vendredi 27 décembre 2013

Inquiétude & Certitudes - vendredi 27 décembre 2013




Vendredi 27 Décembre 2013

Ciel blanc, vent en semi-tempête, pleuviotis, rumeur d’un souffle venant de partout et faisant de temps à autre boule presque située. – Prier… en se penchant, il voit que le linceul est resté là  [1] … elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire… voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire… [2]  il regarde lelinceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. Le signe de la croix qui est nôtre ataviquement depuis deux millénaires, mais – d’Amérique latine, je crois car je ne l’avais jamais vu avant de vivre quelque temps au Brésil, réceptacle de tant de synchrétismes, de la « théologie de la libération », d’une mixité des races comme nulle part ailleurs – nous est venue l’heureuse manière dont nous voyons et disposons désormais, dns beaucoup de nos églises, l’instrument de mort : le linceul et pourquoi pas ? les langes, suspendus au travers du bois. Aller à la mort et y rencontrer la vie, ou plutôt le Vivant garant de la vie complète, c’est-à-dire éternelle. Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau… c’est alors qu’entra l’autre disciple qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. …Et soudain il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable qui louait Diu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime. »  Jean, chez qui Marie a passé ses deux premières nuits sans son Fils… car Jésus devait donc, d’une manière ou d’une autre, prendre soin de Sa mère, devenue veuve, et de près ou de loin veiller sur elle… Jean qui assiste au procès, qui assiste au supplice, qui assiste à la mort et à la mise au tombeau, et qui – le tout premier – reçoit l’éclat de la synthèse décisive : celle de la foi. Et c’est nous qui écrivons cela, afin que nous ayons la plénitude de la joie… Le garant de ces révélations (l’Apocalypse) l’affirme : « Oui, mon retour est proche ! ». Oh ! oui, viens, Seignur Jésus ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! Amen. [3]… Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons contemplée, alors que nous, si souvent et partout, nous ne voyons et ressentons qu la mort… cette vie éternelle qui était auprès du Pèr et qui s’est manifestée à nous. Jésus et Thomas. Jean et Thomas. Ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie.

Cafard. Un pays qui a le cafard, il n’a plus de gouvernement, c’est le vide et tout peut arriver…  Titres des journaux, puisque je ne suis plus l’actualité au jour le jour, désespérante d’occasions manquées ou de fortes erreurs. Ce soir : hausse de TVA… chômage, la déconvenue… donc les impôts, toujours les impôts… et aucun résultat… l’inversion de la courbe du chômage à la fin de l’année (2013) au plus tard… L’échec. Pas de prise sur l’opinion, pas de prise sur les comptes.

Et selon ce que j’apprends sur l’affaire centrafricaine nous allons d’erreur en erreur en Afrique, nos soldats en meurent – guerre religieuse encore plus que civile sur fond d’un impérialisme régional allant du Darfour jusqu’aux frontières d’un Congo « démocratique » dont nous portons la responsabilité puisque pour restaurer paix et démocratie nous nous appuyons sur des dictateurs, Idris Déby, en l’occurrence, secouru par Nicolas Sarkozy et, pour François Hollande, notre principal concours militaire africain pour notre intervention au Mali. Et ce que je vis avec la Mauritanie me montre que nous continuons avec les dictatures. Notre diplomatie, nos représentations en sont dévoyées et perverties.

La parabole africaine explique la chute de notre pays. L’ensemble de nos dirigeants en politique, en entreprise, nos universités, nos écoles, tout concourt à notre expropriation de nous-mêmes, à une contradiction fondamentale : nous n’avons plus le moindre discernement de ce que nous devrions faire. Entêtement pour notre politique économique et financière, malgré les résultats contraires et en dépit de la quasi-unanimité de nos économistes en début du quinquennat actuel. Et toute la machine étatique est pervertie tandis que continue depuis vingt ans une autre perversion. J’en ai l’indice avec Sciences Po. la politique du mimétisme des universités américaines, alors que Sciences-Po. version de ses fondateurs de 1875 pour refaire un esprit public après nos désastres, doit être tout autre. Aujourd’hui des courriels pour que les anciens élèves soutiennent financièrement ce qu’on en a fait, et ce qu’on en fait. Même leçon pour l’ensemble des organisations – service public – de notre commerce extérieur, l’ex-Coface bientôt en bourse et pouvant assurer n’importe qui, de quelque nationalité qu’il soit. Il n’y a donc plus de politique nationale et il n’y a pas non plus de politique européenne, le récent sommet le consacre : toujours pas de politique de défense, soixante ans après la C.E.D.

N’être plus que lamentable !


[1] - 1ère lettre de Jean I 1 à 4 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Jean XX 2 à 8

[2] - évangile selon saint Luc II 1 à 14

[3] - dernières lignes de l’Apocalypse de Jean XXII 20.21

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