samedi 19 janvier 2013

Inquiétude & Certitudes - samedi 19 janvier 2013

Samedi 19 Janvier 2013

Dernier jour ici, et peut-être dans ce studio, une habitude et une propriété dite à temps partagée de trente-cinq ans : la spoliation contre laquelle je me mets à lutter bien tard et pour quelques-uns aussi, avec nous. Hier, la confirmation par le paysage et les rencontres de la grandeur humaine et spirituelle de ce pays, l’église et le cœur de bourg à Beaufort (demeurée au mur savoyard la peinture à peine vieillie en cent cinquante deux ans : gendarmerie impériale… fierté du village comme l’exceptionnelle puissance d’un chœur aux trois quarts troglodyte), la descente des Saisies à Haute-Luce. Vie chaque début d’automne de notre cher Denis M. s’y reposant de l’âge et des routines. Confirmation aussi d’un stock et d’un matériau que je ne sais pas faire fructifier : ces souvenirs de famille, en images du second demi-siècle de la photo., encore souvent sur verre, ces correspondances entre époux pendant deux guerres… des rencontres comme toujours dans ma vie… et notre trinité, l’étoile d’or de Marguerite, la pulsation de ces deux sommeils, tandis que le jour est encore en chape et sous plafond bas. – Prier pour le monde, nos pays. Et ce fils incompréhensioble, surtout pour lui-même, que mon cher Xavier C. vient de perdre : impossible justification d’une mort qu’on n’a su empêcher, impossible dire de la compassion et de la communion, Xavier pour son fils encore vivant, et moi pour ce camarade complexe qui n’a pas su allier beauté et souplesse, conjugalité et détente. Je ne peux que prier, et je ne sais pas prier. Alors, j’offre tout déballé ou empaqueté, en communion avec ceux et celles qui nous ont précédés… Acceuille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur ! [1] Quel que soit le paysage intérieur, qu’il soit tonique ou désespéré, toujours trompeur s’il ne me montre à travers tout, Ton visage, mon Seighnetr mon Dieu, s’il ne me transporte d’envie et de désir de me remettre à Toi et de vivre éoerdûment grâce à Toi, car de Toi seul viennent tut bien, toute joie et surtout cette science d’âme que les déboires et la mort sont encore une marche vers Toi. Tu me le redis ce matin à moi et à tant d’autres à travers siècles et civilisations : Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. J’en suis, nous en sommes donc tous, et nous sommes appelés par celui qui n’est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous et il n’a pas péché. Dieu fait homme a connu, subi, vaincu la tentation… L’Apôtre conclut en nous prenant la main, en nous enserrant d’âme, avec une logique qui domine une sensibilité et une ferveur propres qui sont, chez Paul, pourtant si évidentes selon tous ses écrits personnels et aussi la chronique de Luc, l’évangéliste des enfances et du Christ et de l’Eglise : avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours. Céder à l’attraction, comme tous… toute la foule venait à lui et il les instruisait…même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi… Comme Jésus était à table – sur invitation de Matthieu-Lévi, le collectyeur d’impôts, justification, qui sera aussi celle de Zachée, de nos repas de communion « privée » ou « solennelle » et de fêtes censément religieuses, et elles le sont quand nous festoyons et nous rencontrons parce qu’un sacrement, parce qu’une Présence a provoqué notre assemblée familiale et plus…  comme Jésus était à table dans sa maison, beaucoup de publicatins et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait beaucoup de monde. Jésus confirme cette sorte de sans-gêne apparent, tous ces arrivants, tous ces nouveaux venus, ces pique-assiettes ? ou ces gens avides de… de Lui, finalement tant Il représente à l’évidence quelque chose, le bien en soi, le bonheur vrai, le salut… Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs. La chronique ne dit pas si les murmurants, les récalcitrants, les critiques qui sont comme les autres venus se presser autour de Lui, sont partis quand ils ont été remis à leur place, les scribes du parti des pharisiens, les appartenances idéologiques, religieuses, politiques et leurs fumées. Ils ont dû rester à leur place, puisqu’eux aussi étaient pécheurs.

Douze otages et dix-huit ravisseurs morts dans les combats à In Anemas pour mettre fin à la pise d’otages. Aigreur des autres capitales vis-à-vis de nous, privilégiés manifestement par les Algériens, notamment celle de Calderon. Commentaires inquiétants sur les afforntements au nord du Mali. Depuis deux jours, c’est toujours de la même prise de K ? et de la même avancée vers D ? qu’il s’agit : affrontements et non pas route facile. Quant à la force ouest-africaine, elle en est encore au stade d’être décidée et comprenant plusieus nationalités très disparates, sa valeur combative et sa cohésion semblent très quelconques.


[1] - lettre aux Hébreux IV12 à 16 ; psaume XIX ; évangile selon saint Marc II 13 à 17

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