lundi 17 septembre 2012

Inquiétude & Certitudes - lundi 17 septembre 2012

Lundi 17 Septembre 2012 

Admirable voyage de Benoît XVI le méconnu … le meilleur endroit : le Liban et au meilleur moment politique et spirituel avec l’inattendu de la coincidence des manifestations à la suite de la video. islamophobe, fabriquée ou pas. Prier avec lui… et en rassemblement de tout ce qui en l’homme pousse à la prière, fait surgir le goût, la volonté, la conscience du transcendant.  [1] La critique de Paul pour les comportements aux assemblées qui mêlent alors le repas quotidien et celui de la liturgie eucharistique :  chacun se précipite pour prendre son propre repas. Alors l’un reste affamé alors que l’autrea trop bu. N’avez-vous pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous l’Eglise de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ?  Comportement inverse, celui du centurion, le païen, l’occupant. Comportement aussi d’accueil et de paix de quelques notables juifs cenus à Jésus et envoyés par le Romain pour le prier de venir sauver son esclave… Il mérite que tu lui accordes cette guérison. Il aime notre nation. C’est par anticipation le voyage pontifical au Liban, maintenant… la foi a sa racine partout… Je vous le dis, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! Alors le psalmiste… tu seras l’allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent. … Vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais. [2]

matin

Je ne trouve pas de mots : désastre ? imposture ? mais pas le fait d’un homme ou d’une équipe mais de tout un peuple jouet des circonstances et de la tolérance avec laquelle il a a laissé disparaître ses élites et les outils qui permettaient de les discerner, de les former et de les mettre à sa tête, pas seulement politiquement, mais surtout culturellement, moralement. Economiquement et financièrement bien sûr et en vue du bien commun.

Ce qui se fait et se débat n’est ni inutile ni idiot – les retouches au Code civil pour le mariage gay, les retouches au Code électoral pour le vote aux lections loécales, et une quantité de textes améliorant ici et là ceci et cela, très légitimement – mais l’essentiel n’est pas là. L’emploi, c’est le gagne-pain au minimum, ce  n‘est pas manifestement plus sauf dans les professions libérales ou dans les hauts échelons des entreprises l’épanouissement personnel, l’apport en inventivité et en enthousiasme. La pierre de touche du quinquennat commencé il y a juste quatre mois, c’est Aulnay. François Hollande a perdu deux fois plus vite que Nicolas Sarkozy l’estime d’une majorité des Français. Sarkozy l’avait perdue en Février 2008 et ne l’a plus jamais retrouvée parce qu’il agaçait, qu’il « charriait », la casse sociale, le parti de l’argent ne lui ont été imputés à charge que très tard, très progressivement et encore jamais d’une manière telle qu’il se fasse écraser et interdire sa réélection par 60 ou 70% d’hostlité, ce qu’avaient prédit pourtant les sondages à la fin de 2010. François Hollande la perd à cause d’Aulnay, il réclame cinq ans tout rond, décrit une politique acri-économique mais il n’affronte pas directement la cause, l’ennemi. Il ne met en œuvre aucun moyen nouveau, et par conséquent laisse mettre à la porte huit mille personnes d’un coup. Il fait une politique de droite intelligente – alors que son prédécesseur faisait une politique pas davantage de droite mais provocante, étiquetée, revendiquée comme telle à force de prétendre aussi que c’était davantage de gauche que de faire ainsi de droite. Méli-mélo qui n’a été démontré par aucun accident visible, majeur sinon Florange. Les drames ont été reportés par accord au moins tacite entre le candidat à sa réélection et les directions d’entreprises qui n’avaient pas su diriger par beau temps et qui par conséquent dirigeaient encore par tempête.

Si Hollande a déjà perdu tout crédit ou au moins beaucoup de crédit parce qu’Aulnay le révèle…, parce qu’à propos du traité européen contre lequel il s’inscrivait en campagne présidentuelle la décision du Conseil constitutionnel l’exonérant de majorité qualifiée au Parlement et a fortiori de consultation référendaire… le révèle, alors l’ensemble des politiques de sa majorité parlementaire encombre les Français, de même que l’ensemble de l’équipe précédente avait empêché les Français de se mettre en garde pour faire face à la tempête. Le pouvori actuel n’imagine pas même la perspective européenne – pas celle qui est vécue depuis Maastricht comme une contrainte et une technocratie loin des peuples, mais celle possible de la démocratie, de l’émancipation, de la redécouverte du service public, de l’intérêt commun. La direction de P.S.A. qui a failli, notre système bancaure qui a mis les entreprises à la merci de l’étranger et ne les financent plus, pas plus qu’il ne finance les particuliers ne sont pas contestés par le pouvoir élu le 6 Mai dernier.

Honnêteté personnelle de nos dirigeants : certes. Honnêteté et intelligence des gestions : oui, mais avec l’erreur de jouer l’austérité et le rétrécissement de tout alors que le salut est dans le civisme (l’emprunt direct aux personnes physiques) et dans la dépense publique : investissement et consommation. Les dirigeants politiques ne sont pas aussi antipathiques que leurs prédécesseurs mais ils gaspillent leurs places et notre temps. Ils n’ont pas créé l’alternative. En cela, ils ont quand même surpris. Hélas !

soir

Quatre-cent-mille manifestants à Beyrouth à l’appel du Hezbollah : protestation contre le film-video américain ? ou pour aligner autant et sans doute plus de monde que le pape ? cela fait six jours maintenant de manifestations de plus en plus violentes. L’Occident a réussi à tenir la distance avec le communisme façon soviétique, mais il a raté la décolonisation, pays par pays devenu pour la plupart corrompus ou instables, il a raté l’intégration mentale et la mise à nouveau des pays auparavant communistes, il a raté l’Union européenne et il est tombé dans le piège du manichéisme depuis le 11-Septembre

Fabius au Caire. La France n’intéresse personne quand elle n’est pas l’inspiratrice de l’Europe, quand elle-même est alignée sur d’autres : les Etats-Unis en l’occurrence. L’homme a physiquement vieilli. Il n’a rien à dire lui-même. Alors ?

François Hollande a-t-il conscience qu’il reproduit ligne à ligne jour après jour ce que faisait Nicolas Sarkozy : l’accueil des médaillés olympiques avec discours au pupitre. Exercice presque quotidien que ces discours assénés d’une voix tremblante d’intimisme, de modestie et d’humilité. Tandis que les salariés de Fralib sont aux prodhommes pour se faire payer avec discussion, Unilever assurant qu’on ne paye pas ceux qui font grève et ceux-ci répliquant qu’ils n’ont aucun travail à faire depuis bien avant le moment où ils ont décidé d’occuper leurs locaux, tout simplement pour éviter le démontage des machines : ils veulent reprendre l’activité en coopérative. Or, ils avaient passé plusieurs heures avec des conseillers à l’Elysée pour… démonstration que le pouvoir politique, que la démocratie, que l’élection entre autres présidentielle ne servent à rien. Lamentable…
 

[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XI 17 à 26 ; psaume XL ; évangile selon saint Luc VII 1à 10

[2] - Le psaume est entièrement orienté vers l’idée de la délivrance. La prière a été exaucée et le psalmiste exprime sa reconnaissance envers Dieu et lui adresse ses louanges. La confiance qu’il avait mise en lui est enfin récompensée ; il devient solide comme un roc et c’est Dieu lui-même qui met dans sa bouche « un chant nouveau, une louange pour notre Dieu ». Les œuvres divines sont immenses, ses exploits et ses pensées, hors du commun ; rien ni personne ne peut lui être comparé. En plus, sachant que Dieu ne réclame ni offrandes ni sacrifices, i vient avec la Tora (« le rouleau du Livre », verset 8) qui prescrit l’accomplissement de la volonté divine et qui implique que l’homme doit posséder la Tora dans ses « viscères » (verset 9) et chanter sa justice, son salut, son amour et sa vérité. Plus rien alors, ni personne, n’échappe à la justice divine : les ennemis sont plongés dans la honte et sont anéantis.- . rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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