mardi 1 avril 2014

la nomination de Manuel Valls, comme Premier ministre




----- Original Message -----
Sent: Tuesday, April 01, 2014 11:49 AM
Subject: le roi est maître de sa couronne... s'il veut la perdre... Turgot à Louis XVI

Cher Monsieur le Secrétaire général, cher ami,

je vous prie de trouver ci-joint copie de ma lettre au Premier ministre démis ainsi qu'une compilation de réactions de quelques amis d'enfance et d'adolescence avec qui j'ai en partage l'éducation des Pères Jésuites : je n'ai pas enlevé leur nom respectif, par confiance stricte en vous.

De l'ensemble de fautes commises avec ténacité ou précipitation, depuis une continuité totale mais au moins explicite, renforcée et assumée de la politique financière du quinquennat précédent qui n'avait pas le courage de l'aveu ni de l'étiquette, jusqu'à la nomination du rival déclaré et du sosie de Hortefeux et de Guéant pour beaucoup de Français et pour la plupart des gens de gauche, il peut sortir quelque chose :
- le socialisme en France doit retrouver ses sources et inventer leur application pratique
- le legs du général de Gaulle qui n'a plus aucun continuateur en mouvement politique ou en personnalité authentique peut ré-irriguer toutes les rives et transcender tous les clivages de la politique
- la synthèse consensuelle, la remémorisation de ce que nous sommes, l'invention de toute la suite tiennent à ces deux décisives retrouvailles
- l'élan européen, brisé par une gestion non démocratique et tout intergouvernementale depuis le traité de Nice, doit être retrouvé : la France et l'Europe subissent des modes et des dogmes alors qu'elles étaient les inventeurs des nouvelles manières de commercer et de se solidariser, entre Etats et aussi avec les peuples dits colonisés, et l'affaire d'Ukraine, absolument européenne, se traite comme dans les années 50 pour toute crise, par les Etats-Unis à notre place sinon à notre nom. L'évidence est l'élection du président de l'Union directement par l'ensemble des citoyens européens. Je le dis et le réclame depuis 2006 et à prsque chacune de mes lettres au président de la République.

Ces redécouvertes que le Président pouvait susciter depuis vingt-trois mois, se feront-elles donc - à défaut de lui - par le peuple, par l'émergence de nouvelles familles d'idées et de propositions ?

Si Manuel Valls y contribue et donc réussit, ce sera à l'avantage du pays mais pas pour la réélection du Président. Et s'il échoue, cela ne sauvera pas davantage celui qui le nomme.

Avec Jean-Marc Ayrault, le Président perd la camaraderie, l'amitié, la loyauté et la fidélité. Avec Manuel Valls? au regard étonnamment exalté, de même que celui de Nicolas Sarkozy a paru, notamment à beaucoup de sportifs, comme celui d'un dopé...  que gagne le Président ? sinon de donner aux Français une preuve paradoxale d'abnégation.

Je regrette que le Président en soit arrivé là, alors que l'alternative restait ouverte. Je ne regrette pas d'avoir proposé celle-ci depuis l'automne de 2011 et plus précisément et instamment encore tous ces derniers mois. Si ce n'est pas vous lasser, je continuerai - malgré tout - et serai des premiers à discerner et applaudir le changement s'il en advient un. 

Chaleureuses pensées et voeux.

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