mardi 19 novembre 2013

Inquiétude & Certitudes - mardi 19 novembre 2013



Mardi 19 Novembre 2013

Prier…[1] Jésus évangélise selon les gens, selon les lieux, selon l’époque. Ce qui compte c’est seulement la rencontre, le désir de Le rencontrer. Et c’est exaucé. C’était quelqu’un de riche, il cherchait à voir Jésus… il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Désir modeste. Il ne demande pas audience, il n’a rien à demander, il veut Le voir, c’est tout. Résultat : il faut que j’aille demeurer dans ta maison… aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison. Jésus sans préjugé, Catherine de Sienne (qui s’est trompée dans la querelle entre papes et antipapes) et ses vœux pour tel pasteur. – Je suis prié de discerner que les manifestants du 11 Novembre, nonobstant le sacré d’un tel anniversaire, sont le bon peuple de France excédé et réveillé, soit… prié de ne plus chercher à reconnaître dans le Coran, dans la foi des autres, les Upanishads que j’ai mais n’ai pas lues, les approches déjà de ce à quoi moi-même je crois. D’expérience et de goût, j’ai la certitude que l’homme en prière se rencontre mieux que celui qui argumente. Hier, le personnage retrouvé de Louis-Charles, nous avions chacun été l’un vers l’autre, à la séance précédente de piscine pour nos filles respectives. Beau visage de sourire et d tristesse, de franchise et d’enfance malgré la soixantaine proche. Il se raconte, Deux garçons de trentre-trente-cinq ans, rapport d’amitié et d’homme à homme, plus de paternité, crainte de les perdre en cas d’observation ou de désaccord alors qu’eux-mêmes sont bien loin de la maturité. Le propre don de leur père, donc, la fraicheur, et l’attente. Remarié et la petite Julia. Une année tournante, il arrête de travailler (calcul des retraites, ou autres ?), touche un petit héritage de ving-cinq mille euros et aussi la maison de ses parents, et puis une troisième chose, encore un bienfait que je n’ai plus en mémoire. Ce sont les yeux, le visage fort et sculpté mais la douceur. Il me demande ce que je fais, il ne parle pas au passé, sa femme l’a auestionné sur moi et il veut lui répondre, ce qui compte c’est que je lui apporte quelque chose. Quoi ? je lui dis que c’est lui qui trace le sillage que ses fils, que sa femme ont besoin de sa force, qu’il ne doute pas de lui-même. L’évidence : sa droiture, et aussi son ouverture à autrui et aux événements. Un jour, il sera, ici-bas ou ailleurs, Zachée. Il est déjà sur le sycomore. Voyant cela, tous récriminaient. Témoignage paisible d’Eléazar. Il alla tout droit au supplice. Pour cux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité. La question des repas sacrilèges et donc d’une apostasie, proposition d’un échappatoire à raison de son âge et de son évidente sainteté. Refus : pour un misérable reste de vie ; j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur…  le Seigneur, dans sa sagesse divin, le voit bien : alors, que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps, mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. Crainte, piété sont espérance et foi. Et moi, je me couche et je dors ; je m’éveille : le Seigneur est mon soutien. Je ne crains pas ce peuple nombreux qui me cerne et s’avance contre moi.

soir

 …. télévision. Sur la chaîne parlementaire, Simone VEIL à table en famille très nombreuse, il y a dix ans, et des questions tête-à-tête (le journaliste en off, le visage boursouflé par le vieillissement et les yeux très enfoncés est en gros plan). Je l’ai pratiquée pour l’Abbé PIERRE : moments seul à seul et exigeants, très instructifs et qui me passionnèrent. Puis j’ai été choqué pour son soutien à NS, affichant un programme d’identité nationale et de lutte contre l’immigration et enfin je l’ai combattue en tant que candidate à la succession de Pierre MESSMER à l’Académie française… échange de lettres, vif. Mais hier soir, son regard, les questions sur la déportation, je n’en ai écoutées que trois ou quatre…  le regard et la pensée d’abord très réfléchis, silencieusement, et les réponses, lentes, mot par mot, sobres et courtes, m’ont fortement impressionné. – Introduction très proportionnée à un documentaire d’Isabelle CLARKE de 2011 sur France 2 : Apocalypse Hitler. La menace. Le Führer L’essentiel rejoint ce que je fais observer dans ma fiction politique par FH, retour selon moi d’Israël (bien différent de la réalité d’hier- soir : le match au stade de France après cette répétition de clichés d’un président si mal d’apparence, constamment encadrés de NETTANYAOU et Shimon PERES) : la shoah, certes, mais encore plus horrible et ayant « permis » la shoah, l’emprise sur les personnes, sur un peuple entier, totalement envoûté, au moins selon toute apparence et selon le comportement des bourreaux… Les photos (un HITLER aux yeux bleus de sa mère) et les films entièrement colorisés et dont je ne connaissais aucun. La cinéaste Leni RIFENSTAL ( ?), EISENSTEIN du régime, mais travaillant en live, comme le photographe HOFMANN, au lieu de l’arrangement et de la fiction soviétique. Les cérémoniaux et les liturgies connues, mais les effets de foule encore plus saisissants que d’habitude. Les évidences que l’accession au pouvoir puis la marche à la guerre n’étaient pas irrépressibles. Ce que j’apprends c’est l’engrenage d’un assassinat d’un de nos sous-officiers quand nous occupons la Rhénanie (engrenage qui se répéta en 1941 ou dès 1940, l’officier allemand, tué dans le métro), défilés du cercueil, brutalisation des passants allemands qui ne se découvrent pas, répression et fusillade. Tout cela est le contexte du procès du putsch de 1923, où HITLER qui encourt la peine de mort est traité avec la plus gande indulgence sinon compréhension… une Festenstubbe 5 comme cellule. Charme des femmes successives dans la vie de H., toutes très jeunes, dont la nièce Geni RAUBAL, se suicidant après avoir dit que son amant était un monstre et l’obligeait à l’horrible. Seize ans. Eva BRAUN, dix-neuf et poussée dans les bras de H. pour remédier à sa dépression. La laideur à un point que je n’avais pas saisi de GOEBBELS. La possible ascendance juive (un grand-père inconnu) : secret d’Etat donc. Le soutien financier de FORD par antisémtisme. Il en ressort peu de psychologie du dictateur et beaucoup d’art de la mise en scène. – Les catastrophes de cette époque par exaltation. Celles d’aujourd’hui par effondrement, par aspiration du vide, par vacance du pouvoir politique chez nous et dans l’ensemble du monde si on le considère selon l’absence de toute « gouvernance » collective, et même l’absence d’envie qu’il y en ait une.

 
Auparavant, rangements de débarras de revues et papiers. Les productions de la paroisse Saint-François-de-Sales à Paris, qui fut la nôtre en falill avec le chanoine BOULARD émigré comme nous de la Muette à Wagram : évidence de l’opulence financière d’une paroisse où je vins il y a deux ans recevoir les Cendres après une réunion sur notre multi-propriété de Megève. Peut-être dix prêtres plus deux ou trois diacres sur l‘organigramme, et dans le groupe, devenu prêtre diocésain via « l’école cathédrale » du Cardinal LUSTIGER, Aldric de B. initialement moine de Kergonan, que j’avais beaucoup apprécié, et qui passa ensuite à la Muette, Notre-Dame de l’Assomption. Les débuts de FH salué avec autant d’enthousiasme et d’attente que FM en 1981 avec cette différence évidente que l’on s’attendait à de grosses difficultés et à des déceptions avec FM, alors que celui-ci ne donna jamais l’imression d’avoir trompé l’espérance ni trahi sa parole, seules les circonstances, etc… ayant produit des résultats mitigés mais rémissibles. Alors qu’on pouvait raisonnablement penser que FH, avec tranquillité et ténacité, redresserait tout. Ce qui n’est évidemment pas ce que nous vivons, mais – à mon sens – tient essentiellement à cette sorte de vacance de la pensée politique et économique, donc à un machinalité désastreuse et en continuité avec le mandat précédent.


[1] - 2ème livre des Maccabées VI 18 à 31 ; psaume III ; évangile selon saint Luc XIX 1 à 10

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