dimanche 21 octobre 2012

courriel à l'Elysée - le congrès du PC chinois bien plus important internationalement que l'élection américaine


----- Original Message -----
Sent: Sunday, October 21, 2012 8:22 AM
Subject: la véritable échéance à l'étranger

Permettez-moi, Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Préfet, cette brève observation que peut-être vous voudrez bien communiquer au Président.

On se focalise sur l'élection américaine. L'expérience - après les mûes que constituèrent les élections de Roosevelt et de Kennedy, maintenant lointaines - montre qu'elle ne change pour ce qui concerne l'Europe et souvent le monde, pratiquement rien dans les grandes orientations militaires, monétaires, commerciales et le plus souvent hégémoniques (avec bonne conscience et quelle que soit la "bonne volonté" du président des Etats-UNis nouvellement élu ou reconduit).

En revanche, il est un tournant qui peut-être se prépare ces jours-ci et sur lequel nous ne savons pas plus que sur ceux qui l'opèrent, et sur le fond de l'opinion du pays qui en sera l'objet et le vecteur : le congrès du Parti communiste chinois.

La rupture sino-soviétique sur le nucléaire en 1960, après les révélations du rapport de Mr. K. quatre ans plus tôt, ou l'élection de Gorbatchev au secrétariat général du PCUS nous ont appris que dans ces régimes fermés d'immenses événements peuvent se produire qui ont la plus grande influence sur l'Europe et sur la France... la chute du mur de Berlin, l'absorption de l'Allemagne de l'Est par celle de l'Ouest, aujourd'hui le phénomène Poutine qui bloque toute l'Asie centrale et la gestion aussi bien de l'Iran que de l'obsession sécuritaire d'israël, la Syrie... Or, les évolutions chinoises sont encore plus importantes. Nous n'avons pas vu Deng Hxiao Ping, nous n'avions pas vu venir la révolution culturelle. Quemoy et Matsu en 1958 présageaient la rupture sino-soviétique, l'îlot sino-jamonais, aujourd'hui avec ses conséquences immédiates sur les marchés automobiles dans le monde entier (et chez nous la santé de renault plombé par Nissan qui il y a dixw ans était la panacée pour notre ex-Régie).

Le congrès en gestation, très difficile semble-t-il, marquera-t-il un tournant de politique économique et monétaire, sera-t-il inspiré par une ouverture ou une fereture vis-à-vis des mouvements sociaux (et écologiques), certainement bien plus ardents que ce que nous pouvons en savoir et quelles sont les vraies rivalités de personnes et de groupes, armée/civils, grandes fortunes ? Nous n'en savons rien et il s'agit de la puissance qui triche commercialement et prépare le seul alunissage dont la planète Terre soit aujourdh'ui capable plus financièrement que techniquement.

Conversation en 2007 avec votre prédécesseur, Xavier Musca, alors directeur du Trésor où s'était concentré comme jamais la quintessence Rivoli-Bercy, jusques là réparties en plusieurs grandes directions. Il me disait, comme exemple de besoin urgent de réfléchir ou de s'informer sans créer une commission ou une direction nouvelle... la Chine : je n'en sais rien, disait-il. Je lui écrivis la note ci-jointe. Plus de méthode pour que nous avancions que de savoir réel.

Discerner les points focaux. Sans doute aussi, repenser - en fonction de nous et de notre décision historique de "jouer" l'Europe, depuis 1950 - repenser à nouveau notre polirique étrangère. Exercice sans doute pas fait depuis près de cinquante ans, qui n'est ni gestion, ni réactivité, ni réforme du Quai. Qui est de penser. Ce que savent faire les Américains, ce qu'a su faire Poutine, ce que par force depuis Hallstein l'Allemagne a su se donner à elle-même et sans emm... le reste du monde. Nous avons un précédent qui nous est propre depuis le 18 Juin... et nous avons de la cervelle.

Avec vous en cherchant à accompagner le Président. 

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