vendredi 17 janvier 2014

Sciences-Po. - contexte du désastre et axes selon lesquels nous en sortir

cf. article précédent - Sciences-Po. le dévoiement




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Sent: Friday, January 17, 2014 6:45 AM
Subject: salut national - formation des élites - participation des citoyens --- à propos d'un " message important pour les anciens élèves de Sciences Po "



Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,



je me permets d'insister sur l'importance morale et stratégique de la vocation de Sciences-Po. Paris. Cf. ma correspondance en réponse au cri de triomphe des nouveaux dirigeants de cette école (ou cette joie d'Emmanuelle Mignon et d'un des membres importants du cabinet de Rocard naguère, président maintenant de la fédération des assurances, débattant devant des ESsec et des Sciences-Po. avant l'été et constatant cette mûe bienfaisante : rue Saint-Guillaume, les élèves parlent anglais entre eux...).



La France, les Français, le pays sont dans une situation de désastre national - non plus à cause d'une écrasante défaite militaire, quoique nous vivions une guerre apparemment moins factuelle, parce que l'ennemi est mental et que ses champions : spéculation, mondialisme, libido personnelles profitant à fond de la disparition des outils et des règles démocratiques et de toute déontologie, mais du fait de notre abandon des structures et des repères qui nous avaient constitué pendant des siècles jusqu'il y a vingt ou trente ans - et nous ne pouvons nous passer de creusets pour la formation de nos cadres et d'une élite civique française.



Le projet de Sciences-Po. Paris, dans la ligne Descoings supprime ou consacre l'amenuisement d'une des principales filières non seulement de l'E.N.A. mais pour l'acquisition du sens de l'Etat, du bien commun, du discernement de l'intérêt national, de l'invention sociale.



Le président de la République n'est devant l'histoire, de mandat en mandat, de succession en succession, ni un gendarme, ni un directeur du Budget, il est l'animateur de la conscience nationale.



Deux axes.



Celui de nos élites à former et à encadrer, à réancrer dans une dynamique nationale quelles que soient leurs affectations selon les talents, les vocations, les goûts. Et celui de la participation des citoyens. J'ai observé pendant la conférence de presse cette conscience implicite du Président de sa distance et de la distance des politiques d'aujourd'hui vis-à-vis du peuple : un ressenti mutuel (de la trentaine de personnes que 'jai interrogées depuis mardi soi  dans mon entourage ou selon des rencontres localess de hasard, pas une qui ait "regardé" la conférence de presse ou, à défaut, en ait ensuite retenu quelque chose selon les présentations ou commentaires rétrospectifs des médias).



Celui de la participation citoyenne (démocratie et gestion locales - réinstitution d'un service national garçons-filles commençant par du militaire puis continunant par du civil en coopération territoriale ou principalement africaine). A cet égard, je ne crois pas que l'ambition de " grandes métrpopoles de taille européenne ou mondiale " soit une perspective souhaitable et prioritaire. Les petites communes et l'organisation des grandes pour des déconcentrations sont - elles aussi - des écoles de civisme, des foyers de vie associative.  Ne les défaisons pas. Cela date de Louis VI le gros : les communes, et cela produisit Bouvines. Je ne suis pas vieux jeu, je crois, ni encore moins souverainiste. Puisque tout notre effort pour renverser un cours idéologique a pour perpespective que les Etats-membres choisieent de nouveau l'indépendance ensemble vis-à-vis des tiers et la solidarité entre eux : ce qui n'est plus du tout depuis au moins une dizaine d'années. C'est à nous de commencer ce renversement et cette réinvention - tellement humaines au lieu des économétries qui non seulement ne fonctionnent pas dans le meilleur sens, même économique, mais sont à l'origine de scandaleux accaparements. 



J'ajoute qu'aux heures de réduction de la dépense publique, sinon collective, un Sciences-Po. tentant d'être une université de plus coute beaucoup plus cher en animations, en intervenants qu'une école des cadres civiques pour l'Etat, le social, l'entreprise où sont simplement mis à contribution - ptsque "pour la gloie" des talents et des expériences, des aînés donnant la main et l'exemple aux cadets. Et que si dans les "'mille-feuilles" administratifs, on veut économiser, c'est plutôt du côté des multiples agences et hauts-conseils que je suppose dotés en immeubles, en prébendés, en voitures et en budgets de transports sinon même de sondages et "frais d'information" qu'en amenuisant les compétences locales en gestion et en délibération.



Je sais que j'interviens souvent auprès de vous, je ne crois pas faire redondance ou être mouche du coche pour pousser à la roue, je suis simplement très inquiet de voir nos forces dispersées ou mal appliquées. La France, le Président, vous-même.



Bonne journée, cher ami. Pensées.

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