vendredi 23 mars 2012

l'a-démocratie française - courriel aux députés sortants

----- Original Message -----
From:
Bertrand Fessard de Foucault
Sent: Friday, March 23, 2012 7:48 AM
Subject: l'a-démocratie française - expérience d'en ce moment

Chers députés sortants, je vous ai souvent couriellé - pendant cette législature - de simples réflexions dictées par l'amour de notre pays et la conviction que la démocratie est une bonne solution pour presque tout, y compris le technique, quand nous vivons dans une vieille, complexe société et un si beau pays.

En ce moment, les remèdes les plus simples (mais les plus grands) aux urgences ne sont pas dits : démocratie directe en Europe (élection directe par tous les citoyens européens du président de l'Union et recours au referendum par celui-ci dans les matières prévues par le traité - celui-ci évidemment à récrire et à faire adopter partout par referendum), seule façon de légitimer les solidarités entre Etats membres et de nous rendre ensemble crédibles dans le monde, y compris financièrement... nationalisation des banques le temps de tout remettre dans le bon sens ... emprunts citoyens européens et nationaux au lieu des circuits financiers (méthode Pinay et de Gaulle, façon japonaise de financer une dette pourtant deux fois et demi la nôtre si on la rapporte au produit intérieur brut).

Mais ce matin, vous dire - selon notre expérience à tous - deux traits, scandaleux, de ce qui est l'a-démocratie française, et comment les éradiquer.

1° l'accessibilité aux élus habilités à accorder leur parrainage à une candidature à la présidence de la République est réservée manifestement aux grands réseaux, à beaucoup d'argent, à de multiples militances et à des carrières de plusieurs décennies pour parvenir... souvent au détriment d'une vie personnelle équilibrée, diversifiée et affectivement stable. Les candidats arrivent usés et figés, surentourés - du moins ceux qui sont de "grands" ou de "principaux" candidats. Les frais ou les petits sont de côté.
La technique offre aujourd'hui un moyen gratuit et immédiat d'atteindre les "parrains" potentiels : les adresses électroniques et un courriel de sollicitation. Encore faut-il que les listes - qui existent en préfecture de chaque département - soit accessible. Les nominatives pour les maires sont "opportunément" interdites de communication aux tiers par un décret d'Août 2011 (propices vacances pour l'inattention du grand nombre). Celles simplement des mairies ne le sont pas, mais la communication se discute longuement.
Il doit être d'ordre public qu'une liste exhaustive des personnalités - nom de chacune et adresse de l'instance ou de l'institution à laquelle elles appartiennent par élection - soit accesssible et communicable, en version numérisée, la plus directement et facilement exploitable. Comme l'élection présidentielle - à la suite de celle que nous vivons - peut avoir lieu à tout moment, elle doit se préparer dès maintenant et rester constamment à jour. Confectionnée par le ministère de l'Intérieur, elle serait accessible sur demande motivée au Conseil constitutionnel.
Je viens d'en faire la demande par écrit au ministre de l'Intérieur : recommandé accusé de réception.

2° la candidature d'un président sortant à sa réélection doit ouvrir de son seul fait l'intérim de la présidence de la République et donner lieu à la formation d'un gouvernement de transition, formé par les partis représentés au Parlement. Ainsi, le président sortant ne sera désormais qu'un candidat parmi d'autres, les effets de tricolore et les recels d'abus de position (trois interventions de l'actuel sortant candidat en trente-six heures pour tenter de monopoliser le grand rôle d'incarnation de l'unité de la nation, et notamment de ses diversités confessionnelles et instiller une nouvelle dose de répression et d'espionnage informatique alors que le services classiques n'ont pas su discerner la psychopathie d'un meurtrier...) lui seront refusés. Ainsi, un temps de réflexion sera accordé au pays pour que se fasse le bilan du candidat à sa réélection sans propagande ni système. Ainsi, un gouvernement de consensus pourra-t-il explorer ce qui serait la matière d'un plan de durée égale à la législature à s'ouvrir ou au mandat présidentiel à décerner, si ceux-ci ne coincident plus en date et en durée : les perspectives pour le pays servies par un accord minimum entre les partis politiques.

Ces deux grands ajustements sont aisés.

Deux autres réformes seront d'une portée autre mais décisive pour redonner souplesse et donc vie à nos institutions politiques et aux débats qu'elles doivent permettre - faute de quoi nous resterons en monocratie projetant sur le pays et l'époque les complexes et les simplismes d'une personnalité contingente (tout le contraire d'une République qui doit avoir une tête certes mais celle d'un serviteur du bien commun).

1° la représentation proportionnelle à l'Assemblée nationale, avec un corollaire pour combattre la fonctionnarisation des élus sur listes composées par les machines de parti (cf. les élections au Parlement européen, lse sièges faisant compensation pour les sortants du gouvernement ou du parlement national) : le vote de conscience. réforme à préparer et calibrer avec grand soin et avec maturité.

2° revenir à un mandat quadriennal pour l'Assemblée nationale (proposition de loi de Daniel Garrigue), mandat plus court que celui du président de la République (puisqu'on a voulu, bien à tort que ce mandat soit abrégé de sept à cinq ans).

Ces deux réformes découpleront l'exécutif et le délibératif, actuellement figés à la seule main du président de la République, en sorte qu'il n'y a plus de contrôle du gouvernement , celui-ci laissé à la discontinuité et aux improvisations circonstantielles que nous avons vécues, et qu'il n'y a plus de représentation évolutive des nécessités et des opinions du pays, auxquelles se substituent les sondages et les faits-divers, les drames et les croyances.

Sereinement avec vous dans notre commune espérance pour que vive notre pays et se rétablisse la démocratie la plus simple et la plus directe.

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