mardi 13 novembre 2012

courriels à l'Elysée après la conférence de presse


----- Original Message -----
Sent: Tuesday, November 13, 2012 8:29 PM
Subject: conférence de presse présidentielle - impressions immédiates
Pièces jointes: conférence de presse 13 XI 12 – notes BFF pendant…


Cher Monsieur le Secrétaire général,

au risque de vous encombrer, voici mes notes de téléspectateur, et je résume mes impressions.

L'exercice n'a plus de précédent ni dans la mémoire des Français, ni surtout dans celle des journalistes, la jeunesse de la plupart des questionneuses-questionneurs m'a frappé et la féminisation. Il est une performance physique que seul Valéry Giscard d'Estaing, de dix ans plus jeune que le Président avait soutenue et pour une durée moindre.

S'il avait été nécessaire de démontrer assurance, clarté et tranquillité d'expression et de ton, affirmation d'une responsabilité globale et exclusive face au commentateurs, aux politiques et même aux ministres, la réussite est certaine. Bravo à l'homme complet. Et la répétition autant sur le poids intrinsèque de notre pays que ce sur quoi le Président entend être évalué et jugé, est bien venue, et claire.

Le sens du mot et de la formule, je ne sais s'il sera relevé par les commentateurs, mais le Français moyen s'il a suivi la conférence, ce que je ne crois pas compte tenu de l'heure (travail ou transports en commun) y aura été très sensible. C'est un bonheur français que de dire le mot originalement et vraiment.

Le propos a été très équilibré entre syndicats et chefs d'entreprise.

Le Président n'a jamais été embarqué dans des questions difficiles, rien notamment sur les conflits ou licenciements sociaux en cours.

Sans doute, les grands moyens ou les novations dont vous savez - et le Président aussi - que je les souhaite pour la gauche, pour le Président et pour le pays, ne sont pas évoqués ni envisagés. Mais l'ensemble de ce qui est confirmé et mis en relation, formule bien la voie raisonnable. Si elle n'aboutit pas, ce que je suggère vaudra et nous le saurons avant l'échéance de 2014.

La courtoisie de personne à personne vis-à-vis du prédécesseur en même temps que la fermeté du jugement sur ce qui a été défait de 2002 à 2012, l'absence d'évocation des grands prédécesseurs qu'ont été de Gaulle et Mitterrand m'a frappé, et je les comprends.

Reste à maintenir l'ambiance dont le Président ne peut être le seul animateur, même s'il le fut - avec le sourire - in fine.

Chaleureusement.

 
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, November 13, 2012 10:37 PM
Subject: après la conférence de presse présidentielle

Pardonnez-moi, cher Monsieur le Secrétaire général, ce nouveau message et surtout sa note intimiste, mais c'est si étrange qu'il peut être utile que je vous en fasse part pour le Président.
Deux heures et demi donc avec lui. Chacun a sa journée, sa semaine, ses travaux, ses soucis. Rien d'original sinon qu'écouter la même personne dans un seul registre et dans un "décor" peu mouvementé, est assez exceptionnel.
 
Je me rends compte que cela a été - au moins pour moi - un intense dépaysement. L'exposé en soi, certes, mais l'exercice consistant à vraiment entrer en relation mentale avec notre premier responsable, est très recentrant et décapant. Plus qu'une exhaustivité ou une synthèse sur la situation du pays et la médication gouvernementale, le ressort d'une confiance par la vérification de son fondement en psychologie, en références et en points forts - ressentis comme les constantes du chef de l'Etat - a été vraiment et positivement éprouvé.
 
Ce que j'ai ainsi ressenti, reçu est apaisant, transcendant tous les sujets abordés.
 
Je ne vous le confie pas par flagornerie, mais comme un fait.
 
De mémoire, je puis dire que de Gaulle se confirmait d'exercice en exercice : l'immanence a toujours besoin de son épreuve. Cette fin d'après-midi, François Hollande nous a introduit à une relation avec sa personnalité en même temps qu'avec sa manière d'exercer le pouvoir, ses fonctions et prise de responsabilité. C'était précis dans les termes, mais c'était global et diffusant en effet. C'était tout autre chose. Pas vraiment un commencement, mais l'actualisation ou la rétrospective du commencement. On avait donc eu raison de maintenir sa confiance d'électeur et de citoyen ; on irait donc cheminer ensemble. Cinq ans...

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