lundi 13 mai 2013

Inquiétude & Certitudes - lundi 13 mai 2013


Lundi 13 Mai 2013 

Hier

. . . France 5, 22 heures 02 + Le retour du général de GAULLE au pouvoir. Virginie LINHART et Patrick ROTHMAN, rediffusion de 1998 d’entretiens pris pour la plupart en 1986. Les images sont évidemment d‘époque, certaines en couleurs pour le voyage d’Alger. La thèse est la dialectique des deux démarches : le putsch d’Alger dont l’origine n’est pas dite (les deux soldats français fusillés à Tunis en représailles de Sakhiet-Sid-Youssef) et la conscience du Général que c’est maintenant ou plus jamais. La question de savoir s’il aurait accepté de ne rvenir que par le putsch, ou si le putsch à lui seul eût suffi en dénouement, me paraît tout à fait irééliste. Il aurait fallu pour l’armée d’Afrique une forme de légalisation quoiqu’elle ait fait, donc pour l’époque le Parlement. Le général DULAC retient le futur antérieur d’une phrase de DG laissant à penser que celui-ci, devant l’obstruction des socialistes, sauf celle de Guy MOLLET, il est vrai le secrétaire général, se résigne à la voie pustchiste. Il y a aussi le débat : DG a-t-il trompé les tenant de « l’Algérie française » ? j’ai toujours pensé qu’il a cru que sa présence au pouvoir changerait d’elle-même la donne, donc « la paix des braves », mais l’ambivalence du « je vous ai compris » m’a toujours paru évidente. Le film montre qu’à Mostaganem le dire du Général, seuls lieu et moment où il crie « vice l’Algérie française », n’est pas sollicité par l’émotion ou un mouvement de foule. Singulièrement avec le recul, ces moments d’Algérie en Juin 1958 ont la densité et la ferveur de la Libération à Paris et de la remontée du Chemin du Roy au Québec, mais DG ne le retiendra pas, ne le commentera pas même en tant que tel dans ces mémoires. La confidence-bourrade à JOUHAUD en quittant Oran : nous ne pouvons partir, ou à peu près. Don certain du Général, l’empathie, la perception d’une opinion autant que le discernement des circonstances. Deux qualités d’intuition maîtresse sans elsquelles il n’y a pas de décision. La démarche parlementaire et les « consultations » auxquelles DG a excellé… et le dire de FM : maîtrise, présence et souveraineté de celui-ci. Quant aux discours et conférences du Général pour l’époque, malgré le pleurage des bandes sonores, c’est évidemment la perfection et le fini de la phrase, la puissance de l’argumentation : commencer par le commencement, les institutions, et c’est pourquoi… me voilà. La réplique sur la dictature, je ‘lavais retenu en évocation de ses 68 ans, le Général se rajeunit ne s’en donnant que 67 à quatre mois de son anniversaire. Jamais il n’a autant parlé de lui-même à la première personne. Le montage met aussi en valeur l’évaluation par DG du dispositif des putschistes, le nom de code pour l’opération, les interrogations sur SALAN au première vague ou pas, alors que celui-ci fait passer MASSU devant. Certitude, le coup était impossible : grève générale et notre pays ne se prête pas comme l’Espagne, par son physique et par ses minorités ethniques à la guerre civile. – Reste que sans l’impasse algérienne, montrant l’impuissance du régime – déjà le constat qui fit le vote d’invesriture de PMF quatre ans plus tôt – l’homme du 18-Juin ne serait pas revenu au pouvoir. Il y a enfin la leçon majeure, le délitement des institutions : celles de la IVème République, celles de la IIIème ne furent victorieuses que par chance et dans des contextes de relative unanimité. Celles de la Vème République étaient censées produire ce consensus et maintenir une efficacité, elles sont en ruine depuis une quinzaine d’années, le régime est aussi fermé que la IVème finissante et le pays ne produit plus d’élites. Le régime n’est pas même orésidentiel à l’américaine où le délibératif-légiférant n’empêche pas l’exécutif, même s’il lui est en majorité adverse, mais l’oblige à négocier. Dans le système non dit, l’absorption par le président de tous les rôles : l’ordre du jour des assemblées, la communication du gouvernement jusqu’au moindre des ministres, l’hyperprésence médiatique qu’aura donc fondée SARKOZY et à laquelle s’est plié au bout de quelques semaines HOLLANDE fait du président un responsable touche-à-tout, plutôt un décideur supprimant tout recours. Non seulement il n’y a plus le sacré faiseur d’autorité morale même quand le personnage est secondaire, mais relevé par la fonction : COTY en 1958, mais il n’y a surtout plus de recours. On joue toute la mise en un coup. Et depuis des mois, le pouvoir actuel perd à chaque donne, ne profite d’aucune circonstance. Le pays n’existe plus pour lui-même, désossé, désindustralisé, sans fabrique d’élites, sans débouché pour ceux qui restent de talent et de foi… il n’est plus qu’âme. – Le film coincide avec la journée de rebendication, tout à fait légitime, des harkis. Leur abandon est certainement un crime de la France, avéré, alors que le concours policier et ferroviaire à la shoah est détachable de la France, à raison du régime de l’époque. Cela mérite procès, même si DG doit être mis en question. La pièce des harkis et de leurs descendants est un télégramme en interne sans que les noms des officiers génaraux soient dits à France-Infos. ce matin, mais les mémoires d’AUSSARES sont clairs et suffisent s’il fallait ne pas retenir le véritable témoignage : celui des victimes elles-mêmes et le drame vécu alors par notre encadrement.
Ce matin, la messe de onze heures à Muzillac. Le don pour une animation, les enfants, il est vrai peu nombreux, la quinzaine, mais leur répartition en deux groupes d’âge pour un enseignement adapté tandis que nous entendons les lectures et l’homélie. Retour pour que les aînés, huit-dix ans disent au micro une prière, une intercession personnelle, elle est pénitentielle, et les cadets commentent leurs dessins respectifs. Jean-Eudes tend et passe le micro. Les assistants sont heureux, surtout les plus âgés. Les enfants donnent un tonus, un témoignage rien que par leur présence et le génie du prêtre est de signifier cette présence, donner aux enfants un rôle c’est envelopper toute l’assistance. Pour le Notre-Père, ainsi que cela s’est répandu, les enfants autour de l’autel, les bras et mains pour la prière sacerdotale. Ici le baiser de paix est échangé sans gêne et avec plaisir. Rare… l’homélie a commencé par une allusion au film-documentaire pour l’émission de BERN, sur Jésus. Pas de compte-rendu mais la salutation au service public, en soulignant que le fait est rare : mériter cet éloge. J’y vois surtout la rareté d’une démarche d’Eglise vraiment dans son siècle et sensible à ce que le siècle, le monde apporte sinon d’eau au moulin, tout au moins en bonne volonté.

Ce matin

Prier…. Dieu se lève et ses ennemis se dispersent, ses adversaires fuient devant sa face. Comme on dissipe une fumée, tu les dissipes ; comme on voit fondre la cire en face du feu, les impies disparaissent devant la face de Dieu. [1] Dieu comme un réducteur, comme un catalyseur, tout s’assemble ou se défait selon qu’Il entre dans une vie, ou y manque. Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Deux états d’âme et une pérennité : la paix, la joie, la vie. Celle-ci présentée comme la vie éternelle, la présence à Dieu, l’habitation mutuelle par adoption et selon la rédemption. Les modes d’adhésion des Apôtres, leur profession de foi sont très divers, rien de figé, tout est toujours au présent, vivant, vécu. Voici que tu parles ouvertement, sans employer de paraboles. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et qu’il n’y a pas besoin de t’interroger. C’est paradoxal, ils comprennent (ou croient comprendre, car en réalité ils sont à l’instant de perdre pid quand Jésus sera arrêté et qu’ils vont tous fuir, Le fuir) et c’est parce que Dieu – fait homme – s’est mis à leur portée qu’ils Le voient enfin divin… Jésus non seulement le sait mais le leur dit : c’est maintenant que vous croyez !L’heure vient – et même elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul. Qu’a demandé le Christ en échange et en gage de cette foi si nouvellement exprimée : nous croyons que tu es venu de Dieu… un simmle accompagnement humain. – En regard, la pastorale, la manière de Paul, présence, raisonnement, ténacité : pendant trois moi,s dans ses entretiens, il s’efforçait de convaincre en parlant avec assurance du royaume de Dieu.

Epuisé, atterré. FH tient à parler pour l’anniversaire de sa prise de fonctions, alors qu’il n’a rien à dire, sinon à justifier l’injustifiable une politique qui n’a pas et qui n’aura pas de résultat, qui est récesssive et n’a d’objet que la réduction des déficits. Il s’y ajoute, explicitement maintenant, une nouvelle réforme du régime des retraites qu’on croyait régler pour vingt ans ou plus en durée de cotisations et en âge légal de départ pour le taux plein, depuis la réforme Woerth en 2010, et l’énième alignement entre le privé et le public qu’on croyait réglé depuis l’automne de 1995 et celui de 2007 pour les régimes spéciaux. On pensait voter l’an dernier pour le retour à l’âge légal du départ à soixante ans, on nous « propose » comme « pistes », vocabulaire depuis une décennie, pas de décision, des « pistes », le langage exactement de l’investigation fiscale, le départ à soixante-cinq ans. Impopulaire, FH tout simplement parce qu’on n’attendait pas cela et parce que ce ce qu’il fait et qui est autre n’avance à rien, toujours plus de chômeurs, toujours plus d’endettement et le démantèlement du peu qui reste.

Valls, comme Sarkozy, comme Guéant, comme tous depuis quinze ans ou plus, se promène dans « les quartiers », là c’est Duchène à Lyon. Des progrès, aucune analyse des causes de la délinquance, de l’insécurité, des trafics, que de la présence policière qui sera toujours insuffisante (un flic par personne n’y suffirait pas…).

Ridicule, le Qatar se disant visible internationalement par le P.S.G. et la place du Trocadéro… des milliers de « supporters », ivresse, triomphe, exploit : champion de France. Le Drian devant un régiment de l’armée de terre, harangue sur la capacité opérationnelle, se garde dire quelle unité sera dissoute. Commme taire d’un capitaine, vingt-cinq ans de carrière : la dixième réforme, rien ne change, sinon que les effectifs ont été divisés par deux.

Lamentable, l’opération com. de Ségolène Royal, sur le courage, série de portrairts historiques de Roosevelt à louise Michels, les plateaux de télé. et de radio.  pris en grille d’horaires pour mercredi soir, précisément veille de l’intervention de FH. Photo. déjà répandue : de complaisance avec l’obsession de la gauche actuelle, être sur fond bleu…

Les voix, présentation d’un nouveau journal ou magazine, l’opinion… schéma du rapport de Pierre Lescure pour remplacer DOPI et prévoir la rémunération des artistes dans la civilisation internet où tout le monde télécharge en pirate (et éventuellement plagie quand ona quelque prétention à soutenir en créativité. Justement Vanessa Paradis, la même voix qu’il y a près de trente ans quand elle démarrait à seize ans.

Infantilisme des médias et des dirigeants en tous domaines, que de nous prendre pour des enfants à « pédagogiser », avec d’ailleurs une totale inexpérience des enfants ainsi avouée, car les enfants ne sont ni ductiles ni crédules. Ils discernent vite et le font savoir sans auto-censure.


[1] - Actes des Apôtres XIX 1 à 8 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVI 29 à 33

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