mardi 30 avril 2013

remaniement gouvernemental ou bien stratégie réapprofondie ? - courriel à l'Elysée

 
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, April 30, 2013 10:03 AM
Subject: au point où nous en sommes

Monsieur le Secrétaire général, cher ami,
 
au point où nous en sommes : le pays, le Président et son gouvernement, il ne faut pas rater l'étape suivante et il vaut beaucoup mieux prendre tout le temps nécessaire pour méditer soigneusement l'organigramme d'un gouvernement en fonction de sa vocation première (la gestion et la délibération collégiale, en conseil des ministres et chaque fois que nécessaire, donc très souvent) et en fonction du "puzzle" de nos administrations centrales et déconcentrées (au lieu de les cloisonner par de multiples ministères, les réagencer en interdisciplinaires par le très petit nombre de ministres). Les questions de personnes sont secondaires, les dosages, vidages et même débauchages sont minuscules.
 
Le remaniement quand il aura été intellectuellement mûri sera articulé politiquement parce qu'il sera lié à deux grands énoncés : celui de la perspective en politique étrangère, relationnements extérieurs, vision du monde, et celui de projets socio-économiques extrêmement précis, que dicte quotidiennement notre désossement industriel. Projet en cours selon ce que vous m'avez confirmé, mais à beaucoup muscler : le rôle des comités d'entreprise, et en fait leur vocation à être l'organe de stratégie et de long terme pour l'entreprise (en même temps que de contrôle des dirigeants à tous points de vue) assorti d'un outil législatif pour eux et pour le gouvernement. Je veux dire, vg. Good Year, Sea France... la nationalisation temporaire de l'entreprise que laissent tomber soit l'investisseur étranger, cas tellement vérifié ces dernières années faute de protectionnisme européen liant marché et production (lien que nous avons eu l'imprudence d'ériger en doctrine et en comportement pour nos exportations quand elles étaient plus florissantes que maintenant : nous nous sosmems tous ait piquer, nos outils, nos savoir-faire en livrant notre marché sans réciprocité mercatique), soit des dirigeants sans égard pour la facteur travail et la dignité-savoir faire de salariés à longueur de leur vie dans l'entreprise... nationalisation permettant l'organisation, la direction et la recapitalisation de l'entreprise tout différemment et à la main principale des ouvriers (autre façon d'atteindre ce qu'avait proposé le cher Louis Vallon par son intéressement des salariés à l'accroissement des valeurs d'actif).
 
S'il doit y avoir considération de personnes, permettez-moi, vu de loin, des appréciations et affectations :
- Louis Gallois, ministre de l'Economie, du Plan et des Finances, avec un ministre délégué ou un secrétaire d'Etat au Budget : Daniel Migaud ;
faire participer Ségolène Royal, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon :
- Ségolène Royal, grand ministère de la prospective sociale et politique, vg. des Réformes, cf. JJSS s'il n'avait pas claqué la porte pour le nucléaire dans les huit jours... ou quelque autre intitulé qu'elle a d'ailleurs plein talent pour se choisir et le proposer au Président ;
- François Bayrou, Relations extérieures et Affaires européennes ;
- Jean-Luc Mélenchon dans le social ou... pour faire choc, mais montrer le lien entre l'Elysée, Matignon et le Parlement, les partis de gauche : Relations avec le Parlement 
Michel Sapin, sauf lacune que vous sauriez avec le Président, mais selon ce que je vois de lui depuis 1992 avec Pierre Bérégovoy,  a vocation à être le Premier ministre d'une autre étape du quinquennat.
Pierre Moscovici et Laurent Fabius, là où ils sont, n'ont manifestement pas "le don" (discernement du général de Gaulle pour Maurice Couve de Murville).
 
Pensées très chaleureuses, et voeux pour le Président.
 
Pardonnez-moi tous deux... d'exister.

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