lundi 3 mars 2014

Inquiétude & Certitudes - lundi 3 mars 2014




Lundi 3 Mars 2014

Prier… je m’accuse intimement de méchanceté envers un vieil homme qui nous aime tous trois, qui relit sa vie comme il peut, qui m’irrite en acceptant tout avec compréhension et tolérance, et qui veut bien m’introduire à un univers tant biographique, familial que mental totalement différent du mien. Méchanceté de mes propos et répliques notamment à table, mais surtout d’intention assasine dont j’ai pris progressivement conscience. Le cœur humain recèle tant de fiel, sans doute craché uniquement par une amertume qui est davantage contre soi, en l’occurrence contre moi-même, que contre autrui, mais la victime première est l’autre, puis avec le remord et la prise de conscience, soi-même. Prier… anniversaire d’une femme d’aujourd’hui soixante-seize ans, restée seule, que je n’ai pas voulu épouser qui a eu son influence dans ma vie, plus mécanique qu’autre, tempérament de composition et fierté intime certaine tout en demandant constamment aide à autrui. Elle s’est enlaidie en croyant à l’argent ou aux protections, puis finalement (il y aura bientôt un an) en ne sauvant pas le cadet de ses frères, drogue et fisc au Maroc... et même en n’allant pas à ses obsèques à l’étranger pour ne pas dépenser en voyage ni risquer d’être appelée à payer ces obsèques : très charmant jeune frère que j’ai connu à ses douze-quinze ans, déjà en pension, parents âgés, chacun paumé à un certain degré, deux mariages avec le suicide de la seconde épouse en pleine plage de Nice, devant lui je crois, à un midi qui dût être d’un genre affreux. On peut si peu sur soi, encore moins pour les autres. Pauvreté humaine, grandeur du règne animal, de l’alacrité végétale, tout nous ramène à la prière de supplication rien que pour recevoir la bénédiction et la médication – souveraine – de l’espérance, puis de la confiance. Au moins, ai-je la grâce du dénuement… encore que j’ai tant de boulets et de possessivités m’attachant pesamment à… « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royuame de Dieu ! « . Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : «  Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. ». De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors qui peut être sauvé ? ». Pauvres avant même de suivre Jésus, pauvres plus encore de cette forme d’errance que put avoir le ministère public du Christ, sauf à tout reprendre en forme d’un dramatique itinéraire vers le calvaire… les disciples pourtant se sentent, à écouter leur Maître, autant concerné que « le jeune homme riche ». La malédiction des riches et de al richesse vise – aussi – les plus pauvres de nous matériellement et/ou culturellement. Vient alors, et alors seulement, le triomphe de Dieu. Jésus les regarde le regard de Dieu sur nous, le regard du Fils de Dieu fait homme), Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu, car tout est possible à Dieu ». Affirmant cela, Jésus met pourtant une grande distance et sembl même participer à cette intense difficulté humaine, à ce pied de mur, à ce défi ; il dit : Dieu, et non : votre Père, ou mon Père…[1] Posant alors sur lui son regard, Jésus se mit à l’aimer : l’élite morale, peut-être même le charme humain. Il lui dit : « Une seule chose te manque… puis viens et suis-moi. ». Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Jésus l’avait repris de bout en bout, spécialement, particulièrement : Pourquoi m’appeles-tu bon ? personne n’est bon, sinon Dieu seul. A la relecture de cet épisode fameux, qui semble l’accusation des richesses de tous ordres en tant que notre empêchement d’aller à Dieu, je m’aperçois que la leçon est tout autre : il n’y a pas d’acte de foi, pas d’acte de foi ni même demande de la foi, de la part de cet homme, sinon que celui-ci qui accourut vers lui, se laissa tomber à ses genoux, et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »… et Jésus ne le pousse pas même à cet acte, à cette demande. Il se dissimule même : reconnu seulement comme autorité morale, spirituelle, scientifique, théologique, mais non comme le Messie, il est lointain et donne le plus compliqué et difficile des itinéraires, un itinéraire qui commence à zéro… va, vends tout ce que tu as, donne-ke aux pauvres et tu auras un trésor au ciel, puis viens et suis-moi. Une réserve au ciel, mais quoi ensuite et sur la terre : suivre… où cela mène-t-il ? Jésus n’en dit rien, il ne se dépeint pas Lui-même. Le sérieux du dépouillement, le flou de la suite. Actualité du moment sporituel de toute vie, s’arrêtant à ce dialogue et le recevant pour sien… Vous tressaillez d’une joie inexprimable, qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut, qui est l’aboutissement de votre foi…. Quand se révèlera Jésus Christ, lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore… Le « jeune homme riche » est venu au contact, mais il n’a rien vu et il n’aimait pas. Or, il fut aimé…



Ephémérides : s’en enrager ou en sourire. Sanction (la mémoire de 1935 et l’invasion de l’Ethiopie)… rendre plus compliquées pour les demandeurs russes les démarches d'octroi des visas pour l’espace Schengen, suspendre les discusions à propos d la coopération euro-russe. Il va falloir jeudi un Conseil européen à Bruxelles poru en décider…

Fond de l’affaire : pas de précédent que la Russie, surtout en version URSS ait eu à lutter contre une sécession qui en Ukraine est bien plus qu’une déclaration d’indépendance. Pas de précédent depuis la crise de Berlin et celle des fusées arrivant à Cuba d’une confrontation directe de la Russie avec le monde extérieur. S’il est posé que ni l’Amérique (Obama a déà anticipé le fait accompli en évoquant que celui-ci aurait un coût…), ni a fortiori l’Europe ne vont bouger, le conflit ne peut s’ouvrir que si les Ukrainiens regimbent, et mêm la Crimée sera difficile à tenir par les Russes : ce n’est pas la Tchétchénie enclavée et la minorité Tatar sans compter les Ukrainiens de souche, feront vite la vie dure à une troupe et à une administration d’occupation ou de trahison. S’il devait y avoir guerre larvée, sa limitation géographique n’empêchera pas que l’affaire deviendra un boulet pour Moscou dans toute rencontre avec l’étranger et en réunion internationale, comme l’était l’Afghanistan à la fin de l’empire soviétique. – Leçon : et la dissuasion atomique, dans tout cela ? 

A Nouakchott, journée d’émeutes et répression à balles réelles : le Coran profané la veille mais dans des conditions peu crédibles. Coincidence avec la fin du Forum pour la démocratie et l’unité. MoAA ne parvient à cumuler les deux rôles de protecteur de l’Islam chez lui et de pourfendeur des islamistes partout où on lui indiquera de ls poursuivre. – Jeune Afrique fait sa couverture et donne quatre pages sur l’influence des militaires désormais pour le maintien de la françafrique, sinon même leur commandement direct.


[1] - 1ère lettre de Pierre I 3 à 9 ; psaume CXI ; évangile selon saint Marc X 17 à 27

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