mercredi 19 février 2014

Changement de signe - 1er registre - la fiction politique . chapitre I entièrement repris



Reprenant le projet de mon livre, laissé en plan par accaparement d’urgences notamment familiales, j’en garde les chapitres déjà acquis sauf les deux premiers dont les circonstances politiques sont maintenant tout autres. Etale depuis l’automne, l’actualité vient de montrer un président dépassé et jouet de lui-même et de ses partenaires. Le redressement ne peut plus être à sa seule discrétion, même s’il reste à son initiative. Il est obligé, dramatiquement. Arrivée de Julie Gayet et départ d Valérie Trierweiler, le pacte de responsabilité, le scepticisme des patrons en France et à l’étranger, le dernier rang européen en « croissance », le voyage américain – je dois refondre mes deux premiers chapitres. Ma fiction d’une certaine manière a son exacte antithèse dans ce que nous vivons, alors que je voudrais tant le contraire.





Chapitre 1


soudain, couper court






18/…/201… à 22:55
le président et le dictateur

Le Président de la République vient d’intervenir, hors programme, dès la fin de la rediffusion du chef d’œuvre de Charlie Chaplin, « le dictateur » [i].

Tandis qu’au Parteitag de Nuremberg, suivant juste l’Anschluss la doublure clocharde du redoutable Fuhrer, au lieu des invectives habituelles, change totalement le registre de la politique en donnant les béatitudes du Christ selon saint Luc, l’évangéliste, l’annonce de cette intervention du Président a commencé de sous-titrer le discours.

Ni au palais de l’Elysée, ni à l’hôel de Matignon, il n’est possible d’obtenir la moindre précision sur l’objet et la durée de l’allocution présidentielle. On est renvoyé à celle-ci et il est assuré que l’on n’en sait pas plus que le télé-spectateur.

Malgré la notoriété de la fameuse fiction politique de 1940 et l’indication que sa programmation se ferait avec une copie entièrement rénovée, l’audience de la chaine franco-allemande était très faible. Elle a sensiblement augmenté dès le sous-titrage annonçant la prochaine apparition à l’écran d’un président n’ayant pas habitué les Français à la surprise. Elle vient d’exploser.



18/…/201… à 22:59
le président et le dictateur  (2)

Le Président a commencé par présenter ses excuses pour le hors-programme. Il a salué ls téléspectateurs allemands, a assuré qu’il était bien le barbier et pas du tout – toute ressemblance eût été fortuite – Adenoïd Hynkel. Il a précisé qu’il n’était pas non plus l’homme des Béatitudes, que d’ailleurs la République française, laïque selon sa Constitution, ne peut demander à ses élus l’énoncé et les références de leur foi, mais il a ajouté qu’il est tenu, depuis son élection, d’être fidèle à ce qu’il avait laissé espérer et croire aux Français quand il était candidat. Il entend revenir à cette fidélité et pour gagner du temps, non le sien borné par la Constitution, mais celui des Français et du pays à qui il souhaite la plus grande espérance de vie, il a donc choisi d’intervenir maintenant et il dit pourquoi.


18/…/201… à 23:10 (3)

L’Elysée communique que le Président a convoqué le Premier ministre et va s’entretenir avec lui avant minuit. Il n’est pas précisé que la démission du gouvernement soit l’objet de cet entretien.


18/…/201… à 23:11
le président et le dictateur

Berlin - La chancelière allemande communique avoir reçu au téléphone son homologue français, qui l’a entretenu du film de Charlie Chaplin et de ce que peut être la surprise en politique. Pour les Allemands, l’exemple-même a été donné le 9 Novembre 1989. Elle assur le président François Hollande et les Français qu’elle-même et l’Allemagne sont particulièrement attentifs à ce que vient d’exposer le Président de la République française. Arte en Allemagne aussi a plus que décuplé son audience pendant cet impromptu d’un quart d’heure, traduit en simultané..

vendredi 18 Octobre 2013 – 12 heures 25 à 15 heures 30


Journal du Président

Au palais, ce soir du vendredi 18 … 201…

C’est fait. Je vais rester dormir ici, peut-être même serait-il républicain que ce devienne ma règle, au lieu de déplacer tant de gens et d’avoir fait installer tant de choses chez nous pour diverses obligations qu’on croit les miennes et que je n’ai pas à exercer. Dormir à l’Elysée puisque l’élection m’y a fait entrer. Respecter la décision populaire, pas mes convenances ni celles de ma… personne ne me l’a rappelé, ni autour de moi, ni ce que je ne sais pas appeler, qu’on nomme les médias ou les commentateurs. Eux, les Français, aux ordres ? une tolérance comme avec mon prédécesseur ? la France mithridatisée ? plus jamais de réaction ? Les fermetures d’usine, les suppressions d’emplois, les permanentes réformes compliquant tout et n’économisant rien. Une élection présidentielle pour se doter d’un nouveau directeur du budget ?

Je viens de téléphoner au Premier ministre. Il vient me voir d’ici minuit. Réfléchir chacun avant de délibérer ensemble. Il n’était pas devant la télévision quand j’y suis venu et n’opine donc pas. Je ne le lui demandais d’ailleurs pas. On ne l’avait pas prévenu et pour cause. Cela me rappelle, à ce qui m’en a été dit quand j’ai voulu, à la mort de Marcantoni, savoir ce dont celui-ci avait été ou non responsable… j’avais alors quinze ans… qu’aux premières nouvelles radiophoniques à la suite de la découverte d’un cadavre dans une décharge aux environs de Paris qu’une très importante personnalité pouvait être mêlé à l’affaire, personne n’était de permamence aux écoûtes ce vendredi-là : la pause déjeuner. Couve de Murville, Premier ministre, ne sut l’implication possible de Pompidou que quarante-huit heures après les premières interrogations du juge Patard. Jean-Marc Ayrault a donc interrogé    qu’il a pris avec lui en voiture pour venir ici puisque mon message avait été transcrit comme la simple prière de venir conférer avec lui sur ce que je venais de déclarer. C’est donc un ouï-dire que j’ai comme premier écho de ce que je viens de faire. Il voulait me présenter la démission du gouvernement puisque, selon lui, je viens de faire amende honorable pour nos dix-huit premiers mois et de déclarer qu’au mieux ils constituaient pour le pays et nous ses dirigants l’expérience désastreuse d’une continuité avec nos prédécesseurs et que ce n’est pas ce qu les Français voulaient et veulent. Il résume assez bien. Je lui ai demandé de rester, mais – décidément le passé… de Gaulle refusant le jeudi 30 Mai 1968 la démission de Pompidou ou plutôt en suspendant les effets, moyennant un profond remaniement ministériel – de me proposer les changements nécessaires. C’est simple, un gouvernement d’écoute pour quelques jours ou semaines, je ne sais.

J’avais tout à l’heure la synthèse des réactions au transfert inopiné de cette jeune fille kosovar du Haut-Doubs à Lyon pour une reconduite à Pristina en famille, son père déjà là-bas de force depuis dix jours. Les dernières comparaisons fiscales nous mettant à contre-courant des allègments dans l’Union de la fiscalité des grandes entreprises, alors que je passe depuis le vote de mon premier budget pour celui qui en demande davantage aux petits qu’aux gros. La décision du Conseil constitutionnel refusant aux maires l’objection de conscience quand des homosexuels se présentent pour être mariés, mon imprudence en congrès de l’association nationale des maires d’avoir répété mot à mot ce que me suggérait … à l’oreille, pour selon lui, calmer la salle. Ces deux nuits d’avion et retour pour l’Afrique du sud : comment ai-je pu prendre à mon compte et lire cette phrase me faisant dire qu la France y avait été toujours du côté des opprimés. Contre-vérité : nous avons vendu non seulement Dassault mais toutes les armes anti-émeutes et contribué au programme nucléaire. Je voulais tellement m’échapper ces nuits-là que je me suis laissé prendre à commenter les résultats de Brignoles. Le Canard…et le risible de mes observations et l’insoutenable de mon optimisme pour ls scrutins à venir. Et ce voyage en Russie alors que je suis battu froid par un Poutine auquel il m’est recommandé de ne rien dire que du lénifiant sur les droits de l’homme, une autre jeune fille en train de mourir d’épuisement en camp de travail seize heures par jour, les rythmes de Mauthausen. J’ai eu le mouvement de tout lâcher, trop de monde tous les jours, trop de déplacements en province comme si – à l’imitation des éditeurs ayant commencé à la fin des années 1960 et au début de la politique-spectacle selon la télégénie ds candidats (suis-je télégénique ?) à placer en quatrième de couverture la photo. de complaisance de leur auteur – me voir et me faire voir me ferait comprendre et apprécier des Français.

Elle est prise ce soir… elle a dû rentrer, je ne la réveillerai pas en ne revenant que maintenant, raison de plus plus pour rester ici… m’a-t-elle regardé ? J’ai eu la sensation quand, pendant le discours du nouvel Hynkel, sont arrivés les gens d’Arte et que nous avons choisi où nous opèrerions, que ma tenue vetimentaire, mon port de cravate, la non-couleur de mes chemises ne seraient pas un handicap. J’ai été porté par ce discours, surprenant, que le film ne faisait pas du tout attendre. Comment Arte a-t-elle pu en quelque minutes me donner techniquement cette possibilité ? Ce sont ces réminiscences de Pompidou en 68-69 qui m’ont fait bondir. Son intervention à la suite du trio Geismar Cohn-Bendit et un troisième, dégoisant à loisir sur la chaine publique, alors monopoliste et en grève sauf pour les… on en disait ni les émeutiers ni les manifestants, mais les étudiants… ils n’en avaient pas la tête ni les propos… cela ne se tenait guère, je les ai regardés, en famille nous n’étions pas de lur côté… mon père en tout cas, pas gaulliste non plus. Le Premier ministre a eu le génie d’intervenir à leur suite, sans solution de continuité : la réplique. Ce fut fascinant, même pour moi, je n’avais pas quatorze ans.

C’est…

Monsieur le Président, le texte de ce que vous avez dit tout à l’heure. Voulez-vous relire la transcription ? le diffuse-t-on ? l’étranger et la province, la presse sont demandeurs. D’ordinaire vos interventions leur sont connues à l’avance, sous embargo. Embarras général. En Allemagne, Arte redonne votre moment à l’antenne.

Je n’ai autant dire rien modifié. Il faudra que je donne la genèse de ce mouvement qui m’a fait passer d’une perspective de soirée sur des dossiers et compte-rendus – que des faits accomplis – n’apportant rien à personne, pas même informatifs. Ma colère n’ayant rien compris à cette note pour ma présidence d’une réunion sur l’économie numérique, a été rapporté par la presse, cela m’a plu. Une soirée à lire et annoter, tandis que le petit téléviseur sur ma table de travail était en position : muet. Noir et blanc, Arte… Courrier arrivée, des lettres. L’une devenait une habitude non du lecteur que je n’étais pas directement pour un signataire que je connais vaguement de nom, peut-être de vue, mais pour celui-ci. M’écrire régulièrement et à ce qui vient de m’être dit, courieller au secrétaire général sur des points d’actualité. Un mot, en fin de page mais pas de lettre : angélisme qui serait votre réalisme… Je suis passé à l’acte, mimer le pseudo-Hynkel. Ai-je alors oublié que je suis le président de la République, le vrai et non le barbier de la fiction ?Donc, diffusion. Je n’ai pas littéralement dit – de Gaulle à Londres en fin de sa première mise en ondes – demain comme aujourd’hui, je parlerai… Avantage fortuit, les Allemands m’ont écouté dans un contexte qui leur est propre, en même temps que les Français. C’est une première.

Si je continue demain, c’est pour aller à l’avenir en réduisant mes premers mois d’exercice à une démonstration de ce à quoi nous ne pouvons plus croire, et moi à faire croire. Inutile de demander des fiches ni le point où nous en sommes. Je lirai, selon le hasard des piles de lettres, des synthèses d’appels téléphoniques, des réactions de presse ce qui a été compris et surtout ce qui est attendu de moi. Je dois rendre hommage à l’humilité du gouvernement qui s’est dès les premiers mois dessaisi des décisions pour mieux exercer un droit de parole disant bien notre embarras à tous. J’ai eu le tort de ne pas persévérer vis-à-vis de Peugeot : la mise en liquidation de leur banque soutenant les ventes à crédit les aurait rendu plus imaginatifs, ce que nous leur avons prêté les établit en Chine. Tort de ne pas laisser les syndicats discuter avec Mittal, leurs représentants soutenus par nous et la menace d’une nationalisation auraient intimidé le bonheur plus que je n’ai su le faire, je n’avais aucune logique. Sans doute, l’effacement de Montebourg qui ne voulait plus voir l’Indien en France nous a donné un investissement substantiel à Dunkerque, mais moitié moindre que ce que Tapie a reçu de l’Etat selon l’arbitrage qui sera probablement annulé, non pour corruption des insoupçonnables qui l’ont rendu, mais pour un artifice de procédure oublié de tous. Je le dirai rapidement. On ne m’attend qu’au nouveau cours. Comment l’énoncer ? je ne le discerne pas encore
samedi 19 Octobre 2013 – 21 heures à 22 heures 40

J’ai demandé à PRL de me rapporter les notes et le papier qu’il m’avait donné à lire ce matin, quand je suis arrivé de chez… comment dire . chez moi ? chez nous ? Il m’avait étonné. Personne à recevoir, aucune réunion à la première heure. Je l’avais senti réprobateur quand dès dimanche soir, j’avais résolu de retirer le projet de loi sur la famille.  Taciturne depuis. Je lui avais demandé d’arranger cette affaire de photos. Il s’y était pris aussi bien que pour celle des domiciliations aux Antilles de certains des comptes du trésorier de ma campagne. Je comprends qu’il veut un retour de ma part.

Je relis et fais copier le tout pour Ayrault. Au Premier ministre, je ne dois pas la genèse de ce qui m’a fait intervenir tout à l’heure, mais à l’ami oui.

PRL m’avait donné ce matin ce texte, et trois notes.

Lecture du Président

Le secrétaire général à Monsieur le Président de la République

Veuillez trouver
1° une synthèse sur le mouvement dit la Manif.pour tous. C’est certainement vous qui en avez soufflé le nom en synthétisant le travail de la Garde des Sceaux : le mariage pour tous. Elle n’est pas de nos services mais d’un des participants à ce qui semble devenir un front de la foi. Je la fais précéder du courrier de la personne qui me l’a fait connaître : il s’agit d’un officier de la marine nationale, de haut rang mais maintenant hors cadre, officier de la Légion d’honneur, catholique pratiquant, plutôt centriste des tendances des années 1960 et 1970 avant leur absorption par le mouvement giscardien. lui-même à son tour.

Journal du Président

Ce système de poupées russes qui caractérise la gestation des partis sous notre République ne produit que des extrêmes vomissant les compromis censés faire l’union. C’est vrai autant pour nous que pour l’U.M.P. Reste la question de Bayrou. Mon prédécesseur et moi sommes chaque fois embarqués par nos gens pour ne lui faire aucun cadeau à Pau, alors qu’il y avait intérêt et il l’a payé de sa défaite – quoique je suis presque convaincu qu’à quinze jours de campagne près il me battait, mais il ne me battra pas pour la prochaine.

----- Original Message -----
From: Y
Suite à ta demande, je te remets en pièce jointe la lettre de Daniel Ange
Je me trouve en phase avec ce qu'écrit Daniel Ange. J'ai participé aux 4 grandes manifestations depuis le 17 novembre 2012 et ai été outré par l'absence d'écoute du président. J'étais aussi dans la rue de Paris le 2 février, frappé par le calme des manifestants, tellement éloigné de ce que Manuel Vals faisait redouter. Les gens sont calmes, mais déterminés à ne pas laisser faire n'importe quoi. Ce n'est pas l'extrème droite qui descend dans la rue, c'est la France profonde qui a le sentiment que tout se délite dans notre société. Pourquoi avoir tenu à nier que le mot mariage implique un homme et une femme? Pour les unions entre personnes du même sexe, ce à quoi je ne suis pas opposé, il suffisait d'employer un autre terme comme le suggérait Ségolène Royal. Remplacer les mots "père" et "mère" du Code civil par "parent 1" et "parent 2" est une stupidité. Le président s'est accroché à l'expression "mariage pour tous" et ne se l'applique pas à lui-même. C'est une erreur psychologique déconcertante. Il n'aurait pas dû laisser letttres mortes les 700 000 pétitions déposées au CESE, dont la mienne. La surdité de FH pendant ces manifs et le manque total d'objectivité des média a profondément choqué l'opinion et ceux qui, a priori, pensaient qu'il vallait mieux avoir FH comme président que Sarkozy qui les énervait, se sont totalement retournés contre lui. Les sondages d'opinion le montrent bien.
FH a fait 60 promesses. La plus importante est la lutte contre le chômage: échec! Une de ses rares promesses tenues est celle du mariage pour tous dans les conditions que l'on sait et cela lui colle à la peau comme un sparadrap.
Il n'est pas question de vouloir convertir la France entière et imposer à tous les critères qui sont les miens et ceux des catholiques convaincus. Ce n'est pas une question de religion. Je ne considère pas que l'évolution des moeurs depuis 1968 soit un progrès et je suis persuadé que le mode de relation que j'ai connu avec V… a été infiniment plus beau que toutes les "plus belle la vie" que la télé nous donne en exemple. Je sais, cela fait ringard, mais je suis heureux de constater que, jusqu'à présent, les aînés de mes 15 petits enfants (22 ans déjà pour les jumeaux de G.. et de 20 à 14 ans pour les aînés de S…) semblent partager les mêmes convictions que celles qui ont été les nôtres, sans bigotterie, mais sereinement, en particulier au niveau des relations garçons-filles.
Marthe Robin a dit: "La France tombera très bas, mais son rebond sera extraordinaire". Puisse-t-elle avoir eu raison! Mais sommes-nous déjà au plus bas? Je crains que l'on descende encore plus vers les bas-fonds et je ne suis pas le seul à le penser.

Les Manifs pour tous : brèves réponses à quelques questions récurrentes


Par le Père Daniel-Ange [ii]:
"Comment ne pas exulter en voyant le succès des Manifs pour tous ce dernier dimanche. Mobilisation (bien sûr insuffisante) mais inespérée après tant de polémique et de dissensions, endeuillant ces derniers mois. J’aimerais ici répondre brièvement à ceux qui hésitaient fortement à y participer ou qui - encore nombreux -se posent encore la question pour les suivantes.
1.      Les Manifs pour tous : ça sert à quoi ?
On entend des réflexions désabusées, des gens découragés : les méga-manifs de 2013 n’ont servi à rien ! Il est vrai que le gouvernement, non seulement n’en n’a tenu aucun compte, comme pour les 700 000 signatures au CSESE, capsulé qu’il est dans son obstination idéologique, mais ont tout fait pour les relativiser (chiffres, photos scandaleusement faussées, etc...)
Mais par ailleurs, ces manifs ont d’ores et déjà eu un impact indéniable et une utilité stratégique en plusieurs domaines. J’y constate 10 acquis :
1. Elles ont permis à une multitude de personnes d’enfin « pouvoir faire quelque chose », même si ce n’est que battre le pavé. Quel réconfort pour tous ceux qui n’ont aucune autre manière de crier leur écœurement, leur ras-le-bol, presque leur désespoir, écrasé qu’ils sont sous le rouleau compresseur d’un régime virant à la dictature. Il ne leur reste plus que cela plutôt que d’assister totalement impuissant au naufrage d’une société, au torpillage d’une civilisation, la leur depuis des siècles.
2. Elles ont prouvé que nous étions capables d’organiser à grande échelle, des méga-manifs, paisibles, sans un dérapage à la stupeur de tous. Par là, elles nous ont rendu confiance en nos capacités de résistance passive et massive face à un régime de type totalitaire. Nous ne serons jamais assez reconnaissants à tous les différents mouvements, réseaux, organismes, personnes qui se sont dévoués non stop pour les réaliser. Cela avec une stratégie impeccable, une solidarité inter-réseaux exemplaire. Sommes-nous vraiment conscients de cette réussite fabuleuse de l’ordre d’un chef-d’œuvre social si ce n’est du miracle ?
3. Elles ont eu, malgré les apparences, bien plus d’impact qu’on ne le pense sur le gouvernement qui n’a pu en nier l’ampleur malgré les mensonges des medias censurés par l’Etat. Grâce à elles, les projets de PMA pour personnes de même sexe, et de GPA ont été renvoyés à plus tard, alors qu’elles devaient passer expéditivement en catimini. Même s’il ne s’agit que d’un répit, cela donne le temps d’y réfléchir, et de susciter une prise de conscience juridique et politique.
4. Par leur masse, elles ont réussi à crever les écrans, même ceux télécommandés par l’Etat. Obligés qu’ils ont été d’en montrer malgré tout quelques images, même en faussant chiffres et vues.
5. Ainsi, elles ont sûrement contribué à faire réfléchir un grand nombre de citoyens lambda qui jusque là gobaient aveuglément les projets de loi qu’on leur imposait. Quelques simples slogans, aperçus dans les medias (Un papa, une maman : on ne ment pas aux enfants. père, mère, c’est élémentaire, etc …) ont au moins fait poser la question à beaucoup : « pas de fumée sans feu. »
6. Pour les jeunes – nombreux parmi les manifestants (et la grande majorité chez les Veilleurs), cela a été une expérience fabuleuse, historique, marquant leur vie, au moins leur jeunesse. Ils ont vu, de visu, qu’ils n’étaient pas les malheureux derniers des mohicans, marginalisés scolairement, quasi exclus socialement n’osant plus affirmer leurs convictions sans risquer le mépris ou pire : le sarcasme. Ils font partie de toute une génération en train de se lever. Et sachant affirmer ses valeurs, paisiblement, dans l’humble fierté d’être enfant de Dieu, du moins pour les croyants.
7. Elles ont suscité une fantastique créativité juvénile, joyeuse, enthousiaste. Les arrachant à la morosité ambiante, au « bof » désabusé, aux amères désillusions. Oui, on peut faire quelque chose pour changer les choses. Nous ne sommes pas voués à l’impuissance exaspérante, à l’ennui d’une société qui vous robotise et vous marchandise. On peut lutter. On peut combattre. On peut résister. On peut entraîner en dissidence. On peut suivre nos aînés sous les régimes totalitaires précédents. On n’a pas moins de courage, pas moins d’imagination, pas moins d’intrépidité qu’eux. Nous ne sommes plus des pions ou des jouets ou des perroquets, des objets de consommation. Etre pour l’enfant à naître, pour l’enfant à protéger de la désexualisation, des perversions, du viol de son intelligence, de son bon sens, de sa confiance, de son innocence : non, ce n’est pas ringard, vieux jeu, c’est le top 50 ! Ce combat donne sens à ma vie, l’entraîne vers les hauteurs. Je puis me battre paisiblement, non pour du fric mais gratuitement, pour le plus fragile à défendre. C’est l’humanitaire à son maximum, la charité en son sommet, la générosité n° 1, l’évangélisation en sa fine pointe. Ce sont les grandes manifs qui ont suscité, éveillé, provoqué cette incroyable créativité : les veilleurs, les veilleurs debout, les mères veilleuses, les Hommen… les 1000 initiatives pour manifester notre résistance, etc…
8. Elles ont eu un impact sur les députés, sénateurs et maires luttant courageusement contre l’idéologie destructrice de nos valeurs, de notre peuple. S’ils peuvent le faire avec autant de courage, c’est qu’ils se sentent entourés, soutenus par tout un peuple : oui, nous parlons au nom d’un grand nombre que nous représentons comme tout élu doit le faire.
9. Dialogue ou manif : il faut les deux ! Il y faut les deux indissociablement ! Mais comment faire, quand le dialogue devient un dialogue de sourds. Les débats au parlement frisent le ridicule. On n’écoute même pas les opposants à ces lois iniques, (on y joue au Scrabble pendant que sont abordées des questions cruciales de bioéthique, on truque les votes en utilisant le boitier du voisin)
10. Ce sont elles qui ont, enfin cassé l’amalgame terrifiant dans le monde islamique traditionnel : cette décadence morale occidentale, cette disparition du sens même de la vie et du respect du plus fragile, c’est…. le christianisme identifié à l’Occident ! Incapables qu’ils sont d’imaginer une cassure entre Etat et religion. Et là, enfin, pour la première fois, ces musulmans au cœur sincère, au sens si profond de la vie et de la famille, ont pu voir que les chrétiens sont aussi horrifiés qu’eux par ces aberrations. Et ce ne sont pas quelques déclarations d’évêques qui auraient suffi à clarifier cette ambigüité. D’où toute l’importance de la présence de ces frères en humanité, aux différentes manifs. (Et nous sommes fiers d’eux qui ont eu le courage d’adhérer aux « journées sans enfants » faisant honte à notre tiédeur.)
11. Enfin, the last but not the least : l’impact énorme dans les autres pays. Seules de telles manifs étaient capables de crever les écrans, de s’imposer à la une des journaux, dans le monde entier. Elles suscitent un gigantesque espoir, particulièrement dans les pays d’Europe qui ont déjà subi pendant 50 ou 70 ans la férule de fer d’un régime totalitaire. Elles leur ont rappelé tout le vécu des fantastiques années 80-89. Car, ce sont ces irrépressibles mouvements de foules qui ont fini par engloutir le communisme rassis, en le dynamitant de l’intérieur. Tremblant devant la menace imminente de se retrouver pieds et poings liés économiquement, sous une nouvelle idéologie dictatoriale, ils ont vu qu’il est possible de réagir, de lutter, de résister et finalement de vaincre, comme l’ont fait leurs parents voici 30 ans. D’où ce 2 février, les manifs dans diverses capitales d’Europe. Rien n’aurait pu les susciter que notre peuple se dressant en refusant d’être anesthésié, bâillonné, écrasé.
2. Dans les bureaux ou sur la place Beauvau ?
Tout est joué, pipé d’avance. Obligé qu’ils sont de voter suivant les consignes du parti à peine majoritaire, sans aucun respect pour leur conscience personnelle, tels marionnettes et perroquets, sûrs d’être en tout cas vainqueurs.
Bien sûr, il faut privilégier partout la discussion sereine, l’explication objective, l’argumentation précise, l’information exacte, citant les faits et les textes, mais si souvent le dialogue est passionnel, vire à la confrontation violente. Avec qui dialoguer paisiblement ? Et même quand il y a écoute sincère entre deux personnes, aucun des nombreux avantages signalés plus haut n’aurait eu lieu (impact sur l’Islam, les autres pays, etc…) Bien sûr, il faut tout tenter, mais simultanément et dans les bureaux et sur les boulevards.
Je trouve regrettable que certains menant finalement le même combat de fond aient appelé à ne pas y participer. Alors que seul l’aspect massif permet un impact. Pour qui donc roulent-ils en finale ?
3. S’engager en politique, mais pourquoi ?
Les manifs pour tous ont réveillé chez beaucoup de jeunes une conscience aigüe de leur responsabilité politique. Or certains accusent aussi les Manifestants pour tous et certains organisateurs d’entrer en politique, de se présenter aux prochaines municipales et européennes.
Etrange ! D’un côté, on sait qu’en régime démocratique occidental, les seuls qui détiennent le pouvoir législatif sont les élus. A une seule voix près, une loi passe, même parfois une loi engageant le pays pour des années si ce n’est des décennies, et dont l’enjeu peut être de vie et de mort des personnes. Chaque voix compte. De l’autre, les papes successifs ne cessent de pousser les jeunes à s’investir courageusement en politique.
Il est utopique de crier dans la rue, si par ailleurs on délaisse l’engagement politique, laissant la place aux autres. Il est incohérent de manifester et en même temps de se plaindre que le Parlement n’est pas de notre côté. A qui la faute ? Et dans la situation actuelle comme tous les partis nous ont déçus, aucune ne répondant pleinement à ce qu’un grand nombre en attendent, il faut urgemment injecter du sang neuf, dans ce monde de requins, où tous s’excluent mutuellement, sortir une fois pour toutes de ces ornières parallèles droite-gauche qui virent au manichéisme. Or, où respire-t-on cet air frais ? Très évidemment dans la jeune génération. Où sont-ils ? En grande partie précisément dans les Manifs pour tous, et particulièrement chez les audacieux veilleurs. Il faudrait qu’une multitude s’engage de suite pour les élections proches, sans pour autant adhérer à un parti, ou se classer droite-gauche. La vie humaine, l’enfant, la sexualité, la famille : c’est tout simplement humain. Il n’y a pas que je sache une existence de droite et une autre de gauche, un bébé de droite et un autre de gauche.

Je salue le courage de tous les jeunes qui bravent leurs craintes de l’engagement dans l’espoir de devenir nos maires, députés, sénateurs et peut-être un jour Président. En commençant par l’humble échelon du Conseiller municipal. Alors, la France, et l’Europe seront enfin sauvées du désastre actuel, du naufrage qui se pointe.
4. Extrémisme et violence : de quel côté ?
Stigmatiser tous les participants comme intégristes, extrémistes, fachos, racistes, homophobes, (la plus dangereuse des étiquettes), odieux amalgame ! , ou simplement de ce FN diabolisé. Pour cela, on monte en épingle tel slogan hélas relevant de ces qualificatifs, ignorant les 99% de braves gens, les premiers à s’insurger contre intégrisme, fascisme ou racisme. Comment peut-on faire un tel amalgame entre quelques groupes effectivement intégristes ou violents et cette gigantesque masse de braves citoyens, croyants ou non, qui ne trouvent plus d’autre moyen de s’exprimer que leurs pieds sur le pavé ?
Et si certains peuvent être tentés par la violence devant l’inefficacité des méthodes non-violentes, l’impasse des dialogues, je pose la question : de quel côté la violence se trouve-t-elle ? Quand un parti et son gouvernement - élu à un minuscule pourcentage, ne représentant qu’une minorité de la population - vu le nombre d’abstentions - s’arroge le droit d’imposer à tout un peuple, sans la moindre consultation populaire, une idéologie destructrice et de l’identité nationale et de la matrice chrétienne de l’Europe et de la France : n’est-ce pas de la violence ?
Quand on prétend carrément changer de civilisation, créer un homme nouveau (« on ne peut construire une république avec la religion catholique »), n’est-ce pas de la violence ?
Quand on s’attaque au respect même de la vie en sa fragilité, déstabilisant la famille par tous les moyens : n’est-ce pas de la violence ? Quand on impose quasiment manu militari des cours d’éducation sexuelle pervertissant l’enfant, lui inoculant dès la maternelle une idéologie sapant l’ultime repère qui lui restait : un homme est un homme, une femme est une femme, un enfant est un enfant, n’est-ce pas de la violence ?
Quand on veut a-sexualiser, dé-sexualiser et parfois trans-sexualiser l’enfant, débranchant anatomie et psychologie, falsifiant ainsi son intelligence, sapant sa confiance, bousillant finalement son existence, violant sa conscience, et tout viol n’est-il pas violence ?
Quand aucun psy, et pédo-psy, enseignant, ni surtout parent, n’est consulté ; quand des profs sont obligés de « déconstruire les stéréotypes sexuels et familiaux », quand on arrache l’enfant à sa famille y compris via les nouveaux rythmes scolaires, n’est-ce pas de la violence ?
Quand les parents osent protester et qu’ils sont vilipendés publiquement par le pouvoir, sinon pénalisés (En Allemagne emprisonnés) et leurs enfants persécutés : n’est-ce pas de la violence ?
Quand on fait passer des lois au forcing, en catimini, glissés en quelques heures de niches parlementaires, Quand on ment effrontément pour tromper l’opinion publique (« pas question de gender » alors que tous les documents cautionnés par l’E.N l’imposent dès la 1ère), n’est-ce pas de la violence ? Quand une politicienne déclare froidement : « l’enfant appartient à l’Etat » (thèse de Hitler et Staline !) et qu’effectivement l’Etat s’arroge le droit de le kidnapper moralement, n’est-ce pas violer les droits imprescriptibles des parents ? Répudier les chartes Onusiennes des droits de l’homme et des droits de l’enfant, signées par la France. Donc, en opposition frontale avec ces chartes internationales, n’est-ce pas trahir ses engagements politiques internationaux ?
Quand de paisibles étudiants sont agressés, arrêtés, matraqués, molestés pour le seul crime de ne pas penser la pensée unique imposée, le seul crime de réfléchir, et de le dire, le seul crime de rester debout silencieusement en pleine nuit n’est ce pas de la violence ?
Quand notre gouvernement approuve les méga-manifs de Kiev, y condamne la répression violente, alors qu’ils luttent jour et nuit contre une dictature, mais de l’autre réprime violemment nos propres manif : n’est-ce pas de l’incohérence ? Quand on s’apprête à fabriquer des orphelins qui ne connaîtront jamais rien de leur ascendance et généalogie, car : « papa c’est des paillettes en Suède, maman des ovocytes au Japon, achetés suivant son QI, n’est-ce pas de la violence ?
Quand on oblige un enfant à dire Papa à une jeune femme, Maman à un monsieur barbu, quand on dit à l’enfant dès la maternelle : ton corps est mâle mais tu peux être féminin n’est-ce pas de la violence extrême ?
Quand un médecin peut s’arroger (en Hollande) le droit exorbitant de tuer un enfant handicapé, même sans consentement des parents car ceux-ci ne peuvent être objectifs puisqu’ils l’aiment : n’est-ce pas de la violence extrême ?
Quand on va zigouiller en douce un malade qui coûte trop cher à la société, ou non économiquement rentable, sans même son accord ou celui de la famille, quand on va aider un ado en déprime à s’arracher la vie avant de s’en vouloir amèrement, n’est-ce pas de la violence ?
Tout cela cumulé : n’est-ce pas de l’intégrisme idéologique ? De l’extrémisme dictatorial ? Bref, un néo-fascisme ? Alors quand on sait tout cela, quand on voit sous nos yeux nos enfants ainsi trompés, comment oser reprocher aux gens, au bon sens encore intact, de faire la seule chose qui leur reste : crier par les pieds, résister par leurs cris devant l’Arc de Triomphe ?
Oui, et oui nous refusons d’être bâillonnés, anesthésiés, floués, trompés, paralysés, terrorisés.

Au nom des sans-voix et des plus petits : l’enfant in situ, l’enfant handicapé, l’enfant à l’école."

Journal du Président

On est dans le grotesque. Qu’aurait récapitulé le cher René Rémond en question d’actualité pour commencer son cours sur les droites en France ? Mais cela donne raison à cette première note que je relis – notre crise n’est pas principalement économique, sociale, financière morale, elle est mentale – tandis qu’arrive Jean-Marc Ayrault.

18/…/201… à 23:45
le président de la République s’entretient avec le Premier ministre sur fond de sondages

Sur les marches du perron, le Premier ministre qui vient d’arriver à l’Elysée, a été accosté par les trois journalistes chanceux qui étaient demeurés en attente à l’Elysée. Vous saurez tout, quand je le saurai, a confié M. Jean-Marc Ayrault. Il a paru d’une humeur presque facétieuse, plus joyeuse qu’à aucun moment depuis son entrée à l’hôtel de Matignon.

Il y a certainement de quoi. Selon tous les instituts de sondage, ayant procédé depuis 20 heures par téléphone, il apparaît que le président de la République a non seulement provoqué un record d’audience pour Arte, mais suscité un étonnement sans précédent, puis une approbation de son propos, alors même que rien n’est encore connu de ce qui doit les suivre.

Rappelons que selon le dernier baromètre BVA-Orange M. François Hollande ne suscite plus que 19% d’opinions favorables.


19/…/201… à 0:45
le Front de la foi

La présidence de la République publie une appréciation sur les manifestations de rue, devant la dernière desquelles le pouvoir a semblé abdiquer, en retirant le projet de loi sur la famille. Daniel Ange est prêtre de l’Eglise catholique.


19/…/201… à 0:52
le Premier ministre explique le sursaut présidentiel

Le Premier ministre a confirmé à sa sortie de l’Elysée que le Président et lui-même avaient lu ensemble cette analyse. Il renvoie à l’ensemble des productions théorisant et politisant les mouvements de contestation des projets dits « sociétaux » élaborés par le gouvernement, et surtout de ceux qui lui sont, à tort, prêtés. Il a ajouté que pour le président de la République, la crise actuelle, la crise française n’est principalement ni économique, ni sociale, ni même morale, elle est mentale, et qu’en l’absence de réactions populaires à ce que subissent les Français, quelles que soient leurs opinions, leur situation, leur famille d’sprit, et quels que soient les gouvernants – lui-même compris – il faut bien que quelque chose se passe. C’est le sens de l’initiative présidentielle de ce soir.

Journal du Président

Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 … 201…

Le palais est désert, silencieux, je viens de raccompagner Jean-Marc Ayrault jusqu’au porche. Je lui ai remis les trois notes de ce matin et que nous n’avons pas eu le temps de reprendre ensemble. Nous mettre d’accord – et j’ai constaté que nous l’étions sans nous être concertés, mais le Premier ministre, par une déférence que je dois très vite saluer, ne voulait pas ces derniers jours ni me pousser ni me mettre en cause, ce dont on ne s’est pas privé ces dernières semaines dans le parti et au groupe parlementaire. D’accord sur la nature de la crise dans laquelle nous nous enfonçons. Les exagérations de ces jours-ci et l’amorphisme de nos troupes, la platitude des réparties ministérielles nous rendent service : nous avons pu identifier ce qui est plus qu’une ambiance. Restent les moyens, que faire ? que mettre en œuvre.

Les trois notes en question seraient une réponse. Elles ont la même tonalité. J’ai demandé à PRL de mettre en œuvre les réceptions de messages, des milliers parait-il, que nous transfert Arte. Il doit y avoir là un gisement, sinon de solutions toutes faites et assimilables par les fanatiques ou les habitués de nos modes gouvernementaux t administratifs, du moins des élans. On a abusé depuis une dizaine d’années de ce terme : une piste, des pistes en mentant car c’étaient des décisions déjà prises que l’on « proposait » et soumettait au débat… Les années de timidité même si elles étaient pérorées par des matamores, du moins n’en ai-je pas été et j’ai gardé le ton de cette timidité, j’ai même été jugé pleurard.

Ce matin, coup sur coup, Gattaz veut bien m’accompagner en Amérique à condition d’y avoir libre parole et il m’en donne la primeur. Toujours d’accord pour le pacte de confiance dont il a eu l’initiative et qu’il me permet de prendre à mon compte comme un pacte de responsabilité. Mais pas mœurs collégiennes et de sanction en cours de récréation après le coup de cloche. Comprendre : pas de donnant donnant. Obama me fait savoir que son invitation à ce que je vienne en visite d’Etat chez lui n’est pas du bouche-trou, que la rumeur d’un dédit de notre homologue brésilienne n’est qu’une vilaine façon d’énumérer nos désaccords, il y en a, mais que je vienne. Les Américains me confirment donc ce qui m’a été dit. Tirons-en tout de suite la conséquence et au revoir, pour une autre ambiance aux patrons que je voulais emmener là-bas et à ceux que je voulais haranguer à mon retour ici.

Reste le « tableau de bord ». Notre dette sera bien supérieure aux 3% de notre produit intérieur brut, tels que convenus dans les traités, ni à 3,5 ou 7% selon nos engagements. La croissance qui serait de 3,5% déjà aux Etats-Unis et que les Anglais estiment pour eux à 3% au moins d’ici la fin de l’année dépasse à peine 1,5% dans la zone euro, Allemagne comprise, et nous sommes en queue. Les impôts ne rentrent pas, le chômage continue d’augmenter. Nous ne pouvons plus tenir sans changer de cadre. Sortir de l’euro. comme s’accordent à l’exiger les extrêmes, n’a pas de sens. L’Allemagne exporte, pas nous, elle a une industrie pas nous, des capitaux, plus nous. La guerre contre elle, en duel en 1870, nous avait si peu ruinés que nous avons pu la renflouer, pas seulement en payant rubis sur ongle l’indemnité conditionnant son départ de chez nous, mais en lui prêtant et même en investissant chez elle. Sans doute ce que Joseph Caillaux aurait légitimé par une relative réconciliation politique. Nous n’avons plus de vue générale ni de perspective. Qu’y puis-je ?

Pour monter à l’appartement privé écouter le journal télévisé du soir, c’est cinq minutes avant huit heures qu’il quittait son bureau – le mien quarante-cinq ans après, seul Valéry Giscard d’Estaing s’était installé autrement et ailleurs, le bureau du secrétaire général… la relation de ce personnage avec de Gaulle, les dévôts de celui-ci le vomissaient. Ont-ils eu raison ? il est vrai que Michel Poniatowski fit beaucoup pour que son ami et patron n’écoute pas le conseil répété du président Pompidou : faites-vous apprécier des gaullistes, vous n’y perdrez rien. On va alors à l’assassinat de Robert Boulin. De Gaulle en savait bien moins que la plupart de nous en économie et en finances. Giscard publie ses amours ? en Afrique mais rien sur nos budgets. Il st vrai qu’à son départ, la situation monétaire et le chômage étaient édifiants. Plus que je ne les ai trouvé en arrivant ici.


matin du jeudi 20 Février 2014

19/…/201… à 01:10
report du voyage présidentiel aux Etats-Unis

Washington – La Maison blanche qui avait confirmé dans la matinée d’hier l’invitation du président Barack Obama à son homologue français de venir en visite d’Etat la semaine prochaine, exprime ses regrets du report de ce voyage.

Le porte-parole déclare cependant que le Président comprend que la situation française et l’analyse que vient d’en faire le président François Hollande, réclame la présence de celui-ci à Paris. Une nouvelle date devrait être convenue dans les prochains jours.

repris mercredi 19 et jeudi 20 Février 2014



19/…/201… à 01:22
l’intervention présidentielle à la suite de Charlie Chaplin et la question gouvernementale

La présidence de la République confirme que M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, reste en place, chargé de faire du gouvernement actuel une équipe d’écoute et de mise en forme du dialogue noué hier soir par M. François Hollande avec les Français.

Le Président devrait poursuivre demain soir son inventaire des possibilités du pays et des instruments à mettre en œuvre. La boîte à outils qu’il avait popularisée il y a quelques mois va donc s’enrichir.

Le Président a refusé qu’Arte qu’il continue de privilégier par égard pour la fidélité initiale de ses habitués, change quoi que ce soit aux arrangements de présentation, improvisés hier soir. La bibliothèque du palais de l’Elysée doit rester le plus simple décor.

Le Président ne change en rien son agenda ni son audiencier pour les prochains jours.

samedi 19 Octobre 2013 – 21 heures à 22 heures 40


[i] - Wikipédia – en ligne 18 Octobre 2013
Le Dictateur
Description de cette image, également commentée ci-après
Charlie Chaplin dans la scène du discours d'Hynkel

Synopsis


Lors de la Première Guerre mondiale, dans un pays imaginaire nommé la Tomanie et ressemblant beaucoup à l'Allemagne, un soldat maladroit sauve la vie d'un pilote de chasse nommé Schultz. Le soldat et Schultz réussissent à s'enfuir en avion mais celui-ci s'écrase et le soldat est blessé. Devenu amnésique, il passe de longues années à l'hôpital, coupé du monde. Entre temps, la Tomanie est devenue un régime dictatorial, de type fasciste, dirigé par Adenoïd Hynkel et les Juifs sont persécutés.
Finalement le soldat sort de l'hôpital et reprend son métier de barbier dans sa boutique, qui a été incluse dans un ghetto juif. Le barbier est lui-même juif et peu au courant de l'évolution politique et sociale de son pays, ni du fait qu'il est un parfait sosie du dictateur.
Arrêté lors d'une rafle, il est accusé de comploter contre le régime d'Hynkel et se retrouve en camp de concentration avec Schultz. Tous les deux finissent par s'évader au moment où la Tomanie envahit l'Österlich.
Finalement, les soldats confondent les deux personnages : Hynkel est arrêté comme fugitif tandis que le barbier pris pour le dictateur est contraint de prendre sa place et improviser un discours à la radio. Dans son discours, le barbier défend la liberté de tous les humains, et prône la tolérance, la démocratie et la paix.

Tournage


Mis à part la fin du film, très émouvante, celui-ci présente une suite de gags visuels ou de situations drôles. On peut citer notamment les scènes lorsque le dictateur Hynkel joue avec un globe terrestre gonflable, ou lorsque son homologue de Bactéria (un État imaginaire inspiré de l'Italie fasciste) et lui rivalisent sur la hauteur de leurs sièges respectifs.
Une des scènes poignantes du film est celle, vue uniquement de dos, où le barbier regarde longuement brûler sa boutique. Elle sera citée dans plusieurs ouvrages consacrés au langage visuel dans le cinéma. Une autre scène mémorable est celle, à la fin du film, du discours final du barbier, qui, ayant pris l’identité de Hynkel, se lance dans un long et émouvant plaidoyer pour la paix et l'amitié entre les peuples, aux antipodes du discours raciste et haineux du véritable Hynkel, plus tôt dans le film.

Accueil public et critique

Le Dictateur fut un succès populaire (et le plus grand succès de Chaplin). Il fut projeté à Londres pendant la bataille d'Angleterre et nommé aux Oscars.
Il sortit sur les écrans en France en 1945. Il demeure le film de Chaplin ayant eu le plus de succès en salles en France, avec plus de 8 millions d'entrées.
Malheureusement, il eut de mauvais débuts. Il fut interdit en Allemagne jusqu'à la fin de la guerre, mais Hitler se le fit projeter 2 fois en privé. Aux États-Unis, il eut des mauvaises critiques du fait de la réticence de l'opinion publique à une entrée en guerre.
Aujourd'hui, le film est internationalement reconnu comme un chef-d’œuvre. Il est classé comme meilleur film de tous les temps selon la presse sur le site Allociné à égalité avec Les moissons du ciel de Terrence Malick, Les chaussons rouges de Michael Powell et Emeric Pressburger, Il était un père de Yasujiro Ozu, L'Éventail de Lady Windermere d'Ernst Lubitsch, ET l'extra-terrestre de Steven Spielberg, Le Mécano de la « General », de Clyde Bruckman et Buster Keaton, Les poings dans les poches de Marco Bellocchio, El topo d'Alejandro Jodorowsky, In girum imus nocte et consumimur igni de Guy Debord, Mon oncle de Jacques Tati, Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino, Kagemusha, l'ombre du guerrier de Akira Kurosawa, et Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog; ces 14 films ayant obtenus la note critique maximale de 5 étoiles.

 

Accueil en Allemagne


Hitler fit interdire le film en Allemagne, mais il s’en procura une copie qu’il se fit projeter en privé à deux reprises5. Chaplin, quand il apprit la nouvelle, dit qu'il donnerait n'importe quoi pour savoir ce qu'en avait pensé Hitler6. Cependant, Albert Speer, l'architecte d'Hitler, a nié que celui-ci ait jamais vu le film7. L'historien britannique Kevin Brownlow pense avoir trouvé des preuves selon lesquelles le Führer aurait vu des projections privées du film[réf. nécessaire].
En pleine guerre, l'initiative de Nikola Radošević, un projectionniste d'une salle de cinéma de Belgrade en Serbie, qui venait de trouver une copie grecque du film, Le Dictateur fut projeté à la place d'un autre film prévu pour cette séance dans la salle de cinéma d'un pays occupé par les Allemands. Pendant 40 minutes, le public regarda le film avec intérêt, jusqu'à ce qu'un SS se trouvant dans la salle tire en direction de l'écran, entraînant une évacuation du cinéma8.

 

Controverses


Chaplin subit des pressions de la United Artists à propos de ce film politiquement sensible (les États-Unis n'étaient pas encore engagés dans le conflit mondial à cette époque), mais celui-ci sortit néanmoins six mois après la fin du tournage.
Le film fut censuré en Espagne (jusqu'en 1975), en Allemagne (jusqu'en 1945, date de sortie 1958), ainsi qu'en Irlande qui, voulant rester neutre durant le conflit européen, refusait la mention sous quelque forme que ce soit, de la guerre. Dès lors, le film de Chaplin fut censuré au motif qu'il aurait pu provoquer des émeutes9.

vendredi 18 Octobre 2013 – 12 heures 25 à 15 heures 30

[ii] - le texte est daté du 5 Février 3014 (sic) et porte sur la manifestation du 2 Février 2014.
Son auteur est un prêtre catholique et écrivain français né le 17 octobre 1932 à Bruxelles, en Belgique. Il est connu pour être le fondateur de l'école de prière et d'évangélisation Jeunesse-Lumière et pour ses ouvrages de spiritualité. - Wikipédia en ligne 12 II 14





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