mardi 12 juin 2012

François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon interdits de députation par le PS ...


Objet : campagne en cours pour le renouvellement de l’Assemblée nationale
& risque de désaffection des Français pour leurs institutions

Monsieur le Président de la République,

je me permets de revenir sur ma lettre du 23 Mai dernier, de même objet mais les circonstances la précisent.

Il est important, pour le moment et pour cinq ans, la durée du mandat qui vous a été confié, que le gouvernement que vous avez nommé et que vous renouvellerez selon les nécessités, dispose d’un soutien parlementaire.

Mais en termes d’histoire de notre pays et de consistance de notre société, il est décisif que la désaffection et l’incompréhension des Français vis-à-vis de nos institutions d’abord politiques (ce sont les seuls sur lesquelles ils ont prise démocratiquement) soient enrayées. Ce qui fut vécu dans nos années 1930 et 1950 ne doit pas se reproduire : ce serait notre faute alors que nous sommes instruits par ces deux moments calamiteux de notre passé.


Il me semble ainsi que l’empêchement fait à François Bayrou et à Jean-Luc Mélenchon d’accéder à l’Assemblée nationale, du fait du Parti socialiste leur opposant son propre candidat, alors qu’ils ont été des acteurs majeurs du premier tour de scrutin présidentiel, et majeur pour votre élection, est une faute. Et n’est pas moral.

Je sais que ce n’est pas nouveau. En 1981, plusieurs députés de la majorité de Valéry Giscard d’Estaing ayant appelé publiquement et pas par la chaîne téléphonique, assez lâche, du R.P.R. à voter pour François Miterrand, perdirent ensuite leur siège, la gauche s’opposant à eux.

Le « cas » de François Bayrou et de Jean-Luc Mélenchon est d’autant plus démonstratif que ce sont des hommes libres et fondateurs, et que la rigidité des disciplines de vote au Parlement, l’absence, à croire qu’elle est de règle, des votes de conscience, accentue cette rigidité quinquennale faisant que tout devient presse-bouton et automatique. Il est connu par tous les Français qui suivent vos expressions et ont compris votre message que vous voulez – avec le Premier ministre, qui le manifeste tout autant – un débat, une souplesse, une écoute. Des personnalités comme celles de François Bayrou et de Jean-Luc Mélenchon peuvent peut-être déranger le bon ordre établi, mais voulons-nous que ce soit le même que ces dix dernières années avec seulement un changement d’étiquette – je parle ici des moeurs et des formes de notre vie démocratique, pas du contenu de votre projet politique et de son application ?

Cela d’ailleurs, ainsi que l’embarras de la Rochelle, montre qu’il faut trouver des solutions institutionnelles pour que le suffrage universel, tel qu’il est actuellement par le jeu ou par l’échec des partis en discipline interne impuissante ou trop peu éclairée… les deux aspects se cumulent pour des effets localement désastreux… n’aboutisse pas à mûtiler le pays des plus certaines de ses ressources humaines.

Dans l’immédiat, appelons le Parti socialiste à la grandeur d’âme, d’intelligence et de morale. Faisons qu’il ne soit pas – de fait – l’instrument des vengeances de l’ancien parti dominant. Ce serait nous mettre à l’étiage de celui-ci. Il y a de plus en plus de haine, et très nominatives, dans notre pays. Ce n’est pas heureux. L’élection devrait être un moment de lumière et de dialogue, sans angélisme certes, mais pas le champ d’une recrudescence d’hostilité, donc d’aveuglement mutuel. Alors que nous avons besoin d‘être à tous.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ce que vous savez bien : ma grande et déférente confiance.

Bertrand Fessard de Foucault


à Monsieur François HOLLANDE, président de la République,
aux bons soins de Pierre-René LEMAS, secrétaire général
présidence de la République – Palais de l’Elysée . 55 rue du Fbg. Saint-Honoré 

communiqué à
Madame Martine AUBRY, Première secrétaire du Parti socialiste
10 rue de Solférino . 75007 Paris

----- Original Message -----
Sent: Tuesday, June 12, 2012 7:47 AM
Subject: campagne législative - exclusion de fait de François Bayrou et de Jean-Luc Mélenchon

Ce que j'adresse à François Hollande puisqu'en tant que président de la République le très long terme de la désaffection de nos concitoyens pour nos institutions est de sa responsabilité pour les remèdes à mettre en oeuvre... mais dans les heures qui viennent tout est à vous.
Je fais des voeux pour Ségolène Royal - j'ai constamment voté pour elle : présidentielle de 2007 et primaires socialistes. Tout en voushaitant ensuite à Matignon : clarté et corps de vos principes, de votre passé et de vos doctrines. Je comprends mal cependant comment elle a pu considérer que quitter les Deux-Sèvres la mettrait en meilleure position. Vous connaissez mieux que moi les "têtes de lard" qui tiennent sections et fédérations du Parti.
Enfin, ce que je suggérais au Président, le 23 Mai : admettre les jeunes de seize ans accomplis à voter désormais. je les trouve peu présents dans la campagne et ils sont tellement l'objet de nos politiques diverses, répressives ou "récupératrices".
Localement, nous faisons tout - encartés ou pas - pour que l'emporte Hervé Pellois qui ne sera élu que par les voix de gauche et par les gens de civisme et d'amitié. Le Driant vient chez nous mercredi. La loyauté d'Hervé envers le Parti - j'en suis convaincu - fera la réconciliation facile dès son entrée au Palais-Bourbon.
Pensées chaleureuses.

pour mémoire

à Monsieur François HOLLANDE, président de la République,
aux bons soins de Pierre-René LEMAS, secrétaire général
présidence de la République – Palais de l’Elysée . 55 rue du Fbg. Saint-Honoré  

Reniac, le matin du mercredi 23 Mai 2012

Objet : campagne en cours pour le renouvellement de l’Assemblée nationale

sans être candidat – ce que j’ai tenté d’être en 1980 quand s’ouvrit à Pontarlier la succession d’Edgar Faure en tant que député, puis dans le Morbihan en 1997, barré par la réserve de candidature à une femme – je suis naturellement la campagne en cours.

Puis-je vous faire partager trois observations ?

1° quoique évidemment vous soyez le seul de nous tous à n’être pas candidat, vous êtes la référence générale de l’hostilité ou du soutien à vous apporter. Le général de Gaulle – dont vous avez déjà annoncé aux médias que vous reprendriez la périodicité semestrielle pour donner à leur ensemble une conférence de presse, régulièrement – intervenait en conclusion de la campagne, et après sa clôture, marquant ainsi qu’il la surplombait. Votre propre intervention, en forme solennelle, sans le truchement d’un dialogue avec une équipe de journalistes traitant donc beaucoup de sujets sans lien, est attendue pas seulement pour rappeler l’enjeu et la logique, mais pour vraiment gratifier celles et ceux qui se donnent à fond

2° les candidatures dissidentes sont nombreuses, ce qui signifie que non seulement l’actuel mode de scrutin – joint à la rigidité des disciplines au Parlement – empêche une représentation souple et fidèle de l’ensemble français, mais qu’aussi les procédures dans chacun des partis disposent à bon marché de l’électorat et en réduisent donc l’expression.

3° notre fille est née le 22 Novembre 2004 (à dix minutes près l’anniversaire de naissance du général de Gaulle et alors que nous nous sommes mariés un 18 Juin – « bénis » par Tony Dreyfus. Elle assiste à des réunions électorales et nous avons calculé qu’elle ne pourra pas participer avant 2027 à l’élection présidentielle et au renouvellement de l’Assemblée nationale, sauf décès à l’Elysée ou dissolution, défaisant le calendrier établi.

Vous avez envisagé le recours au referendum si la loi organique pour le vote des étrangers, non citoyens de l’Union européenne, pour les élections locales, était bloquée par la droite. Aussi parlant, serait un referendum abaissant à seize ans le droit de vote. Ce serait un plébiscite chaleureux pour la jeunesse – priorité de votre mandat présidentiel – et ce serait une consécration nationale de cette priorité à laquelle peut correspondre une conscience par les adolescents de leur responsabilité civique et nationale. Surtout si vous réinstituez un service universel, étendu aux filles.

Le pays tranchant – clairement – avec les deux obsessions de votre prédécesseur (celles qui ont défiguré la France pour les superficiels) : les loubards ou voyous à enfermer tout en les traitant judiciairement comme des adultes (thème repris par l’U.M.P. de Jean-François Copé contre votre Garde des sceaux), les immigrés ou les fraichement naturalisés à contenir et parquer.

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