jeudi 7 juin 2012

aux députés de gauche sortants


----- Original Message -----
Sent: Thursday, June 07, 2012 10:05 AM
Subject: le gouvernement de la gauche ne peut qu'être révolutionnaire
Pièces jointes : courriel-circulaire aux élus de quarante départements 7 VI 12 ; lettre RAR au ministre de l’Intérieur 21 III 12 ; CV

Chers élus nationaux,

quel que soit le combat que vous menez encore ces jours-ci ou pour lequel vous passez la main, mes voeux chaleureux.

La gauche ne doit pas avoir seulement comme souci de ne pas décevoir ceux qui ont fait confiance à François Hollande et qui vont lui donner la majorité de gouvernement nécessaire, elle doit surtout réussir à inverser des tendances et à renverser des dogmes qui ont maintenant vingt ou trente ans d'âge. Le salut du pays et le salut des Européens supposent bien davantage qu'un ravaudage des institutions européennes, notamment en "gouvernance" économique, ou qu'une gestion moins criarde, impulsive, réactive et réactionnaire que celle que nous avons subie ces cinq ans avec affiche, et les années d'avant dans un silence empêchant toute prise de conscience civique.

Appeler les Européens à l'élection d'un président au suffrage direct marquera l'histoire et donnera à François Hollande l'aura prophétique de Robert Schuman. Sans démocratie européenne, les peuples européens n'accepteront jamais la solidarité, les riches ne paieront pas, les démunis ou les fourvoyés ne feront pas davantage d'efforts et il leur est déjà tant demandé. Et puis ce sera faire cesser le ridicule de ces dîners de travail à vingt-sept sans compter interprètes et maîtres d'hôtel. Réclamer une Constituante est une tradition de gauche, l'appliquer à notre Union européenne est à échéance de 2014.

Mais ce qui dépend de nous est une révolution : nationaliser les banques, au moins le temps de résoudre la crise et de mettre en place les institutions d'une démocratie européenne, recourir à l'emprunt citoyen, faire décider par referendum éclairé le cas échéant par les travaux parlementaires toutes orientations pas seulement, rétablir le commissariat général au Plan avec les concertations économiques et sociale qu'il anima depuis la Libération et les grandes votations parlementaires qui devraient ponctuer nos quinquennats, rétablir l'Aménagement du territoire en tant que haute administration et obligation aussi "ardente" que celle du Plan, rétablir le service public dans les grands transports et dans la communication (la Poste notamment). Faire de la puissance publique, qui seule est aux ordres de la démocratie, l'outil pour tout ce qui ne peut être laissé à la rentabilité ou à la spéculation.

C'est une révolution politique, mentale, administrative, économique et cela seul peut rendre notre société un peu plus solidaire : des classes d'âges, des parties urbaines et rurales de notre territoire, des détresses individuelles ou de groupe, réclament cette révolution.

Vous le savez bien mieux que moi qui écoutez et qui êtes sollicités.

J'espère qu'en campagne puis dans l'hémicycle vous en inspirerez l'urgence à nos gouvernants. Leur honnêteté, leur calme, leur compétence ne suffiront pas. On peut changer le mot de révolution, on ne peut en éluder la nécessité. D'ailleurs, ce qui s'appelle la droite, et qui n'est que réaction à tous les sens du terme, telle qu'elle est trop souvent représentée ou exprimée, criera de toute façon à la folie révolutionnaire, même s'il ne s'agit que d'un demi-point d'augmentation de cotisations sociales en cinq ans.

Bon vent.

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