jeudi 28 février 2013

Inquiétude & Certitudes - jeudi 28 février 2013

Jeudi 28 Février 2013 

Hier soir

Mort de Stéphane HESSEL, quatre-vingt-quinze ans, cela ne me paraît vieux, puisque Jean-Marcel JEANNENEY ou notre grand-père maternel… France-Infos. et LEYMARIE donnent des fragments d’entretien très récents. Il restait, légitimement, étonné du succès de sa plaquette Idignez-vous… car à la lire, on est heureux de la sincérité, de la source (Résistance-Libération-droits de l’homme) mais c’est très sirtué à tous égards. Le succès a donc été en quelques lignes donnant le mouvement au lecture, l’objurgation a donné l’adjectif. Pas la révolte mais le conytraire de la tolérance et cela en éthique. La rue donc… Essai aussi important et caractérisant notre époque que ILLITCH et MARCUSE marquèrent 1968, et HUTTINGTON le 11-Septembre… L’Allemagne de sa naissance, analyse d’une bonne volonté allemande après le traité de Versailles que les Alliés et nous, d’effrayants engrenages et des crispations n’accueillirent pas. Et pourtant… cette histoire que je veuix écrire de Cinq Français et l’Allemagne . Je savais évidemment depuis nos entretiens que Jules et Jim ce fut son enfance, et aussi sa carrière, somme toute étouffée par de GAULLE, quoiqu’il ait été un de ses ralliés des premiers jours, puisqu’il n’arrive à une position (le cabinet d’ABELIN pour la Coopéraiton et l’ « affaire Claustre » qu’en 1974, ayant végété aux Nations Unies version Genève. Passage sur Israël et les solutions de conflits par le droit international. C’est très neuf et bien dit. Evidemment, Israël ne s’en porte pas bien. Pour moi, la leçon d’HESSEL dont je retrouverai pour demain les entretiens que j’ai eus avec lui… c’est que dans une vie tout a un sens qui ne se trouve qu’ensuite si l’on cherche la dialectique qui nous a été donnée, mais que l’immédiat est riche pour toujours de réminiscences de bonheur et même de succès. Evidemment et enfin une gloire tardive, une reconstitution de carrière une fois la notoriété venue selon une mystérieuse alchimie, puisque SH n’a fait il y a trois ans qu’une exploitation la plus simple de ses convictions, de son expérience et de sa biographie, mais que celles-ci n’avaient pas particulièrement appelé les projecteurs auparavant. Ses mémoires Danse avec le siècle n’ont certainement pas eu un grand succès de librairie, initialement. Effectivement, démonstration d’une santé physique et morale, d’une capacité humaine de rayonnement et – en creux – le besoin de plus en plus grand et de moins en moins assouvi… de notre époque : une icône, des icônes. Et lévidence oubliée : ce sont des femmes, des hommes, des enfants qui sont repères pour les autres et pour un moment d’humanité, pas les événements, pas les procédures ni les machines. Et plus que le discours, il y a la vie, la courbe, la trajectoire.

Ce matin

Je cherche mon entretien avec Stéphane HESSEL autour de ma rencontre de l’Abbé Pierre, l’été de 1996, des débats sur le pamphet de GARAUDY, sur l’antisémitisme… et ne le trouve pas, je n’en sais plus même la date ni l’époque, ne le rattachant qu’à mon enquête pour cette incône en perdition alors, et quand lui-même n’en était pas encore une… je m’aperçois de l’illisbilité et de l’impraticabilité de mon journal, tel que je le tenais à l’époque, et surtout tel que je le présentais typographiquement pratiquement sans donner de repères… nécessité d’en extraire nominativement les entretiens que j’ai eus. Ces années-là entre mes fiançailles manquées avec Hélène et ma lutte contre ma disgrâce et mon exclusion (la liste des refus, des suites attendues et jamais arrivées, l’efrayante répétition du refis, de la dénégation, de la mésestime)… j’ai jouxté longtemps la folie. C’était ma réponse, dérive qui pourtant ne m’a pas mené à la mort, j’ai été positivement, manifestement sauvé.
Mes carnets de terrain, la reconstitution de mes chronologies mensuelles, apparemment perdues pour tout l’antérieur à 2000, alors que j’ai commencé de les tenir en 1992 pour le Kazakhstan. Toutes mes archives informatiques, donc, à réorganiser et à me réapproprier. Tâche aussi lourde sans doute qu’en cartons et papiers à trier et classer. Probablement mes carnets de terrain à complètement ré-exploiter. Je réalise mon bonheur et la sérénité, malgré des accès de déprime, comme autant de tentattions, version la cardinal tentation de préférer la mort à la vie, ou de se laisser aller en complète inertie : relation entre le faire et l’être, en entretien et sitmulation mutuelles. Bonheur et sérénité depuis notre mariage, depuis la naissance de Marguerite, les grands équilibres trouvés d’une vie. Les avoir trouvés/reçus si tard dans ma vie, sensation de commenceent et de naissance à une vérité, qui s’appelle la vie.
Prier… action de grâce… union avec Benoît XVI quoique le mystère de son départ s’accentue (il y a ce rapport tenu secret et d’effet aussi dévastateur que celui sur les finances et malversations du Vatica, qu’aurait étudié Jean Paul Ier la nuti de sa mort – maintenant il s’agirait, énièmement, de la pédophilie, de l’homosexualité et des mœurs dans le clergé romain, voire des remontées du passé dans les biographies des participants au conclave…). Il n’est pas compris comme je l’ai compris, c’est-à-dire en termes d’appel à une réflexion d’ensemble sur l’Eglise par ses fidèles et pas seulement son encadrement ou sa hiérarchie, vg. ces frère et sœur venus de Vendée en stop, et retour itou…  uniquement l’affection, le souvenir des JMJ, parfait, mais est-ce opérant et exigeant ? structurant pour eux-mêmes sûrement… mais l’envoi en mission… réflexion sur l’Eglise, mais au-delà sur la responsabilité collective des religions révélées, sur le religieux et le spirituel à notre époque, telle qu’elle est et telle qu’elle a, à l’évidence, besoin d’être sauvée puisque ses dirigeants de tous ordres battent la campagne et sont prisonniers de ce dont ils ont hérités et des dogmes auxquels ils continuent de consentir. Si le monde paraît tant enmouvement, c’est qu’en réalité il a été figé, il s’est figé. – Paradoxalement, cette découverte de nouveaux chantiers, de nouveaux travaux pour pleinement disposer de ce que j’ai déjà fait ne m’abat pas ce matin. Quant à l’état du monde, sa friche m’encourage au travail. Peut-être doit-il en être ainsi pour ces passages nuageux, la dépression, ce qu’appelait hier mon cher JPD : la morpho-phobie, la haine de soi, ou l’impraticabilité de soi. Sortir…[1] le fossé, Lazare et le riche. Homonymie avec le miraculé, frère de Marthe et de Marie. Fossé du vivant des deux, fossé pour l’éternité. Justice distributive… Tu as reçu le bonheur pendant ta vie et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve la consolation, et toi, c’est ton tour de souffrir. De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. Texte très difficile, car il dit l’irréparable. Or toute la Bible et toute notre foi sont précisément qu’il peut y être porté remède : la rédemption, l’incarnation. Parabole avertissement ? ou parabole réalité, confirmation de la réalité, car entre Lazare et le riche, ce ne serait qu’inversion des situation mais toujours pas la tombée des murs de séparation. De là, l’interrogation, de quel côté suis-je ? et une dévotion, une piété qui ne serait que la « peur de l’enfer » pouvant cependant conduire au « zèle des âmes », en sauver à défaut de se sauver soi-même, ou se sauver en sauvant, etc… chaque époque se construit spirituelelment et psychologiquement. En juger est vain. C’est le présent que nous avons à vivre pour faire un aurre avenir que celui d’une perpétuité de nos erreurs et de nos manques. Au jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs, au rassemblement des justes. Vient la route… début de la lumière. Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des mévhants se perdra. … Le cœur de l’homme est compliqué et malade ! Qui peut le connaître ? Moi, le Seigneur qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon ses actes, selon les fruits qu’il porte. Ce matin, l’humilité terre de toute espérance. Pensée priante pour tant et tant, pour tout et tout, tandis que se lève un nouveau jour, que mes aimées s’éveillent peut-être seulement à présent.

matin

L’attente des Français en Mai 2012 : un changement de donne, un changement de règle du jeu. Réponse de François Hollande, une seule ambition, la comptabilité (la Cour des comptes, d’ailleurs bien plus politique que lui dans ses rapports annuels), le reste en étant serviteur. Résultat, drame social, récession économique, poursuite et accélération de la désindustrialisation française assortie, ce qui n’est pas encore dit assez nettement, d’une perte de nos savoirs et expertises, acquis de deux siècles… et bien évidemment pas même le résultat comptable. Avec l’incompréhensible balourdise des engagements chiffrés, et l’humiliation de n’avouer sa présomption qu’à la publication de statistiques « supra-nationales ». Mutisme des Français, mutisme du pouvoir politique malgré sa logorrhée et déjà ses compétitions de corporation pour les municipales et pour 2017, l’Europe absente alors même qu’elle est en échéance électorale et que je la voudrais constituante.

Hollande à Moscou pour resserrer, etc… dominé par Depardieu, les livraisons de gaz, le mépris de la démocratie. Apparemment, les instsitutions sont celles de la Cinquième République, façon Nicolas Sarkozy, prépotente présidentielle et gel des asemmblées pour cinq ans. La réalité est que la France est revenue à la Quatrième République, elle est impuissante par ses personnages, elle est la risée de tous, elle est dans le groupe des « pays du sud » à fort chomage, fort déficité extérieur, elle n’est plus distincte des autres, mais d’elle-même, de ce qu’elle a été, de ce qu’elle pourrait être. De profundis.


[1] - Jérémie XVII 5 à 10 ; psaume I ; évangile selon saint Luc XVI 19 à 31

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