vendredi 3 mai 2013

Inquiétude & Certitudes - vendredi 3 mai 2013


Vendredi 3 Mai 2013 

Dormi « un max. ». Journée qui sera probablement lumineuse de météo., fraiche de température et que je ressens à mon éveil disponible. Respiration du monde selon trois pays qui me sont plus familiers que d’autres. Notre France… Le Monde daté du 2 Mai affiche une excellente photo. de FH, enfin sur fond rouge au lieu de la recherche des « communicants » pour que ce soit bleu (UMP ?). Je suis convaincu que notre président n’est pas perplexe sur ce qu’il y a à faire mais perplexe sur la manière de nous faire adhérer à son processus et à sa manière de voir, sinon de faire. La principale différence avec NS – ce dernier cousu de procès et de soupçons, lui et ses principaux : GUEANT, LAGARDE, WOERTH, TAPIE avec en psychologie du groupe que nous formons tous, nous les Français , la pérsomption de culpabilité, tant tout ce monde nous a donné les preuves de son savoir-faire et de son culot – est que le quinquennat précédent a été, dans son camp, monolithique : la majorité était non seulement à la baguette mais absolument convaincu de la qualité et de la force de son chef (seule exception discrète mais assez visible, le Premier ministre, ce qui n’est pas le moinfdre paradoxe du règne précédent). FH est évidemment « tué » par les résultats, mais aussi parce que ni les siens ni les experts, les instituts d’observation, les doctrinaires de l’économie ne l’accompagnent. Il ne « tient » que par les institutions. Les opposants sont dans une posture aussi artificielle : l’U.M.P. a des primaires sanglantes pour la municipalité de chaque grande ville et n’a toujours pas de tête, elle n’en aura pas d’ici 2017 (l’échéance présidentielle qui peut d’ailleurs être anticipée) tant qu’il restera probable que NS sauf inéligilité y posera sa candidature. Les « casseroles » laissent les électeurs indifférents, mais pas l’opinion. L’ambiance et l’urne sont en France d’avis différents. De GAULLE avait une cote de popularité de 56% quand il perdit le referendum du 27-Avril. Article excellent de Gérard COURTOIS sur le quinquennat de LJ véritable antithèse, anti-modèle de l’actuel, mais pourquoi l’ancien Premier ministre, Lionel JOSPIN n’a-t-il pas produit un ou plusieurs livres de compte-rendu, au lieu de pâles et précautionneuses prospectives à son époque. – Tchad, Mali, Mauritanie… on sait peu, et certainement pas les pertes et le coût : six Français certes, mais côté des auxiliaires africains, comme en 14-18 ? dans ces pays, comme chez nous, l’attente car tel que c’est ce ne peut durer, et pourtant cela dure. En ce sens, le pire devient sain, car il oblige mécaniquement au changement. Et il est possible que des banaux, des médiocres ou réputés tels, des inaperçus surgissent.
Contraste : sur RCF, radio calme, notamment à propos des « manifs » d’après-demain, entretien de Radio Sainte-Anne, à qui l’antenne est donnée pour la Bretagne, avec une Augustine de Malestroit (commmunauté religieuse hospitalière, illustrée il y a une cinquantaine d’années par la vie merveilleuse, au sens des miracles ou des anecdotes, de Mère Yvonne-Aimée, croix de guerre remise à la Libération par l’homme du 18-Juin en personne (le maquis et les Allemands se retrouvaient tous soignés au monastère-hôpital-maternité). Sœur Roxane, valaisienne, vocation médicale à quatre ans, appel à une consécration religieuse : Dieu m’a séduit. Mes préférences : interrogée au profane sur des choix de film… je suis très embarrassée quand il s’agit de préférer, car j’ai tant de préfèrences (Thérèse de Lisieux : je choisis tout). Vœu de pauvreté n’est pas vœux de misère, mais hiérarchie dans ce que l’on considère comme la richesse. Appel naturel, un homme, une femme, l’union. Appel surnaturel… mais elle le dit avec naturel, dans son expérience, dans sa trouvaille providentielle aussi d’avoir pu combiner sa vocation médicale de toujours : elle s’y est essayée en travaillant deux ans dans un hôpital avec diplômes acquis d’infirmière, et une vocation religieuse d’abord pratiquée exclusivement en Suisse, et donc la grâce de Malestroit. Elle est responsable des soins palliatifs. Des entretiens de foi ? mais non, les personnes ont besoin de présence, d’être aimées pour ce qu’elles sont et telles qu’elles sont. La foi n’a pas besoin de mots et ne se transmet pas forcément par des mots. J’ai apprécié. D’ailleurs, l’un de mes vœux pour obtenir un enfant de mon sang a été consacré à Yvonne-Aimée.
Prier….[1] à part ce moment et les liturgies de la messe, au moins dominicale, ma prière n’est pas station ni temps exclusif, alors que cela m’a été recommandé et que j’en ressens envie et besoin, appel, appel autant de l’inconnu que sera une expérience probablement déroutante, que de la volonté doucement suggérée de Dieu-même, elle est fréquente et de quelques instants : la conscience m’est donnée, répétitivement mais imprévisiblement, comme le rappel du milieu dans lequel en profondeur et réellement je vis, tout être vivant vit, le rappel de la présence de Dieu, se manifestant en moi. Alors je ne suis que réponse, action de grâce, et je continue. Puisse cela se perpétuer, grâce à Dieu, jusqu’à ces instants où tout se mîera. Je ne pense, dans cette perspective qu’à celles/ceux que j’aime et qui m’aiment. Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai. Je n’ai jamais assez demandé, vraiment… et pourtant…. Et une demande qui soit tout aussi personnelle que salutation et révérence en Dieu. Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Approfondir cette locution. Dieu se manifstant à tous par la demande, apparemment très personnelle et contingente, de quelques-uns, de nous par exemple. Identité de Dieu ? et quelle est cette gloire qui semble une finalité pour le Christ autant que notre rédemption pour laquelle Il s’est incarnée. Nous n’en savons que deux choses et par le seul Jésus. Montre-nous le Père… Tu ne ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! … c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père et le Père est en moi. J’aimerai les mots grecs pour le père et pour le fils, et l’araméen ou l’hébreu pour les autres évangiles. La traduction ou l’énoncé : Abba, Papa… me paraît faible. Il y a d’ailleurs dans les mots de : papa… de maman… bien plus que le mot littéral, mais un élan, une totalité de relation proprement irrésistible dans le cœur, l’esprit l’âme de qui le profère (professe), l’élan vers le meilleur autrui possible, celui, celle dont nous venons et vers qui nous allons. A la dimension de Dieu, c’est indicible et inouï. Cela en « concept », en théologie, en psychologie comme s’il n’était profanant que d’instrumentaliser la manière dont nous tournons autour de Dieu quand, en prière ou en seule intelligence, bien mus faible à l’heure, nous cherchons à comprendre ? à énoncer ? Thomas, voulant toucher, et finalement ne touchant probablement pas. Factuellement c’est tellement plus sobre, quoique pas moins extraordinaire, mais c’est à notre portée. Vous serez sauvés par cet Evangile si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures (récitatif même du Credo) et il est apparu à Pierre (Paul oublie les saintes femmes… alors que ce sont elles, vg. à Philippe à son arrivée en Grèce du nord, qui l’accueillent le mieux), puis aux Douze, ensuite il est apparu à plus de cinq cent frères à la fois… ensuite il est apparu à Jacques (ces deux événements ne sont pas relatés dans les évangiles), puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis… Qui es-tu Seigneur. Quand on en est là, c’est que l’on voit. Et dans chacune de nos vies, je suis convaincu qu’il y a le moment de ces apparitions, sans doute plus en nuée, plus en insinuation, en brise d’âme ou en choc faisant parabole, voile sur nos sens, mais présence… en moi, dans les autres, dans les circonstances. – Seigneur, que votre Providence reprenne notre époque et notre monde avec la douceur ferme que nous savons avoir avec nos enfants commençant de se redresser, de marcher, d’avancer… et de venir. Amen !

matin

Tchad… pseudo-coup. Programme de manifestations des opposants… au nom du Christ. L'antidote - chez nos obligés et supplétifs du Sahel, comme dans notre pays - est la démocratie. La Mauritanie particulièrement ne sera notre bon alliée, comme elle l'est de tropisme et d'estime mutuelle dans l'idée que ses élites se font de nous, que Mohamed Ould Abdel Aziz parti : il va devenir une torche. Idem pour le Tchad, la version Déby ne peut plus aller. Quant aux aberrations - chez nous - des haineux au nom du Christ, elles ne sont pas que l'affaire de l'U.M.P. en manque d'authenticité ni a fortiori de l'épiscopat en recherche ambivalente aussi bien d'ouailles que des manières actuelles de participer aux espérances latentes à propotion-même de ce qui est désespérant dans nos sociétés et dans notre économie.., elles sont véritablement l'affaire de ceux qui veulent que le gouvernement gagne tout simplement parce qu'il le faut pour le pays, qui veulent que le quinquennat tourne bien et que nous inventions tous - nous aussi - des formes plus sincères de démocratie. Il en est temps.

Suis-je emphatique, ainsi ? Il n'y a pas trente-six problèmes ni remèdes, même au plus concret ou au plus astreignant. J'ai lu Le Monde daté du 2 Mai, au second degré, et si brillant que soit Gérard Courtois dans son parallèle entre le Président et le quinquennat législatif de Lionel Jospin, je pense qu'il y avait originellement de l'aisé et du circonstanciel en 1997 tandis qu'il y a du difficile cette année qui remonte à 2007, 2002 et même à 1983-1984.

N B

Acessoirement, il est scandaleux que l'ancien exécuteur d'oeuvres diverses de 2002 à 2012 cf. le même numéro du Monde cherche la solde d'obligés africains, et fasse la manche en marge des visites de travail ou d'Etat de ceux-ci à notre invitation. La françafrique a ainsi trouvé son genre vers 2005 quand Robert Bourgi passa de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy : cela se date. L'éradiquer suppose le scellé sur bien des "agendas".

Il serait moral aussi que ces avocats - d'aucune compétence juridique et procédurale et d'ambitions seulement de mise au pourcentage selon des rencontres qu'ils organisent - se voient mis hors du barreau pour confusion des genres : je suis convaincu qu'il y a une faille et l'abolition du décret Fillon de dernière heure est insuffisante, il faut du rétroactif pour pour Villepin, Coppé et donc Guéant, et bien d'autres. Je me souviens que cherchant à rebondir, j'étais allé me proposer au cabinet Jeantet, au Trocadéro, où l'on se valorisait au maximum pour une plus valeur à la revente aux Américains de ce cabinet : Hubert Védrine avait pu, pour la cause, prêter serment sur présentation Jeantet, comme Coppé pour Gide. Agrégatif avec deux DES et une thèse, plus vingt ans de contentieux, au titre de la DREE dans nos ambasses, pour nos entreprises exportatrices, je me suis fait refuser tout titre ou équivalence pour accéder au barreau de Paris, et comme je venais sur une dépêche de l'AFP indiquant la prestation de serment de Villepin, mon évocation de celui-ci fit que le praticien chargé de ce genre d'accueil me mit à la porte... Le barreau n'en peut mais... et attend certainement de l'aide pour n'être que lui-même. Par exemple, la loi référendaire sur la moralisation de la vie publique, meilleure base pour la démocratie renouvelée.

soir

Ce que reçois

1° Mali - d'un très bon observateur mauritanien, d'ailleurs de l'équipe du président renversé en 2008 et l'un des veilleurs de la Coordination de l'opposition démocratique

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From: 
Sent: Friday, May 03, 2013 10:54 PM
Subject: Re: "Le Mali est à rendre aux maliens"

Bonsoir,
Aminata Traoré a raison. Si FH ne se ressaisit pas, il fait courir au Mali et à tout le Sahel un risque énorme. Le plan en cours (organiser des élections pour instaurer une démocratie de "bonne conscience" et livrer le pays à une force onusienne coûteuse et sans véritable mission) conduira inéluctablement à l'afghanisation du pays et la généralisation de la guerre à tout le Sahel. Le cas de Kidal est honteux et la tentative d'occultation de la concertation entre maliens est injuste. Si FH ne reprend pas ce dossier par le bout qui grandit la France et réhabilite son image de grande nation démocratique et humaniste, il aura fait pire que Sarko.

2° livre blanc sur la défense - lu à ma demande par mon ancien attaché de Défense

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From: 
Sent: Friday, May 03, 2013 10:01 PM
Subject: Re:
Bonsoir,

J'ai parcouru le livre blanc sur la défense mais je vous avoue que ,déçu par l'institution ,je n'y attache plus l'importance d'autrefois .
Même s'il est toujours triste de voir les effectifs réduits et les équipements non renouvelés ou mis à la casse je pense que le livre blanc préserve malgré tout l'essentiel: notre dissuasion nucléaire ( qui est le seul attribut qui reste à notre pays pour être considéré comme une grande nation) une force d'intervention capable de réagir rapidement avec efficacité dans des petits conflits en Afrique et des moyens de renseignements améliorés qui nous permettront d'avoir une certaine autonomie pour des actions limitées dans l'espace et dans le temps.
Je remarque que les effectifs et les moyens de l'armée vont être pour la première fois inférieurs à ceux de la gendarmerie . Si l'on ajoute ceux de la police à ceux de la gendarmerie on constate que le véritable danger se trouve sur notre territoire et que l' ennemi semble être le français qui manifeste , qui en a assez de travailler pour payer tous ceux qui nous gouvernent et assister tous ceux qui ne font rien etc...
C'est bien triste , je voudrais bien me tromper mais je crains d'être dans le vrai . Je pense que tôt ou tard le peuple va comprendre se ressaisir et que nous aurons notre revanche...

Bien à vous , bon dimanche

Je lui ai répondu :

----- Original Message -----
To:
Sent: Friday, May 03, 2013 10:09 PM
Subject: Re:

Vous confirmez, mon cher ami, et dites bien mieux que moi ce que j'avais craint de comprendre en... 1995-1996 quand Chirac, supprimant le service militaire obligatoire et universel, demanda à tous les maires de France (vous n'en étiez pas encore) de dialoguer avec les jeunes en âge précsiément d'accomplir ce service s'il était maintenu. Ce dialogue consistait à faire répondre en réunion avec ces jeunes garçons (on n'avait pas envisagé ce qu'il faudrait faire et qu'on fera certainement : rétablir le service mais en l'étendant aux filles, et distribuer le temps de ce service entre initiation militaire, civisme et coopération au développement chez nous et outremer) à un questionnaire. L'une des questions était - à peu près - comment voyez-vous la guerre future ? Et la réponse, plein "bled" breton sans immigration et sans "voyous" ni drogue, fut : la guerre civile.



[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 1 à 8 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Jean XIV 6 à 14

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