samedi 5 juillet 2014

courriel à l'Elysée - actualité

 
----- Original Message -----
Sent: Saturday, July 05, 2014 7:59 AM
Subject: France-Allemagne & conférence sociale

Monsieur le Secrétaire général, cher ami,
 
simples réflexions d'hier soir et que je vous donne après la nuit. En spécifiant que je ne me suis mis à "regarder" le foot. que pour cette coupe, auparavant la devanture des rares magasins de téléviseur pour Pelé en 1958, France-Allemagne tandis que je traversais la Yougoslavie de Munich à Athènes d'eune affectation à une autre, les radios et télés. de Banja Luka à Skopje et les Yougoslaves pour nous un an juste apès la mort de Tito, puis Zeidane face à l'spagne le regard ajustant longuement cible et trajectoire puis soudain... Quant aux protagonistes du Président, de Manuel Valls à Pierre Gattaz en passant par les "grands" patrons d'industrie étrangers ou français... je n'en ai connus personnellement aucun.
 
1° France-Allemagne hier soir, la parabole de nos deux peuples.
 
Sans doute jouions-nous mieux, des passes et de l'aérien, mais le "mur" du gardien allemand (cf. celui de l'Atlantique) et nous-mêmes répétant continûment sans le moindre changement de tactique, sans même mprunter un autre trajet, nous avons voulu marquer de la même manière avec des balles trop longues et molles à l'arrivée, c'est-à-dire sans jamais surprendre le colosse et en étant parfaitement prévisibles, courage mais obstination dans la faute : Crécy contre les archers, le chemin creux de Waterloo, Reischoffen. Il nous faut - politique et économie - surprendre l'Allemagne par la diversification de nos prises sur elle et par la surprise, et en la débordant par les peuples, non les gouvernements. Tout cela bien entendu pour faire redémarrer à pas loin de zéro notre entreprise européenne. La jeunesse à drapeaux porte de Brandebourg est la même, aussi belle, aussi sautant sur les pieds et avec les slogans, que la nôtre. Et cordialité entre joueurs des deux camps, hier soir. Mais hier soir comme depuis le départ de Mitterrand, nous avons été dogmatiques malgré la jeunesse et l'inexpérience des nôtres (dogmatiques sur le couple franco-allemand quoique celui-ci n'ait plus rien de mental aujourd'hui : que du rite) et nous n'avons pas pu réparer ce coup de hasard qui favorisa les Allemands à la treizième minute.
 
2° la conférence sociale.
 
Le "social" est évidemment le sujet et la responsabilité du quinquennat. L'idée de la loi consacrant le consensus, non l'inverse, est excellente. Mais il nous manque l'objectif commun entre tous les partenaires et qui soit imposé par le peuple, l'ambiance, qui ne peut être un marqueur (l'emploi) mais qui doit être la reprise de l'investissement et du financement national. Le plan donc, quinquennal, débordant et encadrant le patronat type MEDEF (comme en relations intra-européennes, nous devons déborder l'Allemagne pour réactualiser son besoin de nous). Pour l'heure, depuis Janvier... le gouvernement, le Président ayant fait du pacte de responsabilité (idée venue du patronat type Gattaz) et de la conférence sociale son propre enjeu, sont entrés en dépendance de divers chantages : MEDEF avec le conditionnement de sa participation, il en rajoute chaque semaine et le gouvernement recule chaque fois (pénibilité, apprentissage), les intermittents (Avignon quand même alors que la profession est divisée et que l'opinion n'est plus sympathisante) et il y en aura d'autres, comme il y eut un moment les "bonnets rouges", tant que sera trop affiché à l'avance ce à quoi nous tenons.
 
Il y a question de personnes. Huvelin, Villiers, Gattaz père, un autre dans les années 75 dont le nom m'échappe étaient industriels, enracinés dans notre histoire politique. Gattaz fils est du tonneau de la Manif. pour tous. Nous devons l'intimider personnellement. Je ne crois pas que le Premier ministre soit l'intelligent et le dur, comprenant le partenaire pour le capter en négociation (Pompidou, Chaban) : il a suivi l'opinion pour le sécuritaire, d'où sa popularité, il recule en fiscalité, avec les intermittents et paradoxalement alors qu'il n'a sans doute pas de doctrine économique (cf. la primaire socialiste), il a fait sienne l'orientation du Président alors qu'il faudrait une action à deux voix (cf. le couple de Gaulle-Pompidou).
 
Je vous donne cela en vrac. J'insiste sur une réinvention de la planification française, fabriquant du consensus et de la mise en commun même si le but n'est apparemment que de bâtir de la perspective avec du physique et non du macro-économique. Le social est un résultat, ni un outil ni un objectif.
 
Chaleureusement, voeux de bonne journée.

Aucun commentaire: