jeudi 3 octobre 2013

Inquiétude & Certitudes - jeudi 3 octobre 2013


Jeudi 3 Octobre 2013

Prier(Néhémie 1 à 12 passim ; psaume XIX ; évangile selon saint Luc X 1 à 12) l’envoi par le Christ de soixante-douze disciples. Plusieurs versions, à comparer l’une avec les autres. Celle de Luc commence par la prière pour les vocations, quoiqu’il ne soit pas question de réponse des appelés. Ils sont envoyés, ils obtempèrent : il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller… priez donc le maître de ma moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Prière recommandée à cette première vague. Organisation de Jésus, plan de travail et mode opératoire. Non pas des passages, mais du séjour : le sien, il s’agit de destination, et la recommandation de stabilité pour les annonceurs, ceux-ci n’ont pas en viatique les pouvoirs de guérison évoqué par d’autres versions. Singularité aussi : Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : « Paix à cette maison » mais ce message lénifiant, peut s’inverser … dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites : « Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche. » Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville. Annonce sérieuse, règne de Dieu sérieux et efficient. Le livre de Néhémie, contemporain de celui d’Esdras et racontant la reconstruction du Temple et aussi des institutions d’Israël, donnent leur version de ce Royaume si proche. L’annonce-même semble l’établir. Et dans l’émotion générale, le seul argument qui se fasse entendre, est la consécration du jour de cet événement avec la mise en commun des moyens de faire fête et célébration : ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu ! Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! Car ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi… Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! … Cessez de vous pleurer, car ce jour est saint. Ne vous affligez pas. Et le partage : envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt… Puis tout le peuple se dispersa pour aller manger, boire, envoyer des parts à ce qui n’avaient rien de prêt. Raison profonde cet établissement joyeux dans les coeurs du Royaume tel qu’annoncé par les disciples selon le Nouveau Testament et caractérisé par la lecture de la Loi selon l’Ancien... la compréhension, la connaissance de Dieu et de ses volontés. Esdras lisait un passage dans le livre de la Loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens et l’on pouvait comprendre… de grandes réjouissances ; en effet, ils avaient compris les paroles qu’on leur avait fait entendre. Description impérieuse de ce que peut être – pour nous aujourd’hui – la « liturgie de la parole », mais écho profond de ce désir de connaissance au cœur et dans l’intelligence de l’homme, la tentation d’Eve même et surtout au « paradis terrestre ». Connaissance donnée par Dieu et ceux/celles qu’Il envoie, connaissance qui ne se conquiert pas mais qui est annoncée et développée dans une ambiance de paix et de joie.

matin

Le don d’allumer des querelles, de se donner aussi des motifs pour perdre les prochaines élections municipales. La suppression de X casernes, des localisations séculaires, prestigieuses, le régiment d’un de nos ancêtres à Carcassonne (au mariage rétrispectivement controversé, une cantinière juive qu’épouse le chef de corps…), Luxeuil, Dijon. L’Etat donnant le sinistre exemple des suppressions d’emploi et dans le domaine où il croit garder la main (Mali, Syrie) pour le rang du pays et sa propre considération dans l’opinion. Querelle aussi sur les rythmes scolaires : grandiloquence du traitement, une réunion là-dessus à l’Elysée. Comme pour les contrats-avenir ou de génération (on s’y perd dans ces « bonnes idées-phares » de la campagne de 2012), aucun succès. Pas 4.000 communes organisées pour l’extra-scolaire et le dixième seulement, je crois, des contrats proposés ont été signés. Querelle encore sur les frontispices de l’enseignement privé : la devise nationale, d’où des propositions d’affichage complémentaire, citation d’évangile, mais aussi contestation d’avoir à enseigner la morale laïque, etc… etc… alors que les urgences sont simplissimes et s’appellent emploi et service public. L »’aide juridictionnelle, si peu rémunérée pour les avocats, a un montant total – qui va diminuer pour la première fois de sa courte histoire – inférieur à l’arbitrage Tapie. Pourquoi tant de maladresses et si peu de discernement. Il est vrai que la mise au « chômage technique » de 800.000 fonctionnaires fédéraux aux Etats-Unis est du même tonneau. Le monde n’est plus gouverné par les Etats ni donc par des procédures en principe « transparentes » et démocratiques. La dérive tient autant à la timidité des politiques qu’à la corruption de leur système.

soir

Sans nom, l’horreur de Lampeduza. Le pape François qui y était là, les médias, les ordres hospitaliers, la honte pour nous les Européens. Que ne nous ne soyons plus capables, à plusieurs ou un par un de dominer, ou presque, monde, comme nous le faisions il y a un siècle ou deux, soit… mais pourquoi ne serions-nous pas la puissance mondiale pour l’accueil et la générosité, critère précisément de nos racines humanistes et de nos démocraties. Navires de guerre, surveillance douanière des côtes par diverses couvertures aériennes, radars, électroniques, et nous ne sommes pas capables d’apercevoir ces malheureux et encore moins de les secourir.

Le Canard chaque semaine pour les dires des uns et des autres, les autres selon des confrères, mais les uns en direct de l’Elysée : qui ? comment ? pourquoi ? si l’on parlait moins quand on est ministre, Premier ministre, président de la République, on serait moins vulnérable, on ne se contredirait pas avec autant d’évidence, on n’accablerait pas les Français d’un inventaire des paroles en l’air, des promesses non tenues, on serait simplement regardé aux faits, et probablement avec plus de sympathie car on ne serait vu qu’à travailler ou à réfléchir ou à écouter. Que Valls autant qu’il est possible assure la sécurité ou que les circulaires, ainsi celle d’Août 2012 à propos des Roms, soient appliqués, suffit, les commentaires appellent toujours la polémique.

Sarkozy se met tout le monde à dos dans son camp, et celui-ci qui a payé pour son inconduite électorale ne semble pas davantage impressionné par des procédures toujours pas annulées : l’abus de faiblesse d’une vieille milliardaire en bande manifestement organisée.




 

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