mercredi 29 mai 2013

une autre guerre civile pour ? et par la religion ? la France de maintenant ? ... notes de journal

Mercredi 29 Mai 2013

Notes pour ma note… sur la manif.pour tous et autres groupements, sires et noms propres des chefs. Une étude de psychologie collective, autant qu’un exercice simple de « science politique », je les affectionne… deouis cinquante ans, et me rencontre chaque fois dans l’étonnement et la curiosité de mes dix-sept ans en bibliothèque de la rue Saint-Guillaume ou à l’écoûte, tant attendue, chaque semaine de guerre en Algérie, l’écoûte de notre histoire faite en dialogue longtemps seulement radiophonique : honneur et patrie ! voici le général de Gaulle… veuillez écoutrer une allocution du général de Gaulle, président de la République, les versions successives, le même équilibre d’une personne qui fut nous tous. Aujourd’hui, ces fourmillements qui font, ensemble, quoique disparates, souvent haineux, souvent c… souvent aussi de bonne volonté, de travail : les étudier et les comprendre chacun.            

C’est par la lecture du Canard enchaîné, daté de ce jour, que j’apprends le sort fait au curé de Megève. Notre propriété à temps partagé nous y fait séjourner quzine jours en début de chaque année. Le Père Pascal VESIN est d’un charimse évident pour ses paroissiens à l’année, pour les saisonniers que nous sommes, pour les enfants enfin, ruraux ou saisonniers. J’échange avec lui quelques mots pour le remercier et le féliciter, me promettant, lui promettant chaque années l’entrée en correspondance, mais ne le faisant finalement pas. Je compte courieller à l’évêque d’Annecy mon témoignage en défense et en édification car la dénonciation du franc-maçon curé a été anonyme et semble accrochée à une publication dans la Croix, avant-hier, mais dont je n’ai pas le numéro. Pascal VESIN observait que les manifestations anti-mariage gay tournaient à la politique et à l’homophobie, attitude radicalement différente des paroisses que nouss fréquentons en Bretagne et qui encouragent, sinon organisent les déplacements à Paris.

Or m’est envoyé un long texte commentant ces manifestations, en plusieurs livraisons de Zenit, que je reçois chaque jour. Y vérifiant origine et citations, je trouve le détail de l’affaire de Megève et d’Annecy. La France catholique, il y a quinze jours, mettait en perce un nouveau tonneau des Danaïdes, au cas où l’opposition à la loi taubira, fait désormais accompli, ne suffirait plus que l’on manifeste et condamne le gouvernement pour illégitimité de ses textes et actes : le ministre de l’Education nationale et toute réforme de l’enseignement, cf. 1984, grande référence de succès politique pour les spirituels... Voici maintenant la théorisation de ces manifesattions, celles aussi de la légitimité de prévoir par avance l’abrogation d’un texte, qualifié de simple idéologie dès lors qu’il contrevient à la loi naturelle. Laquelle n’est pas définie selon les principes généraux du droit au sens de la jurispudence du Conseil d’Etat mais selon l’Eglise catholique, elle-même s’exprimant selon une part de son clergé ou de sa hiérarchie. Voici aussi le thème de la franc-maçonnerie énoncé d’une façon médiévale évoquant les évolutions ultérieures de plus en plus décalées jusqu’à la mise à mort du chevalier de LA BARRE, célèbre grâce à VOLTAIRE. L’interdiction de s’inscrire à la franc-maçonnerie, formalisé par la version de 1917 du Code de droit canonique, ne s’y rrouvait plus dans la version de 1983. La voici confirmée mais selon quelle autorité, quel acte ? au moment où il serait porté remède à la centralisation romaine et aux diktat venant de celle-ci..

Touss les clivages se retrouvent et malheureusement renaissent. La « démsision » du Père VESIN dont la réintégration reste possible par miséricorde au vu de sa repentance, les deux ans d’interrogatoire sentent l’Inquisition. La condamnation du relativisme sent sa maxime « hors l’Eglise point de salut » et va donc à l’encontre de tout oecuénisme, de tout dialogue avec les autres religions, avec les droits de l’homme, notamment celui de la libre-pensée et de la libre-expression. La foi n’est pas ue relation, elle est une adhésion, le contenu est un dogme, « une vérité objective » et non l’attraction d’une personne, celle de Dieu envers chacune de ses créatures. Discussion philosophique intéressante et forte certes, mais allant de pair avec une ambition anachronique que pourrait avoir l’Eghlise, concurrement avec l’U.M.P. qui y perdrait, d’inspirer une démocratie chrétienne. Celle menée depuis 1993 par Christine BOUTIN est certes fondatrice de la plupart des mouvements éclos ces années-ci et ces jours-ci. Mais cette démocratie chrétienne ne serait pas la matrice d’un consensus comme le fut la DC d’Aldo MORO en Italie, elle coinciderait avec une forme commençante de guerre civile, au moins des esprits. Forme subtile car les mouvements de ces six mois sont regardés comme une novation et plus encore un « rajeunissement de la politique ». Le clivage droite/gauche, l’étiquette de droite sont même répudiés, mis hors champ et conscience des adhérents et manifestants puisque la militance est une pratique de la foi, que la défense de la famille version Code Napoléon avant TAUBIRA est une croisade sans pitié pour l’adversaire et réputé tortionnaire et totalitaire, voire nazi ou fasciste comme cela fut crié à l’anniversaire du C.N.R., salué par le président de la République. Loin de contribuer à défaire un amalgame qui ne sert ni l’Eglise ni le pays, ni le civisme ni la concorde, le risque est qu’une partie des chrétiens, à l’occasion d’affaire et de décision compllexs comme celle de Megève-Annecy, ajoute aux questions de la famille, de la bio-éthique, de l’enseignement (des enfants), celle plus politique de la maçonnerie voire de certaines familles d’esprit libertaires. Vichy publia les listes de la franc-maconnerie en France et le système nazi ajouta à la liste des recherchés : juifs, tziganes, homosexuels… les franc-maçons…

Il est extraordinaire surtout que nous nous lançions dans de telles mouvementations de nos énergies civiques et nationales alors que des politiques économiques récessives, le trop peu d’Etat en France et le manque d’une Europe qui ne soit qu’elle-même et en démocratie…accroissent dramatiquement le chômage, la mise à sac et le démantèlement de notre patrimoine et arithmétiquement le déficit des budgets sociaux.

Si les mouvements anti-mariage pour tous ont été assistés par l’Eglise en France, empêchant ou à peu près l’expression de tout débat public en son sein, l’antidote se trouve peut-être…. sinon totalement dans d’aurres enceintes romaines que celles qui confirment le droit canon d’il y a presque cent ans et que même Jean Paul II semblait avoir oublié… Gisement que je découvre par un autre titre des même numéros de Zenit  (francaishtml@list.zenit.org) sur une homélie-méditation du pape François : le triomphalisme immobilise l’Eglise à mi-chemin, la leçon du Christ est le triomphe par l’échec [1]. Or, il s’agit d’une méditation quotidienne lors de la messe privée dy pape (malheureusement sur le site du Vatican  http://vatica.va/holy_father/fabcesco/cotidie/2013 avec un décalage de huit jours, Zenit, ne donnant qu’une analyse). Les intégristes avaient perdu la bataille du pouvoir clérical dans l’Eglise,n notaamment en France, voilà quu’ils sont, depuis la mi-Novembre, en passe de la gagner en seconde manche par des démonstrations de foule converyissant hiérrachie épiscopale et U.M.P. ? Question, mais pas réponse encore. Et appel possible selon les questions et les chemins indiqués par le nouveau pape…  rien que la recension, la lecture passim des méditations du pape François en la chapelle sainte-Marthe… je me sens naturellement (autant que surnatruellement) à l’aise avec ce Jésuite, les mêmes façons tranquilles de prendre-recevoir l’Ecriture, le vieux fond bénédictin d’Ignace à Montserrat : hoc sit quod dicitur, la manière-même des homélies lapidaires parfois en monteé à k’autel et non en précession de l’offertoire. Prière-partage et anecdotes vécues. Le pape de la vie vécue, concrète. Il est vrai que j’aimé chacun des papes de ma vie, jusqu’à présent. Pie XII de vénération, Jean XXIII d’admiration pour la percée à l’Est, déjà, et vers le monde (les encycliques), Paul VI en toute affection et communion pour sa souffrance et la croix portée autant que sa francophilie évidente, ontagieuse, motiéve il est vrai par la pléiade des pères pré-conciliaires que donna la France à l’Eglise dans les années 20 à 60…, Jean Paul Ier et son mouvement en morale sexuelle, Jean Paul II le politique et le chef d’Etat priant et recevant en curé de campagne ou en personnage claudélien (le père humilié…), enfin l’admirable Benoît XVI aux écrits définitifs et qui pour la première fois légitima eros… D’ailleurs, que l’émérite vive à portée de voix de son successeur, ne peut manquer d’avoir un vibrato spirituel fort… Je vais écrire à celui-ci.


[1] - Le triomphe par l'échec - Homélie du matin Anne Kurian
ROME, 29 mai 2013 (Zenit.org) - Comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises, le pape François a dénoncé la "tentation du triomphalisme dans l’Eglise" en invitant à accepter le triomphe du Christ, qui passe par "l’échec humain,", lors de la messe de ce mercredi 29 mai 2013.
Selon L’Osservatore Romano, des employés du service des équipements du gouvernorat s’étaient joints au pape, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
L’Evangile du jour relate la montée de Jésus à Jérusalem, avec ses disciples : « Ils étaient sur la route qui montait à Jérusalem et Jésus marchait devant. Décidé. Et on peut aussi le penser, en hâte », commente le pape (Mc 10, 32-45).
Même si les disciples sont « effrayés », Jésus leur dit « la vérité », fait-il observer : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens, ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera ».
Le christianisme à mi-chemin
Et alors que le Christ allait accomplir sa mission, les disciples discutent sur « un autre projet, un autre point de vue », sur la façon de « régler l’Eglise », constate le pape : Jacques et Jean « sont allés à Jésus pour lui demander la charge de chef du gouvernement ». Et les autres « se demandaient qui parmi eux était le plus important ».
Le pape décrypte cette attitude : les disciples subissent la même tentation que Jésus dans le désert, « quand le diable lui propose un autre chemin ». D’ailleurs, Jésus subit à nouveau cette tentation par l’intermédiaire de l’apôtre Pierre qui l’implore de renoncer à la croix : « Et Jésus lui dit: Satan ! Il renonce à la tentation », souligne le pape.
Cette tentation, comme celle des tentations du Christ au désert, a pour but « que Jésus n’arrive pas à faire ce que le Père voulait qu’il fasse ».
Le triomphalisme arrête l’Eglise
De même, poursuit le pape, « vouloir le triomphe tout de suite sans aller sur la croix » empêche d’avancer : « le triomphalisme dans l’Eglise arrête l’Eglise. Le triomphalisme des chrétiens immobilise les chrétiens. Une Eglise triomphaliste est une Eglise à mi-chemin ».
C’est une Eglise qui se contente d’être « bien systématisée, avec tous ses bureaux, tout en ordre, tout est beau, efficace », mais qui « ne pense qu’aux triomphes, aux succès ».
Cette Eglise a mis de côté la « règle de Jésus » : « la règle du triomphe par l’échec. L’échec humain, l’échec de la croix ». C’est une tentation universelle, souligne le pape, la « tentation d’un christianisme sans croix. Un christianisme à mi-chemin », qui « renie les martyrs » et se contente d’un « triomphe mondain, un triomphe raisonnable ».
Dieu répond toujours aux prières
Pour illustrer son propos, le pape raconte une anecdote personnelle : « Une fois, je vivais un moment obscur dans ma vie spirituelle, et je demandais une grâce au Seigneur. Je suis allé prêcher les exercices chez des religieuses et le dernier jour je suis allé confesser. Est venue une sœur âgée, plus de 80 ans, mais avec les yeux clairs, lumineux. C’était une femme de Dieu. A la fin, en voyant combien elle était une femme de Dieu, je lui ai dit : “Sœur, comme pénitence priez pour moi, car j’ai besoin d’une grâce, hein ? Si vous la demandez au Seigneur, il vous la donnera certainement”. Elle s’est arrêtée un instant, comme si elle priait, et elle m’a dit : “C’est sûr que le Seigneur vous donnera la grâce, mais ne vous trompez pas : à sa façon divine”. Cela m’a fait tant de bien: entendre que le Seigneur nous donne toujours ce que nous lui demandons mais de sa façon divine ».
Cette « façon divine » implique « la croix ». Non pas « par masochisme, non non: par amour, par amour jusqu’à la fin », insiste le pape qui encourage à demander « la grâce de ne pas être une Eglise à mi-chemin, une Eglise triomphaliste ». « Si l’Eglise est humble, elle marche de façon décidée comme Jésus, elle va de l’avant, de l’avant, de l’avant !».

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