaire, se met à douter de la promesse divine ; il prend Dieu à partie de façon violente, agressive, jusqu’à l’inconvenance : Tu as abandonné ton oint, tu as aboli l’alliance, tu as ruiné ses fortereesses, tu as mis à bas son trône, tu l’as couvert de honte… Il faut comprendre que pour le psalmiste, le monde n’a de sens que s’il porte haut les valeurs représentées par David et son peuple. Crest le sens du parallèule établi entre la créaiton du monde et la Maison de David. La ruine de cette dernière est la ruine du monde : « c’est donc vain que tu as créé l’homme !» (verset 48). Revelons enfin quelques phrases utilisées dans la liturgie : « Dieu glorifié dans une assemblées de saints » (v. 8), « heureux le peuple qui connaît la victoire » : ô Eternel, ils marchent à la lumière de ta face ! » (v. 16) ; « tu es la force de sa plendeur et par ta volonté, tu relève sa corne » (v.18). Notre psaume se termine par une bénédiction : « Béni soit l’Eternel à jamais, amen et amen ! », clôturant ainsi le troisième livre du recueil.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

samedi 17 mars 2012

ayant cheminé

développé incessamment

Inquiétude & Certitudes - samedi 17 mars 2012

Samedi 17 Mars 2012

Il n’y a jamais d’impasse dans la vie, puisqu’il y a la vie. Pas d’ambiance ni d’apaisement ni de lucidité ni de discernement sans dialogue. De communion que par le toucher des âmes, celles-ci ont le corps, la parole, le sourire, la présence. Pas de vie sans communion. L’exigence nous vient de notre fille, la paix de nos animaux. Il pleut. Le poële re-fonctionne, l’ADSL est rétabli, le pays sort de la gangue d’une décennie de politique et va trouver tout seul sa vérité, la vérité. Le vainqueur importera peu. Dès que le peuple sera lucide au grand sens de nos redressements de Bouvines, du mouvement des communes jusqu’aux étapes de la Libération, c’est le gouvernement qui sera dirigé par une ambiance qu’il ne créera pas mais qu’il subira, et il ne s’en dégagera pas en criant au loup comme ce fut pendant cinq ans. Notre fille définit : espérer, par croire. Elle répète, tu devrais écrire un article : Si la France mentait, et elle argumente : cela poserait beaucoup de questions.


Efforçons-nous de connaître le Seigneur ; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore, elle sera bienfaisante pour nous comme l’onde. … Votre amour est fugitif comme la brume du matin, comme la rosée qui s’évapore à la première heure. Le dialogue d’amour entre Dieu et sa créature, en impasse ? Non, troublante et indicible prophétie de la résurrection, par Osée, le cocu… et l’amoureux…. Après deux jours, il nous rendra la vie, le troisième jour il nous relèvera et nous vivrons en sa présence. [1] Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé :; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. [2] Nul appel au masochisme, au dolorisme, à l’auto-flagellation, nullement. Expérience courante que la détresse mariée à la foi et à l’espérance est la plus propice à la disponibilité, à l’attente, à l’appel et à la joie d’être secouru. Combien de fois l’ai-je vécu, même si à longueur d’années, je trébuche et échoue dans ce que j’entreprends. Mes entreprises sont petites, mon chemin est grand puisqu’il est… de Dieu. Le publicain, lui se, se tenait à distance et n’osait pas même lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant : » Mon Dieu, prend pitié du pécheur que je suis ! ». Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Bilan du pharisien… campagne présidentielle… le pauvre que fait-il, qu’a-t-il fait ? le pécheur ? rien mais il se connaît tel, et tel parce qu’il se tient devant Dieu, texte court : prends pitié du pécheur que je suis.


Marguerite déçue que je ne joue pas avec elle aussitôt installée sur les chaises figurant le bateau pirate, lui faire comprendre que je dois « travailler », plus tard lui faire comprendre rétrospectivement qu’il me fallait œuvrer même sans espérance de débouché, mais œuvrer pour vivre psychiquement ou pour me perdre ? la ligne au fil de l’eau ? ou la lutte contre la démence ? ou le refus d’une oisiveté (mais jouer avec elle n’est pas oisiveté) qui peut-être m’ouvrirait à ce qu’enfin je cherchais et dois faire. Puis nous nous réconcilions et faisons programme, les tartines à couper fin pour que la dent de lait qui branle ne soit pas blessée.

matin

France-Infos. Un Gerald Roux comptant les chaises, les allées et espacements, les surfaces techniques, l’emprise de l’estrade calcule qu’il n’y avait pas 80.000 personnes à Villepinte mais au plus 40-45.000 personnes. J’ai reçu quant à moi avant-hier par courriel, un invitation de l’UMP locale à prendre le car à Montélimar pour assister au dégagement de Lyon.

De belles choses. Un film sur la transmission, un trois-étoiles dans l’Aubrac, le père et le fils, le père disant l’environnement sur l’homme, l’observation, un mur de pierres sèche, un nuage qui fusionne et se dissout, un raie de lumière, une odeur de telle herbe. Surtout l’attention au temps. Il ne dit ni patience ni tolérance. Il dit vrai et contagieux. Le combat des Ardèchois pour l’interdiction des forages : le gaz de schiste, la loi de Juillet 2011 est molle. Ils craignent avec les actions en justice des soi-disant investisseurs spoliés (un Américain et Total, notamment) et l’élection présidentielle passée que tout recommence. Les X-games à l’américaine, le sport extrême, le succès de la quautrième « édition » à Tignes. Le festival du cinéma de Fleury-Mérogis, ouvert à 380 détenus, avec jury, et présence d’acteurs, actrices etc… Dires mitigés mais positifs quand même des détenus.

Un déséquilibré tue quelqu’un en mosquée du côté de Btéhune. Plainte forte d’un des fidèles : nous portons le drapeau de la barbarie, on va encore dire que…

J’ai la conviction que l’élection devient secondaire, et que le pays commence à retrouver sa lucidité. Va se sauver lui-même. Cf. le recueil d’articles de Maurras en 14 : la France se sauve elle-même. Evidemment, ma référence ne "convient" pas, de même que Le Pen s’est fait reprocher de citer un poème de Brasillach. Le Monde donne un appel inédit de Camus.


[1] - Osée VI 1 à 6 ; psaume LI ; évangile selon saint Luc XVIII 9 à 14

[2] - Appel à la clémence, au pardon, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nathan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable avec Bat-Chéva’ (II Samuel 11). Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaëm, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entier doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette faute grave. Ainsi, le veerset 7 voudrait dire : puisque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflammée pour le concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans la passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été interprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abrahal Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tudèle en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit défendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accmpagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et la bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être défiitivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrande, tu n’agrées pas d’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruite, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la aprière du soir que l’on récite avant de se coucher. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. – Nos frères juifs excedllent à nous faire comprendre ce qu’est le péché et ce qu’est la responsabilité. C’est du moins une voie. Elle est curieusement exonérante en grande partie, le péché originel n’est pas un poids, mais une excuse… curieusement aussi, pour le chrétien, la femme en tant que mère, est davantage responsable (elle transmet le péché, elle le commet mêe pour concevoir…) que l’homme qu’elle a mis au monde. Tel que je lis l’adultère de David, la femme au plus s’est laissée faire : c’était le roi, mais ce n’est pas elle qui s’est exposée et donnée spontanement sauf à supposer qu’elle se soit exhibée en se baignant en contre-bas des balcons royaux. Le texte donne au contraire toute la responsabilité à David, adultère et assassin. Peut-être les deux manières de voir et comprendre le péché – celle des Juifs et celle des chrétiens – doivent se combiner et sont alors, ensemble, éclairante. Notre nature et notre initiative ou notre faiblesse pécheresses. Y réfléchir en ce temps commencé de carême. … déjà médité le mercredi des Cendres – 22 Février 2012

jeudi 15 mars 2012

cheminant

sera développé au début de la semaine prochaine, quand sera fermée cette rubrique

Inquiétude & Certitudes - jeudi 15 mars 2012

mardi 13 mars 2012

cheminant

Inquiétude & Certitudes - mardi 13 mars 2012

Mardi 13 Mars 2012

Un pays qui meurt, le nôtre… le mien… la nulltité de cette campagne qui semble ressentie par tous, mais pas par les concurrents, montre cette sorte de fin de langueur et d’impuissance, tandis que l’Europe s’agenouille (la question de la taxe carbone) devant les Etats-Unis et la Chine, que chez nous chacun crie pour que la Commission européenne s’agenouille, tandis qu’à six semaines d’une probable défaite, l’équipe sortante travaille encore pour son éternité, défait Schengen et le baccalauréat, « propose » des pistes ou lance des ultimata… surréaliste et crépusculaire. Quant à mon propre cheminement, cela donnera un manuscrit de plus, inédit… tranquillité de ce qui n’est pas l’échec mais le produit de la vie, la pauvreté et ses pépites de bonheur, elles ont presque toutes en nom commun et en nom propre, l’amour. Prier alors [1]… c’est Pierre à qui seront remises « les clés du Royaume » qui pose la question : Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? – Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix sept fois sept fois. Parabole connue des deux débiteurs… alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné… alors tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait… mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait rembourse (on ne voit pas très bien, du coup… comment s’opèrera le remboursement…). L’essentiel n’est donc pas la compassion du roi à qui beaucoup est dû mais la dureté de celui qui avait été grâcié et qui n’en est pas converti, qui au contraire se révèle… Habituelle leçon de l’Evangile comme du Coran, même traitement par Dieu que celui infligé par nous à nos semblables. Bon sens ? pas seulement, car initialement et fondamentalement il y a l’ambiance qui est la bonté et la miséricorde divines, notre péché – chronologiquement – est second. Et au fond : aussi… Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois. [2] L’Ancien Testament complète et prolonge l’enseignement du Christ… le discernement qui ne peut nous venir que de Dieu : et maintenant de tout notre cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous recherchons ton visage… Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ; à ceux-là, il fait connaître son alliance. La crainte de Dieu ? pas la peur, mais pas seulement et trop « facilement » la piété. C’est prendre Dieu au sérieux, la crainte a son fondement : la réalité, la connaissance de cette réalité, Dieu tel qu’Il est, juste miséricordieux mais justicier. Notre existence et notre nature n’auraient pas de sens sans cette structure, cette réalité fondamentale, il existe une justice, une référence, un repère, un mode opératoire : la justice de Dieu. Accueille-nous cependant avec notre âme brisée et notre esprit humilié. … et d’une troublante actualité (politique)… aujourd’hui nous sommes humiliés sur toute la terre à cause de nos péchés. A présent, nous n’avons plus ni chef, ni prophète, ni prince… tandis que pas loin on massacre en Syrie et on bombarde à Gaza. Un chèque de 50 millions d’euros pour la soif dans le monde, annonce française hier au « forum de l’eau », j’entends surtout le contre-forum dénonçant la privatisation de cette ressource naturelle… Chargés de prolonger la création depuis l’origine, nous ne sommes que débiteurs et ne remplissons pas notre devoir.

petit matin

Evidence d’un pays qui meurt … le mien, le nôtre…

matin

Résultat de Villepinte ? renégociation des accords de Schengen ou sortie de la France du système ? taxation de ceux qui s’exilent pour des raisons fiscales ? On devait avoir une idée par jour, on en a deux. Sarkozy pour la première fois depuis le début de la course double Hollande pour le premier tour : 28% d’intentions de vote contre 27,5 %. Sans doute, au second tour, Hollande l’emporte-t-il toujours et de beaucoup, mais on ne donne pas le chiffre à France-Infos. Marine Le Pen a ses cinq cent signatures, on y voit l’assurance qu’elle ne sera pas « méchante » aux législatives. Manuel Valls perd une occasion de se taire en assurantr que « rien n’est joué ». C’était le refrain à l’U.M.P., c’est celui du perdant. Hollande n’a que Mélenchon comme réserve de voix, Bayrou a un électorat fondamentalement anti-socialiste qui ne pourrait pencher à gauche que par charisme du candidat : ce n’est manifestement pas le cas. Le fait est que Hollande perd des points depuis le début de sa campagne, honnête, posée mais ne mordant pas. En revanche, Sarkozy a les voix de Marine Le Pen au second tour. J’ai peine à croire à sa réélection, mais elle n’est plus impossible : symbole, la cécité de Christine Boutin, la chrétienne, et de Jean Charbonnel, le gaulliste, qui soutiennent Sarkozy dès le premier tour… Bilan de cinq ans de sarkozysme : l’Etat démantelé, l’Europe en intergouvernemental puis plus du tout, l’idéologie du Front national au pouvoir et de plus en plus dans la loi. Quant aux gestions, le désordre, les caisses vides. Quant à l’éveil et à la mobilisation populaires, pis que la résignation, le vide… la bande dessinée des faillites emblématiques : la raffinerie de Rouen, la dernire aciérie, la lingerie transformée pour combien de temps en maroquinerie, etc… plans sociaux à Air France, suicides à La Poste, ambiance chez Renault avec les fausses affaires sécuritaires. En jeu de l’élection en cours, la vérité sur Karachi et donc sur le personnage de Balladur, mentor de la cohabitation puis révélateur de Sarkozy…


après-midi

On ne dit pas les chiffres pour le second tour et le sondage où pour la première fois NS devance FH, au premier tour, est dit chaque fois différemment : maintenant ce serait 28,5 % contre 27%. Commentaire demandé à l’impétrant qui élude, je ne les ai jamais commentés, alors maintenant, l’écume. Les Français, etc… mais éloge de Jean-Louis Borloo et travail de Méhaignerie vers François Bayrou. Je courielle à ce dernier qui fait un excellent diagnostic de la campagne en général, aucun des problèmes de fond n’est traité, le chômage, la pauvreté d’un pays où l’on ne fabrique plus rien, les illettrés….

Les autres… Marine Le Pen, donc. Philippe Poutou grâce à 35 signatures dans la seule région de Bergerac, probable travail de Daniel Garrigue député villepiniste, passé faute de cause à François Bayrou, et surtout – avec Dupont-Aignan – un des rares députés UMP à avoir fait sécession. Confirmation par un courriel circulaire que NDA a les 500 signatures. Il en manquerait une quarantaine à Villepin. Corinne Lepage a rendu public son numéro de téléphone portable.

Syrie … les frontières vers la Turquie et vers le Liban sont minées : matériel soviétique anti-personnel.



[1] - Daniel III 24 à 43 passim ; psaume XXV ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à 35

[2] - Il manque dans ce psaume alphabétique les lettres bet et vav, tandis que le alef et le réch reviennent deux fois. La dernière phrase, extraite du psaume 130.8, a été peut-être ajoutée pour combler la lacune du vav. Ainsi, la quête de Dieu consiste-t-elle essentiellement à connaître les voies qui mènent à lui et à comprendre que ces chemins se confondent avec la vérité, le bienfait, la droiture et que seuls sont aptes à s’y engager ceux qui craignent Dieu, les modestes qui se reptent sincèrement de leurs erreurs en s’en remettant entièrement à lui. Au bout de ces chemins brillent alors l’espoir, le salut, le pardon et, par-dessus tout, le mystère de Dieu. C’est ce psaume qui a été choisi par nos sages comme type-même de supplication, qu’ils ont appelé néfilat apayim (littéralement « la chute de la face ») afin de compléter l’énumération des 13 attributs divins. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. La manière dont commente et lit notre rabbin m’éveille à une évidence : le christianisme a ceci de particulier qu’il n’est lié à aucune langue (erreur décisive et inculte que de se cramponner au latin, selon quelques-uns, même si cette langue qui n’est plus parlée est fort belle, a son rythme, sa précision et a enfanté en Europe occidentale la plupart de nos parlers, de nos écrits et donc de nos façons de penser. Le Juif, religieux ou pas, a comme base de sa littérature, de sa civilisation, plus encore que d’une religion certainement moins pratiquée, même en israël, qu’autrefois, les psaumes, les livres de ce que le chrétien appelle l’Ancien Testament : la Thora et le musulman reçoit d’une pueple et d’une langue particulière le monument littéraire de celui-ci : le Coran, l’hébreu, l’arabe se parlent et ils constituent une âme populaire, une référence même profane. Le religieux a enfanté plus que de la piété ou des rites. Le chrétien pratique des transpositions : l’homme est à l’image de Dieu, les sacrements perpétuent l’action incarnée du Christ… le chrétien est convaincu que Dieu parle sa propre langue, dans sa civilisation et dans son époque, hic et nunc, pas seulement selon les circonstances qu’il déchiffre, ou l’inspiration de son cœur, mais selon une révélation qui continue par l’Esprit Saint donnant à chaque génération le sens de l’immuable mais pour aujourd’hui. – Reste que Claude BRAHAMI dit, ce matin, admirablement le sens de ce psaume, de ce qu’il nous apporte au nom de son peuple et de sa tradition. Manifestement, ces commentaires ne sont pas écrits d’un bloc ni d’un seul tenant, ils le sont jour après jour selon sa prière, la nôtre.

dimanche 11 mars 2012

cheminant

sera développé rétrosêctiveùent pour compter des 26 ou 27 Février, à partir du 14 Mars au soir

Inquiétude & Certitudes - dimanche 11 mars 2012

Dimanche 11 Mars 2012

Prier…
[1] « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic ». Scène d’une violence inouïe, le Christ pris de colère, spontanément alors que l’établissements des marchands dans le Temple devrait être spectacle et moeurs habituels depuis des générations. Jean présente et médite plus qu’il ne raconte. Aucune réaction de la police locale, le chœur des scribes et des pharisiens n’intervient pas non plus. Le cheminement de la foi chez les disciples est au contraire indiqué : ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Ecriture : L’amour de ta maison fera mon tourment. Le dialogue avorté avec la foule apporte encore davantage : Jésus donne à l’avance l’interprétation de tout son parcours, de sa mission, de son identité et ainsi de la nôtre et de toute notre histoire. Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? – Détruisez ce Temple et en trois jours, je le relèverai. – Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! La foi est un qui pro quo déchiffré. Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite. La foule évolue dans le même sens, quoiqu’à un autre niveau : pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu’il accomplissait. Pourtant le Christ ne s’en satisfait pas, la passion, le procès, les hurlements de la place publique, l’histoire humaine sont la suite… Jésus n’avait pas confiance en eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme : il connaissait par lui-même ce qu’il y a dans l’homme. Par lui-même ? l’incarnation ou la connaissance de sa créature par le créateur ? Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. … Les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables. Foi et expérience se rejoignent, là. [2] Ce Messie est puissance et sagesse de Dieu.

matin

Tout le monde pète les plombs tandis que le Guignol de la campagne présidentielle continue chez nous. Un GI sort de son cantonnement du côté de Kandahar, en Afghanistan et tire sur les passants, des Afghans, une vingtaine de morts. Les Israëliens ayant « liquidé » il y a trois jours, un dirigeant de Gaza, groupuscule de résistance au « sionisme » sans doute, une pluie de rocket s’est abattue sur les villages hébreux au nord de la « bande » (quel nom affreux…), représailles. Bombardements aériens, inucrusions punitives, une trentaine de morts à Gaza. Comme dit l’autre, processus de paix à reprendre. Koffi Annan doit revoir Bachar El Assad dans la journée à Damas. Ce dernier refuse toute ouverture à quoi que ce soit tant que les terroristes déstabilisent son pays. La France, entre l’occupation allemande et la guerre d’Algérie, a quelque idée sur les fluctutations de ce que recouvre ce mot de « terroriste ». Sur tous les fronts, on avance donc…


[1] - Exode XX 1 à 17 ; psaume XIX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens I 22 à 25 ; évangile selon saint Jean II 13 à 25

[2] - La suite de psaumes ajoutés dans les pessouqé dézimra de chabbat commence avec le numéro 19. Admirablement construit au plan littéraire, il a servi de référence aux rédacteurs des bénédictions qui précèdent le chema’ Israël, du matin et du soir. On y retrouve l’hommage que les anges et tous les éléments de la création rendent à la grandeur divine, ainsi que le triptyque classique : création, révélation, rédemption, qui apparaît aussi dans de nombreux textes liturgiques. C’est précisément ce tryptique qui est mis en relief grâce à l’architecture de notre psaume. Dans la première partie (versets 2 à 7), l’univers tout entier chante la gloire di créateur ; le ciel, la terre, les astres, certes, mais aussi les jours et les nuits, en tant queentités de temps ; l’espace et le temps se confondent dans l’hommage rendu en silence au créateur de la lumière et de la chaleur nécessaires à la vie du monde. Mais Dieu a créé une autre lumière, autrement plus éclatante et plus flmaboyante que celle des astres : la lumière de la Tora. Le verset 9 nous dit que « la mitsva de l‘Eternel est lumineuse, elle éclaire les yeux ». La sagesse avec laquelle Dieu créa le monde est celle-là même qui présda à la révélation de la Tora . Les lois qui gouvernent la nature ont la même origine que celles qui conduisent l’homme sur le chemin de la droiture. C’est là le thème de la deuxième partie du psaume : versets 8 à 10, un joyau d’hramonie littéraire, comme pour dire que l’harmonie du cosmis se reflète dans une harmonie encore plus parfaite, celle de la Tora. Voyons comment : chacun de ces trois versets comprend deux hémistiches de cinq mots chacun, dont le premier désigne un aspect de la Tora, le deuxième le nom de Dieu et les trois derniers des qualificatifs. Nous avons ainsi, en apposition, les mots Tora = loi, ‘édout = témoignage, piqoudé = injonctions, mitsva = ordre, yr’at = craainte de, et michpeté = jugement. Rachii fait relarquer que le nom de Dieu marque à chaque fois le cinquième mot : allusion donc aux cinq Livres de la Tora. Tandis que le midrach (choh’ér tov) voit dans les six hémisstiches une référence aux six Traités de la Tora orale. La troisième partie du psaume est une prière dans laquelle le poète demande à Dieu de le protéger contre les transgressions de la Tora qu »’il pourrait commettre, volontaurement ou involontaurement, brisant ainsi l’harrmonie du monde et celle de la parole divine, source de salut. Le triptyque est ainsi complet : création, Tora, salut ! – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.