vendredi 29 mars 2013

Inquiétude & Certitudes - vendredi 29 mars 2013

Vendredi 29 Mars 2013 

Prier… [1] l’office de la Cène hier soir, le blanc ivoire des ornements et la dominante de mêmes teintes pour les luminères et l’ensemble de l’église où nous étions. Enfants assez nombreux pour faire foule autour de l’autel à beaucoup des étapes de la liturgie, beauté et trouvaille depuis longtemps que de refaire et revivre le lavement des pieds, enfants et adultes s’y sont prêtés, simplicité d’une grande force et d’une vraie bonté en rayonnement et en silence de notre célébrant. Je ne sais pourquoi cependnat, quoique très recueilli, j’ai souvent ressenti comme un désordre et une approximation pendant ce grand moment, qu’au contraire ma chère femme a vécu comme celui d’une beauté sans manque ni faiblesse. Ce soir, dans l’églsie des Templiers au Guerno, où Marguerite « fit » sa première communion « officielle » le jour de Noël 2011, nous vivons l’office de la Passion et demain, je passerai une partie de la journée dans les quatre récits de celle-ci et sans doute à relire Isaïe tel que prié maintenant, mais pour davantage de temps sinon de présence. Mais Edith doit sacrifier une émission d’Hercule Poirot plus diffficile, pour elle, à manquer qu’hélas, pour moi, l’exercice d’hier – très probablement laborieux et certainement sans effet ni sur les esprits ni sur la réalité – auquel s’est gratuitement astreint notre président. Son silence ces semaines-ci serait plus efficace, parlant : cela donnerait enfin la sensation que les automaticités de son mimétisme (involontaire, il faut le dire et l’espérer) par rapport au précédent exercice du pouvoir, celui d’un tout autre tempérament, et sa dociilité aux dogmes et aux ambiances le cèdent enfin à une vraie, libre réflexion, à un autre regard et à une réelle, profonde sympathie avec les gens. Rien d’ailleurs que d’avoir négligé – en choix de calendrier – ce qui est un grand moment pour un certain nombre d’entre nous, est soit une erreur soit tout simplement un manque d’empathie et d’information. Dommage…
Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est soucie de son destin ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple. On l’a enterré avec les mécréants, son tombau est avec ceux des enrichis. La relation du Christ aux Ecritures qu’Il ne s’est pas approprié mais qu’Il a accomplies. La relation des prophètes au Messie, leur prière ne fut pas attente et description de notre salut, mais précision et vision du sauveur. Le Sauveur. Dont ils ont vu les faits et gestes, la souveraineté. Ils ont su donner l’interprétation, c’est-à-dire nous faire voir et prier exactement. Il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. Habituelle difficulté : bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’oébissance par les souffrances de sa Passion ; et, ainsi conduit à sa perfection, il rst devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel…La souffrance, chemin de perfection pour Dieu fait homme, cause de son exaltation ? peut-être aurai-je la clé ou un chemin de compréhension aujourd’hui. Je réserve à plus tard, probablement avant la liturgie, une première relecture du texte de saint Jean. Je regarde le serviteur souffrant … le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. … Il n’étaut ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n’avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable aux lépreux dont on se détourne ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. Pouratnt, c’ataient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs donbt il était chargé. Contempler le héros de la Passion, du prochain récit, de l’Eglise, de l’histoire du monde et de l’humanité, de la création, avant d’aller au mouvement des faits et aux circonstances dont nous portons chacun la responsabilité spirituelle. Enseignement et insistance sur Dieu et ce qu’Il est par rapport à nous. Nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu, humilié. L’idée d’un Dieu vengeur et terrible, avec qui négocier dans la crainte et dans l’orgueil, car qu’échanger avec Dieu pour notre salut ou les « grâces » demandées ? comme si nous pouvions être nous-mêmes agents et responsables de notre salut… Or, c’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. est notre responsabilité. La passion est le détail de ce que nos fautes ou nos reniements ou nos abstentions ont produit sur Dieu. Tout l’évangile, en ses quatre versions forme le récit et la typologie de nos réponses à la venue du Sauveur et à sa révélation de ce que le Royaume de Dieu est proche. Il intercédait pour les pécheurs…

début de matinée

L’entretien de François Hollande, en prendre seulement connaissance (sans surprise, hélas !) par l’écho qu’il recueille. Enquête matinale au Mirail de Toulouse : vingt mille étudiants. La jeunesse prioritaire…c’est oublié, rien sur l’université, précarisation croissante des étudiants, absence de débouchés en France, les grands patrons émigrent fiscalement, les étudiants très gradués, vg. les doctorants qui n’ont pas même un certain statut dans les entreprises et sur le marché du travail, au contraire de la plupart des pays comparables au nôtre, émigrent aussi pour pouvoir trouver un emploi. La croissance et ses outils ? est-ce l’innovation, la recherche. La tonalité est à la déception, pas à la virulence, ce qui est pire, on n’attend plus rien. Mélenchon : une intervention pour rien. Je n’ai pas retenu Wauquiez, mais c’était du même ordre. Vincent Peillon acec intelligence, mais c’est à la portée de n’importe qui et ce n’est pas de l’exercice gouvernemental assure que le président de la République a tout cela en tête, que les étudiants ont raison, que c’est de moyen et long terme, qu’il s’agit pour ceux-ci d’une économie de la connaissance, mais Frabnçois Hollande hier doit rencontrer les Français qui ne pensent qu’au court terme, donc son discours etc… Ce que je comprends, c’est l’échec aussi bien de la machine à décider que de l’exercice pédagogique. Il n’y a pas de discernement, il n’y a plus même – alors qu’on rembourse des dettes pour des dépenses dont on se demande si elles ont jamais eu lieu puisque l’état de l’économie, les grandes structures, les équipements, l’école, l’université, l’hôpital sont dans un état calamiteux… une gestion convenable.

Echec du champion du centre-gauche en Italie, qui ne parvient pas à former un gouvernement. Napolitano repart à zéro, toujours pas de gouvernement, donc… Il me semble que nous vivons la même chose en France : nous n’avons pas de gouvernement au sens d’une équipe qui conçoit notre destin collectif, en répond, nous mobilise, nous honore… La Belgique occupée en 1940-1944 fut « gouvernée ».par la réunion des secr »étaires généraux de ministère, l’Etat et la légitimité étaient ailleurs, plus même dans la personne du roi. La France, pays d’émigration pour ses cadres (et ses possédants), d’immigration pour le manuel et le service à la personne…

soir

Le texte de l’entretien d’hier… dont tout aujourd’hui on n’a donné que la longueur : plus d’une heure et demi, et l’audience, plus de huit millions, sans qu’il soit dit combien ont déroché. Contexte : 4,7% de déficit par rapport au P.I.B. au lieu des 4,5 % prévu. Une critque par Patrice Bertin sur France-Infos. : texte, contexte, prétexte. Je parcours les 32 pages, police 12, rien de saillant. Au lieu d’un thème unique, énoncé d’une manière telle qu’en découle tout ce qu’on aurait dit en énumération ou en ces questions-réponses… Coincidence mauvaise : c’est au lendemain de cet entretien, dont les deux tiers des Français disent qu’il ne les a pas convaincus, que Jean-Marc Ayrault vire son chargé de la communication et chance son organigramme : quatre ou cinq personne pour la séquence communiation-médias-études, et avec un commentaire qu’il n’a pas inspiré manifestement : le Premier ministre n’est pas éloquent et ses ministres le brocarde selon passé d’élu local et de maire de Nantes. A-t-il eu cette image dès son avènement, pas dans mon esprit !

Pourquoi dans cette série de mauvais chiffres donnés au titre de l’année 2012 ne pas faire observer que c’est moitié-moitié ou presque : ce qu’a fait la droite en cinq ans se résume par le premier semestre, et l’inertie ne se dissipe pas en un semestre.
 


[1] - Isaïe LII 13 à LIII 12 ; psaume XXXI ; lettre aux Hébreux IV 14 à 16 & V 7 à 9 ; passion du Christ selon saint Jean XVIII 1 à XIX 42

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