mercredi 16 avril 2014

inquiétude & certitudes - mercredi 16 avril 2014



Mercredi 16 Avril 2014

Prier… retrouvé mon fascicule… [1] l’incompréhensible trahison de Judas et pour si peu, le parfum de Marie-Madeleine, la proposition du clergé… quoi donc l’a poussé ? repéré par ses compagnons pour sa ladrerie et ss indélicatesses, il n’est pourtant pas soupçonné par eux quand Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. ».  Cette trahison doublement mortelle : le traître et Jésus vont chacun en mourir, chacun aurait donc pu la commettre ? Elle est nécessaire, non pour celui qui va la perpétrer, mais pour que Jésus soit mis à mort. Il a jusqu’à présent soit été protégé par la foule qui l’admire, soit par la « baraka », échappant mystérieusement aux lapidations et autres lynchages, quand la foule ne lui est pas favorable. Jésus le désigne ? ou le reconnaît ? Le sacrifié de l’histoire du salut ? Pierre a sa chance et ne va pas se prendre, mais Judas ? Jésus va ressusciter, Judas ? aussi mais pour l jugement… sa second et vraie chance… tableau cafardant : le juste, les bourreaux, Judas, les disciples qui passent la plus mauvaise soirée de leur vie… l’amour de ta maison m’a perdu ; on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi ; L’insulte m’a broyé le cœur, le mal est incurable ; j’espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n’en ai pas trouvé. A mon pain, ils ont mêlé du poison ; quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre. Ce qui fut… comme ce fut Judas… Il est sans doute bon que la raison abdique en fin de parcours pour mieux vivre le mystère joyeux qui va approcher.




matin

L’Ukraine, le face à face continue, Kiev tient l’aéroport en question, ce qui signifie que les infiltrations de soldats russes sont moindres que prétendues et ne participent pour le moment à aucune stratégie. Il y aurait des pourparler à Genève, à quatre : Ulraine, Russie, Etats-Unis, Union européenne. Ce qui est à craindre, c’est une fédéralisation qui donnerait un cadre démocratique au séparatisme, des régions en tant que telles voteraient dans des entités aux frontières reconnues constitutionnellement, leur sécession.

PS : Cambadélis, nommé par l’Elysée (version de maintenant, candidat de Valls, version de la semaine dernière) est élu à huis clos par je ne sais quelle entité. Il se dit le contraire d’un béni-oui-oui, ce qui le date… et parle de confiance vigilante. La gauche du parti représenté par un Morel dont le prénom m’échappe assure que depuis deux ans, rien n’a été fait qui ait été de gauche. Conseil national après les européennes pour élire un nouveau premier secrétaire après le nouveau qui ne serait que de transition, mais dont il est évident qu’il va s’incruster.

Notre vie communale. Je rencontre l’ancienne adjointe aux affaires culturelles, très efficace et avisée monteuse de spectacles et de manifestations. Elle remarque que la campagne de la gagnante a eu des thèmes exactement contraires aux dires de l’opposante, notamment pour des schémas directeurs urbains. Trois des nouveaux conseillers étaient en retard lors de l’élection du mair, et au premier conseil, l’un d’eux lisait ostensiblement le guide du routard. Il est d’ailleurs en conflti d’intérêt puisqu’agent immobilier, il figure ans la nouvelle commission pour l’urbanisme. L’ex-conseillère dit que tout cela est la démocratie. Ici, comme dans ma chère Mauritanie, je dis que non : ce n’est pas l’alternance au pouvoir, camp contre camp, mais la participation de tous au pouvoir, un débat à l’intérieur d’un consensus, des mécanismes de participation à la décision et à la gestion. Pas facile à inventer, de Gaulle en eut le pressentiment, lui homme d’autorité et de légitimité, mais lucide et libre de pensée.

milieu de matinée

Des chars clairement identifiés russes, vus autour de ces sites stratégiques ukrainiens.

fin de matinée 

Est de l’Ukraine : chars russes ou chars ukrainiens. Appellations : les pro-européens à Kiev, les pro-russes dans l’est du pays. C’est Poutine qui parle de guerre civile.

Certitude en France. Le quinquennat est joué. Début de matinée, Pierre Gattaz dont les conversations avec le président de la République à sa propre mise de manettes auraient généré l‘idée d’un donnant-donnant : créations d’emplois contre baisse des charges (ce qui est évidemment une vue de l’esprit, il faut une substantielle augmentation d’un carnet de commandes que ne peuvent pallier le machinisme et les heures supplémentaires pour qu’il y ait de l’embauche), propose un SMIC de transition pour les jeunes, inférieur de 40% au SMIC « ordinaire ». Sortie du conseil des ministres, Manuel Valls est son propre porte-parole. On parlait depuis huit jours de pacte de responsabilité et de solidarité, responsabilité malgré l’absence du patronat, et le Premier ministre développe un pacte de responsabilité qui est tout simplement le plan d’économies budgétaires connu depuis plusieurs semaines : 18 milliards de la part de l’Etat, un peu moins de celle des collectivités locales, un peu plus des régimes sociaux. Les emplois promis dans l’éducation et la sécurité des personnes et des biens seront créés, les crédits pour la recherche, etc… maintenus. Tout le resteqe en diminution, notamment en gelant tout ce qui est prestations. Et en face, il n’y a rien. Il y a une politique d’austérité budgétaire, il n’y a pas une politique économique, pas une politique sociale, pas une initiative européenne (la démocratie directe) et pas la prise de conscience que sans moratoire des dettes souveraines, résolue de concert par les principaux Etats débiteurs, dont les Etats-Unis, il n’y a que le tonneau des Danaïdes, donc l’inutilité d’y verser en détruisant constamment et de plus en plus les éléments de toute reprise économique qui sont la consommation des familles, la épense publique et le moral des troupes. Donc, c’est l’échec assuré. C’est le démantèlement du système des partis actuels, puisque le PS va continuer de soutenir une politique que ne peut supporter ni physiquement ni en doctrine de l’idéal un électorat de gauche.
 



[1] - Isaïe L 4 à 9 ; psaume LXIX ; évangile selon saint Matthieu XXVI 14 à 25

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