vendredi 31 mai 2013

Inquiétude & Certitudes - vendredi 31 mai 2013

Vendredi 31 Mai 2013

Prier…[1] annonciation, visitation, événements avec majuscules, images hiératiques et contemplation selon ce que nous en entretenons, message universel enfin. Or, les évangiles, Luc… nous disent tout le contraire : du mouvement… Marie se mit en route rapidement… l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi… du dialogue : Tu es bénie… Comment ai-je ce bonheur ? … Marie, quoique venue aux nouvelles et pour aider sa cousine, répond à la salutation par une paradoxale description d’elle-même. Mais celle-ci développe sa propre réponse à l’ange Gabriel : je suis la servante du Seigneur…  et ne sait plus que dire ce qu’ont fait d’elle cette disponibilité, cet acquiescement, et – bien plus que l’exercice de sa propre liberté – l’œuvre-même du Seigneur. Tandis qu’Elisabeth évoque l’enfant de sa jeune cousine en début de gestation, la nouvelle mère n’en dit rien. De l’œuvre de Dieu pour elle et en elle, elle passe aussitôt à cette œuvre dans l’histoire d’Israël, dans l’histoire du monde. Tous les autres événements marquants de l’évangile sont commentés par l’accomplissement qu’ils constituent des Ecritures. L’Annonciation et la Visitation sont deux événements qui se donnent leurs propres commentaires. Les personnes bénéficiaires, les héroïnes et héros se qualifient par rapport à Dieu qui les bénit et les comble. Ce sont les faits par excellence de l’histoire humaine : l’événement d’une conception exceptionnelle et solitaire humainement est aussitôt un bonheur et une qualification partagés. L’Ecriture, qui est ici seconde, quoique très antérieure chronologiquement, ne vient qu’en appoint : c’est le moment de la contemplation après l’action et le dialogue : Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse…. Et nous-mêmes … soyez les serviteurs du Seigneur… laissez-vous attrer parce qui est simple.

début de matinée

Le mouvement dit de « la manifpour tous » ne bouleverse pas tellement la scène politique où les acteurs patentés sont maintenant immobiles, vus dans leur immobilité d’une ou deux décennies, et muets, ce qu se savait depuis longtemps : la langue de bois, et les ambitions personnelles avec toutes querelles et non-créativité qui vont avec… il bouleverse la scène parce qu’il en édifie une autre, qui est vivante. Je ne dis pas que j’adhère à cette scène et à ce discours mais je constate une capacité initiale d’inventivité et de vision pour une protestation, aussi projetée en mouvement et en organisation, je constate une véritable technique de communication et d’enrôlement. Les partis et les personnalités politiques « traditionnelle » tous partis grands ou petits, parlementaires ou pas, n’ont de souci que le relais des médias. Même au pouvoir, les politiques consacrent plus de temps à la communication qu’au travail  de la création, de l’écoute, qu’à l’étude des questions et à l’évaluation des remèdes. Le nouveau mouvement, dont le composite et les querelles de chefs existent sans doute, mais ne sont pas encore apparents, est d’un genre nouveau, totalement. Il reprend, véhicule et légitime par l’ampleur des participations à la série des manifestations depuis sept mois, l’ensemble du discours « contre-révolutionnaire » qui n’avait gière été que littéraire depuis 1789 et n’avait pu vaincre que par les défaites napoléoniennes. Sur le plan technique, c’est parfait : une telle naissance. Et il y a peu de chances pour que cela s’essouffle parce que ce mouvement s’identifie à une contre-poussée et est donc appelé à se nourrir de toutes réactions de l’adversaire – présenté comme diabolique, totalitaire et mensonger parce que structement contraire à ce qu’il disait être. Le mouvement en six mois a su, par des porte-paroles qu’il va falloir étudier dans leurs parcours respectifs et dans leur mode de décision et de débat, passer d’une contestation moralisante d’un projet de loi à un appel à l’insurrection de tout un pays, de toute une histoire. Il ne sera pas aisé ni pour le pouvoir en place, ni pour l’opposition U.M.P de s’en « débarrasser », encore moins de l’annexer.

De même qu’en Mai 68 – Maurice Grimaud en était hanté et l’a fort bien écrit ensuite dans ses mémoires en forme de publication de notes d’époque – la question fut la jonction ou non du mouvement étudiant avec la classe ouvrière et le déclenchement de la grève générale, de même aujourd’hui l’avenir se joue sur le lien qui se fera entre des esprits et des parcours de vie, actuellement différents sinon antagonistes : les participants aux manifestations à répétition du 17 Novembre au 26 Mai et les chômeurs, les licenciés, les virés de toutes sortes pour fermeture d’usines, incompétence et avidité des dirigeants. Si la conscience s’éveille que le but est commun : renverser la table de jeu des personnages sans imagination, sans générosité, à oeillères qui sont autour depuis des années, jouant sous bonne garde sécuritaire et fiscale, à huis clos, et que toute autre enceinte sera la bonne, il peut se passer quelque chose… ni lutte des classes ni établissement de nouvelles institutions ni même un débat de politique économique… ce serait une sensation profondément démocraatique que le parterre a plus d’idées et de cœur que les acteurs professionnels.

Il faut reconnaître que cette constitution d’un atre mode de vie collective nationale ne se discerne pas encore bien, tellement les chômeurs d’une part et les manifestants catholiques d’autre part sont complètement hors la politique classique. Le point commun avec Mai 68 est la provocation à comprendre, l’interrogation de ceux qui sont en dehors pour tenter de pénétrer au moins mentalement ceux qui ont créé un nouveau « dedans ». La différence est qu’en 1968 l’utopie, censément créatrice, était le nerf du mouvement et cherchait donc sa cible. De Gaulle la fournit et son génie fut de faire rentrer tout le phénomène dans le processus le plus politique, les élections, se ralliant donc toute la classe politique, même et surtout dans les composantes de celle-ci qui lui étaient hostiles. En 2013, le ressort n’est pas dans la perspective, il est dans la racine, le fondement, la prétention à incarner collectivement une âme nationale, une spiritualité chrétienne qui n’avaient plus cours. L’espace est sur la place publique. Il est peu probable qu’il devienne jamais électoral. Il l’est déjà fort peu pour les démunis et pour les exclus du « marché du travail ». Ainsi s’établirait une contestation pour la contestation et – enfin – un vrai contre-pouvoir que la pratique de nos institutions, sans référendum et sans prérogative ni contrôle parlementaires, avait fait disparaître. Or, l’esprit de la Cinquième République est la participation du peuple. Même si je suis en désaccord avec une analyse profondément anti-démocratique du processus législatif et de la nature de la loi, telle qu’elle est développée par les porte-paroles du mouvement actuel, je dois reconnaître que cette irruption populaire se présentant comme la preuve de vie d’un peuple – même s’il est abusif que les manifestants actuels se disent tout le peuple – est tout à fait dans la ligne de 1940 et de 1958 et de 1969. Evidemment les pastiches, en texte, sont immodestes ou ridicules, mais le lien fait avec le mouvement des indignés… etmoins rappelé dimanche avec les printemps arabes, puisqu’il s’agirait maintenant d’un printemps français, et l’évocation d’une France contagieuse quand elle revient à elle-même sont très habiles. L’autre inconnue est l’attitude de l’Eglise, va-t-elle s’attribuer le succès du mouvement alors que depuis vingt ou trente ans hors les succès personnels des papes en visite chez nous, comme ailleurs, elle était prostrée parce que ses lieux de culte et son recrutement n’avaient plus de chalandise ? Que va-t-elle en faire ? Comme pendant une centaine d’années, va-t-elle faire dans la direction spirituelle ? elle ne sait plus le faire pour les personnes qui lui préfèrent psychanalyse et « coaching » ? va-t-elle s’y essayer pour un mouvement de masse ? Elle a en tout cas démontré qu’elle est un relais pour l’organisation et la propagation que n’ont pas les partis politiques ni les syndicats.

Si l’on en reste donc au commentaire, tout est subtil et une opposition à ce mouvement est cependant obligée d’en estimer et la nature et la technique.

Quant aux discours de dimanche dernier, ils sont bien faits – nos politiques ne parlent plus en plein air et aucun n’aurait réuni les foules de ces dimanches. Un nouveau cycle, un cours ont commencé : la prétention se vérifie. Les orateurs sont encore sommaires, mais débutent bien : ainsi Ludovine de La Rochère, qui aurait recueilli la succession il y a deux jours, de Frigide Barjot, dans des conditions et selon un processus pas encore publié… Nous avons manifesté en respectant les lois de la République ; ils ont réagi comme les apparatchiks d'un Etat totalitaire, et je pèse mes mots. Sommes-nous encore dans une vraie démocratie ? ils sont Prométhée. --- Il n'y a pas si longtemps, nous en aurions ri ; aujourd'hui nous en pleurons, nous nous indignons ! Lancé sur le toboggan de la transgression, plus rien ne les arrête, eux les faux prophètes du progrès et de la modernité. Dès qu'ils parlent nature et d'écologie, ils brandissent le principe de précaution.Mais quand il s'agit de l'homme, alors la nature disparaît et toute précaution avec. --- L'heure est grave. Face au mensonge, à l'iniquité que cette loi consacre, oui l'heure de la résistance a sonné. Il s'agit de l'humanité et de son avenir, il s'agit de l'homme et de la femme, il s'agit de nos enfants et de leurs libertés. Nous aussi, nous sommes des indignés ! C'est pourquoi nous avons lancé l'appel du 18 mai 2013. Notre tâche est immense, mais elle est essentielle. Nous sommes nombreux en France mais aussi à l'étranger. Le monde entier nous regarde, car une nouvelle fois les Français ont osé se lever contre la tyrannie d'une minorité et de ses affidés. --- Notre mouvement d'opposition, immense lame de fond, ne s'arrêtera pas, tout simplement parce qu'il est né du refus inné, profond, d'une loi fondée sur un mensonge qui concerne tous les Français. Nous refusons que la politique française se détourne de l'essentiel : les préoccupations urgentes des citoyens qui, aujourd'hui, font face à une situation économique et sociale dramatique. Quoi qu'il arrive la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas : elle est appelée à se renforcer et à se déployer encore davantage. Elle continuera d'édifier cette digue qui, seule, stoppera la vague des projets mettant à mal le bien commun, l'avenir de la société, les valeurs de la France, le respect de l'Homme et la vraie démocratie. Tenez-vous prêts. Les générations à venir comptent sur nous. On ne lâchera rien, jamais, jamais, jamais ! Et Tugdual Derville : C'est l'âme de la France qui est en train de se réveiller.

Le 24 Mars, il s’agissait d’une perspective possible aux élections municipales plus en pression sur les candidats qu’en présentation de listes du mouvement en tant que tel. Depuis le 26 Mai, il s’agit des européennes aussi. Et il faut reconnaître que la tendance qui pourrait sortir de manifestations ailleurs qu’en France – et que « le mouvement des indignés » faible en France au contraure, n’avait pas su élaborer – serait tout à fait d’avenir : des listes transnationales pour composer le Parlement européen, surtout si se confirmaient le cours et l’accélération des choses et du mouvement, face à l’inertie conservatrice de l’intergouvernemental pour mener l’Europe, et si une mission constituante était confiée, en droit ou en esprit, aux nouveaux élus.

On n’est qu’en début de course. Les enthousiasmes et les apolitismes caractérisant actuellement la chalandise de lamanifpourtous pourront-ils s’accommoder d’un programme couvrant tout le spectre de ce à quoi la politique se consacre ? Si l’on en juge à la mise en place des structures d’accueil pour les bonnes volontés, à l’excellent parti tiré des réseaux sociaux et des sites internet, quelque chose de puissant se met en place et si l’occasion électorale, du fait d’un calendrier prochain, est saisie, l’élaboration d’un programme ira de soi… Le Front national, prétendant transcender et périmer, les partis représentés au Parlement et dans les collectivités locales, a mis vingt ans (sauf l’exception par mode de scrutin en 1986) pour devenir un des pôles répulsif/attractif de la vie publique française. Le nouveau mouvement – qui aura sans doute à réécrire son manifeste du 18 Mai – n’a mis que six mois : il réussit mieux que le Front puisqu’il ne donne prise à aucun mouvement qui ne soit pas lui-même.


Comment du dehors le traiter ? Pour l’U.M.P. qu’il divise par son existence-même, c’est un nouveau sujet de discorde aussi difficile à éluder que celui de la relation avec le Front national. Pour le pouvoir actuel et son mandat, ignorer cette opposition qui le dépasse de beaucoup puisqu’elle est une autre lecture de l’histoire de France et une condamnation globale, au nom de cette histoire, de l’ensemble des politiques d’hier et d’aujourd’hui, n’est pas possible. Compter sur l’essouflement, les dissensions internes, voire le peu de savoir électoral ou professionnel est un élément de pari, mais ce pari peut être perdu – je n’en augure pas. En revanche, cette novation peut être utile et même utilisée de deux manières. La participation directe, donc référendaire, du mouvement populaire à des décisions de grande portée nationale peut servir un gouvernement de gauche pourvu que les questions posées soient clairement celle des outils pour le bien commun : un nouveau cours européen, une reprise de l’idéal et de la pratique du service public, d’un Etat justicier et réparateur des massacres sociaux, sinon « sociétaux ». Elle peut également être saluée comme un réveil de l’esprit public, tout en soulignant que la République, la loi en tant que telle sont ce qui nous divise le moins (cf. Thiers), et ce salut peut être un encouragement, une facilitation à concourir dans toutes les prochaines joutes électorales. L’énoncer en ouvrant l’arène politique et en « recadrant » les philsophies anti-démocratique (nécessité d’être habile, et de bien dire), sera un signe de considération pour les manifestants de ces sept mois. Ce sera aussi montrer que l’U.M.P. est quant à elle à court de sujets et de propositions, puisqu’il lui faut celles des nouveaux venus, en réalité et pour beaucoup de sympathisants voire d’adhérents qu’elle ne sait pas convaincre du jeu institutionnel.

début d’après-midi

J’essaie de résumer le fruit de mon investigation sur lamanif.pour tous. Il y substitution de thèmes dans les mouvements de contestation et de rue. C’était naguère le social, la revendication du travail et du pouvoir d’achat. Ce mouvement disparaît. Appelle-t-il un autre qui se trouve un thème ? Ou bien un thème suscite-t-il un mouvement, avec sans doute mais à approfondir, une autre « clientèle » et en fond d’opinions politiques, en classe d’âge et en « milieu » ou extraction. Cette mûe ? est-elle fondatrice, peut-elle en méthode réveiller les anciennes thématiques et appeler aussi les anciennes chalandises non à la rejoindre, mais à en suivre l’exemple et docn à s’exercer parallèlement à elle. – Je suis de cœur avec la méthode nouvelle, avec l’appel au tréfonds, avec des convictions transcendant les « clivages » poltiiques qui ont tendu à devenir de simples rivalités de professionnels et de concurrents se donnant des drapeaux chacun, apparemennt rivaux, mais qui ne sont pas respectés par ceux-mêmes qui les brandissent et s’en couvrent : le droite/gauche. Mais je m’oppose au contenu précis : le refus du « mariage pour tous ». Plus j’ai réfléchi à ce sujet, plus j’ai adhéré même au mot, car la transaction par un autre nom, genre union civique, et la restriction jusqu’à présent quant à l’adiption ou au mode de procréation sont toutes deux un refus d’égalité. Bien entendu, le naturel est un couple homme/femme. Mais – exactement comme lamanifpourtous, et elle n’est pas la seule, ne se reconnaît pas dans le clivage droite/gauche – qu’arrive-t-il aux personnes de bonne volonté et de bonne foi, amoureuses et désireuses et du/de la partenaire et d’enfants ne se reconnaissent pas dans la différence ou le clivage homme/femme, ne peuvent donc accepter l’objection de la « loi naturelle » puisqu’eux-mêmes elles-mêmes ne la vivent pas. Je reconnais qu’il y a débat, peut-être scientifique même, sur l’origine génétiuqe ou culturelle de l’homosexualité, mais celle-ci est un fait, et un fait vécu, irréversible dans la plupart des cas, par certains. Le principe d’égalité doit s’appliquer à eux, ils/elles ont déjà tant d’obstacles à vivre et à vaincre. Le mariage pour tous, l’adoption et la procréation libres ou plutôt selon les normes déjà prévues pour les couples hétérosexuels, est donc pour eux une aide et une justice. S’y opposer est un déni et de la nature et de la justice. Je m’oppose donc aux opposants… Je m’oppose plus encore à leur analyse de la loi et à ce qui la sous-tend, la loi naturelle (dans leur esprit la loi divine) et qu’ils définissent forcément par eux-mêmes, même si la référence peut-être celle de l’Eglise catholique et donc pas leur invention, car c’est un système de force : contraindre les autres de prémisses et de convictions différentes à adopter les leurs. C’est la théocratie, c’est un système totalitaire. L’Eglise l’a longtemps pratiqué et en reste tentée : hors l’Eglise point de salut, explicitation : le seul nom par lequel nous pouvons être sauvés est celui de Jésus-Christ. Fort bien, et je conviens de cette citation paulinienne et des Actes des Apôtres, mais je la pratique autrement qu’en conversion forcée et en société théocratique. Notre salut, le salut universel est bien produit par le sacrifice du Christ, mais il n’est pas le fruit de notre foi et de notre adhésion explicites, ce n’est pas un donnant-donnant, c’est le fruit de la miséricorde de Dieu. Sauvés par le Christ sans le savoir mais par espérance du salut, et un salut qui est forcément celui de tous. Je ne serais pas heureux s’il y avait un seul damné, un seul perdu pour la vie éternelle. Si je vivais et croyais qu’il y a des élus et des damnés, les damnés par leur faute, et les élus, immensément orgueilleux, parce qu’ils sont croyants, parce qu’ils le veulent et qu’ils ont fait le bien qui censémet va avec… je vivrais dans la hantise de l’enfer, du péché, je serai déjà embaumé et en sarcophage, terrorisé et scrupuleux. Superstitieux comme le premier animiste rencontré, ou hanté par l’angoisse de la prédétestination. Enchaîné en philosophie, en psychologie alors que la foi est une libération ! la vie en confiance et en liberté.

La question, toute politique, est donc comment un esprit et des convictions conduisent, légitimement, à une autre pratique de la politique, à l’invention d’autres scènes et enceintes, d’autres expressions, mais en revanchent doivent trouver leur raison et leur limite dans le respect d’autrui, des semblables. La mûe de la politique et des politques, soit, mais la conversion forcée ou le mépris des autres, même minoritaires, non ! La laïcité, c’est le respect de tous par tous, ce n’est pas le relativisme, c’est le summum de l’homme. On en revient à ce propos échangé il y a dix jours avec Jean-Eudes : : pas seulement hanter la campagne des païens pour les évangéliser ou réévangéliser, les amener à l'Eglise depuis le dehors, mais tout autant convertir au-dedans, convertir en Eglise les « tradis », il faudrait maintenant convertir les manifestants anti-TAUBIRA à la démocratie et leur faire redécouvrir que l’insurrection populaire ne peut que déboucher soit sur la guerre civile soit sur son contraire : la démocratie. Enjeu qui suppose dialogue entre gens, entre personnes, entre Français : c’est rarement notre fort, et enjeu à la charge du pouvoir en place, sans considération d’étiquette : la démocratie en actes et en vie, au lieu d’un tout-figé pour cinq ans avec les automatismes parlementaires qui vont avec. 




[1] - Sophonie III 14 à 18 ; Paul aux Romains XII 9 à 16 ; cantique Isaïe XII 2 à 6 ; évangile selon saint Luc I 39 à 56

Aucun commentaire: